Traduction du dernier texte de la revue Chuang

Remise en état de Hong Kong : Une vue du continent
Pendant plusieurs mois à partir de la fin janvier, la pandémie de Covid-19 semble avoir démobilisé le mouvement de masse à Hong Kong, en tout cas l’avoir repoussé hors du radar de l’actualité mondiale. Au cours des dernières semaines, cependant, le conflit non résolu de la Région autonome spéciale a recommencé à s’échauffer, avec l’arrestation, le 18 avril, de quinze personnalités politiques anti-Pékin (“pan-démocratie”) pour “organisation de rassemblements illégaux et participation à ceux-ci”, et la reprise des manifestations dans toute la ville, dont l’une, le 10 mai, s’est soldée par plus de 200 arrestations, le tir d’une balle de poivre dans un centre commercial et l’étranglement par la police d’un journaliste pris dans la mêlée (l’une des nombreuses agressions policières récentes contre des journalistes). Le 12 mai, “Mme X”, l’adolescente qui avait accusé la police de Hong Kong de viol collectif en détention après une rafle de manifestants en septembre dernier, a appris que l’État avait maintenant émis un mandat d’arrêt contre elle pour “fausse déclaration” et “fuite” à Taiwan, et que le ministère de la justice avait abandonné les poursuites contre la police. Entre-temps, au sein du Conseil législatif, un certain nombre de mesures controversées ont été prises par des fonctionnaires favorables à Pékin, notamment une augmentation de 25 % du budget de la police, votée le 14 mai, afin que la force ajoute 2 500 agents et achète plus d’armes. Le lendemain a vu la première de ce qui devrait devenir un déluge de procès pour les participants aux manifestations de l’année dernière, avec la condamnation de Sin Ka-ho, maître nageur sauveteur de 21 ans, à quatre ans de prison pour “émeutes”. Plus important encore, les “Deux sessions” de Pékin (Pendant les quinze premiers jours de mars chaque année, l’Assemblée populaire nationale (APN), l’organe législatif suprême de la Chine, et la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), l’organe de conseil politique suprême du pays, se réunissent séparément pour examiner les travaux du gouvernement et discuter des politiques et des lignes directrices relatives aux affaires économiques et sociales du pays.dndf), les “deux sessions” donc font actuellement pression pour imposer une législation sur la sécurité nationale qui, selon les opposants, intégrerait effectivement Hong Kong dans la structure politique chinoise, mettant prématurément fin à l’ère “un pays, deux systèmes”. Lire la suite…
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