“Karl Marx y el fin de la filosofía clásica alemana”
Traduction en espagnol de “Karl Marx et la fin de la philosophie classique allemande”, extrait de la revue Théorie Communiste N°21
Traduction en espagnol de “Karl Marx et la fin de la philosophie classique allemande”, extrait de la revue Théorie Communiste N°21
Dernier article de la revue Chuang
« L’organisation des travailleurs sous la pandémie : réflexions de Chine »
Vous trouverez ci-dessous la traduction d’un article chinois anonyme du blog Worker Study Room, publié en mai 2020. C’est la seule tentative que nous connaissons pour fournir un aperçu systématique de la vie et des conditions de travail des travailleurs, des luttes ouvrières et de l’activisme connexe en Chine depuis le déclenchement de la pandémie Covid-19 en janvier, bien qu’il y ait eu des comptes rendus de cas individuels, dont certains sont cités ici. Il est également écrit dans une perspective avec laquelle nous sommes largement en accord. Cela dit, l’accent est mis ici, comme dans beaucoup d’écrits de ce style, sur une documentation quelque peu schématique et sèche des revendications exactes formulées sur le lieu de travail et de l’ordre précis des événements, à l’exclusion de toute enquête substantielle sur la psychologie plus large des prolétaires confrontés à un moment comme celui-ci. Ce texte est une bonne représentation de ce que nous considérons comme le courant de gauche le plus fécond de la Chine contemporaine, qui s’intéresse principalement à l’enquête sur les travailleurs et à la transmission des histoires des travailleurs entre les usines. Parfois, écrire à partir de ce courant peut produire une forme d’analyse “ouvrière” qui risque parfois de rater la forêt du capitalisme dans les arbres des luttes individuelles des usines, et qui peut même parfois échouer dans les tâches qui lui sont assignées lorsque ses descriptions des événements sont trop banales pour tenir l’intérêt de qui que ce soit à l’écart d’autres militants tout aussi ouvriers. Lire la suite…
L’état explosif de la société iranienne est un sujet qui est abondamment discuté dans les médias d’Etat et parmi les fonctionnaires ces jours-ci.
Un des experts du régime a déclaré le dimanche 12 juillet dans le quotidien Sharq : « Dans la situation actuelle, si la pression sur la société est supprimée, il y aura un débordement illimité de demandes. Si la pression est maintenue, nous aurons à nouveau des émeutes. Nous sommes dans une situation d’impasse, ce qui signifie que le maintien ou la suppression de la situation posera des problèmes ».
Le quotidien Mostaghel a écrit : « Le coronavirus se terminera un jour et à ce moment-là, cette armée de personnes blessées n’aura plus rien à perdre. Quand sa colère éclatera, elle se battra pour la destruction complète et deviendra ce que nous ne voulons pas ».
Le quotidien Jahan-e Sanat a écrit : « S’ils ne pensent pas à une solution, il y aura des protestations à l’avenir que nous ne pourrons plus arrêter ».
https://english.mojahedin.org/i/ali-khamenei-remarks-majlis-message-20200714?fbclid=IwAR2dEC2Ii-0jMn6zCNxmjL7_a6zWOyD4EVUQtILYvTg49FPKgTcy0z0qjks
« sur les chaînes de montage à la FCA de Cassino en Italie »
Nous avons reçu le texte suivant, disponible en PDF ICI
Perpétuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : l’énergie de l’impossible ?
Juin 2020
Ce texte est rédigé à partir d’une position d’ « usager » régulier de la zad pendant et après la lutte contre le projet ’aéroport, dans le cadre d’activités agricoles collectives et non-lucratives, sans y avoir habité.
