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Archives pour la catégorie ‘Du coté de la théorie/Around theory’

Federici contre Marx

05/10/2015 2 commentaires

Dernier texte mis en ligne sur http://ddt21.noblogs.org/

Pour un précédent commentaire publié en septembre 2014 : «  Au sujet de « Caliban et la sorcière » http://dndf.org/?p=13748

soriceres

Caliban et la Sorcière présente un intérêt indéniable : une analyse des mouvements sociaux et de la crise de l’Europe médiévale, une mise en lumière de la dimension sexuelle et du traitement des femmes dans la formation du capitalisme, le rôle de la machination des corps masculins et féminins, notamment. Mais ce livre expose aussi une vision du passé et du présent capitalistes aussi critiquable que la perspective politique qui en découle.

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À propos de « À nos amis »

02/10/2015 un commentaire

indexun camarade nous a fait parvenir ce texte que nous publions avec plaisir

À propos de « À nos amis »

Dans le texte qui suit nous nous attacherons à la critique de « À nos amis » du Comité Invisible. Nous tenons à prévenir le lecteur qu’une telle critique ne sera absolument pas exhaustive, car le texte mériterait un décryptage encore plus profond que ce que nous pourrons faire ici, dans l’espace de ces quelques pages ; nous nous limiterons donc à examiner certains postulats fondamentaux qui nous semblent structurer son noyau théorique. À nos amis représente un bon exemple de la manière avec laquelle un bricolage conceptuel conservateur peut se déguiser en révolutionnaire, et il est d’autant plus difficile d’en opérer la critique que l’ouvrage est à première vue dense, voire surchargé. Cependant, à la suite d’une lecture attentive, on s’aperçoit que son cœur se résume à quelques faibles propositions qui pourraient aisément passer inaperçues dans le magma à l’intérieur duquel elles flottent. Lire la suite…

Illusions sur la gauche parlementaire

21/09/2015 Aucun commentaire

Traduction d’un texte du blog « communist i situ »

https://cominsitu.wordpress.com/2015/09/18/doom/

Le texte qui suit est un extrait d’une intervention plus longue de Franco Berardi (Bifo), avant une conférence prévue par la revue Effimera à Milan, en Italie. Nous ne prévoyons pas d’assister à cette conférence, car nous trouvons l’approche de Bifo et d’Effimera très éloignée d’une compréhension du monde. Il est clair, par exemple, que ces gens ont placé beaucoup d’espoir en Syriza, une tendance visible dans de nombreuses parties de la gauche mondiale désorientée, que nous ne comprendrons jamais vraiment. Et nous trouvons cette révélation «soudaine» de l’échec tout aussi surprenante. En outre, nous n’avons plus de temps pour un récit qui explique et comprend la gestion de la crise européenne comme une simple continuation du plan géopolitique de l’Allemagne nazie avec des moyens différents, une notion tout à fait ridicule que l’on peut lire (à leurs propres risques) dans la seconde partie (non traduite) du texte original de Bifo. Mais ce que nous avons trouvé attrayant dans ce texte, c’est sa description de la perte et de la défaite, ainsi que la façon poignante dont il détruit (leurs) illusions sur la gauche parlementaire. Dans ce contexte, nous avons pensé intéressant de le traduire et de le publier ici, simplement comme  document historique qui témoigne de la façon dont une  partie de la gauche à comprend notre situation.

cominsitu

[…] L’idée d’une conférence est née du flux sans fin de la revue Effimera dans les jours frénétiques de Juillet, après le référendum et avant la «capitulation». Une conférence semblait urgente à tout le monde, alors qu’en réalité elle ne l’était pas. Pendant quelques jours, nous avons cru que «l’action et la volonté » étaient de retour sur scène, mais cela était simplement une illusion. En réalité, les choses ont évolué vers la seule direction possible, l’automate financier et économique a prévalu et la société n’a pas trouvé le moyen d’en sortir, n’a pas trouvé la route qui mène à l’autonomie. Lire la suite…

UKRAINE : sur la théorie de l’Etat

05/09/2015 41 commentaires

https://aruthlesscritiqueagainsteverythingexisting1.wordpress.com/2015/09/04/no-country-for-the-condemned/

un texte de 17 pages dont nous traduisons la présentation ainsi que le paragraphe se rapportant à « l’ère des émeutes »

 En-Ukraine-la-crise-politique-se-double-d-une-crise-economique_article_main

Le dernier texte « de critique impitoyable » sur la question de l’Ukraine. Après une année et demie d’étude soigneuse de la situation, et avec l’aide de divers militants d’Europe orientale, ces derniers textes tracent l’origine contradictoire de l’ex-URSS de la situation entre l’Ukraine et la Russie. Certains des commentaires au sujet de la position de la gauche ressemblent plus ou moins à la position de la gauche grecque sur l’Ukraine. D’autres commentaires ont à voir avec les problèmes et les insuffisances théoriques et politiques qui découlent des événements eux-mêmes à l’intérieur des mouvements. Cette insuffisances peut être considérée comme une chance pour la simple «réévaluation tactique» des positions politiques radicales mais à notre avis ils mettent sur la table un sujet beaucoup plus profond: l’Etat comme forme holistique politique, et la crise de tout concept «d’autonomie politique » et des pratiques politiques autonomes de divers« groupes politiques ». Au contraire de l’Etat, le capital, et le pouvoir capitaliste en général semblent être une organisation holistique de la vie sous la forme de contradictions sociales et logiques. Alors qu’au travers de ces contradictions,  de nouvelles formes de lutte surgissent et pas de façon volontariste

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Méthode dialectique : un gros malentendu ?

