“On m’a ordonné de perdre mais j’ai choisi de mordre”
A la manifestation à Paris le 19 mai, plein de banderoles parmi laquelle “On m’a ordonné de perdre mais j’ai choisi de mordre” citation d’une chanson de Casey
Je veux mordre car tout m’emmerde,
I want to bite because everything annoys me,
me porte à croire qu’on me pousse à perdre.
leads me to believe that pushes me to lose.
Seul m’importent le verbe et ma horde.
Only important to me and my word horde.
Je suis à vie l’ennemi de l’ordre.
I am the enemy of life order.
Salon du livre anarchiste de Montréal
BELGIQUE : L’autre loi du travail
extraits
En Belgique, la loi “travail” s’appelle Loi Peeters. Le projet de loi du Ministre de L’Emploi Kris Peeters permettrait entre autres d’augmenter le temps de travail hebdomadaire à 45 heures, instaurer un contrat zéro heures ou créer un contrat intérimaire à durée indéterminée.
Détaillons un peu : au cœur de la loi Peeters il y a l’annualisation généralisée du temps de travail et l’imposition de 100 heures supplémentaires non-récupérables et sans négociations préalables. Ces mesures feraient bondir la semaine travaillée de 38 heures aujourd’hui, à 45 heures demain. Autour de cette matrice on trouve une succession de régressions sociales. Distinguons en deux : une version belge du « zero-hour contract » britannique avec l’instauration de contrats à temps partiel sans indications d’horaires de travail, pour des salarié.e.s « à la demande » ; un contrat intérimaire à durée indéterminé, pour une précarité à vie………….
Nuit debout, le 49-3 et la démocratie
Extrait à chaud d’un texte en cours d’écriture, provisoirement intitulé “Nuit debout dans le mouvement contre la loi Travail”.
Le 10 mai 2016, alors que le gouvernement annonce le recours au 49-3 pour faire passer son texte, la Nuit debout parisienne joue pleinement son rôle politique d’encadrement citoyen en appelant à un rassemblement « spontané » (terme utilisé en remplacement de « sauvage », trop connoté), pacifique et « à visage découvert », devant l’Assemblée nationale. L’encadrement n’est pas une structure autoritaire : il se contente de placer les luttes à leur point le plus bas, là où elles finissent de toute façon quand elles échouent, il saisit la tendance et s’en empare, il l’exprime et la valorise, il fait de l’échec un programme.
Appeler le mouvement à un rassemblement devant l’Assemblée, pour contester le recours «antidémocratique» au 49-3, c’est créer une fixation autour de la démocratie dans sa critique interne : les députés, de droite comme de gauche, sont alors requalifiés en dignes représentants du peuple, bâillonnés par un exécutif totalitaire. Dénoncer le recours au 49-3 comme un « déni de démocratie », c’est affirmer le caractère démocratique du mouvement, c’est l’enfermer dans les formes de la revendication citoyenne. C’est l’amener à répéter les propos de Hollande contre le recours au 49-3 en 2006, en pensant pointer une contradiction interne, là où il n’y a que critique interne, sans que personne ne se pose la question : comment en arrive-t-on à faire siennes les paroles de l’ennemi ? Lire la suite…
Emeute à Baltimore . Commune de Baltimore?
« Les émeutes sont des luttes sur le prix des marchandises, les grèves sont des luttes sur le prix de la force de travail. »
Emeute à Baltimore . Commune de Baltimore?
http://www.versobooks.com/blogs/2614-baltimore-riot-baltimore-commune
Par Joshua Clover / 25 Avril 2016
Image d’une jeune personne sur un vélo BMX, le 27 Avril 2015, les bras pleins de boîtes de céréales pillées. Les commentaires sur Instagram ont été le plus souvent expurgés. Ce qui reste : «merde de Baltimore», «haïssez les tous » La personne qui a redirigé cette image sur Twitter se demande « Pourquoi prendre des céréales ? » et poste une série d’émoticônes indiquant une incrédulité mortelle. Cela semble être une bonne question. Pourquoi ne pas prendre quelque chose de plus précieux, peut-être revendable? Ou pourquoi pas quelque chose qui exprime l’état d’exception de l’émeute, sa joie sans couvre-feu – quelque chose comme les pots de crème glacée avec lesquels certains de mes amis se sont retrouvés à Hackney, en l’été 2011? Ici, une erreur a été commise.
