Un site sur l’Afrique du Nord et les pays du Moyen-Orient
Un site en anglais axé sur l’Afrique du Nord et les pays du Moyen-Orient
http://tahriricn.wordpress.com/2013/07/02/egypt-anarchism-in-egypt-an-interview-from-tahrir-square/
Un site en anglais axé sur l’Afrique du Nord et les pays du Moyen-Orient
http://tahriricn.wordpress.com/2013/07/02/egypt-anarchism-in-egypt-an-interview-from-tahrir-square/
article emprunté au “”Jura libertaire”
“Ces manifestations ne sont pas indépendantes de la contestation économique. À la grande usine textile de Mahalla, il y aurait eu la semaine dernière plus de 200 débrayages. Et regardez la manif à Mahalla ce soir, la plus grande ville industrielle d’Égypte, 500’000 mille habitants, une véritable marée humaine, une immense manifestation ouvrière.”
Posted on 3 juillet 2013 by juralib
[Égypte, 2 juillet, 19h] Révolution acte II
Foule énorme dans les rues du Caire et des villes d’Égypte. Ce qui montre que les Égyptiens n’attendent pas que l’armée fasse le boulot à sa place, ou passe un compromis avec Morsi, contrairement à ce que dit la correspondante de France Info au Caire qui prend ses souhaits pour la réalité.
Ambiance toujours très festive. Le slogan dominant aujourd’hui “il partira, nous resterons”. Des chants contre la mère de Morsi. Ah si elle avait connu l’avortement My god ! Bref la foule se libère. Absence de manifs importantes des Frères Musulmans sauf place Rabea al-Adaweya (Le Caire) mais il n’y a aucune commune mesure avec les anti Morsi. Ils semblent avoir disparu. Le navire coule.
Le mouvement du 6 avril (démocrate révolutionnaire) demande des élections avant trois mois. Il semble y avoir du flou à la tête de Tamarod et du Front du 30 juin qui avaient appelé à la désobéissance civile et qui viennent il y a quelques instants de rejeter l’idée d’un projet de référendum de Morsi, par contre certains à leurs têtes parlent maintenant d’élections. Et d’autres ont dit qu’ils iraient à la réunion de préparation de la feuille de route de l’après Morsi organisée par l’armée et notamment la suite électorale avec les autres partis d’opposition, gouvernement technocratique de transition, présidence du chef de la Haute Cour Constitutionnelle et tutti quanti… ils se font même représenter par Baradei, le type du politicard, bien qu’ils aient dit qu’ils n’iraient pas hier. Ah le crétinisme électoral ! Le mouvement continuera sans eux.
En jaune les Tahrir Body guards, ou les volontaires anti harcèlement des femmes, et pas une milice anti Morsi comme dit France Info.
Pour voir les images en direct sur les chaines TV satellitaires
Forte ambiance à 18h devant le palais présidentiel Qubba Lire la suite…
ce texte est paru en anglais dans la revue Jadaliyya Reports
Statement by Comrades from Cairo: We Can Smell the Tear Gas from Rio and Taksim to Tahrir
Lettre ouverte du collectif activiste égyptien ‟Camarades du Caire”
A vous aux côtes desquels nous nous battons.
Le 30 juin marquera pour nous une nouvelle étape de la rébellion, en nous appuyant sur ce qui a commencé les 25 et 28 janvier 2011. Cette fois, nous nous rebellons contre le règne des Frères musulmans qui n’a apporté que davantage des mêmes formes d’exploitation économique, de violence policière, de torture et d’assassinats.
Les références à l’arrivée de la ‟démocratie” n’ont aucune pertinence quand il n’y a aucune possibilité de vivre une vie décente par l’absence de tout signe de dignité et des moyens d’une existence convenable. Les revendications de légitimité obtenue à travers un processus électoral veulent faire oublier la réalité qu’en Egypte notre combat continue parce que nous sommes confrontés à la perpétuation d’un régime oppressif qui a changé de visage mais conserve la même logique de répression, d’austérité et de brutalité policière. Les autorités maintiennent la même absence de toute responsabilité envers le public, et les positions de pouvoir se traduisent par des opportunités pour augmenter le pouvoir et la richesse personnelle de ses membres.
