Archive

Archives pour la catégorie ‘Du coté de la théorie/Around theory’

Si la réponse est Syriza, alors ce n’était pas la bonne question

24/03/2015 Aucun commentaire

Texte paru le 5 mars dernier sur le site « Brooklyn rail »

http://www.brooklynrail.org/2015/03/field-notes/if-syriza-is-the-answer-then-the-question-was-wrong

 Cognard-web1

Par Cognord

Traduction du collectif Les Ponts Tournants

Les prédictions sont souvent difficiles. La complexité des problèmes, la diversité des éléments-clefs et le caractère imprévisible des sujets sociaux en interdisent la tentative et discréditent généralement ceux qui en font. Or, en acceptant ces difficultés, on a ouvert un espace dans lequel les gens se sentent libres de dire n’importe quoi sans que cela tire vraiment à conséquence. C’est ce qui est arrivé dernièrement avec Syriza : pendant que la Droite mettait en garde contre un « radicalisme » irresponsable, la Gauche a trouvé le point de ralliement qu’elle attendait depuis longtemps pour annoncer « la dernière chance de mettre fin à l’austérité ». Encore une fois, elles avaient  tort toutes les deux.

Ce qui était remarquable, sans toutefois être vraiment surprenant, c’est que quasiment aucun des partisans de Syriza n’avait pris le temps d’examiner son programme économique tel qu’il était énoncé. Il suffisait de répéter quelques formules-clefs pour faire de Syriza l’unique espoir pour l’avenir de la Grèce (et de l’Europe par la même occasion), toute analyse rigoureuse des remèdes proposés par Syriza se trouvant reportée dans un futur hypothétique[1]. C’était comme si la gauche estimait qu’il serait impoli de présenter Syriza comme un parti social-démocrate de sensibilité progressiste, considérant qu’un examen attentif de son programme serait superflu, voire importun. Lire la suite…

Questions pour les partisans de la communisation

18/03/2015 un commentaire

trouvé sur la toile

Le retour aujourd’hui à Francfort du couple Black Block / démocratisme radical est-il le symptôme de l’enlisement actuel des luttes et de l’incapacité conjointe du capital à se restructurer, situation dont la Grèce serait le paradigme ?

Ou juste une occasion de se fendre la gueule ?

unnamed

Violents incidents à Francfort en marge de l’inauguration du nouveau siège de la BCE

https://news.vice.com/fr/article/siege-bce-manifestations-francfort

Vous avez tout le temps que vous voudrez pour répondre, personne ne ramasse les copies. Lire la suite…

Grèce : Est-il possible de gagner la guerre après avoir perdu toutes les batailles?

06/03/2015 un commentaire

Texte paru initialement le 5 février dernier sur le site http://www.brooklynrail.org/2015/02/field-notes/is-it-possible-to-win-the-war-after-losing-all-the-battles

Traduction du collectif “Les Ponts Tournants”

L’auteur de ce texte a eu la malchance de naître en Grèce et la chance d’avoir participé aux mouvements sociaux qui tentèrent de mettre un terme à la dévalorisation capitaliste de ce pays. Peu après la fête d’adieu du mouvement (la magnifique grève générale et les émeutes intenses du 12 février 2012), il a quitté la Grèce et s’est installé ailleurs, dans le froid. A l’occasion, il écrit des articles sur son pays natal.

Préhistoire d’un succès

A peu près deux ans avant le terme du mandat du gouvernement de la coalition  Nouvelle Démocratie-Pasok,  des élections nationales sont annoncées en Grèce, ce qui a immédiatement suscité un regain d’intérêt pour ce pays du Sud de l’Europe mais de sa périphérie au niveau économique. Le silence relatif  des deux années précédant  ce regain était tout à fait  compréhensible, ne serait-ce qu’au niveau  médiatique. En effet, si la Grèce avait connu auparavant une période de gloire, c’était surtout à cause des mesures d’austérité sans précédent imposées par la troïka -la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI)- en contrepartie de nouveaux prêts, destinés à “aider” l’Etat grec suite à l’annonce officielle, en avril 2010, de son incapacité à rembourser sa dette souveraine, non viable (120 % du PIB à l’époque). Les réactions à la mise en œuvre du programme d’austérité ont aussi joué un rôle primordial en mettant la Grèce sous le feu des projecteurs: entre 2010 et 2012, les grèves générales, les manifestations violentes et le mouvement d’occupation des places ont mené tout droit à la remise en cause de l’avenir du “programme de consolidation budgétaire” de la Grèce (pour employer le jargon économique officiel).  En même temps que le Mémorandum imposé par la troïka, c’est la légitimité du système politique qui s’est trouvée contestée[1], engendrant des spéculations incontrôlées sur l’avenir de la Grèce au sein de la zone euro, ainsi que sur les conséquences imprévisibles que sa sortie pourrait avoir pour l’UE, sans parler de l’économie mondiale. Lire la suite…

A paraître en août 2015 : From Crisis To Communisation by Gilles Dauvé

05/03/2015 Aucun commentaire

http://secure.pmpress.org/index.php?l=product_detail&p=723

Une version française est prévue, ensuite bien sûr une publication aussi rapide que possible. 

from_crisis_to_communisation-dauve_gilles-30421729-124540598-frntl

La « Communisation » signifie quelque chose de très simple : une révolution qui commence à changer immédiatement les relations sociales. Elle s’étendrait sur des années, des décennies, sans doute, mais dès le premier jour commencerait à en finir avec le salariat, le profit, la productivité, la propriété privée, les classes, les Etats, la domination masculine, etc.. Il n’y n’aurait aucune « période de transition » au sens marxien, aucune période pendant laquelle les « producteurs associés » continueraient de favoriser la croissance économique pour créer les bases industrielles d’un monde nouveau. Communisation signifie une insurrection créative qui amènerait le communisme, pas ses conditions préalables.

