Dans le monde arabe…
Au Yémen
Cinq manifestants, dont un écolier de 12 ans, ont été tués et des centaines blessés samedi au Yémen.
A Sanaa, la police a lancé un assaut à l’aube contre les manifestants qui campaient depuis le 21 février sur la place de l’Université. Un manifestant a été tué et près de 300 blessés, dont 30 par balles, les autres ayant été intoxiqués par les gaz, selon le comité médical formé par les manifestants, qui a accusé les forces de sécurité d’employer des gaz toxiques.
Des anti-gouvernement chassent des partisans du pouvoir, à Sanaa, le 12 mars (Khaled Abdullah Ali Al Mahdi / Reuters).
Dans l’après-midi, un autre manifestant a été tué par les tirs d’un sniper non identifié alors qu’il tentait, avec d’autres, de se joindre au sit-in de l’Université de Sanaa, selon des sources de l’opposition.
A Aden, ville à la pointe de la contestation, cinq personnes ont été touchées par les tirs de la police lors de manifestations nocturnes et deux d’entre d’elles ont succombé à leurs blessures, selon une source hospitalière. La ville a connu en soirée de nombreuses marches demandant la chute du régime.
A Moukalla, dans le sud-est, un écolier de 12 ans qui participait à une manifestation similaire a été tué par des tirs de la police, a-t-on appris de sources médicales et auprès de témoins.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague condamne les «violences inacceptables» contre les manifestants et appelle tous les citoyens britanniques à quitter le pays. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a également condamné l’usage de la force et appelé les autorités à répondre aux aspiration du peuple.
En Libye
La Ligue arabe a affirmé samedi que le régime libyen avait «perdu sa légitimité» du fait des «violations dangereuses» commises contre son peuple, et appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à autoriser la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Libye.
Les ministres des Affaires étrangères et représentants des membres de la Ligue arabe, réunis au Caire, ont également jugé nécessaire de coopérer avec le Conseil national de transition regroupant l’opposition libyenne, et d’assurer la protection du peuple libyen, dans un communiqué au terme de leur rencontre.
Sur le terrain, les pro-Kadhafi ont mené une vaste offensive et repris du terrain face aux rebelles dans l’est du pays.
En Algérie
Une quarantaine de manifestants tentent à nouveau, à l’appel d’une faction de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), une marche dans Alger mais sont bloqués par un important dispositif policier.
En Tunisie
Trois proches collaborateurs du président tunisien déchu Ben Ali, dont Abdel Aziz Ben Dhia et Abdel Wahab Abdallah, déjà en résidence surveillée, ont été placés en détention sur une base militaire près de Tunis. Ils sont poursuivis pour différentes affaires de corruption.
En Arabie Saoudite
La «journée de colère» n’a pas eu lieu dans le royaume. Aucune manifestation n’a eu lieu à Riyad, la capitale, où les forces de sécurité étaient massivement déployées. De petits rassemblements ont eu lieu dans l’est du pays, où se concentre la minorité chiite.
Une mobilisation qualifiée de «tempête dans un verre d’eau» par le prince saoudien Al-Walid ben Talal. «On devrait plutôt la nommer la journée de l’allégeance au roi Abdallah, la journée de l’amour pour le roi Abdallah», a poursuivi ce neveu du monarque, un magnat de l’investissement dont la fortune est évaluée à 20 milliards de dollars.
Il a assuré que le roi réfléchissait actuellement à la manière de répondre à certains problèmes exprimés par sa population mais n’a pas évoqué de réforme de la monarchie absolue aujourd’hui en vigueur.
liberation.fr
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