Le 30 juin renouvelle le cri de la Révolution : ‟Le peuple veut la chute du système”. Nous recherchons un avenir qui ne soit régi ni par l’autoritarisme mesquin et le capitalisme de copinage de la Confrérie, ni par un appareil militaire qui garde la mainmise sur la vie politique et économique, ni par un retour aux vieilles structures de l’ère Moubarak. Même si les rangs des manifestants qui prendront les rues le 30 juin ne sont pas unis autour de cet appel, il doit être le nôtre – il doit être notre position parce que nous n’accepterons pas un retour aux périodes sanglantes du passé. Lire la suite…
article emprunté au “Jura Libertaire”
Posted on 30 juin 2013 by juralib
Égypte 16h30 : 3 millions
Égypte, 16h30. Selon des sources militaires, il y aurait plus de trois millions de manifestants anti Morsi à l’heure actuelle en Égypte, donc bien plus vers 19 ou 20 heures.
On signale de très nombreuses villes ou villages où les bâtiments administratifs ont été couverts d’une banderole “Fermés sur ordre de la révolution”. Un militant syndical signale que dans la plus grande usine du pays à Mahalla, Misr Spinning… Company, il n’y avait ce matin pas plus de 10% des effectifs normaux (dimanche est un jour travaillé normal en Égypte).
La quartier général des Frères Musulmans à Moqqatam, pourtant défendu par des sacs de sable, commence à brûler : les manifestants commencent à s’énerver. Attaques des locaux du PLJ (Frères Musulmans) à Tanta, Beni Suef et Sharqeya
Égypte 18h : c’est gigantesque !
Égypte 18h : Devant le palais présidentiel Al Ittihadiya à Heliopolis, lointaine banlieue cairote, une foule anti Morsi comme on n’en a jamais vu. L’ambiance pour le moment est festive, familiale. Des gens crient “On sent l’odeur des lacrymos de Rio et Taksim”… “Nous voulons des femmes à tous les postes du gouvernement”, et rugit “Nous voulons la chute du régime”. Tous les ponts du Caire sont bloqués. Une foule de primo-manifestants avec leurs familles. Et les gens continuent à affluer. Tous les cafés, magasins, petits ou gros, taxis ont des affiches anti Morsi. Quelques bus circulent, à l’intérieur les gens scandent “dégage, dégage…” Lire la suite…
Un court texte des camarades grecs de Blaumachen sur la dynamique actuelle de ce qu’ils nomment «l’ère des émeutes”.
Il a été écrit avant les événements au Brésil. Ces événements comprennent la 4ème dynamique dans l ‘«ère des émeutes” et posent la question de l’étape de la crise où nous sommes (le Brésil et la Turquie ont été les miracles du FMI). Mais bien sûr, l’analyse de cette corrélation n’est pas précisée dans ce texte.
Dans la série des émeutes des “exclus” n’oublions pas l’Argentine en décembre 2012 :
De la Suède à la Turquie :
Disparités dans la dynamique de l’ère des émeutes
L’explosion sociale en Turquie nous oblige impérativement à regarder de plus près ce qui se passe, ce qui se produit, quelles sont les nouvelles limites produites durant ce que nous avons appelé l’ère des émeutes, et comment elles seront dépassées. La combinaison des évènements en Suède et en Turquie, leur rencontre dans le temps, confirme l’existence de deux dynamiques de la lutte de classes évoluant dans une relative autonomie. Nous ne pouvons pas ignorer que la rencontre attendue de ces pratiques ne s’annonce pas réjouissante, puisque elle va poser la question des rapports entre deux sujets en train de se produire qui n’ont pas pour le moment un horizon commun dans leur activité. L’enjeu du point de vue de la révolution c’est comment sera produite, sur la base de leur rencontre, leur dépassement nécessaire : la transformation de la lutte en prise de mesures communistes contre le capital, c’est-à-dire en mise en question de tous les rôles qui constituent la société, en communisation. Lire la suite…
faut-il toujours que les conditions subjectives l’emporte sur la réalité objective comme si le mouvement d’autotransformation qui détruit les conditions présentes n’était pas un rapport où objectivité et subjectivité se défont l’un par l’autre et minent leur raison d’être. ?