« L’effondrement du pays a entraîné un triplement des prix de la viande et du poulet au cours des deux dernières semaines, ainsi que des pénuries de carburant et de farine…
Les protéines ont été retirées du menu des casernes de l’armée tandis que les Libanais ordinaires ont recouru à la vente de meubles afin de récolter suffisamment d’argent pour acheter de la nourriture. Les chaînes de magasins ont fermé en masse au cours de la semaine, et presque tous les hôtels du pays restent fermés – les espoirs d’un pic du tourisme estival ont été anéantis par la pandémie de Covid-19 et les craintes croissantes concernant la sécurité à travers le pays.
Vendredi, deux hommes se sont suicidés, apparemment poussés au désespoir par la crise.»
Cette photo illustre un article du site ILL WILL, article très justement intitulé:
“Mesurer la rentabilité de l’industrie chinoise : Données en bref” par la revue CHUANG
Extrait :« Ce qui suit est un long article, avec beaucoup de détails sur les méthodes exactes utilisées, ainsi que des anatomies détaillées de nos résultats. Il est finalement assez ennuyeux à lire de près, et un survol des visualisations de données associé à une lecture de la dernière section suffira pour saisir l’essentiel de notre argumentation »
Comme suggéré par le résumé ci-dessus, nous commençons ce post par la dernière section, traduite et relue par dndf et qui résume l’ensemble du texte.
Vous trouverez ici en pdf le texte complet dans une traduction automatique de bonne facture…., y compris sa dernière section qui aura alors retrouvé sa place. dndf
DERNIERE SECTION
Périodisation de la rentabilité
Une fois ces facteurs pris en compte, il devient possible de diviser l’évolution de la rentabilité en trois étapes approximatives, chacune correspondant à une “courte” décennie. Combinons notre propre compréhension plus théorique et contextuelle de l’époque avec tous les éléments ci-dessus pour obtenir un récit cohérent de chacune de ces trois courtes décennies, fondamentalement définies par les tendances de la rentabilité industrielle et de la mécanisation : Lire la suite…
Tactiques et stratégies de manifs qui se répandent et se répondent, de Hong Kong au Chili, des Etats-Unis en feu à la France des gilets jaunes… Une excellente analyse de la revue Chuang sur les fameuses “premières lignes” qu’on a vu apparaitre ici et là, à Hong Kong, lors un certain premier mai à Paris, dans les manifs de l’an dernier, à Minneapolis et ailleurs….. Une intelligence collective des affrontements semble montrer son nez….Traduction dndf
Bienvenue en première ligne : Au-delà de la violence et de la non-violence
Au cours des deux dernières semaines, les États-Unis ont connu certaines des manifestations et émeutes les plus importantes et les plus offensives depuis des décennies. Le mouvement, qui s’étend désormais à l’ensemble du pays a débuté à Minneapolis à la suite du meurtre de George Floyd par la police. La colère qui a suivi a conduit à des manifestations de masse, des affrontements avec la police, des incendies criminels et des pillages, des manifestations de deuils et une rébellion qui se sont répandus dans tout le pays en quelques heures. Le bâtiment de la troisième circonscription de Minneapolis, où les meurtriers travaillaient, a été réduit en cendres, et des voitures de police ont été incendiées de New York à Los Angeles, causant les dommages les plus importants de ce siècle aux édifices répressifs de l’État américain, alimentés par des décennies de colère contre les pratiques policières racistes et le flot incessant de meurtres de Noirs par la police. Aujourd’hui, même la gauche électorale réformiste discute sérieusement d’une version adoucie de l’abolition de la police au niveau national, ré-imaginée comme “définancée”, et le conseil municipal de Minneapolis s’est engagé à “dissoudre” le service de police de la ville. Il n’y a pas si longtemps, une telle revendication aurait été considérée comme utopique. Lire la suite…
[Publié initialement par Carbure, le 17 février 2017. Traduit en anglais par feu ediciones inéditos devenues depuis prolewave.noblogs.org].
One could say of the police what has been said about the army, that is a much too serious thing to be confided to the police; but we must not forget that capitalism has also allowed the military to wage war as they wished for as long as it has been necessary for capitalism to go to war.