Dit ainsi, cela paraît assez simple. Les questions sont quoi, comment et par qui. C’est le sujet de ce livre.

La communisation n’est pas l’alpha et l’oméga qui résout tout et démontre la fausseté de tout le passé de la théorie critique. Le concept est né d’une période donnée, et nous pouvons le comprendre pleinement en revenant à comment les gens ont personnellement et collectivement vécu les crises des années 60 et 70. La notion se développe actuellement dans la tourmente d’une nouvelle crise, plus profonde que la dépression des années 1930, entre autres raisons à cause de sa dimension écologique, une crise qui a la portée et l’ampleur d’une crise de civilisation.

Ce n’est pas un livre glorifiant les luttes existantes comme si leur accumulation actuelle était suffisante pour aboutir à la révolution. La théorie radicale a du sens si elle répond à cette question : Comment la résistance prolétarienne à l’exploitation et à la dépossession aboutit à plus qu’aggraver la crise ? Comment est-ce que cela peut remodeler le monde ?

 

Déambuler sans repos

27/02/2015 Aucun commentaire

Dernier texte mis en ligne par nos camarades de « il lato cattivo » http://illatocattivo.blogspot.it/2015/02/lorganizzazombie.html

L’organizzazombie

Il Lato Cattivo

[ febbraio 2015 ]

De temps en temps, à intervalles plus ou moins irréguliers, surgit  une bande de tristes lurons – poussés souvent pas des lectures hâtives, mais aussi par le fait de s’être imprudemment auto-investit  du rôle de guide de la révolte prolétarienne (un peu à la manière du mandat divin des souverains de l’ancien régime) s’entraînent à la critique de  ce qui leur paraît indubitablement  un grand péril contre-révolutionnaire à la solde de la bourgeoisie : la théorie de la communisation. C’est donc au tour de DemeD, publication de l’Instituto Onorato Damen qui dans son n° de Janvier 2015 commet un curieux article : la communisation entre théorie et pratique, idéalisme et évanescence. Nous le publions intégralement sur notre site, non seulement pour partager avec nos lecteurs notre hilarité, mais aussi pour monter quel excellent exemple de décomposition touche le courant qui l’a produit. Nous ne réagirons pas à cet article par une critique, vu le ton et le contenu ce serait lui faire trop d’honneur,  mais par quelques réflexions en marge sur le drame trop ignoré par les institutions, la société civile et les média, le futur zombie dans la société contemporaine qui vaut comme réplique à tous les Institut Onorato Damen d’hier, d’aujourd’hui et demain. Des séries télévisées comme  Deathset,  The Walking Dead  ou encore des films comme la Nuit des mort-vivants ont déjà abordé le sujet. Mais le problème des morts-vivants qui errent dans nos cités va encore, une fois de plus, se heurter au mur de l’indifférence. Ceci est encore plus vrai pour les organisations –organisations et regroupements politiques de zombies à prétentions révolutionnaires –qui languissent aux marges de la société . Mais il est temps de soulever la question ! Malgré tout, ils sont (furent) des humains eux aussi !

Lire la suite…

L’Espagne et la Théorie de la communisation:Passé et Présent

02/02/2015 15 commentaires

Traduction d’un texte préparatoire à une réunion qui s’est tenue en novembre 2014

L’Espagne et la Théorie de la communisation:
Passé et Présent:
Federico Corriente

«[…]Si je m’en souviens bien, le mot en lui-même a surgi entre 1972 et 1974 parmi certaines personnes critiques envers l’IS, la Gauche allemande et italienne, etc., mais inspirées par celles-ci. Peut-être que la première personne à l’employer a été Pierre Guillaume, le libraire (et ex-membre de Socialisme ou Barbarie) de la Vieille Taupe (c’était le nom de la librairie). En tout cas, il a été le premier a donner à ce concept toute son importance. Ce terme a peut-être été forgé par Dominique Blanc, alors principal animateur du groupe La Guerre Sociale, et auteur d’un essai très stimulant et pionnier, Un Monde sans Argent…Ce qui est dommage c’est que cette notion si décisive n’ait pas été réellement développée par le petit milieu qui en a été à l’origine, ce qui semblerait être un indice de la faiblesse du mouvement communiste (en tant que mouvement social, et non d’individus comme toi et moi).
[…]De toutes façons, je n’ai jamais fait que me heurter à de l’hostilité de la part des héritiers de la Gauche germano-hollandaise, de ICO et dernièrement de Echanges et Mouvement. Je suppose que leur agressivité procède d’une profonde incompréhension. S’inspirer autant de Bordiga que de Pannekoek devait leur faire la même impression que des travelos à ma mère».

Correspondance entre une fraction du collectif Riff-Raff et Gilles Dauvé (alias Jean Barrot) -Riff-Raff #7 [1], (Mars 2004)

Préliminaires: communisation et ultra-gauche

Peut-être qu’un article sur le procès de la gestation de la théorie de la communisation à partir de ses origines dans la critique de l’Ultra-gauche en Espagne devrait commencer par l’un ou l’autre des homologues espagnols des grands théoriciens révolutionnaires -Luxembourg, Gorter, Pannekoek et Bordiga- qui rentrèrent en lice lors du cycle mondial de luttes ouvrières révolutionnaires débutant en 1917. Malheureusement pourtant, pas un seul nom ne nous vient à l’esprit. Ce fait est en lui-même frappant, surtout lorsque l’on considère que lors de la Sainte Année 1917 l’Espagne fût le théâtre d’une grève générale révolutionnaire, et que selon Guy Debord, dans La Société du Spectacle, la Révolution de 1936 créa supposément «la tentative la plus avancée d’un pouvoir ouvrier qui ait jamais eu lieu». Si cette assertion est exacte, il ne reste plus qu’à se demander pourquoi ce soulèvement révolutionnaire n’a pas eu d’impact théorique contrairement à la Russie, l’Allemagne ou l’Italie. Cependant, l’énorme bibliographie à propos de la «Révolution espagnole»- dont les meilleurs ouvrages ont été significativement écrits presque en totalité par des auteurs étrangers-, cette absence paraît confirmer la sentence bordiguiste selon laquelle les événements espagnols de 1936 n’ont fait que corroborer en négatif les leçons théoriques apprises bien des années auparavant par la Gauche communiste en Allemagne comme en Italie. Lire la suite…

“KURDISTAN?”