29/08/2015 Aucun commentaire

Introduction de la rédaction de « Il Lato Cattivo » à la traduction en italien de « Sur la méthode du Capital » de Roman Rosdolsky (1968)

illatocattivo

http://illatocattivo.blogspot.fr/2015/08/sul-metodo-del-capitale.html

« Etant donné ces circonstances, un exposé succinct et systématique de nos rapports avec la philosophie hégélienne, de la façon dont nous en sommes sortis et dont nous nous en sommes séparés, me parut s’imposer de plus en plus. » (Friedrich Engels, Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande)

Les raisons d’exhumer cet essai presque inconnu de Roman Rosdolsky dépassent de beaucoup l’intérêt et la pertinence de son contenu. La volonté, pourtant louable, d’attirer un peu l’attention, contre l’oubli dans lequel il est tombé, sur l’œuvre de cet auteur auquel on doit non seulement reconnaître le mérite d’avoir largement participé à la « découverte » et à la diffusion des Grundrisse, à partir des années 1960, mais aussi celui d’avoir écrit d’importantes contributions théoriques : en premier lieu le jamais réédité Genèse et structure du « Capital » de Marx, mais aussi ce Friedrich Engels et le problème des peuples « sans histoire », entre tous notable, et malencontreusement publié dans sa traduction italienne par un éditeur malheureux (Graphos, Gênes, 2005), cette volonté ne serait pas à elle seule suffisante. En réalité, ce qui nous intéresse le plus est de revenir sur la question de la dialectique et de la méthode dialectique, en la soustrayant à cet air d’évidence et de fausse familiarité qu’elle semble avoir, autant parmi ses rares partisans que ses nombreux ennemis. D’un côté, dans le cadre de la soi-disant « pensée critique » (lire : le crétinisme universitaire), la vogue post-moderne a prétendu classer une fois pour toutes l’aspiration marxiste au dépassement, avec l’équation dialectique = téléologie[1], en faveur d’une multitude de conceptions anti-dialectiques – nietzschéisme plus ou moins anarchisant, idéologie frenchy des micro-conflits (Foucault), du désir (Deleuze-Guattari) ou de l’événement (Badiou), ou encore, dans le meilleur des cas, des dialectiques repliées sur la négativité permanente (Adorno et Horkheimer) – qui sont autant de réformismes plus ou moins radicaux, tout comme le fut la pensée d’un autre champion oublié de l’anti-hégélianisme : ce Lucio Coletti de triste mémoire, d’abord partisan du PCI puis de Berlusconi, qui opposa l’ « opposition réelle » de Kant à l’unité des contraires hégélienne. D’un autre côté (le « nôtre », si on peut dire), si certains – en attendant des temps meilleurs – se sont contentés de ce que dans leur jeunesse on leur avait expliqué de la « négation de la négation », pour la plus grande gloire de la Doctrine éternelle, d’autres se sont réfugiés dans un hégéliano-marxisme ascétique, dans lequel le prolétariat est dissous dans l’automouvement du capital[2] (ce qui, si possible, est encore pire). Lire la suite…

A propos de “la relève de la garde”

05/08/2015 Aucun commentaire

Traductions de dndf des  remarques critiques de TH et de Ady Amatia, membres du collectif Sic

Remarques sur « la relève de la garde »

1) L’insuffisance de la notion de négociation purement spectaculaire

– Si nous voulons poursuivre la compréhension machiavélique d’une négociation jouée, nous sommes incapables de comprendre ce que notre camarade décrit: “Et lorsqu’en mai Syriza est venu avec une proposition de quarante-sept pages déclarant officiellement sa volonté de continuer avec l’austérité, les négociations se sont effondrées  après que les contre-propositions de  l’Eurogroupe  ont exigé de nouvelles réductions à un niveau jamais atteint dans les cinq dernières années d’austérité non négociée “. Si la poursuite de l’austérité en Grèce était le but, alors pourquoi cette proposition a-t-elle été rejetée? Syriza avait déjà capitulé, et ce fut tout simplement une proposition, le document de 47 pages pouvait en devenir un de 55 pages sans problème. Le Capital européen, et le Capital allemand en particulier, n’auraient même jamais pu rêver une telle chance d’appliquer l’austérité dans un pays ravagé avec un maximum de tolérance populaire.

2 La spécificité de la situation actuelle en Grèce

– Comprendre Syriza comme une autre Gauche destinée à faire le sale boulot comme d’habitude c’est sous-estimer à la fois la crise mondiale et la destruction de l’économie et de la société grecque. Bien sûr, un Jedi doit faire ce qu’un Jedi a à faire, et nous sommes en mesure de savoir une chose ou deux au sujet de tout gestionnaire d’un morceau du capitalisme mondial avec quelques traces de visage humain. Mais la critique radicale doit comprendre ce qui est nouveau, différent, spécifique, et comment tout cela tient dans la configuration inter et intra-classe locale et mondiale. Elle ne peut pas prendre le  risque d’être comprise comme une dénonciation gauchiste habituelle.

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“La relève de la garde”

02/08/2015 Aucun commentaire

RECTIFICATION :

Comme les deux précédents du même auteur déjà repris sur dndf; cet article a été écrit pour le Brooklyn Rail ( Changing of the Guards )  il a également fait l’objet d’une publication, critiquée et discutée, sur le site de la revue SIC : http://sicjournal.org/a-discussion-of-syrizas-referendum-in-the-current-crisis/

Textes déjà publiés sur dndf

« Si la réponse est Syriza, alors ce n’était pas la bonne question » http://dndf.org/?p=14088

Grèce : Est-il possible de gagner la guerre après avoir perdu toutes les batailles? http://dndf.org/?p=14068

Les remarques critiques de TH et de Ady Amatia, membres du collectif Sic, seront publiées en français prochainement.