Like any institution, the police enjoy a certain amount of relative autonomy in relation to its internal and external authorities: the State has its own hierarchy. This autonomy exists at all its levels: in the streets, at the police station and at the regional level the police defend their own interests as a corporation and as an institution. As a corporation, it depends on the material and legal means which the State accords it and as an institution, it depends on ideological justification from the State, by what is known as its security doctrine.
This doctrine bases itself on a general appreciation for the situation of the State, from its point of view. This is a theoretical and strategic form, based on the presuppositions of the State, taking into consideration its own legitimacy, and on the other hand its specificity in bringing into form, according to its operative categories, class relations under the dominant class. At its level the police, with its legitimized violence, is entrusted with the maintenance of these class relation in a form determined by the State. Lire la suite…
«On s’écrase depuis bien trop longtemps. On meurt, frère, avec le genou de quelqu’un sur notre cou alors qu’on n’a rien fait (…). Alors c’est fini, on en a marre. Je veux dire, on est déjà morts, alors autant mourir pour la bonne cause, non ?»
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/deces-de-george-floyd-les-manifestations-se-multiplient-20200530
Après 3 nuits d’émeutes, cinq cents soldats de la garde nationale de l’Etat du Minnesota ont été déployés à la demande du gouverneur, vendredi matin (heure de Minneapolis), pour rétablir le calme sur place et épauler deux cents policiers de l’Etat, ainsi que des hélicoptères, qui devaient également être envoyés sur place….
état d’urgence dans le comté de Fulton, où se trouve Atlanta , en raison des manifestations. La déclaration d’urgence permet d’activer jusqu’à 500 gardes nationales de Géorgie pour «protéger les personnes et les biens à Atlanta».
A lire ou relire
L’assassinat policier de Mike Brown et l’éruption qui s’en est suivie à Ferguson et un peu partout aux États-Unis ont soulevés des questions sur la valeur de la vie racialisée et sur les formes de lutte contre la race qui émergent par rapport au déplacement, à la paupérisation et militarisation de la police….
Traduction du dernier texte de la revue Chuang
Remise en état de Hong Kong : Une vue du continent
Pendant plusieurs mois à partir de la fin janvier, la pandémie de Covid-19 semble avoir démobilisé le mouvement de masse à Hong Kong, en tout cas l’avoir repoussé hors du radar de l’actualité mondiale. Au cours des dernières semaines, cependant, le conflit non résolu de la Région autonome spéciale a recommencé à s’échauffer, avec l’arrestation, le 18 avril, de quinze personnalités politiques anti-Pékin (“pan-démocratie”) pour “organisation de rassemblements illégaux et participation à ceux-ci”, et la reprise des manifestations dans toute la ville, dont l’une, le 10 mai, s’est soldée par plus de 200 arrestations, le tir d’une balle de poivre dans un centre commercial et l’étranglement par la police d’un journaliste pris dans la mêlée (l’une des nombreuses agressions policières récentes contre des journalistes). Le 12 mai, “Mme X”, l’adolescente qui avait accusé la police de Hong Kong de viol collectif en détention après une rafle de manifestants en septembre dernier, a appris que l’État avait maintenant émis un mandat d’arrêt contre elle pour “fausse déclaration” et “fuite” à Taiwan, et que le ministère de la justice avait abandonné les poursuites contre la police. Entre-temps, au sein du Conseil législatif, un certain nombre de mesures controversées ont été prises par des fonctionnaires favorables à Pékin, notamment une augmentation de 25 % du budget de la police, votée le 14 mai, afin que la force ajoute 2 500 agents et achète plus d’armes. Le lendemain a vu la première de ce qui devrait devenir un déluge de procès pour les participants aux manifestations de l’année dernière, avec la condamnation de Sin Ka-ho, maître nageur sauveteur de 21 ans, à quatre ans de prison pour “émeutes”. Plus important encore, les “Deux sessions” de Pékin (Pendant les quinze premiers jours de mars chaque année, l’Assemblée populaire nationale (APN), l’organe législatif suprême de la Chine, et la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), l’organe de conseil politique suprême du pays, se réunissent séparément pour examiner les travaux du gouvernement et discuter des politiques et des lignes directrices relatives aux affaires économiques et sociales du pays.dndf), les “deux sessions” donc font actuellement pression pour imposer une législation sur la sécurité nationale qui, selon les opposants, intégrerait effectivement Hong Kong dans la structure politique chinoise, mettant prématurément fin à l’ère “un pays, deux systèmes”. Lire la suite…
Nos camarades de La Sociale ont participé à
l’édition 2020 du Salon virtuel du livre Anarchiste.