30/01/2015 6 commentaires

Un nouvel article est en ligne sur DDT21 : ” KURDISTAN ? “

Quand les prolétaires sont contraints de prendre leurs affaires en mains pour assurer leur survie, ils ouvrent la possibilité d’un changement social.

Des Kurdes sont forcés d’agir dans les conditions qu’ils trouvent et qu’ils tentent de se créer au milieu d’une guerre internationalisée peu favorable à l’émancipation.

Nous ne sommes pas là pour les « juger ». Ni pour perdre la tête.

La suite  ici :

http://ddt21.noblogs.org/?page_id=324

Kurdistan : Tout commence par la contrainte

30/01/2015 2 commentaires

Texte écrit initialement pour SIC , revue internationale pour la communisation,  et publié sur le site http://peaceinkurdistancampaign.com/2014/12/22/a-revolution-in-daily-life/ et repris sur libcom.org

Tout commence par la contrainte

Canton de Cizîrê, Rojava

« Le rapport d’exploitation contient de façon immanente un rapport de domination directe, d’assujettissement et de contrôle social et policier. Mais si on prend le rapport de domination, d’assujettissement, pour l’ensemble du rapport d’exploitation, la partie pour le tout, on perd en route le rapport d’exploitation et les classes. Le moment de la coercition, pris comme point de départ et posé comme la totalité du rapport de l’individu à la société, sombre inéluctablement dans le point de vue de l’individu isolé et de la critique de la vie quotidienne. »

Théorie Communiste, Le Plancher de verre.

Une révolution dans la vie quotidienne

Dans tous  les secteurs administratifs du canton de Cizîrê, les gens travaillent, principalement sur la base du volontariat, pour mener à bien d’ambitieuses transformations de la société. Des médecins veulent construire un système moderne d’assurance maladie gratuite mais aussi, nous ont-ils dit, collecter  et diffuser  le savoir local sur les remèdes qui avaient été étouffé et changer les conditions de vie dans leur ensemble. Ils nous ont expliqué que leur objectif était de construire un mode de vie libéré des séparations (entre les gens et entre les gens et la nature) qui sont la cause des maladies physiques et mentales. Les universitaires veulent orienter l’éducation vers les problèmes sociaux actuels. Ils ont l’intention, c’est eux qui le disent, d’abandonner les examens et de d’abolir  les clivages entre professeurs et étudiants et entre les disciplines en vigueur. La nouvelle discipline de la “gynologie” (la science des femmes) élabore  une interprétation alternative de la mythologie, de la psychologie, des sciences et de l’histoire. Toujours et partout, nous a-t-on dit, les femmes sont les principaux acteurs économiques et ce sont elles qui sont chargées des questions concernant “l’éthique et l’esthétique”, “la liberté et la beauté”, “le fond et la forme”. La révolution vise à dépasser les limitations posées à  ces activités quand l’État est pris comme modèle du pouvoir. Lire la suite…

A propos de Charlie (suite)

29/01/2015 6 commentaires

Du citoyen Charlie à la « dernière instance »

(sur le commentaire n° 10 de Rataxès)

 Je suis désolé de la longueur de cette réponses, mais les questions soulevées par Rataxès, parfois en un ou deux mots, nécessitent d’ouvrir beaucoup de tiroirs pour y répondre.

            Je suis en gros d’accord avec le commentaire (n° 10) de Rataxès (R) : « chaque classe sera renvoyée à sa propre situation », c’est aussi ce que suggère, paraphrasant la citation des Luttes de classes en France, la fin de ma réponse précédente (commentaire 9). Mais comment se fait ce « renvoi », quel est sa mécanique et au final : qu’est-ce qu’une classe ?

C’est là où j’ai du mal à partager la belle assurance de R ou celle de Marx dans La Sainte Famille (voir plus loin). Comme si ce qu’il se passe n’était finalement qu’une sorte de mauvais moment à passer, je ne parle pas ici forcément de la situation actuelle mais plus globalement de la relation entre d’une part le cours quotidien de la lutte des classes, les formes dans lesquelles elle n’apparaît pas « en clair » et, d’autre part, son concept dans lequel existerait ce que l’on sait comme nécessaire de son aboutissement (ce qui devrait bien un jour ou l’autre nous « tomber sur la tête du fait de la loi de la pesanteur » comme dit R).

