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Mot clé : ‘théorie communist’

« Politique de l’écart : à propos de Théorie Communiste »

22/07/2023 Aucun commentaire

Un camarade nous a envoyé la traduction d’un texte publié sur la toile ainsi qu’un « chapeau » de présentation. Dndf

« Suite à un certain nombre de conversations avec Nathan Brown, auteur d’un ouvrage passionnant intitulé Rationalist empiricism et rendant compte habillement des thèses développées par Théorie Communiste, le philosophe Ray Brassier a récemment publié pour le journal e-flux le texte “Politique de l’écart : à propos de Théorie Communiste” que nous avons traduit. Connu pour son ouvrage intitulé Le néant déchaîné: Lumières et extinction et pour sa participation à la création d’un courant philosophique intitulé, par convention, “réalisme spéculatif”, Ray Brassier travaille depuis quelques années les thèses développées à l’international par les partisans de la communisation, comme en témoigne par exemple son texte de 2014 intitulé Wandering Abstraction, publié par Mute. Dans ce nouveau texte, Ray Brassier rend compte et développe principalement les thèses avancées par TC dans “Le moment actuel” (SIC) et dans “Théorie de l’écart” (TC n°20), en les confrontant notamment aux travaux de Bruno Astarian. Sensiblement inspiré dans ses interventions les plus récentes par le travail de Dardot et de Laval sur le concept marxiste de “présuppositions effectives”, reconnaissant certaines erreurs qu’il a commises par le passé lorsqu’il discutait de la manière dont Théorie Communiste appréhendait les luttes ouvrières, Ray Brassier s’intéresse ici au concept d’écart pour comprendre comment l’être social se trouve tiraillé “entre deux impossibilités historiques : l’impossibilité d’affirmer le prolétariat sans affirmer le capital et l’impossibilité de nier le capital sans nier le prolétariat”. Brassier reprend le concept d’écart, ses implications les plus urgentes, ainsi que la manière dont TC explique la double déconnexion de la reproduction de la force de travail au sein du capitalisme restructuré. Mais dernièrement, il s’interroge sur une tension qui affecterait le travail de TC et son concept d'”immédiateté sociale de l’individu” : comment TC peuvent-t-ils soutenir l’existence d’une préexistence de la singularité humaine aux relations de production ? » Lire la suite…

“Théorie Communiste N° 27” est sorti !

03/03/2023 3 commentaires

Berlin, Marseille, Alès, Bruxelles, Montréal, Paris…..Au bas de ce post,
les points de vente dans lesquels vous pouvez trouver TC 27.
Sinon, vous pouvez le commander avec un chèque
ou un billet de 10 euros (si vous pouvez) , à l’adresse suivante:
C/O ARHIS
Marseille Rome

B.P 5
13484 Marseille cedex 20
dndf

 

AVANT PROPOS

Les trois textes qui composent ce n° de Théorie Communiste se répondent, se complètent et parfois même se répètent. Nous avons choisi de présenter d’abord le texte le plus général, Vie quotidienne et luttes des classes, mais il est évident que son origine tient en grande partie au soulèvement des Gilets jaunes dont il est question dans un texte que nous aurions pu placer en tête, de leurs côtés ce sont les « Commentaires sur le n°2 de la revue québécoise Temps Libre » qui posent les fondements de ce qui aurait pu faire l’unité de ce n° : la définition des classes.

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“Théorie Communiste” N° 27 est chez l’imprimeur

15/02/2023 Aucun commentaire

Nous publierons ici la date et les lieux où ce numéro sera en vente. dndf

 

AVANT PROPOS

Les trois textes qui composent ce n° de Théorie Communiste se répondent, se complètent et parfois même se répètent. Nous avons choisi de présenter d’abord le texte le plus général, Vie quotidienne et luttes des classes, mais il est évident que son origine tient en grande partie au soulèvement des Gilets jaunes dont il est question dans un texte que nous aurions pu placer en tête, de leurs côtés ce sont les « Commentaires sur le n°2 de la revue québécoise Temps Libre » qui posent les fondements de ce qui aurait pu faire l’unité de ce n° : la définition des classes.

 Il existe un mouvement général à l’échelle mondiale, celui que le collectif Ahou ahou ahou, souligne dès les premières lignes de leur livre, La révolte des Gilets jaunes, histoire d’une lutte de classes (nietéditions, 2020) : « Dans le monde capitaliste en crise depuis 2008, on ne compte plus les soulèvements. Après les révoltes dites “arabes”, la fin des années 2010 a vu la paix sociale à nouveau battue en brèche dans de nombreux pays du globe : Algérie, Irak, Soudan, Chili, Liban, Iran, Hongkong, Equateur, Catalogne, etc. Partout des manifestations, des émeutes, des occupations de l’espace urbain. Partout des mouvements sans représentants ni encadrement, où se mêlent des revendications de dignité sociale et une contestation des systèmes politiques. Partout des prolétaires et des classes moyennes en voie de marginalisation qui se côtoient derrière une volonté commune de “dégager” des dirigeants que l’on regarde comme coupés du “peuple”. La révolte des Gilets jaunes participe de ce mouvement mondial. » (Ahou, op. cit, p. 5). Ajoutons la Turquie, le Mexique avec Oaxaca, la Réunion en 2012, le Brésil en 2013, la Guyane en 2017, la Birmanie/le Myanmar en 2021, le Pérou en 2023, etc. Si des mouvements de nature différente sont amalgamés, ce sont les contradictions actuelles des luttes des classes, dont « l’interclassisme » n’est qu’un symptôme, qui les amalgament. Lire la suite…

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Textes de “Théorie Communiste” en castillan