A cette occasion dndf héberge leur page de présentation ICI
Un peu de fraîcheur dans cette putain d’ambiance délétère de phase descendante (?) de crise sanitaire. Une vraie fille spirituelle de Johnny Winter pour un vrai bout de concert de blues (on a découvert la jeune femme sur le site de Patlotch!) Vous avez le bonjour de l’appropriation culturelle et de l’acculturation. dndf
Série de quatre documentaires remarquables ( au moins les deux premiers épisodes…), encore visibles sur ARTE. dndf
https://www.arte.tv/fr/videos/082189-001-A/le-temps-des-ouvriers-1-4/
Du début du XVIIIe siècle à nos jours, Stan Neumann déroule sur plus de trois siècles l’histoire du monde ouvrier européen, rappelant en une synthèse éblouissante ce que nos sociétés doivent aux luttes des “damnés de la terre”.
Mercredi 1er avril 2020
Lettre aux gestionnaires des FTM et résidences sociales (Adef, Adoma, Coallia, Hénéo), à l’UNAFO, à la Cilpi, aux Institutions sanitaires,
aux responsables préfectoraux et aux aux élus.
De la part
Des coordinations des foyers Adef, Adoma, Coallia, Hénéo, des coordinations des foyers de Plaine Commune et de Paris Sud, des comités de résidents et du Copaf,
constatant
– les premiers signes de la maladie due au coronavirus chez plusieurs résidents,
– les difficultés de se confiner dans des logements parfois minuscules (7 à 9 m²)
– les difficultés à faire respecter les strictes consignes par tous, travailleurs obligés d’aller travailler parfois loin, avec des horaires peu propices au besoin de se ravitailler, jeunes désœuvrés, habitudes très ancrées de relations conviviales entre résidents (le fait de manger en groupe par exemple)…..
– le sentiment d’abandon exprimé par les résidents, l’absence des personnels de gestion responsables, l’arrêt du changement des draps et autres prestations … Lire la suite…
Très bon texte mais trop long pour faire un commentaire, on publie donc. dndf
Coronavirus, croissance de l’État, crise de reproduction
[Ces notes, hasardeuses, mal organisées, « fourre-tout », ont pour unique vocation de favoriser des débats parmi les confinés.]
« Il y a deux façons de tuer : une, que l’on désigne franchement et par le verbe ‘‘tuer’’ ; l’autre, qui reste sous-entendue d’habitude derrière cet euphémisme délicat : ‘‘rendre la vie impossible’’ »
Antonio Gramsci, Cahiers de prison, cahier 3, §32, Gallimard, 1996 (1974), p. 281.