Dans l’appréhension ordinaire, convenue, allant de soi de la lutte de classe, tout se passe comme si on avait d’un côté les classes dans leur situation, leur contradiction, ce qu’elles doivent être et faire conformément à leur être. Comme disait Marx dans La Sainte famille : « Il ne s’agit pas de savoir quel but tel ou tel prolétaire, ou même le prolétariat tout entier, se représente momentanément. Il s’agit de savoir ce que le prolétariat est et ce qu’il sera obligé de faire, conformément à cet être. » (Marx, op. cit., éd. Soc., p. 48. ) ; et de l’autre, des circonstances, des dires, des façons d’être immédiates, des idéologies, en un mot des accidents. Et, entre les deux, rien. Comme si cet autre coté ne venait que comme une gêne ou une entrave momentanées, extérieures à l’être et à son devenir nécessaire. En bref, quelque chose dont on ne saurait pas trop quoi faire, sinon qu’il faut « faire avec ». Pour reprendre les questions abordées dans le texte A propos de Charlie c’est comme si l’on disait que l’ « ordre républicain », la citoyenneté nationale, la définition de « l’Autre » etc., ne faisaient que perturber désagréablement la structure des relations et des contradictions de classes qui ne sauraient manquer d’affirmer leurs prérogatives. C’est vrai, mais comment ? Lire la suite…

A propos de Charlie

16/01/2015 63 commentaires

“le citoyen, l’Autre et l’Etat”

(english translation below)

Il y eut Reiser et son prolo, baguette sous le bras, béret sur la tête et clope au bec, tout triste en apprenant de Georges Marchais qu’il ne serait jamais dictateur ; toujours Reiser avec son Vietnamien sur son vélo disant « Aujourd’hui la paix, demain l’usine » ; il y eut aussi le « bal tragique » et « Georges le tueur ». Pour les gens comme moi, de ma génération, ce n’est pas sans un pincement au cœur qu’on apprend le massacre des dessinateurs de Charlie, bien sûr Charlie ce n’était plus ça depuis longtemps, mais ils avaient été les dessinateurs de l’Enragé en 68, alors…

Ce ne sont pas quatre millions d’ « idiots utiles » qui sont descendus dans la rue, en France, le dimanche 11 janvier. Ils ne réclamaient pas une « opération militaire intérieure » mobilisant 10 000 soldats déployés sur le « territoire national » (déclaration du gouvernement le lundi 12). Dès l’après-midi et la soirée du mercredi 7 (le jour de la tuerie à la rédaction de Charlie) c’est spontanément que se sont organisés les premiers rassemblements et les premières manifestations citoyennes sur les « valeurs de la République » et la « liberté d’expression », contre « la barbarie », et qu’est apparu le slogan « Je suis Charlie ». Il n’était pas besoin de « l’exhortation de l’Etat » et de la mise en branle qui a suivi de l’écrasante machine de propagande. L’Etat a pris le train en marche, non sans quelques maladresses au départ comme celle de l’organisation des manifestations sous l’égide d’un cartel des organisations politiques. Le 11 janvier, le personnel politique était plutôt discret face à un cadeau en partie empoisonné pour la nature actuelle de l’Etat que l’on ne peut plus qualifier simplement de national. Lire la suite…

Mise à jour….

01/12/2014 Aucun commentaire

bandeauAccueil.jpegLa revue Théorie communiste a mis à jour ses deux sites :

– Le site Théorie Communiste, avec, en particulier, une compilation des textes parus en anglais.

Le blog TC, site de travaux en cours, qui publie, entre autres, la préface de la future réédition de “l’HISTOIRE CRITIQUE DE L’ULTRA GAUCHE”chez SENONEVERO.

Saisir la question du communisme

22/11/2014 3 commentaires

Version intégrale du texte de nos camarades de ” il lato cattivo”

Remerciements à Stive pour la traduction, à Alain pour les corrections et à l’auteur pour la relecture

« Qestion Kurde », Etat islamique, USA et autres considérations

Il Lato Cattivo

Isis3

Le texte qui suit a été initialement prévu pour une rencontre publique – qui s’est tenue à Bologne, début septembre 2014 – avec Daniele Pepino, auteur de l’article « Kurdistan, dans l’œil du cyclone » (dans Nutanak, n° 35, été 2014). N’ayant pu participer à cette rencontre, nous avons, ultérieurement, remanié le texte initial ; ce qui en résulte peut être lu soit comme une série de notes en marge de l’article de Pepino, soit comme un texte indépendant.

« Kurdistan, dans l’œil du cyclone » a le mérite de présenter d’une façon claire le cadre des forces politiques qui interviennent dans la région kurde ; mais l’article appelle une série de questions qu’il faut souligner. Au-delà de la simple mise en valeur de l’intervention des milices du PKK dans leur soutien aux kurdes yezidi menacés par l’EI dans le nord de l’Irak, l’auteur procède à une véritable apologie de cette organisation et de son prétendu tournant d’ « ouverture » (le confédéralisme démocratique). De plus, l’absence d’une description des forces sociales et des organisations qui en sont les expressions politiques, tend à faire apparaître leurs interventions comme comme de simples choix subjectifs opérés par des individus socialement indéterminés. Enfin, entre autres questions, celles du financement du PKK ou des alliances qui caractérisent le Moyen-Orient sont trop rapidement évoquées.

Lire la suite…

kommunisierung

20/11/2014 2 commentaires

Introduction aux trois volumes sur la communisation (texte de Doc Sportello) paru sur le site de nos camarades

http://www.kommunisierung.net/spip.php?article28

La communisation décrit une révolution communiste sans phase de transition, pas une révolution « pour le communisme, mais par le communisme» [1].La prise de mesures communistes  affaiblit l’ennemi capitaliste et, dans le même temps, décrit le monde post-révolutionnaire. Le terme est apparu dans les débats théoriques intenses dans le milieu de la gauche communiste en  France après mai 1968. Le terme est généralement attribuée à Gilles Dauvé et utilisé d’abord dans la revue Le Mouvement Communiste [2].
En coopération avec d’autres communistes de gauche comme François Martin et Karl Nesic, Dauvé a essayé de rassembler les différents courants communistes de gauche, de critiquer et de développer, par exemple, le mouvement italien en rapport avec Amadeo Bordiga, Invariance,  la revue de Jacques Camatte, le communisme de conseil germano-néerlandais,  et, en France, des courants comme Socialisme ou Barbarie et l’Internationale situationniste.
Ces développements théoriques sont étroitement liés à la traduction initiale des textes centraux de Marx. Les Grundrisse publiés en  1967-1968 pour la première fois en français ont eu une influence considérable sur les débats dans le milieu de la gauche communiste en  France. Le chapitre 6 du Capital , « Résultats du processus de production immédiat », paraît, pour la première fois en 1968 en français dans la Pléiade, vec l’édition de  Maximilien Rubel et Louis Janover. Lire la suite…

Post-capitalisme ou communisme ?

