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Les affrontements entre police et mal logés gagnent de nouveaux quartiers d’Alger

Les affrontements entre la police et les mal logés se sont étendues mardi à de nouveaux quartiers d’habitat précaire à Alger et sa banlieue, rapporte mercredi la presse locale, faisant état de plusieurs blessés, d’arrestations et de l’incendie d’un commissariat au quartier Ennakhil.

Affrontement entre la police et les habitants de Diar Elaffia en novembre 2010
Les échauffourées entre forces de sécurité et des habitants du quartier d’Ennakhil dans la circonscription de Bachdjerrah, ainsi que ceux des quartiers de Laaquiba, Diar el Babor et Cervantès, dans la commune de Belouzdad, ont fait une vingtaine de blessés des deux côtés, indiquent des journaux locaux.

Les habitants de ces «poches de frustration» ont manifesté leur mécontentement en brûlant des pneus et en lançant des pierres et des cocktails Molotov sur les policiers, lesquels ont riposté par des bombes lacrymogènes et procédé à l’arrestation d’une vingtaine de personnes, selon la presse.

Les habitants des sites précaires s’élèvent contre leurs conditions de vie et réclament de bénéficier d’opérations de recasement ou d’être relogés dans des quartiers décents, rappelle-t-on.
Atlasinfo, 29 décembre 2010.

Manifestations de Baraki et de Oued Ouchayeh : 29 personnes arrêtées et 52 policiers blessés
Lors de la conférence de presse tenue hier au niveau de la cellule de communication de la sûreté de wilaya d’Alger, le commissaire principal, Samir Khaoua, a dressé le bilan des atteintes à l’ordre public.

Il a déclaré que 29 personnes dont 7 mineurs ont été arrêtées lors des violentes manifestations qui ont eu lieu au début de cette semaine dans les quartiers de Baraki et d’Oued Ouchayeh.
Ils étaient en possession de 6 épées. Les manifestations de Haï Nakhil (Oued Ouchayeh) et celles de Baraki ont causé des blessures à 52 policiers dont un grièvement atteint. Il a ajouté qu’un seul manifestant a été également blessé lors des affrontements avec les éléments de la police.
Ces derniers ont saisi une quantité importante d’armes blanches. Ces 29 individus ont été présentés hier devant le parquet du tribunal d’El Harrach pour atteinte à l’ordre public. Par ailleurs, le chargé de communication de la sûreté d’Alger a précisé que les forces de l’ordre sont toujours sur place pour éviter la reprise des protestations.
En outre, le commissaire principal a ajouté qu’une opération anticriminalité a été menée récemment à Dar El Beida et Rouiba. Elle a permis l’arrestation de 35 personnes pour vente de drogue et agressions contre des habitants.
Manal Chikh – Le Temps, 29 décembre.

Boumerdès : Des jeunes chômeurs bloquent la RN12 à hauteur de Bordj Menaïel
Plusieurs dizaines de jeunes ont manifesté dans la matinée d’hier leur colère contre le chômage en procédant à la fermeture de la RN12 à hauteur de la commune de Bordj Menaïel, à une quarantaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. Ils ont barricadé la route à l’aide de pierres, de troncs d’arbres et autres objets hétéroclites pour exprimer leur ras-le-bol.
Ils ont réclamé le rétablissement du dispositif d’emploi de jeunes lancé, il y a près de deux ans, par les pouvoirs publics dans le cadre du programme Contrat de formation et d’insertion (CFI). En effet, selon eux, ce dispositif était plus ou moins une aubaine pour plusieurs jeunes et a permis d’endiguer un tant soit peu le chômage dans la région. Plus de 500 postes ont été, rappelons-le, créées dans le cadre du CFI dans la commune de Bordj Menaïel.

«Je préfère travailler avec un salaire de 12’000 DA que de traîner à longueur de journée dans les rues», peste un protestataire. Plusieurs jeunes contestataires partagent ainsi cet avis mais sans oublier de préciser qu’un emploi dans ce dispositif ne permettra pas de répondre aux besoins de la vie, notamment un logement ou le mariage. Bien que ce dispositif ait permis le recrutement de centaines de jeunes en quête d’emploi stable, il a été cependant source de plusieurs actions de protestation dans le passé.