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En attendant…..le prochain texte
Patience
Nous sommes en train de traduire le texte “Baltimore Riot. Baltimore Commune?” de Joshua Clover paru sur le blog :
http://www.versobooks.com/blogs/2614-baltimore-riot-baltimore-commune
Ce texte est une introduction à son livre Riot.Strike.Riot: La nouvelle ère des insurrections
De débordements en imbordements jusqu’à l’épuisement
(sur les manifs, les casseurs et les « Nuits debout »)
english version https://libcom.org/library/outbreaks-%E2%80%98inbreaks%E2%80%99-until-exhaustion-roland-simon
Les « débordements » de « manifestations revendicatrices » sont devenus leur cours même, la violence n’est plus une question, un extérieur ou un après, le « débordement » est la nature même du mouvement, le débord entre dans la chose même jusqu’à en être la nature connue, attendue, un « imbordement » pourrait-on dire. La question de la violence est absente, elle est, de fait, évacuée comme question. Il n’y a plus que les journaux de la télévision pour dire « les manifestants » et les « casseurs », même les flics et leurs porte-parole ne s’expriment plus ainsi.
« Ni loi, ni travail ». Une chose relie les manifestations contre la « loi travail » et les « Nuits debout » : l’illégitimité de la revendication salariale. Si elle les travaille de façon différente, c’est simplement parce que cette illégitimité travaille de façon différente l’ensemble de la société et cela ne peut pas aller sans conflits. La « convergence » ne se décrète pas, elle n’est même pas un objectif, la segmentation de la force de travail, les clivages raciaux et de genre ne se surajoutent pas à l’appartenance de classe, c’est la façon même dont celle-ci est concrètement vécue et, sur une même situation, les divergences ne sont pas que de point de vue, elles peuvent être réellement antagoniques. Il est impossible de faire l’économie des conflits réels et de la multiplicité des contradictions par leur pure reconnaissance et addition. Lire la suite…
“Tout le monde déteste la police”
Hazan dit: “il ne faut pas dire “tout le monde déteste la police”” (Emission “Arrêt sur image” Nuit debout, 39 mn 20s) Ca va être difficile, quand même….
Images qui traînent ça et là….
STATES : grève et sabotages font bon ménage
Pour mémoire, les 40 000 employés syndiqués du service à la clientèle et les techniciens affectés aux opérations traditionnelles des lignes téléphoniques terrestres et du câble qui sont en grève depuis le 13 avril dernier face la volonté de l’entreprise de vouloir couper dans les acquis des travailleurs, telles que la couverture médicale et les pensions de vieillesse.
Verizon a formé 17 000 enfoirés de briseurs de grève afin d’assurer le maintien de son service, mais visiblement des ouvriers « incontrôlés » n’ont pas l’intention de se laisser faire
Cette grève est la plus grande aux États-Unis depuis celle de 2011
http://www.streetinsider.com/Corporate+News/Verizon+%28VZ%29+Reports+Increase+in+Suspected+Incidents+of+Sabotage+Amid+Strike/11549020.html
Verizon (NYSE: VZ ) a annoncé aujourd’hui une augmentation de plus de 100 % dans le nombre d’incidents présumés de sabotage qui ont coupé des milliers de clients de Verizon de services filaires critiques.
La semaine dernière, Verizon a indiqué qu’elle enquêtait sur 24 incidents criminels présumés dans cinq États depuis le 13 Avril. En date d’hier, ce nombre a augmenté à 57 incidents dans sept États.