nous renvoyons aussi au texte d’Amer Simpson
Des Nouvelles Du Front » Communisation: débats et commentaires
———————-
un article paru au éditions « A l’abordage » http://editionsalabordage.noblogs.org/
Ce texte n’a pas été écrit dans le but de faire une Xième démonstration d’une prétendue inconséquence du courant anarchiste insurrectionaliste face à la raison, la cohérence ou la vision adéquate qui seraient les signes de tout autre attitude théorique et pratique, comme pourrait être celle du courant communisateur selon une certaine interprétation de celle-ci. C’est même tout l’inverse. Ou tout du moins, il ne s’agit pas d’opposer ces deux théories et pratiques révolutionnaires, mais au contraire de tâcher de reconnaître en elles, malgré leurs différences, ce qui en fait des expressions typiques du cycle des luttes actuelles dans la conjoncture particulière des contradictions de la société du capital dans notre époque, et à partir de la diversité et de la conjonction des subjectivités qui donnent à cette époque et aux individus qui l’habitent leurs particularités. Il s’agit donc par là d’orienter la critique sur ce qui les rapproche plutôt que sur ce qui les oppose…
Téléchargez le fichier PDF A4 page par page :
pour les informations que cet article contient, en attendant d’autres documents
Le Point.fr – Publié le 23/06/2013 à 09:46 – Modifié le 23/06/2013 à 09:56
Des dizaines de milliers de Brésiliens ont de nouveau manifesté samedi 22 juin dans plus de 100 villes du pays, malgré la main tendue par la présidente Dilma Rousseff.
La main tendue de Dilma Rousseff n’y aura rien fait. Des dizaines de milliers de Brésiliens ont de nouveau manifesté samedi dans plus de 100 villes du pays, Quelque 75 % des Brésiliens soutiennent le mouvement historique de protestations, selon le premier sondage, publié samedi, sur la crise qui secoue le géant d’Amérique latine depuis bientôt deux semaines. Les promesses de la présidente de gauche ont été accueillies avec scepticisme sur les réseaux sociaux, par les jeunes généralement issus de la classe moyenne qui animent ce mouvement très hostile aux institutions.
À Belo Horizonte (sud-est), la troisième ville du pays, 70 000 personnes ont manifesté en marge du match Japon–Mexique (1-2) de la Coupe des confédérations. La police a tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui voulaient forcer le périmètre de sécurité autour du stade et ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre. Quinze personnes ont été blessées, dont quatre policiers, et deux manifestants tombés d’un viaduc qui sont dans un état grave, selon la police. “Nous sommes contre le Mondial parce qu’il masque les problèmes du pays”, a déclaré à l’AFP Leonardo de Melo, un musicien de 23 ans, lors de cette manifestation.
Plus tard il y a eu des pillages de boutiques et d’un concessionnaire automobile dans le quartier de Pampulha et un véhicule a été incendié près de l’aéroport. La police a annoncé l’arrestation de 22 personnes pour vandalisme. Lire la suite…
Remerciement à ML pour la traduction du texte de Benjamin Noys
. http://www.academia.edu/2397355/The_War_of_Time_Occupy_Communization_and_the_Military_Question
Il peut y avoir une insurrection prolétarienne, à condition que les autres ne sortent pas leurs puissances de feu. S’ils vous balancent deux divisions mécanisées dans le nez, alors la révolution prolétarienne ne vaudra plus rien – André Malraux (Virilio 2006, 115)
Le mot Occupy a évidemment une connotation militaire. Il s’agit d’un détournement du terme et de la pratique de, non seulement une activité militaires (en Irak ou en Afghanistan), mais aussi de l’occupation quotidienne de l’espace et du temps par le capital et l’État. Malgré cette référence, la question militaire – la question du rôle, de la puissance et de la létalité d’une intervention militaire – n’a pas été vraiment centrale dans les débats autour des stratégies d’occupation. Certes, le problème a été crucial durant les révoltes du «Printemps arabe»: du rôle équivoque de l’armée en Égypte à la répression militaire à Bahreïn et en Syrie, et à la lutte militarisée ambiguë de la «résistance» en Libye, avec le soutien de l’ONU.
Dans les mouvements de protestation, en particulier les mouvements Occupy dans des pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Espagne (en Grèce les choses étaient différentes), la question militaire a eu tendance à être présente au travers de la militarisation de la police. Dans le cas du Royaume-Uni, l’utilisation du gaz lacrymogène et de la violence comme une réponse aux manifestations d’étudiants et d’émeutes « pour la première fois dans la Grande-Bretagne (hors Irlande du Nord) », se réfère à l’expérience coloniale en Irlande et aux services secrets de la police militaire qui ont toujours été testés dans ce « laboratoire » en tant que contre-insurrection. La question de la violence est restée, certainement du côté des manifestants, à un niveau d’interrogation relativement bas. Lire la suite…
jeudi 20 juin 2013
Les manifestations historiques qui ont rassemblé plus d’un million de personnes dans tout le pays ont dégénéré dans de nombreuses villes, faisant un mort accidentel et des dizaines de blessés.
manifestants tentant de rentrer dans le ministère des Affaires étrangères
A Ribeiro Preto, dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est), un manifestant est mort renversé par une voiture.
