61 mineurs illégaux tués en Afrique du Sud
L’accident, survenu dans une mine d’or désaffectée, est l’un des pires qu’ait connu le pays.Au moins 61 mineurs illégaux sont morts dans un accident survenu dimanche dans une mine d’or désaffectée d’Afrique du Sud, à environ 240 km au sud-ouest de Johannesburg, à Welkom. Le drame, l’un des pires qu’ait connu le pays, a vraisemblablement été provoqué par un incendie.
«Vingt-cinq corps ont été découverts ce matin (mardi), en plus des 36 autres» retrouvés lundi, a déclaré à l’AFP Sam Makhele, porte-parole de la police dans la province du Free State (nord-est) où se trouve la mine.[print_link]
Exploitation illégale en plein développement
Les corps, qui gisaient à 1.400 m sous terre, «ont été ramenés» par des mineurs illégaux, a précisé Tom Smith, le directeur des opérations de Harmony Gold, propriétaire de la mine désaffectée. «Nous ne savons absolument pas» si d’autres personnes sont mortes, a-t-il poursuivi, précisant que Harmony Gold n’avait pas participé aux opérations de secours, la zone étant jugée trop dangereuse.
C’est la pire tragédie survenue dans une mine en Afrique du Sud depuis 1995, quand 104 personnes avaient été tuées à Vaal Reef (sud de Johannesburg). Selon le porte-parole du syndicat national des mineurs Lesiba Seshoka, il s’agit en outre de l’accident le plus meurtrier concernant des mineurs illégaux dans le pays.
Activité réservée aux pauvres des pays voisins
Ce genre de drames est cependant fréquent en Afrique du Sud, un des principaux producteurs mondiaux d’or, de diamants et de platine. Selon Harmony Gold, cinquième producteur d’or dans le monde, l’exploitation illégale est en plein développement. La semaine dernière, 294 personnes ont été arrêtées à Welkom dans la mine où s’est produit l’accident, selon la compagnie.
La ministre sud-africaine des Mines, Susan Shabangu, s’est rendue mardi à Welkom. Elle a qualifié d’«inacceptable» l’exploitation minière illégale. Les mineurs illégaux sont le plus souvent des anciens mineurs ou des chômeurs. Appelés “zama-zama”, ils viennent en général d’Afrique du Sud et des pays pauvres voisins, dont le Lesotho ou le Mozambique. Certains travaillent parfois plusieurs mois au fond de mines qui ne sont plus entretenues, sans aération.
(Source AFP)
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