Dans ce temps de déments, les analyses, fumeuses ou pertinentes, brillantes ou ineptes, simplistes ou trop compliquées, fleurissent. C’est qu’on a le temps ! Souvent, il s’agit de commentaires « biologiques », médicaux, voire d’avis prophylactiques : beaucoup sont devenus très vite des spécialistes et des experts en la matière, grâce à un usage immodéré – car contraint – d’internet. Les origines du virus sont étudiées : on dévoile qu’elles sont liées au mode de production capitaliste ; mais le contraire eût été étonnant, car tout est lié au mode de production capitaliste – et les espaces « sauvages » que viendrait bouleverser l’économie n’existent plus. Lire la suite…
“La Zone”, Fréhel
Les paroles
Y a des tas d’ citoyens amoureux d’ la nature
Et qu’ont pas les moyens d’ voyager
Ils ne connaissent seulement qu’ par la littérature
La rive où fleurit l’oranger Lire la suite…
“Nous craignons les protestations sociales”. Les supermarchés sous escorte”.
L’urgence coronavirus a des conséquences dramatiques d’un point de vue humain et économique. L’édition d’aujourd’hui de “La Repubblica” fait le point sur la situation concernant une éventuelle révolte dans le sud de l’Italie, des protestations sociales sont à craindre. Cette vidéo n’est qu’une des nombreuses qui ont été contaminées en quelques heures. Père et fille mordant une tranche de pain et du Nutella, il s’adresse de manière menaçante au premier ministre Conte et au maire de Palerme Leoluca Orlando : “Si ma fille ne peut plus manger un morceau de pain, nous irons à l’assaut des supermarchés. Lire la suite…
Traduction d’un article du groupe TPTG
Rapport sur la réalité dystopique du corona-virus en Grèce
Alors qu’en Grèce, les “états d’exception” ne sont pas rares – au contraire, nous sommes plus ou moins dans un régime d’urgence extraordinaire d’extrême austérité et de répression en raison de la “crise de la dette” depuis 2010 – la récente gestion biopolitique de la pandémie de SRAS-CoV-2 par le gouvernement semble être de plus en plus autoritaire.
Au départ, fin février et début mars, lorsque les premiers cas de personnes infectées ont été signalés – ironiquement, la plupart d’entre eux étaient des pèlerins revenant d’Israël et de Jérusalem et ramenant non seulement la Sainte Grâce – les seules mesures prises ont été l’annulation des manifestations du carnaval et la fermeture des écoles, universités, théâtres et cinémas dans certaines régions touchées où la plupart des cas ont été détectés. Comme d’autres devaient suivre, tous les établissements d’enseignement ont été fermés pendant 14 jours le 11 mars, puis ont suivi les cafés, bars, centres commerciaux, restaurants, gymnases, musées, sites archéologiques, à l’exception des supermarchés, des pharmacies et des points de vente de nourriture à livrer et à emporter uniquement. Les nouvelles sont devenues de plus en plus terrifiantes, à commencer par le nombre de décès dans le pays et les pays voisins, et le slogan du gouvernement “Nous restons à l’intérieur” a commencé à envahir la sphère publique. Le 11 mars, une agence gouvernementale a envoyé à tous les smartphones un message diffusé par téléphone portable, censé informer les gens sur le virus mais causant plus d’anxiété et de confusion, et un autre message a suivi une semaine plus tard, soulignant à nouveau la nécessité de “rester à l’intérieur”. En fait, beaucoup de gens ont ignoré l’appel du gouvernement à des restrictions de mouvement et de rassemblement en plein air et sont allés sur les plages et dans des lieux en plein air. Les jours suivants, toutes les plages et stations touristiques organisées ont été fermées, le trafic aérien avec l’Italie et l’Espagne a été interdit et quelques jours plus tard, les frontières avec l’Albanie et la Macédoine du Nord ont été fermées.
Une fois n’est pas coutume, notre service “Télérama de la communisation “ relaye ici une auteure qui n’a aucun besoin de notre publicité et qui publie cette tribune dans un journal mainstream.
La radicalité, la pertinence et la violence du propos suffisent largement à justifier notre coup de chapeau, même s’il nous manque, là, une bonne critique du monde du spectacle, de la création, des auteur.e.s….
Mais là n’était pas le propos. dndf
Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture, vous, les puissants, vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, les exactions de votre police, les césars, votre réforme des retraites. En prime, il vous faut le silence de victimes.
Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Où serait le fun d’appartenir au clan des puissants s’il fallait tenir compte du consentement des dominés ? Et je ne suis certainement pas la seule à avoir envie de chialer de rage et d’impuissance depuis votre belle démonstration de force, certainement pas la seule à me sentir salie par le spectacle de votre orgie d’impunité. Lire la suite…
Une discussion d’Armand Paris de Sortir du capitalisme et de Guillaume Deloison autour des révolutions, des contre-révolutions et des guerres de l’Algérie à l’Iran et de Syrie au Yémen des premiers « Printemps arabes » à nos jours.
Le dieu divisé
Une lettre à Hong Kong
Ce qui suit a été écrit à la demande de Reignite Press. Une version chinoise est en cours de préparation et suivra sous peu. Chuang
Depuis le printemps arabe de 2011, le monde a été rongé par des changements tectoniques abrupts dans le paysage du potentiel politique. La certitude qui brodait autrefois chaque discussion sur l’économie mondiale est devenue, après une décennie de crise, un après-coup risible. Rétrospectivement, on pourrait dire que la “renaissance de l’histoire ” a commencé en Algérie ou en Égypte, mais aujourd’hui l’histoire commence à s’agiter même dans les pays riches, sous les villes tentaculaires et brillantes construites sur des décennies de spéculation. Des lieux autrefois considérés comme stables – ne nécessitant guère plus que des soins périodiques de la part de la direction technocratique des banques centrales et des groupes de réflexion – se révèlent aujourd’hui baties sur des lignes de faille. Lire la suite…
« À venir en 2020. »
Un projet de propagande imprimée ultra-gauche basé à Los Angeles.
Publié: 31 décembre 2019
Anthologie d’essais originaux publiés sous Ediciones Inéditas (projet précédent à celui-ci). Conçu et compilé par post.chicanx.
Lettre d’un rédacteur
Ce qui devait être un petit projet de traduction entre quelques amis est devenu une chose dont la portée s’est répandue d’une manière ou d’une autre à travers les frontières et les langues. Traduire des textes internationaux radicaux qui restent souvent non lus par les lecteurs anglophones en raison d’une barrière linguistique et qui souvent aussi ne sont pas traduits car ils rompent avec l’orthodoxie anarchiste & communiste classique: l’ultra-gauche avec ses positions impossibles.
Ce que ce projet a prouvé, c’est qu’il y a en effet un profond intérêt pour l’ultra-gauche en 2019 et que la vague de révolte prolétarienne ne fera que s’approfondir. Nous recevions souvent des messages exprimant n’avoir jamais entendu parler d’idées telles que l’abolition du travail, une vision de l’anarchie et du communisme au-delà de l’autogestion des travailleurs, l’abolition de l’argent, une critique de la démocratie, de la communisation, une critique de l’art, etc. Lire la suite…
Et toute la terre qui gronde
Bonne saison pour les volcans
On va faire sauter le monde
Cramponnez-vous, tout fout le camp!
Un petit slogan de circonstance pour s’amuser un peu en attendant…. Souvenir des années 70
“ET HOP, MACRON, PLUS HAUT QUE DELEVOYE !”* Lire la suite…
La seconde partie plus spécifiquement consacré aux événements qui ont débuté en octobre 2019
« 2019 Réforme politique ou guerre civile ? »
Après les révoltes d’octobre 2018, l’Irak connaît douze mois de relative accalmie ; pourtant, sur le fond, la situation économique et sociale reste globalement la même. Il faut attendre octobre 2019 pour que l’Irak connaisse une nouvelle vague de protestation qui, au départ, s’avère très semblable à la précédente. Mais, ce qui est inédit, c’est l’ampleur et la fulgurance de la mobilisation, le niveau de violence auquel ont recours les manifestants, ainsi que celui de la répression. Après une pause de quelques semaines pour cause de pèlerinage chiite, la contestation, qu’on aurait pu croire éteinte, reprend mais s’avère transformée, tant sur la forme que sur le fond, et tant sur le plan des revendications que sur celui de la sociologie des participants. Malgré les semaines qui passent, les morts, la fatigue et les phases de recul, le mouvement se poursuit dans une quasi-routine faite de manifestations et d’émeutes… mais il ne trouve pas de porte de sortie. LIRE LA SUITE.