11/10/2022 Aucun commentaire

Traduction de 3 textes du nº 15 (A propos du texte “Sur la decadence” de Aufheben, Sur la critique de l’objectivisme, Quelques problèmes théoriques à partir de l’objectivisme et de la théorie de la décadence), du nº 25 (Note méthodologique), la présentation de TC dans le site web (Qui sommes nous?) et deux textes hors de revue, (Crise et théories des crises et À propos de la dialectique systématique)…dndf

A propósito de la dialéctica sistemática

A propósito del texto de Aufheben sobre la decadencia

Algunos problemas teóricos basados en el objetivismo y la teoría de la decadencia

Crisis y teorías de las crisis

Nota metodológica

Quiénes somos

Sobre la crítica del objetivismoSobre la crítica del objetivismo

Textes de la revue « Théorie Communiste » 23 et 25 en castillan

04/09/2022 Aucun commentaire

Traduction en castillan des textes des nºs 23 (“Distinction de genres, programmatisme et communisation” et “Autoprésupposition du capital: essence / surface / fétichisme”) et 25 (“Comme un marasme”, “Se positionner” et “Race et racisation”).

Distinción de género, programatismo – Camaradas pero mujeres (3)

Autopresuposición del capital (1)

COMO UN MARASMO

Posicionarse – Juego RR. PP. y RR. DD.

Raza y racialización

Théorie Communiste n°27 « à propos de la révolte dite des « Gilets jaunes » »

10/08/2022 4 commentaires

Les camarades de «Théorie Communiste» nous ont fait parvenir un des prochains textes à paraître dans le numéro 27 de leur revue.

Nous en avons extrait le dernier paragraphe; quant à la lecture de la totalité il va falloir être patient. dndf

« Un mouvement « mondial » ? »

A propos de ce mouvement, il y a un point qui est souvent négligé : nous n’en avons qu’une vision nationale.

Le collectif Ahou ahou ahou, amalgamant cependant des mouvements de nature très différente, souligne dès les premières lignes de leur livre (La révolte des gilets jaunes, histoire d’une lutte de classes, nietéditions) un mouvement général à l’échelle mondiale : « Dans le monde capitaliste en crise depuis 2008, on ne compte plus les soulèvements. Après les révoltes dites “arabes”, la fin des années 2010 a vu la paix sociale à nouveau battue en brèche dans de nombreux pays du globe : Algérie, Irak Soudan, Chili, Liban, Iran, Hongkong, Equateur, Catalogne, etc. Partout des manifestations, des émeutes, des occupations de l’espace urbain. Partout des mouvements sans représentants ni encadrement, où se mêlent des revendications de dignité sociale et une contestation des systèmes politiques. Partout des prolétaires et des classes moyennes en voie de marginalisation qui se côtoient derrière une volonté commune de “dégager” des dirigeants que l’on regarde comme coupés du “peuple”. La révolte des gilets jaunes participe de ce mouvement mondial. » (Ahou, op.cit, p.5)

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Deux nouvelles traductions en castillan de Théorie Communiste

08/06/2022 Comments off

Deux nouvelles traductions en castillan de Théorie Communiste, « La restructuration telle qu’en elle-même », et « Franchir le pas ».

La-reestructuración-tal-cual

Dar-el-salto

Quatre nouvelles traductions en espagnol de « Théorie Communiste

01/05/2022 Comments off

Voici quatre nouvelles traductions de « Théorie Communiste ».  La 1ere appartient au livre de Benammin Noys (traduit à l’anglais pour Endnotes).  Les autres sont « A fair amount of killing », « Réponse à Aufheben » et « Une séquence particulière ». Il y a déjà des traductions très mauvaises des deux premiers textes.

«Hablamos de comunización en presente»

En el curso de la lucha revolucionaria, la abolición del Estado, del intercambio, de la división del trabajo, de todas las formas de propiedad, la extensión de la gratuidad como unificación de la actividad humana —en una palabra, la abolición de las clases— son «medidas» de abolición del capital impuestas por las necesidades mismas de la lucha contra la clase capitalista. La revolución es comunización; no tiene el comunismo como proyecto y resultado, sino como su contenido mismo.

La comunización y el comunismo son cosas futuras, pero hay que hablar de ellas en el presente. Este es el contenido de la revolución venidera que anuncian las luchas —en este ciclo de luchas— cada vez que el hecho mismo de actuar como clase se presenta como una constricción externa, como un límite a superar. El hecho mismo de luchar como una clase se ha convertido en el problema, en su propio límite. De ahí que la lucha del proletariado como clase anuncie y produzca su propia superación como comunización. Lire la suite…

« Théorie Communiste » en castillan

25/01/2022 Aucun commentaire

Notre camarade Fédérico Corriente nous a fait parvenir la traduction en castillan d’un texte de Théorie Communiste, « La révolution prolétarienne » (dans “Histoire critique de l’ultragauche” chez Senonevero/Entremonde) et un texte de F. Danel, « La production de la rupture » (dans “Rupture dans la théorie de la révolution” chez Senonevero/Entremonde).