La relève de la garde

par  Cognord

Traduction du collectif “les ponts tournants”

La saga interminable des négociations entre le gouvernement Syriza et les créanciers européens paraissait tirer à sa fin. Au bout de cinq mois de retournements brutaux, de suspense et de frayeurs, un semblant d’accord avait été atteint. La presse mondiale, les technocrates et les bureaucrates d’État propageaient un sentiment de soulagement. Cependant, l’évaluation des chances de réussite ou d’échec de cet accord différait selon les interlocuteurs. Ceux qui voulaient s’assurer d’une poursuite de l’austérité y étaient bien entendu  favorables. Curieusement, ceux qui prétendaient tout faire pour en finir avec l’austérité lui étaient également favorables. Quant à ceux qui allaient  être directement affectés par les mesures proposées, il semblait qu’il n’y avait pas grand-chose de changé pour eux. On dit parfois que le diable se cache dans les détails, et nombreux sont ceux qui auraient préféré voir ces détails se perdre parmi les obscurs points techniques. Malheureusement pour eux, cependant, même Lorca savait que, « […] sous les multiplications, les divisions et les additions […] il y a un fleuve de sang ». Le soulagement et la satisfaction suscités  par l’accord  ne pouvaient être que de courte durée. En fait, pour apporter une quelconque satisfaction, il eut fallu qu’il  reste sur le papier. Dès lors que les mesures qu’il préconisait auraient été mises en application, cela aurait été la fin de la fête. Lire la suite…

Une discussion sur le référendum de Syriza dans la crise actuelle

19/07/2015 Aucun commentaire

Textes et commentaires sur la situation en Grèce publiés sur le site de la revue SIC

Traductions à venir ..ou pas

Greece Elections

Where has Syriza taken Greece? Which are the forces at play in the restructuring of the Greek economy? And what are the conditions of its radical critique? What follows is a discussion of Cognord’s text “Changing of the Guards”, including TH’s critical remarks on that text, Cognord’s reply to these remarks and Ady Amatia’s comments on the questions raised in this discussion.

Ou Syriza a-t-elle mené la Grèce ? Quelles sont les forces en jeu dans la restructuration de l’économie grecque? Et quelles sont les conditions de sa critique radicale? Ce qui suit est une discussion du texte de Cognord “La relève de la garde”, y compris les remarques critiques de TH sur ce texte, la réponse de Cognord à ces observations et les commentaires de Ady Amatia sur les questions soulevées dans cette discussion  et la deuxième réponse de Cognord.

TH et Ady Amatia sont membres du collectif Sic.

http://sicjournal.org/a-discussion-of-syrizas-referendum-in-the-current-crisis/

Sur les assemblées de quartiers à Athènes

12/07/2015 2 commentaires

Un texte paru le 4 juillet sur le site grec http://skya.espiv.net/2015/07/04/fos-nero-tilefono/ et traduit du grec à l’anglais par un camarade du blog « communisation »

Théoriquement parlant, ce groupe est un mélange de pro-operaïsme, pro-Thomson et pro-Socialisme ou Barbarie. Il forme l’un des groupes les plus intéressants d’Athènes.

Version française de dndf

English version below

Lumière, eau, téléphone, la lutte de classe dans les redevances quotidiennes:  luttes dans la reproduction sociale et le travail dans les quartiers d’Athènes
«Ici, dans ce quartier, dans la prochaine petite rue, le nid construit une petite perdrix “
chanson traditionnelle de Corfou

La révolte de Décembre 2008, puis le «mouvement des places» à l’été 2011 ont ouvert la porte toute grande aux formes d’organisation et de luttes appelées assemblées de quartier. Nous parlons des démarches collectives ouvertes, à caractère auto-organisé, qui ont essayé de territorialiser leur intervention politique au niveau du quartier, de façon stable. Ici, bien sûr, nous ne tenterons pas d’écrire l’histoire ou exposer la généalogie des assemblées de quartier à Athènes, ni de présenter tous leurs contenus politiques en 4.000 mots. Notre objectif est d’analyser la position des assemblées de quartier dans le cycle de luttes contre la dévalorisation du travail, au sujet de nos vies en temps de crise capitaliste et de restructuration. En bref, nous essayons de comprendre ce que sont les positions des assemblées de quartier au cours des dernières années concernant les questions qui ont été posées par les conséquences immédiates de la crise / restructuration dans les domaines de la reproduction sociale et du rapport d’exploitation.

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Incendier et revendiquer, sur les émeutes en Suède

10/07/2015 Aucun commentaire

Traduction du texte sur les émeutes de 2013 paru sur le site de la revue SIC

Incendier et revendiquer.

Sur les émeutes en Suède

Il y a 30-40 ans, l’État avait les moyens de CONSTRUIRE un million d’appartements en 10 ans. Maintenant, il n’a même pas de quoi seulement les RÉNOVER.

– Megafonen, Alby är inte till Salu! [i]

Cette exclamation est hautement représentative de l’activisme qui a prospéré dans les banlieues de Stockholm ces dernières années. Ici, elle provient de Megafonen (« Le mégaphone »), un groupe activiste de base fondé par des jeunes dans la banlieue de Husby à Stockholm en 2008, sur les principes de démocratie, de solidarité sociale, de communauté, de travail et d’éducation. L’État, nous dit Megafonen, ne remplit plus la fonction qui lui revient, à savoir assurer le bien-être matériel de la population par des politiques de logement. L’ambivalence de cette perspective apparaît déjà clairement dans sa référence nostalgique à l’âge d’or de l’État-providence social-démocrate suédois, représenté par la politique de logement qui conduisit à la construction d’« un million d’appartements » entre 1965 et 1974. D’un côté,  Megafonen reconnaît que les coupes budgétaires, les privatisations, les fermetures, et ainsi de suite sont les symptômes d’une restructuration capitaliste déjà à l’œuvre. De l’autre, ses actions émergent comme l’affirmation de ce qui reste des infrastructures et des institutions politiques qui constituaient l’identité ouvrière suédoise, notamment le logement public.