Car l’année écoulée, plusieurs localités bénéficiaires de quotas dans le cadre du CFI avaient connu plusieurs manifestations de rue, notamment le blocage des axes routiers, à l’image de la RN12. À l’heure où nous mettons sous presse, les jeunes protestataires maintiennent encore leur action et les usagers de la route étaient pris en otage dans des embouteillages indescriptibles.
M. Aït Ali – Le Temps, 29 décembre.


Nuit d’émeutes à Laâqiba (Belcourt) et les Palmiers (Bachdjarrah)

Les opérations de relogement suscitent des mécontentements à Alger
La wilaya d’Alger a bouclé hier la dernière opération, pour cette année, de relogement menée dans le cadre de la lutte contre l’habitat précaire. Depuis mars 2010, près de 10’000 logements ont été affectés (sur les 12’000 unités prévues).
Les habitants des quartiers qui n’ont pas reçu leurs quotas, pourtant retenus dans le même programme, ont investi la rue pour revendiquer leur droit au recasement. Des émeutes ont éclaté, dans la nuit de lundi à mardi, aux Palmiers (Bachdjarrah) et Laâqiba (Belouizdad).
Dans la journée de lundi, le quartier les Palmiers, dans la commune de Bachdjarrah (Alger), baignait dans un calme trompeur.
La population vaquait à ses occupations ordinaires et un important dispositif sécuritaire était déployé à l’entrée du tunnel de Oued Ouchayah pour éviter qu’il soit fermé à la circulation automobile comme cela était le cas samedi en début d’après-midi. Rien ne semblait annoncer des échauffourées durant la nuit. Pourtant, dès la nuite tombée, la cité s’est transformée en champ de bataille rangée.
Chaque jour, une centaine de jeunes, plus que déterminés à faire valoir leur priorité à un relogement dans les meilleurs délais, tentent de descendre au tunnel, situé en contrebas de la cité, pour le bloquer. La police anti-émeute a réussi jusqu’ici à les en empêcher. De ce choc naissaient les affrontements.
C’est ainsi que dans la nuit de lundi à mardi, les Palmiers ont été le théâtre d’une nouvelle «série» d’émeutes. «C’est un feuilleton. Aujourd’hui, c’est une nouvelle série», ironise un jeune de la cité. Il était 19h20 quand nous sommes entrés au quartier, à partir du centre-ville de Bachdjarrah.

De ce côté-là, les policiers n’étaient pas présents, l’accès était libre. «Les émeutes ont repris à la tombée de la nuit», note Brahim, résident qui se proposa de faire le guide. Une fois le premier immeuble de la cité dépassé, nous recevons la première bombe lacrymogène. Elle est tombée sur la route, pas loin du nouveau marché de proximité. Là, des dizaines de jeunes ont pris position, tentant d’approcher les policiers réfugiés dans le commissariat mitoyen.
Larmes, fortes toux, douleurs aux poumons et envie de vomir. Il a fallu s’en éloigner le plus rapidement possible. Nous trouvons refuge dans le bâtiment le plus proche du commissariat. Depuis le 2e étage, nous voyons des agents anti-émeutes, munis de torches, remonter prudemment vers leurs locaux. Les projecteurs installés dans le bâtiment de la police balayaient de temps en temps les façades des bâtisses de la cité. Tout est clair à ce niveau : des jeunes avaient pris position sur la terrasse de l’immeuble E.

Des pierres et des pneus brûlés pour riposter
Ils poussaient des cris de provocation à l’endroit des policiers, leur jetaient des pierres ou des pneus enflammés qui n’arrivaient pas à franchir le mur d’enceinte des bureaux de l’APC qui se trouvent coincés au milieu de la scène. Les agents anti-émeutes, de leur côté, répondaient par des insultes et les bombes lacrymogènes.