LA REVOLUCIÓN PROLETARIA

(1848–1914)

Historia, contradicciones e imposibilidad

de la afirmación del trabajo

Este texto, extraído, con algunas modificaciones, del número 12 (febrero de 1995) de la revista Théorie Communiste, presenta la problemática práctica y teórica que se planteó durante el largo período que precedió a la oleada revolucionaria de 1917-1923, en el transcurso del cual aparecieron las Izquierdas y las teorías llamadas de ultraizquierda. La presentación de esta problemática nos ha parecido necesaria para comprender a qué retos e impasses intentaron responder las Izquierdas y qué intentaron superar. Lire la suite…

“TEMPS LIBRE II”: une critique de “Théorie Communiste”

31/01/2021 9 commentaires

Cette critique fait partie de la Section 3 du second numéro de la revue québécoise Temps Libre et s’inscrit à ce titre dans un projet plus large de théorisation des classes du mode de production capitaliste. C’est pourquoi on ne saurait apprécier correctement cette critique sans se référer aux autres sections de la revue qui la fondent. (Le fichier pdf en fin d’article. dndf)

Critique de la théorie des classes de “Théorie Communiste”

Il ne manque pas de généralités lorsque vient le temps de parler des classes dans le mode de production capitaliste. On ne compte pas le nombre d’analyses soi-disant matérialistes qui évitent la tâche de définir rigoureusement les classes sociales et qui s’en tiennent à de vagues énonciations sur le rapport qu’elles entretiennent : « les classes n’existent que dans la lutte des classes », « le prolétariat est la classe en contradiction avec le capital », « les classes sont des pratiques de classes ». Par là, l’analyse semble avoir gagné en dialecticité : elle ne s’est pas bornée à l’étude d’une classe en elle-même, elle s’est même affranchie de cette basse tâche parce qu’elle sait trop bien qu’une classe existe nécessairement dans un rapport avec une autre, que les classes s’impliquent réciproquement. De telles analyses, bien qu’elles permettent de discourir longuement sur le mode de production capitaliste sans dire de faussetés, demeurent à un niveau trop abstrait; elles ne peuvent qu’être des indications méthodologiques pour un travail théorique, son point de départ et non son résultat.

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“Les gilets jaunes, l’État, et le capital”, remarques critiques sur l’analyse de Théorie communiste

29/11/2018 7 commentaires

 

Ce texte vient du site de Patloch. Nous le relayons en raison de son importance dans le débat actuel sur le mouvement des gilets jaunes. dndf

1. les gilets jaunes, l’État, et le capital
remarques critiques sur l’analyse de Théorie communiste
A
ce jour, la Note sur le mou­ve­ment des gilets jaunes de Théorie Communiste est le meilleur texte sur la question… du point de vue du structuralisme prolétarien*, ou si l’on préfère la meilleure analyse de classe de ce mouvement.

* voir à ce sujet Althusser n’est pour rien dans le ‘structuralisme prolétarien’, de TC ou de quiconque

1) ce texte est la meilleure analyse de classe… (citations résumées en substance) :

– la critique de « l’interclassisme », “coexistence et non somme d’intérêts communs fondés sur une revendication commune, ici sur la question du niveau de vie, des reve­nus, qui de ques­tion éco­no­mique devient immé­dia­te­ment poli­tique.”

– celle du populisme : « les taxes, les impôts, c’est l’Etat » et cette « résultante » revendicatrice « consacre l’hégémonie d’une de ses com­po­santes : les arti­sans et petits patrons qui fédèrent le « peuple ».

– les approches sociologiques en terme de « France péri­phé­rique » (Chris­tophe Guilluy),  for­mule per­for­ma­tive qui fait exis­ter ce qu’elle est cen­sée dési­gner »

« une reven­di­ca­tion éco­no­mique où le salaire n’est qu’un rap­port de dis­tri­bu­tion (bien sûr injuste) et corol­lai­re­ment le mode de pro­duc­tion est occulté, réduit au détour­ne­ment du tra­vail du peuple. [Ici] des luttes, des pratiques dési­gnent les rap­ports de dis­tri­bu­tion pré­ci­sé­ment comme « l’envers des rap­ports de pro­duc­tion », c’est-à-dire qui se situent dans la réflexi­vité. Tout en sachant qu’il peut y avoir de nom­breuses situa­tions inter­mé­diaires. La dis­tinc­tion peut tra­ver­ser une même pra­tique et/ou un même groupe social (sub­di­vi­sions de classe) […] Dans [ce] cas, la reven­di­ca­tion contre l’injustice, la pau­vreté, l’Etat déna­tio­na­lisé, dési­gne­rait les rap­ports de pro­duc­tion à l’intérieur même de la façon dont les rap­ports de dis­tri­bu­tion sont atta­qués. Et, il est impos­sible de dire que dans les mobi­li­sa­tions des gilets jaunes la chose est absente. […]  Il y a tou­jours jeu et non dicho­to­mie entre rap­ports de pro­duc­tion et rap­ports de distribution. »

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Gilets jaunes, colères noires et interclassisme, une note de travail de la revue “Théorie communiste”

27/11/2018 10 commentaires

“Théorie Communiste” vient de publier un texte de travail au sujet du mouvement en cours sur son blog, “la soute”

La France qui roule des clopes et fume au diésel

(Elle fait aussi griller des merguez et apprécie « le jaune », pas seulement en gilet)

“Dans le mouvement des gilets jaunes, la reven­di­ca­tion com­mune porte sur le niveau de vie et plus pré­ci­sé­ment, à l’intérieur de ce qui l’affecte, l’ensemble des dépenses contraintes et parmi elles, celle que tout le monde désigne comme « la goutte d’eau qui a fait débor­der le vase » : l’augmentation du prix des car­bu­rants (prin­ci­pa­le­ment le gazole). La ques­tion est celle du niveau de vie, des reve­nus. Mais cette ques­tion ne demeure pas une ques­tion éco­no­mique, elle devient immé­dia­te­ment poli­tique. Les taxes, les impôts, c’est l’Etat. C’est dans cette immé­diate muta­tion de l’économie en poli­tique que l’interclassisme trouve sa forme qui le défi­nit et le conforte. La résul­tante n’est jamais socia­le­ment neutre mais consacre dans l’interclassisme, l’hégémonie d’une de ses com­po­santes : les arti­sans et petits patrons qui fédèrent le « peuple».