D’un certain point de vue, cette ambivalence n’aurait rien de contradictoire : en luttant contre la poursuite de cette restructuration, on défendrait en même temps ce qu’elle n’a pas encore transformé. Mais on laisse alors de côté un produit essentiel de la destruction de l’identité ouvrière : la fin de l’existence politique du prolétariat en Suède qui, dans les zones les plus paupérisées, s’est accompagnée du développement d’émeutes sporadiques de 2008 à nos jours. En prenant en compte les pratiques de ces émeutes, l’ambivalence de l’activisme spécifique à Megafonen, qui consiste en ce qu’il tente de s’organiser sur la base des restes de l’identité ouvrière dans les conditions produites par la destruction de celle-ci, apparaît comme une contradiction entre les conditions sous lesquelles il existe et ses perspectives. À un moment où le prolétariat, dans la contrainte de vendre sa force de travail qui le définit, est structurellement exclu de la table de négociation collective, cet activisme affirme encore, par ses dénonciations de « l’État » et ses diverses institutions, la possibilité d’un dialogue et d’un avenir dans cette société – en un mot, il défend un État-providence qui n’existe plus. Lire la suite…

“Du féminisme illustré”

26/06/2015 2 commentaires

cropped-MAD-MAX-BEYOND-THUNDERDOME-DI-09Interview très intéressante de Constance Chatterley,  auteure de l’article “Du féminisme illustré ou  le complexe de Diane”, dans le Fléau social, paru en 1974

http://blastemeor.noblogs.org/post/author/blastemeor/

Version pdf:brochure-Du-féminisme-illustré

La critique de la marchandise n’est pas ipso facto une critique du capital

25/06/2015 Aucun commentaire

Tout vient à point à qui sait attendre

Le dernier texte mis en ligne sur le blog de nos camarades de « Il Lato Cattivo »

illatocattivo

http://illatocattivo.blogspot.fr/2015/05/due-parole-su-expo-e-il-1-maggio.html

Versione pdf  »

Deux mots sur l’Expo et le 1°Mai à Milan

Il Lato Cattivo

[ maggio 2015 ]

Le rapide dégonflage des velléités de Syrisa ainsi qu’un timide accent de reprise économique aux USA et en Union européenne – reprise bien réelle, mais due surtout à la chute du prix du pétrole et de la dévaluation de l’euro – permet à ces bouffons de cour de s’extasier devant ce miracle : la sortie de la crise serait dans notre dos. En vérité, la pause n’est que momentanée ainsi que Michael Roberts dans ses prévisions  pour 2015 le préconise , une dernière balançoire (reprise-recession-reprise) avant que le cycle de Kondratiev n’atteigne son point le plus bas probablement en 2018. Ce qui est parfaitement plausible. Cependant, dans l’immédiat, la période reste mouvementé et susceptible de soudaines flambées : en premier, les révoltes du prolétariat noir aux États-Unis (Ferguson, Baltimore) et celui judéo-éthiopien en Israël.  Ici, nous nous pencherons sur le cortège du 1er mai à Milan, pas seulement pour des raisons de proximité géographique. La lecture à chaud faites par des protagonistes et des participants de la manifestation milanaise, ont été nombreuses et variées (cf l’Apendice) : nous avons tenté d’effectuer une synthèse…à part

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Sur la périodisation du capitalisme

24/06/2015 Aucun commentaire

L’approche en terme de régulation : théorie et histoire

Robert Brenner et Mark Glick

L’École de la régulation est l’une des principales branches d’économie hétérodoxe en France. À l’origine largement inspirée du marxisme, cette théorie entend périodiser le capitalisme en fonction des configurations institutionnelles qui l’ont accompagné. Dans ce texte désormais classique de 1991, Robert Brenner et Mark Glick font état de cette approche et en contestent les hypothèses théoriques et les observations empiriques. Ils tendent à montrer que les divergences d’interprétation des données empiriques reposent sur une conception différente des lois fondamentales du capitalisme. Pour Brenner et Glick, la concurrence capitaliste et les rapports sociaux de production permettent de mieux rendre compte de l’évolution du capitalisme que les élaborations régulationnistes autour des institutions encadrant le travail, l’innovation et les échanges.

http://revueperiode.net/lapproche-en-terme-de-regulation-theorie-et-histoire/

A paraître : Cyber-proletariat

16/06/2015 2 commentaires

Un livre qui à l’air fort intéressant et qui suscite déjà des échanges sur le site anglais libcom.org Cyber-proletariat   mais malheureusement n’a pas de version en français

http://www.press.uchicago.edu/ucp/books/book/distributed/C/bo20704212.html

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La promesse utopique de l’Internet, dont on a beaucoup parlé il y a encore quelques années, a fait place aux réalités brutales de l’autoroute de l’information: les mines de coltan au Congo, les usines d’électronique en Chine, les quartiers dévastés de Detroit. Dans Cyber-Prolétariat , Nick Dyer-Witheford montre le côté sombre de la révolution de l’information à travers une analyse impitoyable du pouvoir de classe et de l’informatisation. Il révèle comment la technologie facilite la polarisation croissante entre les élites riches et les travailleurs précaires, et comment une classe domine tout, de l’élargissement de la surveillance en ligne à l’intensification de la robotisation. Dans le même temps, il regarde les possibilités de la technologie de l’information au sein des mouvements radicaux, en jetant sur les luttes économiques et sociales contemporaines la lueur bleue de l’écran d’ordinateur.

Cyber-Prolétariat  conduit l’analyse marxiste à se pencher sur un éventail de technologies modernes de l’information. Le résultat est un livre indispensable aussi bien pour les théoriciens du social que pour les hacktivistes et une lecture essentielle pour tous ceux qui veulent comprendre comment la Silicon Valley façonne notre mode de vie aujourd’hui.

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Grèce: Syrization ou la reproduction du capital par la crise politique

15/06/2015 un commentaire

Un camarade grec nous a fait parvenir deux textes. Le premier est le compte rendu d’une réunion publique tenue à Athènes le 25 mai dernier et organisée par un groupe de discussion auquel participe ce camarade.

Le second, qui sera traduit ultérieurement, est un texte interne écrit il ya quelques mois, qui  est en quelque sorte influencé par les sentiments généralement pro-SYRIZA après les élections. Dans ce document, le lecteur pourra trouver quelques autres éléments sur la relation de SYRIZA aux luttes des années précédentes

Les deux textes sont accessibles en anglais sur le blog « Communisation  »

SYRIZATION
OU LA  REPRODUCTION DU CAPITAL PAR LA CRISE POLITIQUE

A.le 7 juin 2015

Le 25 mai 2015, nous avons organisé, dans un squat du centre-nord d’Athènes, un débat public avec pour titre:

«Le gouvernement SYRIZA et sa relation avec le cycle de luttes antérieur: perspectives contemporaines de résistance contre la gestion néolibérale ».