«Ce sont des activités criminelles, ce qui affecte la sécurité des personnes et mettent des vies en danger. Nous étudions tous les rapports et la poursuite de tous les moyens pour aider les forces de l’ordre dans la recherche et de condamner les auteurs de ces actes», a déclaré Michael Mason, chef de la sécurité de Verizon.
DDT21 : Naissance d’une «question sexuelle»
Dernière parution du blog DDT21
Homo 03. Naissance d’une « question sexuelle »
Le troisième épisode de la série « Homo » est en ligne sur le blog DDT21 : « Naissance d’une « question sexuelle » » (G. D., avril 2016)
Les premières phrases de l’article :
« Pourquoi l’homosexualité, d’abord théorisée par ses défenseurs, l’a-t-elle été ensuite rapidement par des censeurs désireux de la réprimer ou de la « guérir » ? Parce que la modernité capitaliste a détaché « la sexualité », l’a créée comme réalité et catégorie à part. Avant, on censurait l’outrage aux autorités, à la religion, autant qu’à la morale sexuelle. Le 19e siècle laïcise les mœurs. Mais, tout en faisant du sexe un tabou, la société capitaliste ascendante le traite en objet de politique publique et de discours, elle promeut « la sexualité » comme phénomène à comprendre et à encadrer. La venue sur la scène publique de « l’homosexualité » est inséparable de celle d’une « question sexuelle ».
»
La suite ici : https://ddt21.noblogs.org/?page_id=888
Présentation de la série « Homo » ici : https://ddt21.noblogs.org/?p=815
C’est pas un pavé mais ça peut toujours servir….
Récréation
Récréation moins légère qu’il n’y parait à première vue…..
Du nouveau sur dndf
Il s’agit d’une chronique subjective, sélective et régulière, d’une veille, d’une recension des nouvelles du front, des fronts, un peu partout dans le monde…qui paraîtra tous les samedis.
Cette chronique est tenue, mise à jour et expédiée régulièrement par un des camarades soutiers de dndf.
Le lien direct est:
http://dndf.org/?page_id=14917
Reprise
Reprise sur le site Mars-infos de
“L’impasse citoyenniste”
A propos des élans citoyens – du genre Nuit Debout – qui prennent à revers le mouvement de lutte des classes contre la Loi Travail, voici une critique, de 2001 mais toujours actuelle, du citoyennisme : “Le but avoué du citoyennisme est d’humaniser le capitalisme, de le rendre plus juste, de lui donner, en quelque sorte, un supplément d’âme. La lutte des classes est ici remplacée par la participation politique des citoyens, qui doivent non seulement élire des représentants, mais agir constamment pour faire pression sur eux afin qu’ils appliquent ce pour quoi ils sont élus. Les citoyens ne doivent naturellement en aucun cas se substituer aux pouvoirs publics. Ils peuvent de temps en temps pratiquer la « désobéissance civique », pour contraindre les pouvoirs publics à changer de politique.“
« Pourquoi les Nuits Debouts m’emmerdent »
Trouvé sur le site marseillais http://mars-infos.org/pourquoi-les-nuits-debouts-m-954
« Pourquoi les Nuits Debouts m’emmerdent »
photo de la nuit debout à Paris
Publié le 15 avril 2016 | Maj le 14 avril
Ce texte se base principalement sur une partie de l’expérience des Nuits Debouts sur Marseille. A mon avis, il est fort probable qu’il existe des différences en fonction des villes ; mais, au vu de quelques retours d’ailleurs, il est encore plus probable qu’elles soient à peu près toutes traversées par certaines mêmes idéologies pourries évoquées ci-dessous. Il aurait été certes plus intéressant de prendre le temps d’écrire un texte plus conséquent et développé mais face à l’ampleur des désagréments actuels causés par les Nuits Debouts, il me semblait important de sortir un texte dans l’urgence, quitte à ce qu’il serve de base à d’autres personnes à Marseille ou ailleurs.}
“Comme nous sommes obligés de le faire, nous le faisons très lentement…”
en écho au mouvement actuel sur le code du travail en France
“Comme nous sommes obligés de le faire, nous le faisons très lentement…“
http://www.onda.la/2016/realslow
Le travailleur idéal: “Damned! Il semblerait que la boite ne fasse pas les bénéfices qu’elle devrait … eh bien, n’en disons pas plus! : demain je me barre sans compensation ni rien du tout … et comme je vais protester, j’appelle la police anti-émeute et qu’ils m’ouvrent la tête!”