La note de travail, ICI

“Théorie Communiste et le marxisme structuraliste althussérien”

26/11/2018 un commentaire

La problématique n’est pas absolument d’une actualité brûlante mais, Internet étant une grande caisse de “raisonance”, très poreuse, les camarades de la revue “Théorie Communiste” ont eu vent du fait qu’il était question, sur certains réseaux sociaux, de leur structuralisme et, en particulier, de leur intérêt passé et présent pour Althusser. Du coup, ils nous demandent de rendre public ce petit travail sur le sujet en forme de participation au débat. dndf

A propos du « structuralisme » de Théorie Communiste et plus précisément de son « structuralisme althussérien »

Que Théorie Communiste soit « structuraliste » ou plus précisément « structuraliste althussérien », où est le problème ? S’il s’agit seulement de faire une généalogie conceptuelle cela n’a pas grand intérêt. Supposons même la question résolue par l’affirmative, c’est-à-dire un structuralisme de TC et même horresco referens : un « structuralisme althussérien ». C’est bien ou c’est pas bien ? Où est la question, où est l’enjeu ?

La question est importante à partir du moment où on la situe, où on la positionne théoriquement ce qui signifie politiquement.

Il semblerait que ce n’est pas « bien » d’être « structuraliste » ou pis « structuraliste althussérien », il y aurait comme un problème. Personne n’a jamais posé, de la même façon, de questions sur les niaiseries humanistes héritées de Rubel (icône de l’ultragauche), comme si elles allaient de soi, ou sur les grandes envolées  hégéliennes relatives au travail et son dépassement, toujours assez chics et « radicales ». Ce ne sont que péchés véniels. Ce qui fait problème avec le structuralisme, c’est qu’on ne tend plus aux « gens » un miroir où ils pourront se reconnaître comme « personnes ». Lire la suite…

Théorie Communiste N° 26: les bonnes feuilles……

13/05/2018 un commentaire

TC 26 , “le kaléidoscope du prolétariat”, sera disponible autour 28 Mai.

En attendant, quelques bonnes feuilles pour commencer à se faire une petite idée…..

De l’identité par le travail à la culturalisation

A la fin des années 1970 / début années 1980 (concomitance des grèves de l’automobile et des Marches sur laquelle nous n’insisterons jamais assez), deux phénomènes sociaux se rencontrent. D’une part, la fin de l’identité de l’immigré par le travail à laquelle se substitue la culturalisation de celui-ci et de sa descendance (leur présence irréversible) et, d’autre part (les deux ne sont sans liens, mais aucun n’est la cause de l’autre), la restructuration du mode de production capitaliste, la mise en place d’un nouveau paradigme de l’achat-vente de la force de travail, de sa précarisation et flexibilisation généralisée, la transformation des types d’emplois avec une désindustrialisation relative. Ce nouveau paradigme fixe la culturalisation qui devient essentielle et le marqueur des modalités d’utilisation de ceux et celles qui sont ainsi désigné.e.s. L’immigré n’est plus défini par le travail qu’il occupe, sa « présence transitoire », sa marginalité dans la société française qui le laissait quasi extérieur à la plupart des aspects de la vie sociale, culturelle et associative sans parler de la vie politique. C’est maintenant ce marqueur qui, quoi qu’il fasse lui colle à la peau, qui définit les emplois qui seront les siens, sa discrimination résidentielle, scolaire, la pression administrative et policière. Il est « d’ici », mais à tout moment on peut revenir sur le code de la nationalité, déposer des projets de loi sur la double nationalité qui n’aboutissent pas mais existent cependant, promulguer des mesures instituant la « double peine », créer un débat national sur « l’identité française », investir un Comité de sages sur la laïcité. Tout cela crée une suspicion, une instabilité et une discrimination aussi constantes les unes que les autres dont la situation des sans-papiers est le modèle paroxystique. Lire la suite…

Nouvelles notes de lecture sur “Théorie Communiste, la soute”

27/10/2017 Aucun commentaire

Notes sur les Marches

1983 et 1984

  • Christian Delorme : La Marche, éd. Bayard
  • Salika Amara : La Marche de 1983, éd. FFR (Filles et Fils de la République)
  • Michelle Zancarini–Fournel : Les luttes et les rêves, éd. La Découverte, pp. 871 à 878.
  • Collectif : Convergences 84, la ruée vers l’égalité, éd. Mélanges
  • Catherine Wihtol de Wenden : Ruptures postcoloniales, p. 258, éd. La Découverte (la réapparition de la citoyenneté)
  • Ahmed Boubeker : Ruptures …, Les Minguettes et la Marche, pp. 268 et sq, éd. La découverte.
  • Houria Bouteldja : Les Blancs, les Juifs et nous, pp.110 et sq., éd. La Fabrique et Sadri Khiari : La contre- révolution coloniale en France, pp.105-111, éd. La Fabrique

Les Marches (malgré leurs différences) entérinent le passage du travailleur immigré à l’immigré comme autre culturel (mais un « autre » paradoxal : une « reconnaissance » – et un enfermement – d’une altérité essentielle à l’intérieur de la négation de l’altérité au nom « l’universalisme républicain », « l’autre » est perdant à tous les coups). Lire la suite…

Des nouvelles de « Théorie Communiste, la soute »suite

11/09/2017 8 commentaires
Nouvelles notes de lecture sur « théorie communiste, la soute »

 Ned­jib Sidi Moussa :

La Fabrique du Musul­man, éd. Liber­ta­lia 2017

Avec deux Annexes :

Sur l’idéologie anti-islamophobe (Flora Grim et Alexan­dra Pinot-Noir – G/P – sur le site ddt21, suivi d’un entre­tien sur le même site)

Racisme anti-musulmans et logique identitaire

(non signé, publié sur le site Zones sub­ver­sives le 18 février 2017)

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Des nouvelles de “Théorie Communiste, la soute”

31/08/2017 3 commentaires

Pour rappel, il y a quelques années, la revue Théorie Communiste mettait en ligne un blog qui rendait public une partie des éléments et textes internes de leur travail en cours: “Théorie Communiste, la soute”

A la suite d’un article critique, “Ou t’es? TC ou t’es?”, un certain nombre d’éléments étaient ainsi proposés en illustration de la réflexion de TC.