Celles-ci sont projetées dans toutes les directions, parvenant jusqu’à la cour centrale du quartier. La punition est collective. Les habitants du bâtiment E ont beaucoup souffert de ce face-à-face. Plusieurs familles ont préféré quitter leurs «maisons» — une chambre aménagée en appartement — pour aller se réfugier soit dans les autres coins de la cité les moins exposés à la présence des gaz lacrymogènes, soit carrément chez des proches installés loin de Bachdjarrah.

Rester sur place était trop risqué. Un habitant a reçu une bombe chez lui ; elle est passée par la fenêtre. Impossible d’y rester plus de quelques secondes. Le voisin, faute de pouvoir évacuer les lieux, a eu l’idée de barricader toutes les ouvertures susceptibles de laisser filtrer les gaz étouffants. Le chef de cette famille ne savait plus quoi faire d’autre. Ayant un bébé (une fille) âgé de deux mois à peine, il a eu peur qu’elle soit asphyxiée. Pour cela, on n’a pas hésité à l’asperger de vinaigre !

Dans la même bâtisse, mais dans une autre cage, les femmes vivaient au cœur des affrontements la peur au ventre. Les petits enfants n’arrêtaient pas de pleurer. D’autres s’étaient murés dans un long silence, comme terrorisés par ce qui se passait dehors. Les bouteilles de vinaigre sont à chaque fois sollicitées. Une fois dans la grande cour, à 20 heures, nous voyons des gens sur les terrasses, sur les balcons, faisant des allers-retours dans tous les sens. L’agitation était à son comble.

Les jeunes, eux, ont continué à se regrouper sur la route conduisant directement au commissariat, en passant devant le marché de proximité. Celui-ci a d’ailleurs pris feu cette nuit-là. À peine une centaine de mètres sépare les deux groupes. Avant que nous quittions les lieux, vers 20h30, la police avait suspendu le lancement des bombes. Les jeunes s’étaient aussi détournés de leur sujet pour voir venir la presse.

Malgré ce climat d’émeute et la psychose qui a gagné les familles parquées chez elles, les jeunes n’arrêtaient pas de plaisanter entre eux sur leur mouvement. «Nous sommes fatigués d’entendre à chaque fois des promesses», «ils nous ont trompés», «hogra», sont entre autres les principales réactions qui reviennent à chaque fois dans leurs déclarations. La nuit devait être longue. Nous étions à la sortie des Palmiers quand nous avons entendu un cri déchirant : c’était des femmes qui lançaient des youyous…


À Laâqiba aussi

Les jeunes des Palmiers n’étaient pas les seuls à s’opposer, cette nuit-là, aux forces anti-émeutes. D’autres jeunes, dans d’autres quartiers, faisaient de même. En fait, Laâqiba, dans la commune de Mohamed Belouizdad, était aussi un lieu d’affrontements autrement plus durs — à cause notamment de l’utilisation des cocktails molotov — entre les forces de sécurité et des jeunes en furie.
Ils étaient en colère pour avoir été laissés en marge du programme de relogement mené par la wilaya depuis mars dernier à ce jour et qui a porté sur la distribution de près de 10’000 logements sociaux-locatifs (sur les 12’000 prévus) aux familles vivant dans les sites précaires des communes du centre-ville de la capitale.

En cela, ils sont dans la même mauvaise posture que les familles des Palmiers. Belcourt, site précaire par excellence, n’a eu droit qu’à des promesses de recasement, avant la fin 2010, qui sont restées sans lendemain. À cause de ces affrontements, la rue Mohamed Belouizdad a été coupée, dès la tombée de la nuit de lundi, au niveau du centre culturel Lakhdar Rabbah.
La police déviait la circulation, allant jusqu’à autoriser les automobilistes à prendre un sens interdit pour quitter l’endroit. D’autres policiers invitaient les personnes qui s’étaient regroupées devant le centre culturel, dans l’espoir d’assister aux scènes de violence qui se passaient plus loin, à quitter les lieux. Les femmes occupaient les balcons pour suivre l’agitation de la rue.

Hier matin, la population du quartier a repris son train de vie habituel. Les événements de la veille ont monopolisé les discussions. De bonne heure, les services d’hygiène communaux sont passés par là afin de tenter d’effacer toutes les traces des émeutes. Le face-à-face a eu lieu exactement à hauteur du stade communal Ait Saâda faisant face au cimetière Sidi M’hamed.