À Los Angeles, être contre le Capital se présente généralement comme une position pro-travail ou pro travailleur. Le problème n’est jamais le travail lui-même, sa nature ou le fait que le travail soit salarié, mais plutôt l’extension du syndicalisme et l’augmentation des salaires. Prenons par exemple la campagne CLEAN Carwash, où les travailleurs des stations de lavage (qui sont surtout des hommes immigrants) sont syndiqués au local 675 des United Steelworkers. Bien que cette campagne apporte beaucoup d’améliorations des conditions travail et des salaires pour ces travailleurs, cela ne révèle pas que le travail d’un laveur de voiture peut et a déjà été automatisé. Mais bien sûr, le mouvement ouvrier affaibli n’est pas concerné du tout par le renversement du capitalisme ou l’abolition du travail. Ce rêve a été perdu avec le mouvement ouvrier.
Classe, genre, race, éléments de contexte
Une petite référence théorique dans le débat sur la racialisation, dans le “milieu”:
« Les grandes découvertes géographiques ont provoqué, au XVI° et XVII° siècle, de profonds bouleversements dans le commerce et accéléré le développement du capital marchand. Il est certain que le passage du mode féodal au mode capitaliste de production en fut lui aussi accéléré, et c’est précisément ce fait qui est à l’origine de certaines conceptions foncièrement erronées. La soudaine extension du marché mondial, la multiplication des marchandises en circulation, la rivalité entre les nations européennes pour s’emparer des produits d’Asie et des trésors d’Amérique, le système colonial enfin contribuèrent largement à libérer la production de ses entraves féodales. Cependant, dans sa période manufacturière, le mode de production moderne apparaît seulement là ou les conditions appropriées se sont formées pendant le moyen âge, que l’on compare la Hollande avec le Portugal, par exemple. Si, au XVI° siècle, voire, en partie du moins, au XVII° siècle, l’extension soudaine du commerce et la création d’un nouveau marché mondial ont joué un rôle prépondérant dans le déclin de l’ancien mode de production et dans l’essor de la production capitaliste, c’est parce que, inversement, cela s’est produit sur la base du mode de production capitaliste déjà existant. »
(Marx, le Capital, livre III, éditions Folio, page 1663)
« S’lever pour mille-deux(-cent) c’est insultant »
Sur une des banderoles des lycéens qui manifestent à Paris, cette phrase : «Se lever pour 1200 (euros) c’est insultant». Il s’agit d’une punchline du rappeur Sch dans sa chanson A7, parue l’année dernière (le clip est ici)
« Je voulais un CDI, Hollande m’a dit Lelela », lit-on sur la façade du Lycée Le Corbusier d’enseignement général et technologique agricole d’Aubervilliers dans le 9-3, bloqué par les élèves, en référence à une chanson du groupe 113, Tonton du bled.
Théorie communiste N° 25 va sortir
“TC 25 est prévu pour le mois de mai…
La diffusion a toujours été un de nos problèmes.
C’est avec plaisir que nous acceptons l’aide de toute personne pouvant faire des dépôts en librairie, fournir un info kiosque, une table de “vente” ou simplement diffuser autour de soi…
Nous contacter à theoriecommuniste2016@gmail.com en précisant le nombre d’exemplaires.