Aujourd’hui, “la soute” nous propose trois notes de lecture qui “s’inscrivent dans le travail en cours pour un texte portant sur la segmentation du prolétariat et la mécanique des assignations raciales dans le mode de production capitaliste en général et dans son histoire récente en particulier. Texte qui constituera l’essentiel du prochain n° de Théorie Communiste.”

Les trois bouquins étudiés sont les suivants: Lire la suite…

Gilles Dauvé, à propos de “Solitude de la théorie communiste” (août 2016) de Bruno Astarian.

21/11/2016 Aucun commentaire
LPR / Sommes-nous seuls dans l’univers ?

https://t.co/3cfaQJ5d7O

Bruno Astarian, Solitude de la théorie communiste, août 2016.

« Comment demeurer révolutionnaire sans révolution ? », demandait Maresia Dalua1. Pour répondre, il faut aller en amont: comprendre ce que peuvent faire « les révolutionnaires » suppose de s’interroger sur quelle révolution on envisage, sur ce que serait son « contenu ». C’est ce que fait Bruno Astrarian en se demandant à quoi sert la théorie communiste.

Le marxisme – et souvent l’anarchisme – ont longtemps cru que renverser le capitalisme, c’était instaurer le pouvoir des producteurs (incluant le métallo, l’infirmière, l’institutrice…) et leur travail en commun. Dans cette vision, les luttes quotidiennes préparent la révolution, l’autonomie dans l’action aujourd’hui (contre l’Etat, les patrons, les syndicats, les partis, toutes les institutions soutiens de la société actuelle) préparant l’autonomie individuelle et collective dans la gestion de l’ensemble de la vie après-demain. Par conséquent, la grève, l’émeute, l’insurrection, voire la coopérative ou la scoop, sont comme un apprentissage du futur travail associé. La théorie communiste aurait pour rôle de mettre en valeur tout ce qui favorise l’action autonome des prolétaires, et d’aider ainsi à son intensification, à son propre dépassement.

Pour Bruno Astarian, cette vision méconnait la rupture qualitative entre la lutte revendicative, où le travail s’efforce de modifier à son avantage la répartition du salaire et du profit, et l’insurrection communiste. Dans celle-ci, les insurgés forment « entre eux un rapport interindividuel qui n’a plus le travail pour contenu », et « les éléments de capital dont le prolétariat insurgé s’empare sont transformés par l’insurrection. De moyens de production, ils deviennent moyens de lutte, voire de divertissement. »2

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“Solitude de la théorie communiste” de Bruno Astarian

25/09/2016 3 commentaires
Dernier texte mis en liste sur le blog de Bruno Astarian

 http://www.hicsalta-communisation.com/

Solitude de la théorie communiste

Dans le texte qui suit, je cherche à comprendre la situation d’isolement sévère où se trouve la théorie communiste à notre époque. Il est difficile pour les théoriciens de ne pas voir à quel point le langage qu’ils tiennent, qu’ils doivent tenir, est incompréhensible pour la plupart des prolétaires, même de bonne volonté. Cela est vrai quelles que soient les options théoriques retenues. Parmi les groupes ou individus qui réfléchissent théoriquement à la situation actuelle de la société capitaliste et à son dépassement possible, aucun n’a trouvé le langage et/ou le point de vue qui lui permettraient de sortir d’un petit milieu qui tourne en vase clos. Cette situation remet-elle en question la théorie communiste dans sa spécificité historique ? Ou bien la remet-elle plus simplement à sa place ?

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Théorie communiste N° 25 va sortir

04/04/2016 Aucun commentaire

Couv-“TC 25 est prévu pour le mois de mai…
La diffusion a toujours été un de nos problèmes.
C’est avec plaisir que nous acceptons l’aide de toute personne pouvant faire des dépôts en librairie, fournir un info kiosque, une table de “vente” ou simplement diffuser autour de soi…
Nous contacter à   theoriecommuniste2016@gmail.com en précisant le nombre d’exemplaires.
Vous pouvez également commander TC 25 pour vous, à la même adresse”

Sommaire et quatrième de couverture ci-dessous Lire la suite…

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Trouvé sur la toile : théorie communiste et domination masculine : La méthode et son double, une vision d’homme ?

15/12/2013 un commentaire
Toute dernière version d’un article issu du blog de Patlotch qui répond à un article de Amer Simpson mis en ligne sur dndf

À propos de « A propos de l’édito de Endnotes 3 : LA CONTRADICTION ET SON DOUBLE »

À partir de ce texte d’Amer Simpson, dans lequel je vois un glissement de la théorisation de TC à sa reformulation, je repose la question de l’articulation entre domination masculine et capital, et j’invite à une refondation plus profonde de la théorie communiste, débarrassée d’un capitalo-centrisme comme d’un genro-centrisme, enrichie des problématiques pour le communisme de l’individualité et du rapport à la nature en mouvement.

Double messieurs ?