19/11/2014 3 commentaires

La revue Multitudes publie et même met en scène au Centre Pompidou un “Manifeste de l’accélérationnisme”, publié en anglais en 2013,dont voici une réjouissante critique.

Traduction d’un texte paru sur le site de nos camarades «http://www.kommunisierung.net/  »

 traduit par le collectif « Les Ponts Tournants »

 Post-capitalisme ou communisme ? Une critique de l’accélérationnisme

Tout d’un coup, la Frankfurter Allgemeine Zeitung n’en peut plus d’attendre et titre : «La Révolution doit se dépêcher »  [1] sa critique d’un recueil de textes sur l’accélérationisme [2]. La parution de ce petit opuscule a également été saluée comme un événement par d’autres feuilles de la presse bourgeoise. Dans Der Spiegel, Georg Diez exprime parfaitement l’enthousiasme de la bourgeoisie pour ce «nouveau courant théorique de gauche» : «Ils sont contre la nostalgie et pour plus de progrès. » [3]  En avant toute vers le post-capitalisme ? Regardons alors d’un peu plus près où est censé nous mener ce voyage. Lire la suite…

ON A LES CHEFS QU’ON MÉRITE

31/10/2014 12 commentaires

dernier article mis en ligne sur le blog DDT21

ON A LES CHEFS QU’ON MÉRITE. À propos du mouvement des intermittents du spectacle

 

DDT21.Mouvement des intermittents du spectacle, Avignon, juillet 2014

Des camarades ayant participé au mouvement des intermittents du spectacle ont fait parvenir à DDT21 l’article suivant dans lequel ils reviennent sur les événements avignonnais de juillet dernier. Au-delà du classique récit de lutte, ce texte est une réflexion sur le militantisme en ce début de XXIème siècle.

***

L’édition 2003 du Festival d’Avignon, fameuse car annulée, avait été précédée d’un fort mouvement de grève contre la réforme des retraites et d’une mobilisation d’ampleur autour de la renégociation de l’accord de l’UNEDIC. Grèves, blocages, annulations de festivals et auto-organisation des intermittents et précaires avaient marqué le début de l’été.
Tel ne fut pas le cas en 2014 et si des frémissements étaient sensibles à Alès, Marseille ou Aix, seul le festival de Montpellier fut sérieusement perturbé. L’espoir que se développe un réel mouvement dans la Cité des papes était donc assez mince. 
LIRE LA SUITE ICI.

 

Publication de brochures sur la communisation

31/10/2014 Aucun commentaire

Les éditons autrichiennes Bahoe Livres ( http://bahoebooks.tumblr.com/ ) ont publié trois volumes de traductions sur la communisation. Vous pouvez trouver une bref avant-propos en allemand ici:

http://www.kommunisierung.net/spip.php?article28 .

Die Kommunisierung beschreibt eine kommunistische Revolution ohneÜbergangsphase, eine Revolution nicht «für den Kommunismus, sonderndurch den Kommunismus». Durch die Ergreifung kommunistischerMassnahmen wird gleichzeitig der kapitalistische Feind geschwächt unddie post-revolutionäre Welt skizziert. Aufgekommen ist der Begriff in denintensiven theoretischen Debatten in den links-kommunistischen Milieus inFrankreich nach dem Mai 1968.
Doc Sportello (Hg.), Die Revolution als Kommunisierung. Kommunisierung Band 1 | 141 Seiten | 2014

Il y aura une présentation à Vienne le 5 Novembre.

«Question kurde», Etat Islamique, USA aux alentours

09/10/2014 2 commentaires

Traduction de l’introduction du dernier article mis en ligne par nos camarades du blog “ Il

Lato Cattivo”

La totalité de ce texte de 15 pages sera en ligne prochainement

kurds_map

«Question kurde», Etat Islamique, USA aux alentours 

Il Lato Cattivo

Le texte suivant a été initialement prévu pour une rencontre publique — tenue à Bologne, début septembre 2014 – avec Daniele Pepino, auteur de l’article Kurdistan. Dans l’oeil du cyclone (dans « Nutanak », n° 35, été 2014). Dans l’impossibilité de participer à cette rencontre, nous avons, ultérieurement, remanié le texte initial ; ce qui en résulte peut être lu, soit comme une série de notes en marge de l’article de Pepino, soit comme un texte indépendant.

Kurdistan. Dans l’oeil du cyclone a le mérite de présenter d’une façon claire, le cadre des forces politiques qui interviennent dans la région kurde ; mais, l’article appelle une série de questions qu’il faut souligner. Au delà de la simple mise en valeur de l’intervention des milices du PKK dans leur soutien aux kurdes yezidi menacés par l’EL dans le nord de l’Irak, l’auteur procède à une véritable apologie de cette organisation et de son prétendu tournant d’«ouverture » (le confédéralisme démocratique). De plus, l’absence d’une description des forces sociales et des organisations qui en sont les expressions politiques, tend à faire apparaître leurs interventions comme comme de simples choix subjectifs opérés par des individus socialement indéterminés. Enfin, entre autres questions, la question du financement du PKK ou les alliances qui caractérisent le Moyen-Orient sont trop furtivement évoquées.