Texte publié sur https://blogs.mediapart.fr/carbure
BLOCAGE
Peut-on envisager le blocage comme une stratégie efficace dans les rapports de force actuels ? Quel est le rapport entre le mouvement qui va débuter le 5 décembre et ceux qui secouent le Moyen-Orient et l’Amérique latine ? Une tentative de qualification très générale des formes que peut prendre une crise mondiale du capital.
D’une certaine façon, le Comité invisible a raison sur une chose : le pouvoir est logistique, et c’est une plate tautologie, puisque le pouvoir, c’est le pouvoir de faire des choses. Mais ce dont le fait de pointer cela rend surtout compte, c’est que “le pouvoir” ne négocie plus, qu’en temps de crise il renonce à même apparaître comme la synthèse neutre des différents intérêts de classes, pour apparaître comme ce qu’il est : la domination d’une classe. La fable de l’intérêt général – la démocratie sous ses différentes formes – s’évanouit alors devant la réalité de l’intérêt supérieur de l’économie (qui serait alors la véritable synthèse sociale), cet autre fétiche de la domination de classe. La gestion de la grève devient alors une question de maintien de l’ordre, et, en effet, une question de logistique. Dès lors, ceux qui contestent ne sont plus des adversaires avec qui l’on dialogue, mais des contrevenants : des radicalisés. Il ne faut plus négocier, il faut “débloquer”, physiquement. La répression est le corollaire obligé de l’absence de dialogue, elle la justifie en même temps qu’elle la manifeste. Lire la suite…
Le blog ddt21 vient de publier la première partie d’un article de Tristan Leoni sur les émeutes et manifestations qui secouent l’Irak depuis plusieurs mois :
« Irak, de l’émeute à l’impossible réforme. 2018-2019 ».
Ce premier texte revient sur les origines de la crise sociale actuelle et sur les émeutes de l’année 2018.
« Depuis l’écrasement de l’État islamique à l’automne 2017, l’actualité irakienne est régulièrement ponctuée d’épisodes de manifestations et d’émeutes sur fond de revendications sociales de base (pour l’accès à l’électricité et à l’eau potable, et des emplois) et de dénonciation de la corruption du personnel politique.
Ce contexte de paix et de concorde nationale enfin retrouvées ouvrait pourtant une période particulièrement favorable pour amorcer des réformes et tenter de répondre à l’immense attente sociale de la population. Un précieux capital politique que le gouvernement a dilapidé en quelques mois par une inaction intense. Colère et frustration des populations sont, une fois de plus, sans bornes ; les efforts et sacrifices consentis pendant la guerre contre le califat ont été vains.
Au fil des mois, les vagues de mobilisation, la violence et la détermination des manifestants semblent croissantes ; émeutes, incendies et affrontements avec les forces de l’ordre secouent toujours davantage le pays. Jusqu’à ce mois d’octobre 2019, où le mouvement de protestation entre dans une nouvelle phase, d’une plus grande ampleur, mais avec des pratiques différentes. Si le gouvernement est plus que jamais sur la sellette, on sait en revanche que l’État, lui, sera préservé. »
LIEN VERS L’ARTICLE : https://ddt21.noblogs.org/?page_id=2517
AU FORMAT PDF :
https://ddt21.noblogs.org/files/2019/11/Irak.-2018-2019.01.pdf
La seconde partie de cet article, plus spécifiquement consacré aux
événements qui ont débuté en octobre 2019, sera prochainement mise en ligne.
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