Le point de départ de cette discussion était le fait que, pour la première fois dans l’histoire de la formation sociale capitaliste grecque, un gouvernement bénéficie du (fragile)  soutien de l’ensemble du spectre politique allant des anarchistes [organisés]  jusqu’aux fascistes [organisés] [1]. En outre, l’objectif de la discussion était de faire le point sur la batterie de concepts dont nous avons besoin pour analyser la façon dont les mouvements précédents la période 2008-2012 ont graduellement disparus et se sont quasiment ralliés à l’actuel gouvernement de coalition au travers des “convertisseurs” que sont l’antifascisme et de l’anti-memorandum.

Sans sous-estimer l’importance de la dette comme instrument d’analyse de la crise actuelle, nous avons essayé de souligner l’importance de discerner la manière avec laquelle la contradiction entre l’État et la société est reproduit à l’intérieur des mouvements et, de cette manière, d’ aider à sortir de la politique comme un moyen de socialisation distinct mais pas indépendant, lié mais pas identique à la valeur. En d’autres termes, l’Etat reste la forme politique de la relation capitaliste, mais dans le même temps, il peut imposer sa propre logique afin de stabiliser une formation sociale en crise; en tout cas, le rapport capitaliste ne peut pas être considéré comme identique à la formation sociale capitaliste.
Ce qui suit est un compte rendu personnel et des commentaires, générés par cette discussion.

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Adorno et la discussion sur le prolétariat comme classe révolutionnaire

11/06/2015 3 commentaires

english version after

Adorno et la discussion sur le prolétariat comme classe révolutionnaire

Une des caractéristiques de l’anthropologie négative de Théodor W. Adorno, telle que Werner Bonefeld l’élucide, est  sa puissante affirmation théorique que « la nature première », la quête d’une essence humaine, ou encore de sa restauration, est une impasse tant théorique que pratique. Il n’existe qu’une seconde nature, produite par l’historicité de l’Homme [l’espèce, pas le genre], par son existence sociale. Poser la question de la vision de l’être humain comme possédant une essence trans-historique ce n’est pas dire que l’Homme n’a pas des caractéristiques distinctes qui persistent dans le temps ; une « nature humaine » si on veut. La distinction que faisait Marx entre l’abeille et l’humain en tant qu’ « architectes » dans son Capital, souligne la capacité de l’Homme à s’auto-créer  et son historicité, qui contraste autant avec le lent processus évolutif mentionné par Darwin  qu’avec la constitution transcendantale de la subjectivité humaine de Kant, et la possibilité de connaissance qu’elle induit. Notre enquête anthropologique doit commencer, donc, avec la présence historique de l’Homme tel qu’il a été façonné par la forme-valeur et les rapports sociaux capitalistes, d’un côté, et, de l’autre côté, par la possibilité objective-réelle de les abolir par la révolution et le communisme, par la création de la communauté humaine [Gemeinwesen], ce que Marcuse nommait « l’individualisme communiste ». Lire la suite…

A paraître sur dndf

09/06/2015 Aucun commentaire

si tout va bien, devrait paraître sur dndf sans ordre chronologique les traductions :

  • d’un texte sur Syriza écrit par un camarade grec et le compte rendu d’une réunion publique
  • du texte de Endnotes sur le racisme
  • d’un texte sur Camatte publié initialement en espagnol sur dndf
  • du texte sur “les émeutes en Suède en 2013” mis en ligne sur le site de la revue SIC
  • du poème mis en ligne sur le site de la revue SIC
  • du texte paru sur le blog “communist in situ ” sur la dynamique de la fragmentation du prolétariat
  • d’un texte sur « Adorno et la discussion du prolétariat comme sujet révolutionnaire »
  • du dernier texte mis en ligne par les camarades de « il lato cattivo»

mais laissons le temps au temps

Sur les émeutes de Stockholm en 2013

27/05/2015 un commentaire

 Un texte rédigé en novembre 2014 paru sur le site SIC sur les émeutes de 2013 dites « de banlieue » en Suède, qui traite de l’effondrement du mouvement ouvrier social-démocrate, de la restructuration du rapport de classe et du processus de racialisation, avec l’accent mis sur les pratiques de lutte, en elles-même conflictuelles, qui en sont nées.

http://sicjournal.org/arson-with-demands/

Traduction française à venir !

Arson with Demands
– on the Swedish Riots

30-40 years ago, the state could afford to BUILD 1 million flats in 10 years, now it’s too poor to even RENOVATE them.

– Megafonen – ‘Alby is not for sale!’1)

This exclamation is highly representative of the activism that has flourished in the suburbs of Stockholm these past years. In this case, it comes from Megafonen (‘The Megaphone’), a grass-roots activist group founded by young people in the Stockholm suburb Husby in 2008, around the principles of democracy, welfare, community, work and education. The state, says Megafonen here, no longer lives up to its proper function, which would be to ensure the material well-being of people through housing policies. The ambivalence of this perspective is already clear in the nostalgic reference to the heyday of Swedish social-democratic welfare, represented by the state housing policy which led to the construction of ‘1 million flats’ between 1965 and 1974. On the one hand, it recognises cuts, privatisations, closures, etc. as symptoms of an already existing capitalist restructuring. On the other hand, its actions emerge as the affirmation of what is left of the infrastructure and political institutions that formed the Swedish workers’ identity, e.g. public housing. Lire la suite…

De l’antiracisme

11/05/2015 Aucun commentaire

Traduction d’un tract distribué lors d’une manifestation antiraciste organisée par les Jeunes Socialistes à Zurich le 28 février 2015. Le groupe Eiszeit (http://eiszeit.nfshost.com/), qui l’a rédigé, est un groupe communiste de Zürich qui contribue également à la revue Kosmoprolet (http://www.kosmoprolet.org/).