Il est vrai que pour aborder ces questions de manière plus étendue il faudrait écrire quantité de livres. Bien entendu, les notes qui suivent ne manqueront pas de rester lacunaires. Mais nous pensons qu’elles peuvent éclairer, sous un axe différent, autant les récentes évolutions de la « question kurde », que les conflits qui enflamment, encore une fois, le Moyen-Orient. Sans oublier que si cela peut avoir quelque utilité pour nous ou pour d’autres, leur intérêt réside dans le fait de saisir, non la question de  l’autonomie » (quoique elle puisse signifier), mais la question du communisme. .[…]

http://illatocattivo.blogspot.it/

https://www.facebook.com/illato.cattivo

Une critique de la théorie de la forme-valeur

29/09/2014 Aucun commentaire

Pour ceules qui n’auraient pas eu le temps ou la curiosité  d’aller sur le site DDT21, une critique de la théorie de la forme-valeur

La Boulangère et le théoricien (sur la théorie de la forme-valeur)

Robert-Kurz-faisant-face-à-la-valeur-300x231

Si la théorie de la forme-valeur (ici « TFV »), due notamment à R. Kurz, A. Jappe et M. Postone[1], a acquis en France un renom chez les radicaux depuis la traduction duManifeste contre le travail en 2002, c’est qu’elle réussit à se présenter comme un avant-poste de la critique sociale.

Pourquoi entrer dans ce qui semble un débat de spécialistes ? (Forme-valeur… déjà la formule impressionne.) Surtout parce qu’il recouvre des enjeux politiques non négligeables. Ensuite parce que chacun de nous peut en savoir autant que les spécialistes. LIRE LA SUITE

Passeport pour le futur

28/09/2014 Aucun commentaire

 

tete

« Nous sommes actuellement loin de la visibilité croissante et immédiate des contradictions de classes et de genre et de leur liaison avec la révolution et le communisme, le devenir idéologie parmi d’autres de la « théorie de la communisation », tant comme slogan que comme passeport académique plane sur nos têtes fragiles. »

In « Ou en sommes nous dans la crise ? »Théorie Communiste avril 2014

http://dndf.org/?p=13507

 

L’abolition de la valeur (Chapitre 9): Quels sont les enjeux de la mise au concret de la théorie de la valeur?

10/09/2014 Aucun commentaire

Le dernier chapitre de l’étude de la valeur paru sur le blog de Bruno Astarian « Hic Salta – Communisation »

—-

Dans le chapitre que suit, je conclus mon étude de la valeur. Il apparaît que les enjeux de la révision que j’apporte à la théorie marxienne ne remettent pas en cause l’oeuvre de Marx dans son ensemble, mais sont délimités par la place même qu’occupe la théorie de la valeur dans l’ensemble plus vaste de la théorie communiste. Se débarrasser de la notion de travail abstrait et, sur cette base, comprendre mieux ce que pourrait être la valeur abolie, telles sont les principales conséquences de la mise au concret de la théorie de la valeur. lire la suite…

Il Lato Cattivo : “Lettre sur l’antisionisme”

07/09/2014 2 commentaires

lLa version intégrale traduite du texte des camarades de “Il lato cattivo”

Lettre sur l’antisionisme

R.F.

Chers camarades,

Permettez-moi de vous donner mon opinion par rapport aux événements actuels du conflit israélo-palestinien, et pardonnez-moi si je suis contraint de m’étendre sur la question. Le soi-disant antisionisme – avec l’alibi d’être «dans le concret» – transfigure de plus en plus les événements en cours dans un sens métaphysique. D’un côté, c’est normal: c’est propre à l’être de l’«anti», que d’avoir un ennemi absolu, auprès duquel les autres ennemis deviennent des ennemis relatifs. C’est au tour d’Israël d’en être la cible et, à mon avis, il est nécessaire de s’en démarquer. Ce n’est pas l’attaque de synagogues lors de la manifestation du samedi 19 juillet à Paris qui déterminer cette nécessité, même si dans une certaine mesure elle la renforce. Il ne faut pas exagérer les débordements qui se sont vérifiés; mais il est vrai qu’ils sont symptomatiques de quelque chose – d’une dérive – dont la possibilité est consubstantielle à la définition même de l’antisionisme. La confusion entre Juifs, sionisme et Israël, la fluidité avec laquelle ces différents termes deviennent  interchangeables, si elle n’apparaît pas dans les discours publics et dans les slogans programmatiques, est par ailleurs assez évidente dans les bavardes informels ici et là dans les manifestations. Il ne s’agit en aucun cas d’opérer une défense de l’État d’Israël – ce qui serait simplement absurde –, mais simplement de repositionner la question israélo-palestinienne dans l’histoire, d’autant que la transformation de l’ennemi en ennemi absolu s’alimente du mythe et le reproduit. Il s’agit aussi d’échapper à deux positions également insoutenables  pour un communiste: d’un côté, la «solidarité à la résistance palestinienne», de l’autre, l’internationalisme prolétarien comme principe abstrait. Sur ce dernier point, je veux dire d’abord que ce qui échappe aux antisionistes, c’est que s’il y a des marges de pression sur les mouvements du gouvernement israelien à l’heure actuelle, elle sont précisement du coté de ceux qu’en Israel y vivent. Les manifestations qui se sont déroulées en Israël contre les massacres à Gaza sont encourageantes, et forcément plus significatives que celles qui ont eu lieu ailleurs; mais elles restent de toute façon peu de choses, surtout si nous supposons qu’elles relèvent plus d’un élan d’indignation morale ou d’une une pétition de principe que d’autre chose, ainsi qu’il advient généralement pour les mouvements pacifistes actuels. Elles sont le terrain le plus fertile pour la petite bourgeoisie gauchisante et acculturée, avec tous ses bons sentiments (certains se rappellent peut-être les grandes manifestations en Italie contre la guerre en Irak et l’Afghanistan, les drapeaux de la paix pendus aux fenêtres… et comme tout ça s’est terminé). Concrètement, il faudrait une grève générale qui toucherait l’économie israélienne (ou au moins sa ménace) pour remettre le gouvernement israélien provisoirement à sa place. D’autre part, il n’est pas question de s’étonner si ça ne se vérifie pas. Il est vain de lancer appels à la lutte de classe et à la solidarité entre les exploités. La classe ouvrière israélienne et la palestinienne pourront difficilement s’unir dans une quelconque lutte commune, pour la simple raison qu’elles ne vivent pas dans les mêmes conditions. Ce n’est pas une question de «conscience de classe», mais une situation objective: on peut être les meilleurs camarades du monde, mais cela ne change rien si la situation objectivement te favorise. Je cite un passage du livre de Théorie Communiste sur le Moyen-Orient qui me semble particulièrement illustrer cette idée:  Lire la suite…

