Pétrification partielle de la lutte des classes ?
Traduction de l’éditorial de Endnotes n°4
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Depuis la dernière édition d’EndNotes en 2013, le train-épave de l’économique mondiale a avancé en cahotant. Pas de vraie reprise, mais pas non plus de retour à des conditions ressemblant à la dépression. On ne sait pas combien de temps cette période intérimaire va durer. L’emballage de mesures exceptionnelles a été décrété à plusieurs reprises, le plus récemment en Septembre 2015, où l’on attendait que la Réserve fédérale américaine relève son taux directeur (ce mouvement aurait mis fin à une séquence de six ans pendant laquelle le taux des fonds fédéraux était à zéro). Mais cela fut également annulé à la dernière minute. Dans une scène désormais familière, des technocrates qui s’agitent sur scène, quelques papiers froissés, puis l’agitation à nouveau. Un autre cycle d’assouplissement quantitatif est prévu. Avec peu de changement, les économies des pays à revenu élevé continuent de tourner au ralenti. Pendant ce temps, l’incertitude et la turbulence économique s’étendent eux-mêmes des pays à revenu élevé à ceux à faible revenu, qui ne sont plus pensés comme le lieu d’une éventuelle “dissociation” économique. Aujourd’hui, les nouvelles en provenance du Brésil paraissent sombres, et les nouvelles de la Chine s’assombrissent chaque mois. Ceci a déjà un impact à travers le monde sur les économies à faible revenu, tant celles ci dépendent de la demande de la Chine pour les matières premières. Sommes-nous sur le point de voir une autre «crise de la dette du tiers monde”, comme nous l’avons vu en 1982?
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