Vous pouvez également commander TC 25 pour vous, à la même adresse”
Sommaire et quatrième de couverture ci-dessous Lire la suite…
« Tout ce bordel de nuit rouge pour finir devant un écran… » un manifestant
« Tout ce bordel de nuit rouge pour finir devant un écran… » un manifestant
« les opposants à la loi travail se sont donnés rendez-vous à 18 heures place de la République à Paris pour une «Nuit debout». «Après la manif, on ne rentre pas chez nous», proclame un tract distribué dans le défilé de l’après-midi. Au programme de cette soirée appelée à durer jusqu’au petit matin vendredi, une introduction de Frédéric Lordon, l’économiste antilibéral, suivie de concerts (avec notamment HK et les Saltimbanks et d’une projection du documentaire Merci patron de François Ruffin. Le mot d’ordre est clair : «Convergence des luttes» et «assemblées citoyennes». » info du journal Libération
et de nouvelles balades en avril
La CGT a annoncé la poursuite des grèves et des manifestations les 5 et 9 avril «jusqu’au retrait» du texte sur la loi travail.
« Une énigme très intéressante » (ou L’invention d’une catégorie)
Dernière mise en ligne sur le blog DDT21
Homo 02. « Une énigme très intéressante » (ou L’invention d’une catégorie)
Comment une pratique humaine s’est-elle trouvée catégorisée comme « l’homosexualité », cataloguée à part, hors-norme, puis reconnue et admise, sans cesser d’être traitée comme si elle définissait ceux et celles qui la pratiquent ? Voilà le but de cette série.
Dans la seconde moitié du 19e siècle, en cherchant à remplacer un vocabulaire méprisant ou injurieux, ceux que l’on allait bientôt appeler « homosexuels » ont voulu se nommer eux-mêmes pour se défendre. Un mot a contribué à construire une identité : tel est le thème de cet épisode qui, au contraire du précédent, traite de deux personnages quasiment dépourvus de lien avec le mouvement ouvrier ou la lutte de classes. On ne s’en étonnera pas : non seulement il y a plus dans la société que la lutte de classes, cela tout le monde le sait, mais il y a plus dans la lutte de classes que les classes. Un mouvement social n’existe comme force historique que s’il est capable de prendre en compte la vie de l’espèce humaine dans l’ensemble de ses dimensions. LIRE LA SUITE
Sur les attentats et ses conséquences
Texte trouvé sur la toile, nous en avons extrait la partie relative à la situation actuelle et ses conséquences sur la lutte ouvrière
Greve-spontanee-et-massive-des-agents-de-piste-Air-France-a-Roissy-
Parole-de-greviste
Depuis dimanche 20 mars, 350 agents de piste Air France à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle se sont mis spontanément en grève totale. Sans appel des syndicats, ils ont pris la décision d’arrêter complètement le travail pour protester contre la mise en sous-traitance de leur métier, qui conduit à une dégradation des conditions de travail et des conditions de sécurité pour les travailleurs comme pour les passagers
Les attentats de Bruxelles, ça a des conséquences pour vous ?
Oui, ce matin il y a 2 arrêtés préfectoraux qui sont tombés suite aux attentats de Bruxelles. Le préfet a décrété qu’on n’avait pas le droit de se déplacer à plus de 3 personnes en zone non publique. Si on est plus de 3 et qu’ils voient un brassard CGT ou autre, ils peuvent assimiler ça à une mobilisation et nous arrêter.
Tout ça avait commencé avec le 11 septembre, et ça a continué avec les attentats de Charlie, du 13 novembre, l’état d’urgence, maintenant Bruxelles, on ne fait que nous retirer des droits, réduire nos libertés. Et les chefs profitent des attentats pour nous mettre la pression, ils viennent nous dire « si j’ai un conseil à te donner, dans le contexte des attentats de Bruxelles, je ne jouerais pas trop avec les autorités »… Moi je leur réponds « écoute, tes conseils tu te les gardes ». Ils fonctionnent comme ça, ils sont dans l’intimidation.
Et puis chez nous il y a beaucoup de musulmans, donc les attentats c’est terrible parce qu’au-delà de ce drame, et c’est terrible ce qu’il s’est passé, il y a des conséquences très dures pour nous les musulmans. Il y a plein d’amalgames, les gens font des raccourcis, on se fait insulter. Bientôt ils nous retireront notre liberté d’expression, juste parce qu’on n’a pas choisi la bonne confession à leurs yeux.