« QUAND LE RAPPORT DE GENRES ENGENDRE DES CLASSES »

C’est en posant la contradiction qu’est l’exploitation comme une dynamique qui produit à la fois le rapport de classes et le rapport de genres qu’il est possible de parler de deux contradiction comme le fait Théorie Communiste. En fait, pour éviter tout mal entendu, ce n’est pas de deux contradictions indépendantes et se suffisant en elles-mêmes qu’il s’agit, mais d’une contradictions qui se dédouble en gardant la même dynamique qu’est l’exploitation; car, enfin de compte, qu’il soit question de genres ou de classes c’est toujours de travail et de surtravail qu’il s’agit et c’est de là qu’il faut partir pour comprendre ce dédoublement de lacontradiction. »

S’il « est possible de parler de deux contradictions comme le fait Théorie Communiste », et si « ce n’est pas de deux contradictions indépendantes », peut-on la réduire à « une contradictions [sic pour le pluriel] qui se dédouble en gardant la même dynamique qu’est l’exploitation », et la « comprendre » comme « le dédoublement d’une [seule ?] contradiction » ?

 « QUAND LE RAPPORT DE CLASSES ENGENDRE DES GENRES

Inversement, du côté des classes, la contradiction apparaît comme un antagonisme de genres car la catégorie Femme est une nécessité fondamentale à la reproduction de l’exploitation.[…]»

Ici, Amer Simpson présente la contradiction « du côté des classes » comme « un antagonisme de genres ». Je laisse de côté le fait que le genre ne serait pas une contradiction à proprement parler, en elle-même, ce point largement développé par Roland Simon dans sa réponse à Endnotes3 dépassant mes compétences en dialectique. « Inversement, car la catégorie Femme est une nécessité fondamentale à la reproduction de l’exploitation. » Nécessaire ne signifiant pas suffisante, le point de vue inverse n’est vu que sous l’angle de la contradiction du capitalisme. La réciprocité est subsumée sous l’exploitation capitaliste, réelle sans reste. Lire la suite…

Théorie communiste quitte la revue SIC

07/10/2013 Aucun commentaire

La lettre  de rupture de la revue Théorie Communiste….

“Le pro­jet Sic, pour nous, est mort. Les évé­ne­ments de Cam­pestre n’ont fait qu’achever un malade que l’on aurait pu, il est vrai, main­te­nir encore quelque temps sous perfusion.

La vio­lence, pas seule­ment ver­bale (quelqu’un a été bous­culé et s’est retrouvé à terre), sous la forme sexiste qu’elle a revê­tue en se répé­tant par trois fois ne pou­vait plus être consi­dé­rée comme un regret­table déra­page. Même si, par pure hypo­thèse, cela était arrivé dans un ciel serein, cela aurait suffi pour jus­ti­fier l’arrêt de la ren­contre et le départ de la majo­rité des participants.

Dire qu’il y a eu « pro­vo­ca­tion » ne jus­ti­fie en rien une telle réac­tion et encore moins les termes uti­li­sés que, par une sorte de pudeur, per­sonne n’a répé­tés dans les mul­tiples échanges sur cette liste. Que des per­sonnes, après s’être acharné pen­dant des mois à assu­rer la réus­site maté­rielle d’une réunion s’étendant sur une semaine, se sentent agres­sées par l’exposé d’une typo­lo­gie des modes de vie les reje­tant (volon­tai­re­ment ou non) dans la caté­go­rie « bourge » est bien com­pré­hen­sible. En met­tant les choses au mieux, il s’agissait de cli­vages théo­riques et poli­tiques dans le milieu acti­viste ou dit « anarcho-autonome » pari­sien. Il fal­lait les poser comme tels, mais voilà : l’énervement, « faire le chaud », n’est pas un trait de carac­tère mais un rôle social et une pos­ture assu­rant une cer­taine posi­tion, il est en soi le contenu d’un dis­cours théo­rique et non sa forme. Par­ler de « pro­vo­ca­tion » c’est ten­ter de rame­ner un cli­vage poli­tique à une dimen­sion per­son­nelle afin de jus­ti­fier une réac­tion rele­vant d’une pos­ture poli­tique comme tenant à un trait de carac­tère irré­pres­sible. Ce qui auto­rise ensuite les menaces de règle­ments de compte comme si tout cela était des affaires personnelles.”

La suite sur le blog de TC, “Fin de parti(e)”

Théorie communiste, la soute

13/09/2013 Aucun commentaire
La revue TC met en ligne le blog des textes travaillés en interne, qu’ils soient écrits dans ou hors la revue. Ce site est ouvert aux commentaires….

Noyau rationnel, mouvement réel: Badiou et Théorie Communiste à l’âge des émeutes

02/09/2013 Aucun commentaire
Traduction automatique d’un article de Nathan Brown édité par le journal Lana Turner

Rational KernelReal MovementBadiou and Theorie Communiste

Dans le premier chapitre de Le Réveil de l’Histoire , Alain Badiou reprend une question souvent posée à propos de son travail: sa relation avec le marxisme. Il raconte un échange avec Antonio Negri lors de la conférence 2009 sur «L’Idée du communisme», dans lequel Negri lui a pris comme un exemple de ceux qui prétendent être des communistes sans même être marxistes-à laquelle Badiou répond que c’est mieux que d’être marxiste sans même être communiste. Ce qui est en jeu dans cet échange n’est pas tant la relation de Badiou au marxisme, ni de Negri au communisme, que la relation actuelle entre le marxisme et le communisme. C’est ce que je veux aborder sous l’impulsion d’un livre vivifiant de Badiou.