Contre le racisme et l’égalité abstraite des hommes

La biologisation ou la culturisation[i] des phénomènes et différences socialement produits constitue une niaiserie idéologique et hautement dangereuse. Peu importe que, d’une manière pseudo-scientifique, l’on explique l’inégalité directement par la nature, ou bien, d’une manière un peu plus moderne, en décrétant immuable la culture en question, cela revient, dans les deux cas, à légitimer idéologiquement et à reproduire des différences et des pratiques socialement créées. Ce sont ces mêmes idées que l’on retrouve  derrière les accès socio-chauvins qui se produisent actuellement dans tout le pays. Peu importe contre qui, selon la conjoncture du moment, est dirigée la haine – il en est de même lorsque ce sont les ressortissants nationaux des classes inférieures qui sont dans le collimateur – ces idées sont, dans leur logique même, profondément apparentées au préjugé raciste. Les phénomènes sociaux sont travestis en phénomènes biologiques ou culturels. On s’accordera tous aisément sur le fait que le racisme, même dans sa variante culturalisante la plus moderne ou sa déclinaison social-chauvine, est encore et toujours meurtrier, et que sa place est dans la fameuse poubelle de l’Histoire. En revanche, c’est sur la manière dont on pourrait l’y mettre qu’on n’est pas d’accord. Les Jeunes Socialistes, organisateurs de la manifestation d’aujourd’hui, veulent que « des organisations de droite, voire d’extrême-droite » ne puissent plus « implanter » chez les gens des balivernes sur les immigrés et que tous les hommes « soient égaux en valeur ». Pour y parvenir, « certains » lutteraient « dans la rue, d’autres dans les parlements ». La critique du niveau de cohérence de l’antiracisme des JS et du parti dont ils sont issus est plutôt facile à faire, ne serait-ce déjà qu’en jetant un coup d’œil sur l’histoire du PS et son rôle dans l’évolution de la politique d’immigration, ainsi que sur sa politique envers les étrangers et le durcissement du discours public de certains de ses représentants des plus éminents. Et là, il y effectivement de quoi faire, surtout si l’on a une définition du racisme un peu plus large comme celle que nous avons établie précédemment.  L’entreprise peut être complétée par une analyse de la manière dont les questions politiques sont débattues dans les rouages du parlement. Elle n’a rien à voir avec l’abolition des conditions qui produisent nécessairement du racisme. La proclamation antiraciste des jeunes socialistes se trouve déjà ridiculisée par les pratiques de leur parti. Mais si l’on s’arrêtait à ces conclusions relativement banales, cela reviendrait à ne même pas effleurer le cœur du problème.
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Autour de “Caliban….”

09/05/2015 Aucun commentaire

Lettre d’Athènes

04/05/2015 Aucun commentaire

Des camarades participant à un groupe de discussion à Athènes nous ont fait parvenir ce texte

La version en anglais et en grec à la suite de cette traduction

A PROPOS de Woland

Il est désagréable de parler de la signification et des objectifs d’affaires qui ont été laissées sous le tapis. Il est tout aussi désagréable de faire des déclarations publiques sur des affaires qui n’ont jamais réussi à élucider des contenus verbeux et enfumés. Quel dommage, il nous fait du chantage !
Il y a quelque temps, nous avons été informés, par Internet et non par lui-même, que l’ex camarade Woland, avec lequel nous avons milité dans le même groupe de lecture, avait été nommé à un poste gouvernemental très élevé. De cette position et du choix de l’accepter on doit en déduire ce qu’il est: un cadre de haut rang de l’État grec et du gouvernement de coalition entre gauche et extrême droite. Les services de la préservation de la misère existante que ce cadre offre « peuvent » se rapprocher de  la lutte qu’il menait précédemment contre, mais d’une manière contradictoire.

Nous, signataires de ce texte, nous sommes  rencontrés dans le  groupe de lecture mentionné ci-dessus. Certains connaissaient Woland depuis plusieurs années, certains l’ont rencontré en 2012 pour la première fois et d’autres enfin l’ont rencontré en personne en 2014 quand ce groupe de lecture a essayé de construire un environnement théorique de discussion. Woland était en effet l’un de ceux qui avait pris cette initiative. Des discussions ont été menées dans des réunions en face-à-face ainsi que par échange de courrier, tandis qu’une liste Internet était crée, plus vaste que ce qu’il en reste. La relation étroite de Woland avec un candidat député de Syriza était connu pour nous dès le début et avait été posé  comme un “travail salarié” exclusivement, ce qui n’était pas un problème étant donné le fait que l’engagement dans les activités d’un groupe de lecture n’exige pas de critères de sélection stricts des participants. Et d’autant plus que l’ex camarade participait au mouvement depuis de nombreuses années et qu’il était considéré comme suffisamment capable de repérer les “lignes rouges” . Notre erreur concernant cette partie de l’histoire fut notre confiance en lui. Au début, ce groupe de lecture traitait de la prétendue «crise» puis du rôle spécifique de l’Etat à l’intérieur. En raison du fait que (probablement) la majorité des participants se définissaient, d’une façon ou d’une autre,  dans le courant dit de la communisation, le dit groupe a maintenu une relation spéciale avec lui, en ce sens que plusieurs partie de cette théorie furent largement débattues.

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La revue SIC s’affiche sur la toile

30/04/2015 Aucun commentaire

la revue SIC s’offre un site qui est pour le moment encore en construction

http://www.sicjournal.org/fr/start

sic web

Sic est un groupe international communiste de discussion et  de publication né en 2009 dans la période qui a commencé avec la crise financière mondiale et la vague d’émeutes, de mouvements sociaux et de révolutions qui a suivi.

Les fondateurs de Sic étaient eux-mêmes engages dans d’autres revues  –Théorie Communiste en France (qui s’est retirée du projet en août 2013), la revue anglophone Endnotes,  Blaumachen en Grèce (qui a cessé de paraître depuis),Riff-Raff in Suède – et dans la revue Meeting, dont 4 numéros sont parus de septembre 2004 à juin 2008, et depuis 2009, d’autres groupes ou individus se sont joints au projet, en République Tchèque (Přátelé komunizace), aux  USA, en Suisse, en Grèce et en Espagne, la participation des membres au projet ayant lieu à titre individuel.