Au sujet de “Caliban et la sorcière”

05/09/2014 11 commentaires

« Caliban et la Sorcière » : des problèmes en lecture

Dès que nous avons commencé à parler, à l’intérieur du collectif Senonevero, de la traduction et de la publication du livre de Federici (Caliban et la sorcière), j’ai été favorable à sa publication. J’y voyais (et j’y vois toujours) une importante contribution historique et théorique à l’analyse de la construction du groupe femmes dans le mode de production capitaliste à partir de sa définition socialement construite comme « reproductrice » sur la base de la population et de la force de travail comme principale force productive. Une production théorique du groupe femmes qui, contrairement à un «constructivisme» qui souvent contourne la chose, ne recule pas devant le fait que les femmes «font des enfants», ce qui n’a rien d’essentialiste ou de naturel et que le travail de Federici confirme.
Les quelques remarques que j’ai pu faire alors ne remettaient pas en cause la problématique de l’ouvrage, ni son importance ni la nécessité de le publier. D’une part, je notais que l’Angleterre, pays phare des enclosures, n’avait pas été le lieu de la chasse aux sorcières la plus massive et la plus féroce, celle-ci se concentrant plutôt le long de l’arc Rhin-Danube où l’aube capitaliste fut plus tardive ; d’autre part, cette chasse aux sorcières fut avant tout l’affaire interne des communautés villageoises faisant appel aux autorités religieuses et étatiques, là où ces dernières étaient efficientes (cf. la somme de Guy Bechtel, La sorcière et l’Occident, Ed. Plon, 1997 – absente de la bibliographie de Federici). Tout cela n’altérait pas la problématique générale et sa fécondité.
Ce qui m’avait échappé, ce que je n’avais pas pressenti, malgré la préface de l’auteure, c’est la lecture qui serait faite de l’ouvrage. Le peu d’écho, pour l’instant, en France, de l’inepte idéologie des Commons, m’avait fait négliger ce qui était pourtant clair dans la préface. Or, il me semble, à la lecture de la page que le Monde des Livres (11 juillet 2014) consacre en Une au livre et le long entretien avec Federici en page deux, que cette idéologie est donnée par Virginie Despentes, Beatriz Preciado et Federici elle-même comme la grille de lecture adéquate de l’ouvrage qui en serait un jalon, et même une réflexion fondatrice (il faut remarquer que le compte rendu de Naïké Desquesnes dans le Monde diplomatique de septembre 2014 échappe à cette lecture). Sous peine de me sentir rouler dans la farine, il me parait nécessaire de rejeter cette lecture, quelle que soit l’opinion de l’auteure elle-même.
Encore une fois se vérifie que quand une théorie plait, c’est qu’elle est inoffensive. L’idéologie des Commons, comme lecture proposée (imposée ?), neutralise et conjure ce qu’il pouvait y avoir de dérangeant dans le corps de la thèse exposée. Lire la suite…

Rétro…viseur

04/09/2014 Aucun commentaire

Le blog «L’ @ngle mort » ouvert en 2002 et clos en 2007 et de nouveau accessible

PLAN DU SITE – L’@NGLE MORT

About Fergusson…

18/08/2014 un commentaire

“Trop loin” revient….

18/08/2014 Aucun commentaire

Le site troploin revit. L’idée est d’y avoir environ autant de textes en anglais qu’en français. Pas forcément des traductions. Certains textes pourront être en français seulement, d’autres seulement en anglais, en attendant de possibles traductions.

Pour ceux qui ont la bonne chance de lire l’anglais, un texte nouveau à partir du film Terre et Liberté de Ken Loach : The Dubious Virtues of Propaganda : Ken Loach’s Land & Freedom.

http://www.troploin.fr/

parution de “los obreros contra el trabajo”

29/07/2014 Aucun commentaire

un camarade nous signale la parution en espagnole du livre

Obreros-contra-el-trabajo.JPG

Parution de l’édition espagnole de« Ouvriers contre le travail à Barcelone et Paris
sous le Front Populaire » de Michael Seidman
Traduit de l’anglais par Federico Corriente
Pepitas de Calabaza, Logroño, mayo 2014 [1]

“Lettre sur l’antisionisme”

25/07/2014 6 commentaires

Traduction de l’introduction du dernier article mis en ligne par nos camarades du blog “ il lato cattivo”

La totalité de ce texte sera en ligne prochainement

Lettre sur l’antisionisme

R.F.