Migrants et migrations – discussion avec Henri Simon
Mardi 22 mars à 19h30
Migrants et migrations – discussion avec Henri Simon
Echanges et Mouvement | Dans le monde une classe en lutte
Le capitalisme basé sur l’exploitation de la force de travail a dû, pour naître et se développer, intégrer des masses de plus en plus importantes d’êtres humains prélevées dans les couches laborieuses des systèmes économiques préexistants, c’est-à-dire faire migrer des paysans et des artisons vers ses centres d’activité productrice. Jusqu’aux années 1970, l’émigration dans un cadre national et international de plus en plus large était un élément nécessaire et recherché du procès de production.
Avec le développement de l’automatisation dans ce procès, tout s’est inversé : les migrants sont devenus des indésirables, cela au moment où l’expansion mondiale capitaliste et le développement démesuré de ses nuisances accroissaient le nombre des laissés pour compte fuyant la misère et la mort. Mais des barrières se sont élevées pour endiguer leur nombre. Les « solutions » afin de limiter leur « production » sont aussi illusoires que celles préconisées dans d’autres domaines pour limiter les nuisances diverses du capital. Les limitations à ces flux migratoires ont amené d’une part le développement d’une sorte « d’industrie du migrant », devenue une source de profits énormes, et d’autre part elles sont la cause de déstabilisation politique tant dans les pays « fournisseurs de migrants » que dans les pays de « transfert » et ceux « d’accueil ».
Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)
« la question chinoise »
Si nous mettons en ligne deux nouveaux textes sur la Chine dont nous n’avons traduit que les présentations, ce n’est pas dans un soucis d’exotisme ou d’un subit engouement pro-chinois, mais parce que nous pensons nous aussi, comme l’énonce très justement le camarade de la revue « Chuang » que :
« la «question de la Chine » sera d’une importance cruciale pour les contradictions du système économique mondial et les potentialités de son dépassement. »
De l’illusion à l’ Empire: Chuang sur la création de l’économie chinoise
By Chuang . / 17 March 2016
Chuang est un collectif de communistes qui considèrent que la «question de la Chine » sera d’une importance cruciale pour les contradictions du système économique mondial et les potentialités de son dépassement. Notre objectif est de formuler un corps de théorie lucide capable de comprendre la Chine contemporaine et ses trajectoires potentielles. Dans ce premier numéro, nous présentons notre cadre conceptuel de base et illustrons l’état actuel du conflit de classes en Chine. Nous incluons également des rapports traduits et des entretiens avec les prolétaires engagés dans ces luttes, associant ainsi notre théorie à des sources de premier niveau tirées de la dynamique de classes qui, sinon, pourrait rester abstraite.
La liste ci-dessous provient de l’article de notre pièce centrale sur l’ère socialiste, « Le Sorgho et l’acier: Le régime du développement socialiste et le façonnage de la Chine», le premier d’une histoire économique de la Chine en trois parties. Le premier numéro complet, comprenant cet article, sera publié sous forme imprimée et en ligne dans quelques mois. Pour en savoir plus, avec un extrait de ce numéro, visitez notre site Web.
En grève jusqu’à la retraite
Chine : Le spectre des manifestations des travailleurs d’Etat est-il de retour ?
Le spectre des manifestations des travailleurs d’Etat est-il de retour ?