Sic s’appuie sur le constat –  formulé à la fin des années 70 par Théorie Communiste – que la crise des mouvements ouvriers et la restructuration concomitante du rapport de classe capitaliste ont produit une situation oû aucune identité ouvrière reconnue ne peut plus être retournée contre le capital. Cette vue rétrospective jette une lumière nouvelle sur le moment présent.  Au niveau mondial, les luttes sur le salaire et les conditions de travail ne jouent plus le rôle systémiquement intégré et intégrateur qu’elles avaient auparavant à l’intérieur de l’accumulation capitaliste. La période où s’imposait un ‘régime d’accumulation’ basé sur un compromis de classe de facto, ou sur la négociation collective entre le capital productif et les couches dominantes de la classe ouvrières dans les zones centrales de l’accumulation, avec des augmentations de salaire en contrepartie des augmentation de la ‘productivité’, est révolue. Les luttes de défense de la condition prolétarienne – pour la reproduction du prolétariat en tant que tel –  sont désormais posées par le capital comme étant au-delà de ses limites, autrement dit ‘illégitimes’. L’impossibilité pour les prolétaires de s’affirmer sur la base de ce qu’ils sont dans la société, ainsi que les nouvelles formes de lutte des femmes sur la question du genre et  les luttes sur la question de la race ( ou de la ’racialisation’)  –  qui se sont manifestés de plus en plus nettement  depuis les années 60 – a aujourd’hui  rendu caduques les notions de ‘dictature du prolétariat’ et de ‘période de transition’.  Lire la suite…

Un nouveau forum sur la communisation

29/04/2015 Aucun commentaire

A propos d’une trajectoire politique

25/04/2015 un commentaire

Les camarades de la revue SIC nous ont fait parvenir cette déclaration

Un des fondements de la théorie de la communisation est une opposition radicale à l’Etat capitaliste dans toutes ses incarnations et aux gouvernements quelle que soit leur famille politique.

Sic n’a donc rien à faire avec des responsables gouvernementaux.

Un participant à Sic, inactif dans le projet depuis environ un an, a décidé récemment d’entrer dans un parti qui en 2015 joue la carte du keynésianisme de gauche, et il est devenu un cadre de haut rang dans la nouvelle administration Syriza en Grèce.

Nous avons pris la décision de le retirer de la liste e-mail de Sic, mettant fin formellement à son association avec le projet.

Mais il va sans dire que, étant donné sa trajectoire politique, son appartenance au projet était devenue de fait impossible.

Ceux et celles qui participent à Sic sont des partisans de la communisation ; ils partagent une compréhension de la révolution comme communisation – c’est-à-dire comme dissolution des rapports sociaux capitalistes et de l’Etat.

Poser cette théorie comme impliquant de quelque façon son contraire représente un impressionnant exploit de “délinquance dialectique ». Mais comme chacun sait, tout ce qu’on publie sur internet peut être utilisé comme preuve contre vous, et le sera sûrement.

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“Histoire critique de l’ultra-gauche”

16/04/2015 Aucun commentaire

Les éditions Senonevero réeditent, en version revue et augmentée

arton16

Le dossier de presse

Manos dit Woland (ou l’inverse)

15/04/2015 4 commentaires

METTRE LES PENDULES A L’HEURE

“This weekend just gone (11th & 12th April) 2 meetings on the new Syriza government organised by Theorie Communiste, one in Lyon, the other in Marseille, were presented by Blaumachen.”
publié ici : http://dialectical-delinquents.com/the-minister-of-sic/

1 “Théorie Communiste” n’est en aucune façon “l’organisateur” des réunions publiques de Lyon et de Marseille des 11 et 12 avril et la plupart d’entre nous regrettons beaucoup de ne pas avoir pu assister à ces réunions sur la situation en Grèce qui étaient une excellente initiative.

2″Théorie Communiste” a quitté le collectif Sic depuis juillet 2013 en conservant il est vrai des rapports amicaux avec nombre de participants de ce collectif.

3 Le copain qui est intervenu lors de ces réunions n’a, à notre connaissance, jamais été membre de “Blaumachen” (groupe qui n’a plus d’activités depuis l’été 2014), ce qui de toute façon n’a jamais été une tare.

4 Manos / Woland a fait un choix qui n’est pas le nôtre, ni celui de Sic, ni celui de Blaumachen, ni celui des organisateurs de ces réunions. Depuis, il ne participe plus à aucun de ces groupes, revues ou collectifs.

Voilà pour les faits. Pour le reste, s’il plait à quelques “Délinquants de la dialectique” ou “Enfants du paradis” de trouver dans la théorie de la communisation ou pire dans les “abstractions élitistes” de “Théorie Communiste” l’origine du devenir sous-ministériel ou bancaire de Manos / Woland, libre à eux. Les ressources infinies de la dialectique sont un bien commun.

Théorie Communiste.

English translation

“Put the record straight”
Manos  aka Woland (or the other way around)”

1 “Théorie Communiste” was in no way the “organiser” of the public meetings in Lyon and Marseilles the 11th and 12th April, and most of us regret not being able to take part in these meetings on the situation in Greece, which were an excellent idea. Lire la suite…

Grèce et communisation

11/04/2015 Aucun commentaire

Article en date de l’été 2014 c’est-à-dire avant l’arrivée du Syriza au gouvernement (et à partir de laquelle le groupe « Blaumachen » a cessé d’exister ) publié sur le blog russe  посткап / post-cap

Nous ne comprenons pas comment “Post-cap” peut dire que «contrairement aux anarchistes, le mouvement de communisation reconnaît la nécessité d’une phase transitoire et de puissance temporaire pour protéger les  mesures communistes», mais …  qui connaît la théorie de la communisation?