Les jeunes citent le cas de Diar Echems
À l’angle de la rue Abdelkader Chaâl qui descend de Laâqiba vers la rue Belouizdad, des traces de feu demeuraient sur les trottoirs malgré le nettoyage à grande eau. Plusieurs taches noires sont visibles sur la chaussée à la rue Abdelkader Chaâl. C’est à cause des pneus incendiés.
Mais pourquoi cette soudaine explosion de colère ? Renseignement pris, il s’est avéré que ce sont les habitants de la partie haute du quartier qui ne voulaient plus accepter de demeurer sur place en supportant depuis toujours des conditions de vie épouvantables au moment où la wilaya distribuait des quotas de logements aux profits des familles de Diar Echams, Hydra, Ben Aknoun, etc. «On demande à être relogés comme tout le monde, c’est tout !», s’emporte un trabendiste.

La population, malgré les promesses des responsables locaux, a fini par admettre que le seul moyen de se faire entendre reste la violence ouverte et l’occupation de la voie publique. Les jeunes, aux Palmiers comme à Belcourt, citent souvent le cas des habitants de Diar Echams (El Madania), qui ont arraché deux quotas de logements (1030 unités depuis mars) dans le cadre du plan de wilaya de lutte contre l’habitat précaire, suite aux émeutes de 2008. C’est donc aux autorités d’apporter la preuve du contraire.

Djamel Chafa – Le Temps, 28 décembre.

Les émeutes se poursuivent à Alger !

Décidément, les émeutes sont en train de transformer Alger en un brasier ardent. Mardi matin, des centaines de jeunes de Baraki ont encore une fois manifesté leur colère en bloquant la route qui mène vers Sidi Moussa. La veille, durant la nuit du lundi, les habitants de «Laquiba» ont pris d’assaut la rue pour demander leur droit au relogement.

Les jeunes de Baraki sont sortis mardi, une nouvelle fois, dans la rue pour réclamer leur droit à un logement décent. Et tôt le matin, ils ont procédé à la fermeture de la route qui mène vers Sidi Moussa pour dire tout haut que les promesses des autorités publiques ne suffisent plus à les calmer.

Ces jeunes dont les familles occupent des taudis à Baraki ont pris leur mal en patience depuis des années. Et cette fois-ci, la misère et la galère ont fini par avoir raison de leur sang-froid. Le flou et les anomalies qui ont entouré les récentes opérations de relogement à Alger ont été également cette goutte d’eau qui a déversé définitivement le vase de la révolte.

Une révolte qui commence à toucher d’autres quartiers pauvres où la promiscuité et l’exiguïté des logements précaires tourmentent des familles entières. Pour preuve, tout au long de la nuit du lundi, des troubles ont éclaté à «Laquiba», la commune de Belouizdad, et à Rouiba au niveau des chalets de Drâa El-Guendoul.

Des centaines de familles occupent ces chalets depuis 2003 et évoluent dans des conditions de vie déplorables. Lundi soir, ils sont descendus, eux-aussi, dans la rue pour dire qu’ils ont ras-le-bol de cette «vie de misère». À «Laquiba», un autre quartier sinistre de la capitale, la situation est aussi très tendue.

Les promesses du relogement datent de plusieurs années et jusqu’à aujourd’hui, l’humidité et le froid continuent à ronger les murs délabrés des vieilles maisons lesquelles menacent de tomber en ruine à chaque intempérie.

Pour faire face à ce vent de révolte et à cette énième crise sociale, les autorités publiques ont promis de distribuer encore plus de logements en 2011. Mais jusque là, les forces de l’ordre ont été les premiers à se mobiliser pour contenir la colère populaire. Les affrontements sont d’une rare violence et à chaque fois des blessés sont à déplorer.

Abderrahmane Semmar – El Watan, 28 décembre.

