« le Monde ou rien » remarques sur l’agitation sociale en France au printemps 2016
« le Monde ou rien » remarques sur l’agitation sociale en France au printemps 2016
Alèssi Dell’ Umbria est l’auteur entre autres d’une Histoire universelle de Marseille, De l’an mil à l’an deux mille (Agone, 2006) et de C’est de la racaille ? Eh bien, j’en suis ! À propos de la révolte de l’automne 2005(L’Échappée, 2006). Sollicité par des amis latino-américains, il a rédigé à leur attention une analyse de la situation politique française.
(Ce texte a été écrit à l’intention de camarades latino-américains qui, du Mexique à l’Argentine, me demandent des éléments d’information et d’analyse sur l’agitation en France. Ce qui explique que beaucoup de précisions y soient formulées qui n’ont évidemment pas raison d’être pour des camarades français.)
« Le confort est la pire chose qui puisse arriver à un mouvement social, et c’est ce qui a accablé l’insurrection de Gezi. Pour qu’un mouvement reste en mouvement, il faut que quelque chose d’insupportable continue de le démanger, jour et nuit. Si rien ne vous gêne, si au contraire vous commencez à prendre vos aises, vous allez vous arrêter, et c’est normal ; le besoin de repères, de stabilité, est naturel. Or, se révolter, c’est être prêts à lutter contre ses propres besoins naturels. Pour se révolter, il faut se sentir fort mais démuni, démuni mais fort. L’inconfort est la seule force qui nous incitera à aller de l’avant. »
Kenan Görgün, Rebellion Park. Lire la suite…
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