Pour Badiou, le «marxisme authentique” est “la connaissance organisée des moyens politiques nécessaires pour défaire la société actuelle et de réaliser enfin, un chiffre rationnel égalitaire de l’organisation collective dont le nom est le communisme.” Il propose cette définition contre un marxisme qui consiste à assignant un rôle déterminé pour l’économie et les contradictions sociales qui en découlent. Il s’agit d’un marxisme vulgaire économiste ou à qui, Badiou affirme, les courtiers et les conseillers des hommes politiques sont au moins aussi habiles que les théoriciens qui épousent il.

Mais le marxisme n’est pas l’économie politique du genre pratiqué par Tim Geithner ou Milton Friedman, mais une critique de l’économie politique, qui relie l’analyse historique du capitalisme comme mode de production et le système de relations sociales à la théorie et la pratique de la lutte de classe au sein de et contre elle. Comprise comme une critique partisane de l’économie politique et comme une analyse rationnelle de la lutte de classe, les véritables porteurs contemporaines de la tradition marxiste ne sont pas Antonio Negri ou Christian Marazzi, ni marxologues académiques enregistrement des cours sur le capital, mais des groupes comme Notes (au Royaume-Uni et aux États-Unis), Blaumachen (en Grèce), Riff Raff (en Suède), Kosmoprolet (en Allemagne), et, plus important encore, Théorie Communiste (en France). En ce qui concerne la relation entre le marxisme et le communisme, c’est le travail de ce dernier groupe que je veux étudier aux côtés de l’analyse de Badiou sur le moment présent, ce qu’il appelle l’âge des émeutes Lire la suite…

Fragment de la théorie communiste : SUR LA COMMUNISATION ET SES THEORICIENS

25/04/2013 4 commentaires

En attendant une nouvelle traduction de l’article Über die Kommunisierung und ihre Theoretiker  écrit par le groupe berlinois « Freundinnen und Freunden der klassenlosen Gesellschaft » et publier dans le numéro 3 de la revue Kosmoprolet en réponse à une critique émise par la revue Théorie Communiste sur les « des 28 thèses sur la société de classe ».

Nous ne manquerons pas de signaler la parution de la nouvelle version allemande quand elle viendra….

Les camarades berlinois reconnaissent qu’ils partagent avec les partisans de la communisation l’idée que le communisme n’est pas un but lointain mais le mouvement même qui détruit tous les rapports marchands en plus de l’Etat.

Mais les véritables désaccords de nos ami(e)s concernent le concept de production, la nature des luttes de classe actuelles et le rapport entre la théorie et les luttes.

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SUR LA COMMUNISATION ET SES THEORICIENS

Le terme communisation fut créé dans les années 1970, en France, afin d’exprimer une idée simple mais importante : la révolution prolétarienne n’est pas l’auto-affirmation du prolétariat, mais son auto-abolition. Cette idée n’est en rien une nouveauté puisqu’elle se trouve déjà dans un texte polémique de 1845[1]. Elle n’eut cependant jamais un rôle important dans le mouvement ouvrier, renvoyant au mieux à l’horizon d’un futur lointain. Plus précisément, c’est la conquête du pouvoir politique par le prolétariat qui s’y imposa. Dans la société socialiste à venir, qui devait être encore dominée par la production marchande et par la mesure stricte de la contribution individuelle à la richesse sociale, le prolétariat édifierait les bases du communisme, société sans classes, sans salariat, donc sans prolétariat. Le terme communisation exprime l’obsolescence de cette conception. Pour les partisans de la communisation, le communisme n’est pas un but lointain mais le mouvement même qui détruit tous les rapports marchands ainsi que l’Etat. Nous partageons cette conception, comme on peut le lire dans nos 28 thèses sur la société de classes mais, d’après un groupe théorique français, nous le faisons d’une façon mitigée et, en fin de compte encore liée à l’«affirmation du prolétariat »[2]. C’est cette critique que nous cherchons à étudier ci-dessous. Lire la suite…

Présentation du n° 24 de la revue Théorie Communiste à Paris

23/03/2013 Aucun commentaire

Des membres de la revue Théorie Communiste présenteront le N° 24  qui vient de sortir

Le samedi 6 avril à 18h00

au Rémouleur 

106, rue Victor Hugo

Bagnolet (M° Robespierre ou M° Gallieni) 

La présentation se fera autour du texte “Tel quel” et de la notion de conjoncture. Le texte est accessible sur ce site. (http://dndf.org/?p=11981)

Extrait:

“Une conjoncture est ce moment historique où la contradiction entre les classes, celle entre les hommes et les femmes sont prises comme objets de transformation dans la multiplicité des contradictions. Les contradictions se recomposent, s’unissent en une unité de rupture, la pratique révolutionnaire, les mesures communisatrices, bouleversent la hiérarchie des instances du mode de production. Il y a de l’imprévisible et de l’évènement. C’est ce concept de conjoncture, devenu nécessaire à la théorie des contradictions de classes et de genres comme théorie de la révolution et du communisme, que ce texte tente d’approcher.”

Théorie Communiste N° 24 est sorti

17/12/2012 3 commentaires

Pour commander TC 24 : tc@communisation.net

« Le visage de Garbo est Idée, celui de Hepburn est événement »

Roland Barthes, Mythologies, “Le visage de Garbo”

Tel quel

Le moment révolutionnaire comme conjoncture

Lire Lénine (les Thèses d’Avril, les Lettre de loin, en général tous les textes entre février et octobre 1917) comme on lit Machiavel, Clausewitz ou Sun-Tzu, ni plus ni moins : un théoricien du moment décisif des conflits, c’est-à-dire un théoricien de la conjoncture, du « moment actuel ». Il reste de bon ton de citer Machiavel, Clausewitz ou Sun-Tzu, pourtant l’un était au service des Princes italiens, l’autre du roi de Prusse, et le troisième… alors pourquoi pas Lénine.