SOURCES: juralibertaire

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  1. 31/12/2010 à 15:49 | #1

    «Je te souhaite que ta loi retombe sur ton père, ta mère, ta femme, tes enfants, et toute ta postérité. Et maintenant avale ta loi.» — A. Artaud.

    Là ne s’agit pas de s’en contenter.

    Les lois LOPSSIs sont des lois scélérates, certes, mais elles s’attaquent à quelque chose de plus profond : la mémoire historique.

    Un arrière-goût de tout ce que les régimes autoritaires ont concocté de meilleur.

    Mais nous ne nous arrêterons pas là, ce n’est pas au nom de quelque idéal de liberté républicain ou démocrate que nous désirons nous lever.

    Au nom de rien d’ailleurs.

    La haine totale de ce monde totalitaire suffit à nous accrocher à la moindre intensité de résistance pouvant naître.

    Mais nous ne nous arrêterons pas là non plus. Nous combattons sans défendre mais combattons avec certains horizons en tête : celui de voir un jour sans Travail, sans Propriété, sans Misère, bref tout ce qui a dicté les grandes insurrections ouvrières du siècle dernier…

    Nous sommes une histoire perdue cherchant à se retrouver en ces temps effacés :

    Mieux que partout, la France a réussi à ménager l’oubli chez ses sujets, non seulement l’oubli de ce pourquoi elle règne encore, cette France, mais l’oubli qu’il existe des ailleurs, d’autres notes, d’autres couleurs que le gris bétonné et le noir fumeux.

    «C’est une époque bien carabinée» disait un camarade et c’est véritablement vrai. Tout a faillit ici, pourtant tout semble encore fonctionner. Là, se dévisage le capitalisme : il n’a besoin que de notre consentement soumis pour exister. Il ne lui faut même plus inventer quelques bonheurs qui tiennent, des merveilles qui font espérer. Il ne lui faut, désormais, plus que perfectionner ses outils policiers.

    Lui-même se l’avoue lorsqu’il met en scène sa critique : «Le monde est pourri, vous avec, restez sage» relaye le Spectacle.

    Puisque le monde dérive, pourquoi ne pas dériver lentement avec lui. C’est ce qu’ON voulait nous faire croire.

    Hélas, le meilleur des mondes n’a pas encore triomphé !

    «C’est un beau moment, que celui où se met en mouvement un assaut contre l’ordre du monde […] Voilà donc une civilisation qui brûle, chavire et s’enfonce tout entière. Ah ! Le beau torpillage.»

    Il nous faut retrouver la mémoire, une mémoire tactile, celle des armes, de l’émeute, de la résistance matérielle. Il nous faut des réflexes, il nous faut se mettre d’accord une bonne fois pour toute : «faire apparaitre dans la pratique une ligne de partage entre ceux qui veulent encore de ce qui existe, et ceux qui n’en voudront plus».

    En temps de guerre, ceux qui prétendent échapper à celà sont ceux qui ont déjà choisi un camp : celui de l’engagement le plus total dans le désengagement. Celui de rejouer les mêmes échecs en se disant que cela fonctionnera un jour.

    Ce sont eux, les véritables amnésiques. L’amnésie est une position bien confortable en ce monde, elle permet de s’ancrer léthargiquement dans un espoir messianique. Un espoir qui n’a pas fini de faire vivre et de laisser mourir…

    «Diverses époques ont eu ainsi leur grand conflit, qu’elles n’ont pas choisi mais où il faut choisir son camps. C’est l’entreprise d’une génération, par laquelle se balaient les empires et leurs cultures. Il s’agit de prendre Troie ; ou bien de la défendre. Ils se ressemblent par quelque côté, ces instants où vient se séparer ceux qui combattront dans les camps ennemis, et ne se reverront plus.» — Guy Debord.

    Dimanche 26 décembre 2010.

    Faire apparaitre dans la pratique une ligne de partage :

    http://juralibertaire.over-blog.com/article-journee-d-emeutes-a-rome-14-decembre-63058452.html

    http://juralibertaire.over-blog.com/article-la-grece-brule-49861206.html

    http://www.occupiedlondon.org/blog/2009/12/07/147-photos-videos-from-tonight-in-athens/

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