De l’émeute : l’Histoire et son Sphinx
Un camarade nous à signalé ce texte
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A l’occasion de la sortie de L’émeute prime de Joshua Clover aux éditions entremonde, un critique par l’auteur même et Jasper Bernes du livre d’Alain Badiou, Le réveil de l’histoire, et de sa conception du cours actuel de la lutte des classes, de l’organisation et des émeutes.

Les émeutes sont le Sphinx de la gauche. Tout intellectuel soi-disant radical se sent obligé, semble-t-il, de répondre à l’énigme posée par les émeutes du présent, au Bahreïn ou dans les Asturies, au Chili ou en Grande-Bretagne : pourquoi maintenant ? pourquoi ici ? pourquoi l’émeute ?La palette de leurs réponses est généralement restreinte. Tout d’abord, si l’émeute semble manquer d’objectifs ou de revendications audibles – c’est-à-dire si elle ne peut pas se lire comme « contestation », comme ce fut le cas des émeutes de l’été 2011 à Londres — l’intellectuel les décrira comme « éruption dénuée de sens » (Slavoj Žižek), menée par des « émeutiers irréfléchis » (David Harvey). Invariablement, ces assignations au non-sens reposent sur une sociologie condescendante, qui range les émeutiers au rang de simples effets collatéraux d’une société inégalitaire, symptômes du néolibéralisme, de la crise capitaliste et de l’austérité qui s’ensuit. Fréquemment, ces commentaires s’inscrivent dans la structure rhétorique hésitante du « oui, mais…. ». Comme l’écrit Tariq Ali dans la London Review of Books:

























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