Notes introductives de Post-cap

Il y a eu l’une des situations de crise les plus graves, ces dernières années, en Grèce. Les mesures d’austérité imposées par l’Etat étaient directement liées à la crise économique mondiale de 2007. Les taux de croissance économique élevés en Grèce dépendaient beaucoup des flux de capitaux et il apparut donc soudainement que la faillite était causée par la lourde dépendance économique aux flux externes de valeur. La Grèce est devenue l’un des pays qui paye les conséquences de la crise internationale. L’Etat grec a réorganisé l’économie pour sauver le secteur privé. Le chômage, les coupes dans les budgets publics ont effectivement conduits à la perte du statut d ‘«Etat social» (si un tel terme est approprié). Manifestations, grèves nationales, affrontements avec la police sont devenus en quelques années habituels pour le pays. Pour nous, dans ces circonstances, les événements grecs sont l’une des sources de pratiques modernes dont nous devons être conscients.

Notre camarade grec est un membre du mouvement pour la communisation (des groupes comme Théorie Communiste, Troploin, EndNotes, Blaumachen etc). Les partisans de ce courant, dans leur théorie, soulignent que le communisme est le mouvement réel et non une société «idéale» qui doit être «construite».

La communisation est le processus de destruction des attributs de la société de classe (la production des marchandises, la propriété privée, l’Etat), et de propagation du communisme. Ainsi, l’un de ses concepts les plus ambigus (sans étapes définies) est la destruction immédiate des rapports marchands. Contrairement aux anarchistes, le mouvement de communisation reconnaît la nécessité d’une phase transitoire et de puissance temporaire pour protéger les mesures communistes (voir «Communisation”» par Troploin et «Communisation vs. Socialisation”» par TC). Le mouvement de communisation ne veut pas appeler cette période «dictature du prolétariat», et il considère l’Etat comme un produit des rapports marchands et le prolétariat comme antagoniste et satellite du capital. Le prolétariat existe tant que le capital existe (et cela signifie que la contradiction entre capital et travail existe aussi), et la communisation ne se concentre pas sur le travail (puisque le travailleur est un élément du Capital), la communisation transforme le prolétaire en individu d’une société sans classes. Lire la suite…

La lutte des classes et l’État en Grèce. Présentation-débat avec un camarade d’Athènes

07/04/2015 6 commentaires

Une présentation-débat publique avec un camarade d’Athènes, aura lieu

* à Lyon, samedi 11 avril, à 16h00, MJC Jean Macé ,38 rue Camille Roy dans le 7ème arrondissement, organisé par l’association Table Rase (www.tablerase.org)

* à Marseille, dimanche 12 avril, à 14h00, au Kiosque (38 rue Clovis Hugues — http://kiosque13.noblogs.org/), organisé par Tant qu’il y aura de l’argent (www.tantquil.net)

 syriza

Il ne fait pas de doute que la coalition SYRIZA-ANEL, qui est au pouvoir en Grèce depuis janvier, doit être vue comme la représentation directe de la place Syntagma de mai-juin 2011, sur laquelle des centaines de milliers de personnes se retrouvaient autour de positions anti-gouvernement, anti-austérité et anti-UE (sans être anti-euro). Mais cette union n’a jamais permis de masquer une opposition fondamentale entre une partie plutôt « patriotique » et une partie plutôt « socialiste ». En Grèce, nous assistons maintenant à la retombée brutale de la vague de luttes initiée par la révolte de décembre 2008 et parachevée par les émeutes massives du 12 février 2012, luttes dans lesquelles l’identité ouvrière et l’auto-organisation n’étaient que peu présentes. Maintenant, la coalition SYRIZA-ANEL rejette la question de l’exploitation capitaliste hors de l’agenda social et politique, empêche une rencontre des prolétaires immigrés et nationaux comme celle de 2008, tout cela en affirmant l’unité nationale. L’antifascisme d’Etat s’est révélé être un outil essentiel dans cette dynamique. SYRIZA est donc l’expression politique de la précédente vague de luttes, c’est-à-dire en un sens son intégration à l’État ou son étatification, et non pas son élimination ou sa défaite. Du point de vue de cette politisation directe des luttes, la situation grecque peut servir à une analyse critique de la vague de luttes mondiale initiée par le mouvement des Indignés et les révoltes arabes.

“une initiative”

28/03/2015 23 commentaires

“les auteur(e)s ne sont que des accidents de la pensée”

un texte de rupture dans la théorie de la communisation

http://www.patlotch.esy.es/text/488b2cdb(autosaved_autosaved_autosaved_autosaved_Patlotch2013)-723.html

“Des outres gonflées ne sort que du vent”

26/03/2015 9 commentaires

Brève réaction à un texte publié sur le site Palim Psao sous le titre : « Les vases vides font toujours beaucoup de bruit ».

http://www.palim-psao.fr/2015/03/les-vases-vides-font-toujours-beaucoup-de-bruit-a-propos-d-une-certaine-reception-de-la-critique-de-la-valeur-en-france-par-clement

« Le marxisme traditionnel, qu’il affirme la réunion nécessaire des conditions objectives (le marxisme orthodoxe, mécaniste et positiviste) ou qu’il fasse l’apologie des conditions subjectives pour cheminer vers la révolution (un marxisme qui s’est épanoui plutôt dans la seconde moitié du XXe siècle), n’a jamais aimé la théorie marxienne de la crise interne, c’est-à-dire l’idée que de par sa propre logique sans même l’intervention des classes, le capitalisme puisse de lui-même connaître une crise de décomposition (et pas de libération !). La phrase de Marx sur le fait que “le capital est lui-même sa propre barrière” et ses développements théoriques partiels à ce sujet, n’ont finalement jamais calé avec l’idéologie marxiste primaire et ce qu’elle prenait pour être la contradiction interne du capitalisme ».

Ainsi s’exprime Clément Homs en conclusion d’un entretien (« revu et corrigé ») en défense et illustration de la Wertkritik (« Critique de la valeur ») sur le site de Palim Psao.

Je ne me livrerai pas à une critique systématique de l’école dite « critique de la valeur », cela est inutile car il arrive parfois, de façon symptomatique, que les défenseurs eux-mêmes d’une théorie, comme les tueurs en série parsemant leurs crimes d’indices dans leur rêve de puissance et leur désir de se faire prendre, se laissent aller, ivres de leur supériorité intellectuelle, à glisser un signe de leur propre supercherie. Lire la suite…