Hic Salta communisation : “Théorie de l’interclassisme”
Dernier texte mis en ligne sur le blog Hic Salta communisation
Ménage à trois: Episode 10 – Théorie de l’interclassisme
Episode 10 – Théorie de l’interclassisme
Dans les épisodes précédents, nous avons examiné quelques cas de luttes sociales où la CMS se bat en liaison avec le prolétariat. Compte tenu du fait que les deux classes ont des intérêts fondamentalement opposés, comment se fait-il qu’elles luttent ensemble? Jusqu’où leurs luttes communes peuvent-elles aller, et quels fruits peuvent-elles porter ? Disons tout de suite que la rupture entre les deux classes est inscrite dans la mécanique du ménage et que les luttes interclassistes sont globalement perdantes. C’est ce que nous allons mieux comprendre en examinant les choses d’un point de vue théorique. Nous procéderons selon le plan suivant :
1 – Équilibre des trois classes
- – Le ménage à trois (rappel)
- – Origine de la valeur nouvelle
- – Répartition des revenus
- – Revenu et consommation des capitalistes : l’État
1.5 – Revenus et consommation du prolétariat et de la CMS
3 – Conclusion : échec inéluctable des luttes interclassistes
caducité de la Théorie de la Communisation, suite
c’est ici que Hic Salta ne saute pas
l’arrière-garde théoricienne du prolétariat seul révolutionnaire
croit s’en tirer par une pirouette sophistiquée
UNE ERREUR ÉLÉMENTAIRE DE LOGIQUE FORMELLE
NON DIALECTIQUE
http://patlotch.forumactif.com/t108-sur-l-interclassisme-un-renversement-theorique-de-perspective-et-3-debats-en-1#1570
noyau dur idéologique :
deux problèmes imbriqués et non interrogés : l’inéluctabilité d’une révolution, et seul le prolétariat peut la faire
interclassisme : vaine théorisation et refus de la confronter
extrait :
« depuis 40 ans, la théorie de la communisation n’apporte rien de plus à son moulin, pas un grain à moudre pour prouver que le prolétariat pas devenir classe révolutionnaire, ce que seul en son sein avait questionné Christian Charrier (La Matérielle). C’est cette “systématicité” et ce “syllogisme du prolétariat”, qui en font une théorie “déterministe”, ceci dans toutes ses variantes, BA/Hic Salta, Dauvé/troploin-DDT21, RS/Théorie Communiste
alors depuis, ça bricole : RS/TC, (“dernier cycle de luttes”, “théorie de l’écart”, “conjoncture”), Dauvé (bien que troploin, “il va falloir attendre”, il le voit), BA/Hic Salta (CMS, “interclassisme”). TC “colmate” avec le genre, Hic Salta avec CMS et interclassisme, Dauvé fait du Dauvé et ne dit plus rien de nouveau (cf, “De la crise à la communisation”, 2017) »
« « Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… oh ! Dieu ! … bien des choses en somme… »
7 lignes pour les gilets jaunes
2 – Scènes de ménage à trois
2.2 – Luttes interclassistes
« Un autre exemple est donné en France par le mouvement des Gilets Jaunes (fin 2018-début 2019). Après avoir supporté plusieurs réformes (retraites, droit du travail, fiscalité) réduisant leur niveau de vie, les couches inférieures de la CMS, du petit capital national, et une large fraction du prolétariat ont explosé de colère pour la raison dérisoire d’une taxe de quelques centimes d’euros sur les carburants. En même temps qu’ils en demandaient le retrait, les Gilets Jaunes ont aligné un grand nombre de revendications typiques des luttes interclassistes, dont la démission du président Macron et la démocratie « vraie » (Référendum d’Initiative Citoyenne). »
@ânonime
Patloch, juste pour le fun et en pensant aux gilets jaunes mais aussi au Liban, au Chili, à l’Equateur, à la Catalogne, l’Algérie, etc, etc un petit extrait de TC 25 (en 2016) pas si aveugle et que tu as du oublier:
“La mondialisation et la dénationalisation de l’Etat créent de vastes territoires périphériques et exclus des processus économiques majeurs. A l’automne 2013, c’est ce sentiment d’exclusion territoriale qui a fédéré la révolte bretonne, dite des « bonnets rouges », contre l’écotaxe et les fermetures d’entreprises. Pour les ouvriers de Bretagne, du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie, de la Lorraine ou de Champagne-Ardenne, l’attaque du local par le capitalisme mondial est une explication raisonnable des problèmes et des souffrances subies sous de multiples aspects, et sa préservation, une solution crédible.
Lors de la votation suisse du 9 février 2014 sur la « limitation du nombre de travailleurs immigrés », le « oui » l’a emporté dans les campagnes contre les villes et il l’a emporté là où il y avait le moins de travailleurs immigrés européens mais le plus de chômeurs nationaux.
Dans la reconstruction idéologique des conflits, le local est au carrefour de plusieurs autres déterminations dont il sera question plus loin : il rassemble le « peuple authentique » contre les élites, les « intellos », ce qui est étranger, ceux qui profitent du système social et des impôts des autres. Dans ce type de révolte, le sentiment d’abandon des zones rurales et péri-urbaines, face à l’hégémonie des métropoles met en cause la légitimité de l’Etat dénationalisé, il rejoint « l’exaspération contre la pression fiscale » et le « carcan réglementaire » sous la volonté générale de mettre fin au « dumping social » et de « conserver l’emploi au pays ».