«[…] le minimum, je n’ose même pas dire de solidarité, mais de respect pour les prolétaires palestiniens, derniers chez les derniers, nous impose tout d’abord d’être lucides et sans illusions sur la situation actuelle, de ne pas les considérer comme des abrutis qui se feraient embobiner par le Hamas ni comme des saints investi par le Mandat du Ciel Prolétarien. Cherchant – là où l’occasion se présente, par des actes, des mots, des écrits – de faire sauter le dispositif antisioniste, de la même façon que nous cherchons de faire sauter l’antimondialisme (défense du capital national contre le capital mondialisé, ou du capital productif contre le capital financier), du pacifisme (mise en avant de la paix capitaliste contre la guerre) et toutes les propositions de gestion alternative du capital, qui font parties du déroulement ordinaire de la lutte de classe et, en même temps, ne permettent en aucun cas d’être simplement redressées ou radicalisées (il serait alors question, dans le cas qui nous occupe, d’un antisionisme de « classe » ou « révolutionnaire », ce qui constitue tout simplement une contradiction dans les termes). Sans pour cela basculer dans l’illusion immédiatiste de croire qu’on pourrait mettre en avant ce que, dans le jargon politicard, on appelle une alternative crédible. Le communisme n’est pas le fruit d’un choix, c’est un mouvement historique. C’est avec cette approche que j’ai cherché à affronter cette question ici. Il en reste pas moins que désormais – à force de réfléchir a partir de catégories bourgeoises comme « le droit», « la justice» et « le peuple» – il n’est pas seulement difficile d’imaginer une quelconque solution, mais il est devenu quasi impossible de dire des choses sensées à cet égard.

Versione pdf »

Choke points: mapping an anticapitalist counter-logistics in California – Degenerate Communism

22/07/2014 Aucun commentaire

Article in English publié sur le site libcom.org

« La généralisation de la lutte ne peut être que la généralisation des pratiques qui remettent en question l’existence de prolétaire comme prolétaires. […] 

Choke points: mapping an anticapitalist counter-logistics in California - Degenerate Communism

While it is indisputably within the sphere of production that the value-form is created and the obfuscation of social relations under capital begins, perhaps the notion that it is within sphere of circulation that the value-form can begin to be destroyed necessitates more tactical experiments explicitly targeting this realm in the US context of struggles.

From: Degenerate Communism

“It should be obvious by now that logistics is capital’s own project of cognitive mapping. […] We might imagine, then, a logistics against logistics, a counter-logistics which employs the conceptual and technical equipment of the industry in order to identify and exploit bottlenecks, to give our blockaders a sense of where they stand within the flows of capital.”
– J. Bernes, “Logistics, Counterlogistics, and the Communist Prospect”[i]

“California occupies an economically strategic position in our State, the Nation and the world. All modes of freight transportation – trucking, shipping, air cargo, and freight rail – are critical to this success.”
– Caltrans[ii]

The post-Occupy stagnation of class struggle within the US context is becoming increasingly typified, in this period of ever deepening crisis, by a rather simplistic dual nature. The more radical milieus that emerged in the midst of Occupy, those that precipitated the emergence of a political non-subject, the refusal to enter into an articulable “political” discourse, the intentional lack of “political” demands, etc. have retreated into a period of convalescence, through which hopefully will emerge more critical self-reflection and evaluation of the post-Occupy landscape. On the other hand, the more traditional leftist elements within Occupy, those that felt the need to frame their struggles in purely positive prefigurations (e.g. direct democracy advocates, certain political reforms, calling for political and economic accountability, a tempering of capital – not its abolition) have ushered in a series of reactionary forays back into a politics which grotesquely repeats old narratives of identity politics and/or single-issue reform. That this bifurcated nature of the current antagonism aligned against capital presently exists in the North American context, should come as no surprise since this binary was inherent in the generalized functioning of Occupy from its inception. There was a clear rift between what seemed like metaphysical sets of qualities and temperaments, which concretely manifested as very different sets of politics and/or antipolitics. Reductively (admittedly problematic), this split, this Janus of Occupy, could be interpreted as a series of contradictions that effectively formed into the limits of that struggle: prefiguration vs. abolition, prescriptive language vs. refusal of discourse, affirmative politics vs. negative antipolitics, and perhaps most contentiously, as Zuccotti Park vs. Oscar Grant Plaza. Lire la suite…

Mylène GAULARD “Les dangers de la suraccumulation en Chine : une analyse marxiste”

07/07/2014 un commentaire

Les femmes et la subversion sociale

04/07/2014 Aucun commentaire

Traduction par nos soins de l’introduction du dernier article mis en ligne sur le site des camarades de  Il Lato cattivo 

Les femmes et la subversion sociale

Mariarosa Dalla Costa (1972)

Ces quelques observations sont une tentative de définition et d’analyse de la “question féminine” déterminant la question même du “rôle féminin” que la division capitaliste du travail a produit.

Nous mettons en avant dans ces pages la figure de la “femme au foyer” comme figure centrale de ce rôle, tout en présupposant que toutes les femmes travaillant hors de la maison continuent à être encore des femmes au foyer. Donc, mondialement, c’est bien cette question spécifique du travail domestique, non seulement du point de vue de la quantité que la qualité des relations, qui détermine la position de la femme quel que soit l’endroit où elle se trouve et la classe à laquelle elle appartient.

Le fait que nous avons ici polarisé l’analyse sur la femme de la classe ouvrière ne veut en rien prétendre que seules les femmes de la classe ouvrière sont exploitées. Mais cela confirme, aussi, que le rôle du travail domestique de la classe ouvrière a été indispensable à la production capitaliste et déterminant pour la position de toutes les autres femmes.

Versione pdf »