« Ni la nature ni l’histoire ne connaissent de miracles ; mais chaque tournant brusque de l’histoire, et notamment chaque révolution, offre une telle richesse de contenu, met en jeu des combinaisons si inattendues et si originales de formes de lutte et de rapports entre les forces en présence que, pour un esprit vulgaire, bien des choses doivent paraître miraculeuses. » (Lettre de loin 1, 7 mars 1917, Œuvres, t. 23, p. 325.)

« […] en raison d’une situation historique d’une extrême originalité, des courants absolument différents, des intérêts de classe absolument hétérogènes, des tendances politiques et sociales absolument opposées se sont fondus avec une “cohésion” remarquable. » (ibid., p. 330.)

« La première révolution (1905) a profondément ameubli le terrain, déraciné des préjugés séculaires, éveillé à la vie politique et à la lutte politique des millions d’ouvriers et des dizaines de millions de paysans, révélé les unes aux autres et au monde entier toutes les classes (et les principaux partis) de la société russe quant à leur nature réelle, quant au rapport réel de leurs intérêts, de leurs forces, de leurs moyens d’action, de leurs buts immédiats et lointains. » (Lénine, ibid.)

« Avec la proclamation de la République sur la base du suffrage universel s’effaçait jusqu’au souvenir des mobiles et des objectifs limités qui avaient précipité la bourgeoisie dans la révolution de Février. Au lieu de quelques rares fractions de la bourgeoisie, c’était toutes les classes de la société française qui étaient soudain projetées dans l’orbite du pouvoir politique, contraintes de délaisser les loges, le parterre, et la galerie pour jouer en personne sur la scène révolutionnaire ! » (Marx, Les Luttes de classes en France, Ed. de La Pléiade, Œuvres politiques, t. 1.) Lire la suite…

“Théorie Communiste”, le site évolue….

16/12/2012 Aucun commentaire

Travaux en Cours

Cette page du site se propose de mettre ici en ligne des échanges internes au groupe qui participe à l’élaboration de la revue Théorie Communiste.Il s’agit de textes  qui ont pour vocation d’être discutés, débattus, travaillés voire publiés… Nous les présentons ici dans leur version brute, tes qu’ils sont travaillés dans la revue, classés par thèmes abordés. Nous publierons également les commentaires qui nous seront envoyés au sujet de tel ou tel article, après modération, bien entendu !

 Adresse pour commenter :  tc@communisation.net

L’intime

– “Intime”, Texte d’AC

–  Notes sur l’Intime, de RS

– Commentaires

La distinction de genre

– Utérus versus Mélanine (Notes personnelles de BL dans le contexte d’une discussion en cours avec une camarade américaine)

– Commentaires

(colonne de gauche, dans la page d’accueil du site : “travaux en cours)

Une critique d’ “INCENDO” par Théorie Communiste

11/12/2012 7 commentaires

Quelques notes critiques sur

« Genres et Classes

L’insurrection généralisée qui détruira les hommes et les femmes »

(Incendo, octobre 2012)

Aux origines

La méthode est historique, on part donc des « Origines » ; on sait bien qu’une telle méthode fausse tout, que les origines n’expliquent rien et surtout pas elles-mêmes. Présenter comme ordre conceptuel un point de départ historique et son développement relève d’une pensée magique qui croit que dans le commencement est la vérité de ce qui est produit et qui sous couvert d’histoire crée toujours consciemment ou non des mythes (« le premier qui dit ceci est à moi » Rousseau). La recherche historique de l’ « origine » suppose un stade d’avant la dissociation, d’avant le passage de l’Un dans son autre. L’ordre historique des catégories n’a rien à voir avec leur ordre conceptuel (Marx, Introduction de 1857).

Des « origines », on passe à « Au cours des millénaires » (p.12), puis, sautant par dessus l’antiquité, on arrive au Moyen âge occidental, quelques mots sur la période moderne et nous voici au XIXe.L’erreur principale ne réside pas dans l’analyse des sociétés survolées (bien que comme nous le verrons, le Moyen âge et l’époque moderne réservent quelques surprises), mais dans la méthode destinée à construire une évolution historique légitimant le concept de « patriarcat » (p. 13). Lire la suite…

Une critique de la revue “Théorie Communiste”, de la communisation…

25/06/2012 un commentaire

Après quelques hésitations, notament du fait du coté “inside joke” et des références qui ne parleront souvent qu’à un tout petit milieu, également à cause  de la virulence de certains éléments critiques , nous publions finalement ce texte qui présente, à partir d’une démarche personnelle, une critique très construite et très intéressante des derniers débats qui traversent le micro milieu de la communisation. Comme ce texte est publié sur internet, nous nous considérons légitimes  à le signaler, même si son auteur a souhaité rompre tout lien avec dndf…

Pour en finir avec mon communisme-théorique

Le présent texte fait le point sur mon rapport au communisme, en tant que théorie, système d’idée, but ou chemin (idéal à atteindre ou mouvement dans lequel on s’engage), idéologie… S’il s’inscrit dans la continuité des précédents, notamment en ciblant particulièrement Théorie communisme, il rompt avec la violence par laquelle je m’exprimais. À cela deux raisons. D’une part je ne peux tenir rigueur à Théorie communiste (TC), hormis certains procédés jésuites et manipulateurs et plus ou moins conscients, d’avoir été un temps son (leur) compagnon de route, dans la mesure où je suis entièrement responsable des idées que j’ai partagées, défendues, diffusées. Ces idées, pour l’essentiel, je ne les partage plus : je suis un técéiste défroqué.  Lire la suite…