D’après la presse locale, le véhicule a tenté de contourner un groupe de manifestants qui bloquaient une rue et a renversé trois personnes, dont la victime.
A Rio de Janeiro (sud-est), où plus de 300.000 personnes ont manifesté, des heurts violents ont éclaté devant la mairie entre un groupe de manifestants radicaux et la police qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.
Au moins 40 personnes ont été blessées dont un journaliste de la TV Globo, touché au front par une balle en caoutchouc.
Des manifestants ont cassé des vitrines, pillé au moins un magasin d’électroménagers et une grande confusion a régné tout la soirée.
A Brasilia (centre), des manifestants ont attaqué le ministère des Affaires étrangères d’où ils ont été refoulés de justesse par la police.
Un groupe de manifestants a réussi à briser une des portes vitrées d’entrée du bâtiment officiel et a été empêché in extremis d’y pénétrer par la police. 55 fenêtres ont été brisées.Des affrontements ont fait une trentaine de blessés.
A Vitoria (sud-est), un groupe de manifestants a détruit les cabines de péage d’un pont qui relie la ville à sa voisine.
Devant le tribunal de Justice, le bataillon de choc a du intervenir avec des gaz lacrymogènes pour disperser un groupe radical.
Le camarade d’Istanbul nous a fait parvenir un second texte
On sait depuis longtemps que rien n’est plus étranger à une lutte que sa propre fin. Mais à voir tout un tas de zozos qui tentent de poursuivre la protestation en se transformant en statue silencieuse (qui parfois tient un smartphone à la main), on constate à quel point la chose est littéralement pétrifiante.
Il semble bien que les affrontements et les manifs nocturnes du week-end aient constitué le baroud d’honneur du mouvement. L’expension/extension qui seules auraient pu lui permettre de se poursuivre n’ont pas eu lieu.
Ces derniers jours, le pouvoir a montré les crocs. Après avoir délibérément déployé un très haut niveau de violence dans l’expulsion de samedi (usage de gaz dans les canons à eau, chasses à l’homme, attaque de l’hôtel qui servait d’hôpital…), il a annoncé le déploiement d’unité de flics et de gendarmes rapatriés du Kurdistan à Istanbul. Dimanche, les rues de tous les quartiers entourant la place Taksim étaient saturées de keufs qui dispersaient tous les groupes qui se formaient pour tenter de faire front. Beaucoup de civils, beaucoup d’arrestations (600 selon plusieurs sources), beaucoup de blessés encore. Des groupes pro-AKP ont commencé à se former, intimidant les manifestants, un molotov a été envoyé sur les manifestants (d’un bateau à un autre). Le gouverneur d’Istanbul a menacé de déployer l’armée, Erdogan a dit aux manifestants : vous avez tel et tel quartier avec vous, mais nous avons tel, tel et tel autre. L’ambiance est à la menace du retour aux années sombres, à la suspension des usages démocratiques. Le pouvoir joue sur la peur de la guerre civile, alors même que la situation est très loin d’être insurrectionnelle. On peut supposer que ça fait peur à beaucoup, étant donnée la composition sociale de la contestation – des gens que l’état de droit protège de fait. Lire la suite…
un blog néerlandais avec des traductions de textes de nos camarades grecs de Blaumachen et de nombreux liens qui renvoient à des sites dédiés à la communisation
FROM WHATEVER ANGLE YOU APPROACH IT, THE PRESENT OFFERS NO WAY OUT.
http://cerclenoir.wordpress.com/
Ah ces beaux pays émergents : Au Brésil, le pouvoir envoi ses hommes du bataillon de choc de la police militaire à bord de véhicules blindés pour tirer des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants et procéder à plusieurs arrestations pendant qu’en Turquie l’on menace les grévistes d’avoir recourt à l’armée
Brésil : 200 000 manifestants dans les rues des grandes villes
18 juin 2013 à 08:26 – par Jean-Michel Chipeau0
Les plus importantes manifestations depuis plus de 20 ans ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dans les villes de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Brasilia pour protester contre la hausse du coût de la vie.
Il s’agit des plus grosses manifestations jamais vu depuis les mobilisations de 1992 pour protester contre le gouvernement corrompu de l’ex-président Fernando Collor de Mello.
A Rio de Janeiro, 100 000 personnes se sont réunies dans les rues de la ville pour protester contre les hausses de prix, notamment dans les transports publics, et contre les dépenses colossales engagées pour la Coupe du Monde de football prévue pour 2014 (plus de 15 milliards de dollars), avant de dégénérer en violences au cours de la nuit.