http://labouringchina.com/2016/03/10/the-spectre-of-state-worker-protests/
Une grève d’une semaine, à Guangzhou, dans une usine d’acier en difficulté appartenant à l’Etat – autrefois une entreprise taïwanaise acquise par Ansteel en 2014 – a fait ressurgir le spectre des manifestations dans le secteur étatique. Il y a plus d’une décennie que la dernière grande vague de protestations des travailleurs d’Etat s’est tarie. Au moment où les travailleurs migrants ruraux dans le secteur des exportations se sont mobilisés au début des années 2000, la résistance des travailleurs d’Etat à la privatisation du secteur fut vaincue par une combinaison de suppressions pure et simple d’emplois, de mises à pied et par la diminution progressive du processus de privatisation lui-même qui a fermé et privatisé un grand nombre d’usines d’Etat, laissant 25 à 40 millions de travailleurs au chômage. Ce processus a également restructuré les relations de travail et le process de production et a consolidé financièrement le reste du secteur public, créant les conditions d’une décennie de récupération rapide et d’expansion, une décennie de paix sociale relative. Des signes de stress sont apparus après la grande récession, quand la croissance des bénéfices du secteur d’Etat a ralenti. Au même moment, des appels répétés furent lancés à «réformer» le secteur public pour le rendre plus «efficace» et moins gêné par l’économie privée. Mais l’ampleur de la surcapacité industrielle et la baisse de la rentabilité dans les secteurs de l’acier et du charbon ne date pas d’aujourd’hui, avec ses prévisions de millions de licenciements massifs, encore une fois. Malgré les fonds déjà alloués à l’indemnisation des travailleurs licenciés, si la grève de l’acier est emblématique, l’irresponsabilité de la gestion, suivie de la réaction des travailleurs et de l’intimidation de la compagnie et de l’Etat est le scénario le plus probable.
« Des soulèvements ont explosé en Chine pour moins que cela. »
Reportage sur la vie dans la ville de Tonghua, dans la « ceinture de rouille » cinquième plus grande ville de la province de Jilin, avec 2 millions d’habitants où s’est déroulée en juin 2009 une émeute à laquelle prirent part 10 000 ouvriers et qui se termina par le lynchage du patron.
Traduction dndf
http://www.bloomberg.com/news/features/2016-03-01/death-and-despair-in-china-s-rustbelt
La mort et le désespoir dans la « ceinture de rouille » en Chine
2 mars 2016
Dans une vallée couverte de neige dans le nord de la Chine, à une heure de la frontière nord-coréenne, une rue avec des blocs d’appartements aux couleurs vives cache une histoire de peur et de colère aussi dangereuse pour le pays que les montagnes russes de son marché financier ou ses devises mouvantes.
La plaine alluviale de la rivière gelée qui était autrefois à l’avant garde de la première tentative du Parti communiste de construire une économie moderne a pris du retard, laissant une vallée de meurtres, de manifestations, de colère, de suicide et de regrets.
Il s’agit de la ville de Tonghua, dans la « ceinture de rouille » chinoise, où une poignée de métallurgistes désespérés s’est réuni chaque semaine devant la direction de leur usine, dans une température glaciale, pour exiger les mois de salaire dont ils disent qu’ils leur sont dus. La réponse, d’après les entretiens avec les travailleurs et les résidents, est toujours le même: il n’y a pas d’argent.
Ceci est le dernier vestige des manifestations qui ont attiré des milliers de personnes, et qui ont pris fin, un jour fatidique, il y a près de sept ans, avec un gestionnaire battu à mort. Lire la suite…
Chine : licenciements à la hâche
Après avoir annoncé 400 000 « suppressions de postes » dans la sidérurgie, puis 1,8 millions en comptant les ouvriers du charbon, le chiffre de 5 à 6 millions de licenciements est avancé dans la presse anglophone
La Chine va licencier cinq à six millions de travailleurs, pour un coût d’au moins 23 milliards de dollars.
http://uk.reuters.com/article/us-china-economy-layoffs-exclusive-idUKKCN0W33DS
La Chine à l’intention de mettre à pied 5 à 6 millions de travailleurs de l’État au cours des deux à trois prochaines années dans le cadre des efforts visant à réduire la surcapacité industrielle et la pollution, le plus audacieux programme de réduction des dépenses de Pékin depuis près de deux décennies, d’après deux sources fiables.
Le gouvernement de la Chine, obsédé par le maintien de la stabilité et veillant à ce que les licenciements ne conduisent pas à des troubles, va dépenser près de 150 milliards de yuans (23 milliards de dollars) pour couvrir les mises à pied, dans les seuls secteurs du charbon et de l’acier dans les 2 à 3 prochaines années.
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