Le foot avant la santé et l’éducation ?
Des dizaines de manifestants avaient pris d’assaut le parlement de l’Etat de Rio, mais les forces de police anti-émeutes sont rapidement parvenues à disperser la foule autour du parlement, en usant de gaz lacrymogènes et de fusils flash-ball embarqués sur les véhicules blindés. Lire la suite…
un camarade nous a fait parvenir ce texte à partir d’Istanbul
A choisir la manière forte, le pouvoir marche sur des œufs. Le mouvement semblait s’essouffler quand la police a évacué avec une grande brutalité le parc Gezi hier soir samedi. Le moment actuel est critique. Aujourd’hui, Erdogan a fait un meeting fleuve devant des dizaines de milliers de ses partisans, répétant que les manifestants étaient des terroristes. Des manifestations pro-AKP commencent à se former, elles croisent les autres, le risque de confrontation est grand. A l’heure où j’écris, les affrontements continuent dans les quartiers autour de la place Taksim. Il ne fait pas de doute que la violence de la répression alimente la poursuite d’un mouvement qui est lui-même né en réaction à une répression brutale et qui semblait avoir des difficultés à tracer des perspectives lui permettant de s’étendre et de se renforcer.
Hier soir, après une évacuation au cours de laquelle la police a moins que jamais fait dans la dentelle (les blessés se comptent par dizaines, alors même que les occupants avaient un comportement plutôt pacifique), les manifestants se sont dispersés dans le quartier, faisant face des heures durant aux flics qui gazaient à tout-va. Parallèlement, des cortèges se sont formés un peu partout dans la ville, bloquant des axes, scandant des slogans, tapant dans des casseroles, cela jusque tard dans la nuit. Aujourd’hui, les manifestants se confrontant avec la police formaient des dizaines de groupes dans un périmètre assez large autour de la place Taksim.
En choisissant de mettre fin à l’occupation de la place lundi et à celle du parc (qui jouxte la place) samedi, le pouvoir espère mettre fin à un mouvement aux contours flous en lui retirant son lieu de regroupement. Mais parallèlement il prend parallèlement le risque de voir les manifestations se répandre géographiquement dans la ville – il prend le risque de la saturation et de la généralisation des points de blocage. Lire la suite…
Cette reprise des heurts intervient alors que le principal syndicat de la fonction publique, Kesk, qui compte quelque 240’000 membres, a appelé à une journée de grève nationale lundi 17 juin. Une autre organisation, la Confédération des syndicats révolutionnaires (DISK), s’est réunie en urgence pour discuter d’une participation à l’action proposée par les fonctionnaires
article emprunté au site ” le Jura Libertaire”
Message d’Istanbul, nuit du 15 au 16 juin 2013 aux alentours de minuit :
Aujourd’hui, suite au discours extrêmement sectaire, violent et mensonger du premier ministre Recep Tayyip Erdoğan à Ankara, la police a commencé à attaquer vers 21 heures des milliers de personnes qui dînaient Place Taksim et au Parc Gazi. Il y avait des enfants de 4 ou 5 ans, des mères et des personnes âgées lors de k’attaque à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Selon les rapports, la police n’a pas autorisé les journalistes à faire leur travail ou à prendre des photos Parc Gezi.
Enfants victimes de la terreur policière, Istanbul nuit du 15 au 16 juin
La police a aussi attaqué à coup de canons à eau les manifestants qui se sont réfugiés dans le célèbre hôtel Divan qui leur avait ouvert ses portes. Les gens disent qu’il y a des milliers de blessés dans l’hôtel. Les gens ont formé une chaîne humaine devant l’hôtel pour empêcher une attaque policière. Un autre rapport dit que les gens ne peuvent pas quitter l’hôtel parce que la police arrête tous ceux qui en sortent.
D’autres rapports indiquent que la police à fait fermer le métro et les liaisons par bateaux entre l’Europe et l’Asie pour empêcher que les gens viennent se joindre aux manifestations. Il y a beaucoup d’enfants disparus, ou d’enfants qui ont été séparés de leurs familles. Les manifestants affrontent la police à Sıraselviler, Cihangir, Harbiye, et probablement autour de Dolmabahçe et Maçka. Ce qui se passe cette nuit est d’une brutalité inouïe, une véritable sauvagerie. C’est une sale guerre où seul un camp est armé. C’est de la terreur d’Etat. Lire la suite…
Les idées nationalistes resurgissent en Europe. C’est qu’en temps de crise, le passé fait recette. Et on ne parle pas ici de mettre en avant la danse folklorique dans le Poitou et les plus belles chansons de Patrick Sébastien : Nos nouveaux Saint Louis et Jeanne d’Arc (ou Mireille, on sait plus) s’attaquent à l’économie. Alors voici un petit Kit de démontage de ces discours, qui font l’objet d’un quasi consensus sur l’échiquier politique, depuis l’extrême-droite version Soral, jusqu’à la gauche du PS.
De nos jours, un ouvrier tout jaune coûte moins cher qu’un ouvrier « made in France » (même s’il est tout jaune d’ailleurs… à vous dégoûter d’employer des français). Et comme dans la pub Duracell, un ouvrier chinois travaille carrément plus longtemps. Du coup, les patrons tendent à s’installer à Pékin plutôt qu’à Maubeuge.
Alors, depuis quelques années des discours protectionnistes se développent. Pour contrer les délocalisations, il faudrait « produire et acheter français ». Et si les gens préfèrent acheter chinois quand même : qu’a cela ne tienne, on taxe fortement les produits en provenance de Chine, et bing, ils valent super cher, et ne sont donc plus si compétitifs que ça.
Avec un bon coup d’intervention de l’État, un peu de stratégie industrielle de derrière les fagots, on se retrousse les manches, et au boulot les prolos ! Lire la suite…
traduction automatique à partir de l’anglais d’un article trouvé sur le blog ” communisation” de nos camarades grecs
Αναδημοσίευση από http://www.folha.uol.com.br
Claire Rigby décrit les scènes de cauchemar qu’elle a vécu dans la protestation de la nuit dernière, ainsi que d’une société aux prises avec l’idée d’une manifestation elle-même. Ci-dessus, propre Giuliana Vallone de Folha, une balle au visage par une balle en caoutchouc.
Par Claire Rigby
J’ai pris ma carte de presse de la manifestation à São Paulo la nuit dernière, de voir une rangée de personnes menottées sur la TV que je suis parti, et nouvelles arrestations de masse audience devant la manifestation avait même commencé. J’ai pensé que si j’ai eu des ennuis, ça pourrait aider. Je n’ai pas besoin d’avoir prise: il n’aurait pas aidé.
Comme je quittais la maison, un journaliste de la revue Carta Capital avait déjà été arrêté arbitrairement avec des dizaines d’autres personnes. À la fin de la nuit, le quatrième d’une série de protestations croissantes sur une augmentation des tarifs de transports publics au Brésil, environ 200 personnes avaient été arrêtées et des dizaines de personnes blessées par la police, qui a tiré à plusieurs reprises et sans discernement sur la foule manifestant pacifiquement avec des bombes de fumée, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, à courir les manifestants dans les rues de miles, et de la crainte et de dégoût frappant dans ceux qui ont été témoins de leurs actions. Parmi les blessés étaient 7 journalistes de ce journal Folha de S. Paulo, dont deux ont été abattus dans le visage avec des balles en caoutchouc. Et moi. J’ai reçu une balle dans la main avec un bidon de fumée ou de gaz lacrymogènes sur la Praça Roosevelt, minutes après avoir rejoint la manifestation.(Mon compte témoin oculaire de la brutalité policière et l’intimidation des manifestants est ci-dessous.) Lire la suite…
Des manifestants postés à l’entrée du parc Gezi d’Istanbul, le 12 juin 2013 (Photo Gurcan Ozturk. AFP)
Par AFP
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a lancé jeudi un «dernier avertissement» aux manifestants pour qu’ils évacuent rapidement leur dernier bastion du parc Gezi à Istanbul, pressé d’en finir avec la fronde qui agite le pays depuis deux semaines.
Après avoir agité la veille la «carotte» d’un référendum pour trancher publiquement le sort du parc à l’origine de la crise, le chef du gouvernement a une nouvelle fois manié le «bâton» en priant les centaines de personnes qui continuent à l’occuper nuit et jour de quitter les lieux dans les plus brefs délais.
«Nous avons gardé notre patience jusqu’à présent mais la patience touche à sa fin. Je lance mon dernier avertissement: mères, pères, s’il vous plaît retirez vos enfants de là», a-t-il lancé lors d’un discours à Ankara.
«Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps parce que le parc Gezi n’appartient pas aux forces qui l’occupent. Il appartient à tout le monde», a plaidé M. Erdogan.
Depuis vingt-quatre heures, le gouvernement a fait monter la pression sur le dernier carré des protestataires, épargné par l’opération des forces de police qui ont repris mardi manu militari le contrôle de la place Taksim.
Et puis on y trouve la revue SIC et les livres des Editions Senonevero
Appel à la solidarité pour la rénovation de Gondolkodó AUTONOM Antikvárium (Gondolkodó Librairie Autonome) Eté 2013
Le autonome Bookshop Gondolkodó est le lieu de distribution movementary, bibliothèque les seuls travailleurs et rendez-vous dans la région du Centre-Est européen (notamment en Hongrie) qui a fonctionné en continu pendant de nombreuses années (depuis 20 ans). Maintenant, ce lieu doit être rénové car les murs sont humides et moisis, le mortier est en baisse, les séries de tablettes sont rachitiques, le tuyau d’évacuation est souvent bouché etc L’état de la bibliothèque a été s’aggrave progressivement et aussi la distribution des publications est plus difficile dans ces circonstances.
Puisque nous ne pouvons pas payer pour tous les coûts de la rénovation générale, nous demandons votre aide financière afin que nous puissions faire la rénovation durant l’été. S’il vous plaît soutenir cet objectif en fonction de vos possibilités (si vous pouvez envoyer 10 euros, puis le faire, mais si vous avez plus d’argent que vous pouvez envoyer plus grande quantité).
Camarades militants et sympathisants, veuillez diffuser notre appel de solidarité et de nous soutenir!
GONDOLKODÓ LIBRAIRIE AUTONOME
Hongrie-BP-1012. Logodi utca 51
site internet: http: gondolkodo. mypressonline. com
e-mail: gondolkodo@citromail.hu
http://www.facebook.com/gondolkodo.antikvarium
Raiffeisen Bank
Nom: Tuto László
Iban: HU 3912 0101 5401 3152 1900 2000 06
Code Swift: UBRTHUHB
sur le fétichisme démocratique
extrait
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/12/grece-tele-fermee-tolle-public_910476
Des milliers de personnes sont réunies depuis mardi à Athènes pour protester contre la suppression de ERT, le groupe audiovisuel d’Etat. Les syndicats appellent à une grève générale aujourd’hui.
Ils sont des milliers. Des gens de tous âges et de tous milieux, qui ont parfois traversé Athènes, sous un crachin de début d’été, pour se rendre jusqu’au siège de la télévision publique grecque, à Aghia Paraskevi, dans la banlieue nord de la capitale. Depuis mardi soir, ils sont sous le choc d’une décision unique en Europe : le matin même, les cinq chaînes de télé publiques fonctionnaient normalement, et puis à 23 heures, sur décision gouvernementale, les écrans sont devenus noir
Ni oubli, ni pardon
Que des comptes à régler
Mercredi soir, Clément Méric, militant syndicaliste et antifasciste a été assassiné par des néo-nazis à Paris. Nombreux sont celles et ceux qui, se reconnaissant dans son engagement, ont été saisi d’effroi par cette tragédie d’une vie brisée en quelques secondes. L’expression de la colère et de la douleur suscitée par sa mort a du mal à se frayer un chemin au milieu du vacarme médiatique et des commentaires de toutes les crapules politiciennes. Les charognards sont de sortie qui se ruent sur le cadavre pour promouvoir la défense de leur sainte trinité : l’Etat, la République, la Démocratie.
Pour autant, la gauche de pouvoir est dans son rôle quand elle s’appuie sur une vision purement morale de l’antifascisme. Pour donner en exemple les temps bénis du présent, rien de mieux que d’agiter la menace du retour à un passé obscur et barbare. En désignant le fascisme comme ennemi principal, on aboutit logiquement à une conséquence : regrouper contre lui toutes les bonnes volontés à partir du plus petit dénominateur commun, sa contradiction fantasmée, la démocratie. On peut donc, comme Jean-Luc Mélenchon, faire de l’antifascisme tout en soutenant un programme social patriote. Lire la suite…
Mise à jour :
d’après info du journal Liberation du mercredi 12 juin
La nuit fut rude . En même temps qu’elle chargeait la foule en début de soirée, lançant d’épais nuages de gaz et poursuivant les manifestants dans les rues avoisinantes, la police a envahi la petite esplanade à l’entrée du parc, cognant à tout va et écrasant les tentes.
«On était face aux flics, on tentait de faire un barrage, ils ont lancé encore quelques grenades mais ils ne sont pas allés plus loin dans le parc», raconte Arzu, designer. Mais la tension, ponctuée de violentes échauffourées, a duré toute la nuit alors même que les forces de l’ordre se déchaînaient aux abords de la place pour bloquer les milliers de manifestants venus de toute la ville. Les affrontements, très intenses, ont duré jusqu’aux premières heures de l’aube faisant des dizaines et des dizaines de blessés.
Le Point.fr – Publié le 11/06/2013 à 07:43 – Modifié le 11/06/2013 à 07:51
De nombreux jeunes se sont répandus dans les rues proches de la place Taksim et ripostaient à la police avec des lance-pierres et des cocktails Molotov.
Des dizaines de policiers antiémeute ont repris le contrôle mardi de la place Taksim à Istanbul, siège du mouvement de protestation antigouvernementale qui secoue la Turquie depuis 12 jours, faisant un usage massif de grenades lacrymogènes. Les policiers, secondés par des blindés munis de canons à eau, ont pris d’assaut les barricades érigées par les manifestants sur certaines avenues menant à la place, mais ne faisaient pas mouvement vers le parc Gezi, jouxtant la place, où des centaines de protestataires ont installé leurs tentes. Lire la suite…
Turquie : “quelque chose que ne savons pas encore nommer”
“Chaque jour, je fais le Çapulcu!” lu sur les bannières partout sur le parc Gezi, est devenu le slogan officieux de l’insurrection. « Çapulcu » est le nom donné par le Premier ministre Erdogan aux manifestants, qui signifie racailles, pillards, voyous, fainéants. Acceptant le défi, les gens ont adopté le mot, l’écrivant sur les panneaux, chemises, graffitis, barricades, masques et autobus. Tout le monde nous dit à quel point les slogans sont drôles, une barricade est peinte à la bombe : «Regardez comme cette barricade est belle”
Erdogan a récemment suggéré que toutes les femmes devraient avoir au moins trois enfants pour soutenir la grande nation turque. Du coup, l’une des chants scandé au cours du rassemblement a répondu : « Voulez-vous trois enfants comme nous? » L’humour a pris tout le monde par surprise, en particulier le gouvernement, qui a porté au maximum la répression à Ankara, Izmir et d’autres régions pauvres d’Istanbul. Mais la moquerie, les blagues et la satire ne s’arrêtent pas, créant un langage complexe de la résistance mélangé à l’auto-réflexion qui élève les critiques à un tout nouveau niveau de vitriol.
Samedi fut la journée des hooligans du football, où une centaine de milliers d’ultras d’Istanbul, unis pour prendre part à la méga-manifestation à Taksim, hurlant à plein poumons des chants anti-gouvernementaux mélés aux appels-et-réponses de chaque équipe. “Laissez tomber vos bâtons, jetez vos gaz et rejoignez nous!” criait tout le monde à un moment donné. Lire la suite…
Traduction dndf d’un article envoyé par un camarade de passage à Istanbul
La première barricade semble impénétrable. Des centaines de briques empilées, des clôtures tordues, des voitures renversées, unies en un seule large bouclier de tôle ondulée avec de longues pointes de métal , comme prête à se défendre contre toute charge à cheval. Puis vous marchez encore 10 mètres et apercevez la suivante, deux fois plus grosse, avec plus de briques, plus de barrières, des graffitis partout. Et puis on marche encore un peu plus et on en aperçoit une autre, et une autre, et une autre, et ca n’est pas seulement la rue principale qui est bloquée, mais toutes les rues secondaires et toutes les rues environnantes. Tous les trottoirs sont faits de sable, leurs briques arrachées et promis à de nouveaux usages. Des grappes de personnes occupent chaque barricade, posant pour des photos ; il y a là des vendeurs de bombes à peinture, de masques et de lunettes de protection entre chaque barricade. IPhones, iPads, et tous les i-appareils captent les moments de joie et de fierté pour tout le monde. Toutes les générations se retrouvent à sauter sur les voitures détruites, jouant à l’intérieur véhicules, des bus, des camionnettes de presse. Le masques « Anonymous » sont omniprésents, tout comme les vendeurs de kofte, de maïs, de thé, et bien sûr, des drapeaux, des milliers de drapeaux rouges avec le visage du fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk, mais aussi drapeaux trotskystes, anarchistes, féministes, et autres drapeaux. Les anarchistes se mélangent aux nationalistes, tandis que les hooligans, les écologistes, les anti-capitalistes, les musulmans, les Kurdes du LGBT partagent chaque mètre de sol dans le parc Gezi, ce qui vous oblige à essayez de vous faufiler, épaule contre épaule, pour passer d’un côté à l’autre. Lire la suite…
La tente féministe Gezi Park. Les bannières disent: «L’amour des hommes tue 3 femmes chaque jour. Nous révolte! “Et” notre corps / notre travail / notre identité / est le nôtre. “
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