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Il Lato Cattivo : “Covid-19 et au-delà”

04/04/2020 8 commentaires

Traduction du dernier texte des camarades de « Il Lato Cattivo »

Covid-19 et au-delà

(mars 2020)

« Rien que l’homme ne craigne plus que d’être touché par l’inconnu. » (Elias Canetti)

Dans un monde économiquement en avarie, mais politiquement stagnant, le choc doit parfois venir « de l’extérieur », par des facteurs ou des événements qui ne sont initialement ni strictement économiques ni strictement politiques et, en l’occurrence, même pas strictement humains. Non pas que les épidémies puissent être qualifiées de phénomènes purement biologiques[1], mais il nous semble évident que si cet épisode de l’éternelle lutte entre l’homme et les agents pathogènes, qui porte aujourd’hui le nom de Covid-19, est en train de prendre une tournure aussi dramatique, ceci résulte de l’environnement particulier – pour sa part purement social – dans lequel il se déroule. Qu’une « tempête parfaite » au niveau économique allait arriver, on le savait depuis un certain temps[2]. Qu’elle serait combinée avec une pandémie de grande ampleur, on aurait difficilement pu le prévoir. Cela introduit indéniablement un élément de nouveauté dans le scénario, dont l’évaluation exige prudence et sang-froid : trop souvent il a été dit que rien ne serait plus comme avant pour les déplacements de virgule les plus insignifiants. Toujours est-il que le mode de vie concret d’une partie croissante de la population mondiale est déjà fortement affecté (environ trois milliards de confinés sur le papier au 25 mars), et la tendance va sans doute se renforcer. Les quelques personnes qui pensent encore pouvoir retourner à leur train-train habituel après trois semaines de confinement léger passées sur Netflix seront déçues. Pas seulement et pas tant parce que, en Italie comme ailleurs (France, Espagne, etc.), le fameux pic de contagion se fait attendre, mais surtout parce que le retour à un semblant de normalité dans l’activité économique et les déplacements quotidiens adviendra à un moment où l’épidémie sera encore en cours, imposant des mesures de contrôle et de mise en sécurité considérables afin d’éviter une deuxième vague de contagions et de décès. Cela vaut en particulier pour les pays où la tentation néo-malthusienne de l’« immunité de troupeau » a été rejetée à différents degrés. Lire la suite…

Prole Wave : « Travail essentiel ? »

01/04/2020 2 commentaires

Traduction du texte du site Prole Wave, un réseau d’ultra-gauche pour l’anarchie & le communisme, basé dans l’ouest des soi-disant États-Unis.

« Travail essentiel ? »

Diviser les prolétaires en deux catégories, « travailleur·ses essentiel·les » et « travailleur·ses non-essentiel·les » (si tant est qu’ielles aient un travail !), est un reflet de l’idéologie capitaliste. TOUT travail salarié est une contrainte, qu’il s’agisse de prendre soins des infirmes ou de remplir de la paperasse dans une entreprise quelconque. Si le rôle des supposé·es « travailleur·ses essentiel·les » est aujourd’hui sur le devant de la scène, c’est en raison de l’énorme risque qu’ielles sont forcé·es de prendre, par obligations professionnelles et/ou du salaire, pour continuer à faire tourner le monde capitaliste. Mais c’est bien cette façon parcellaire et capitaliste, sans mise en commun, de faire face à » la pandémie qui écrase ces « travailleur·ses essentiel·les » sous l’obligation d’apporter un soutien logistique ou de résoudre une crise qui n’est pas de leur fait et sur laquelle ielles n’ont quasiment pas leur mot à dire. Une vague de grèves se profile à présent, pour la plupart sauvages (Instacart, Amazon, Whole Foods, travailleur·ses de l’entretien, chauffeur·es de bus, etc.). En ces temps de pandémie, ces travailleur·ses font grève pour ne pas être sacrifié·es. Ielles deviennent une autre ressource, une autre série de chiffres mobilisée par les patrons et l’État, et non les membres d’une structure sociale commune en lutte contre ce qui peut nous atteindre tous. Les médias capitalistes regorgent d’histoires de travailleur·ses érigé·es en héros, mais on le constate de plus en plus, même ces travailleur·ses savent quand on cherche à maquiller leur boulot en noble tâche existant miraculeusement au-dessus des rapports sociaux capitalistes. Lire la suite…

Carbure : « Crise sanitaire, crise économique et crise sociale sont une seule et même chose »

29/03/2020 8 commentaires

 

Publié sur https://twitter.com/carbureblog

« CRISE SANITAIRE, CRISE ÉCONOMIQUE ET CRISE SOCIALE SONT UNE SEULE ET MÊME CHOSE »

 1/16. Si cette crise sanitaire n’en est qu’à son début, plus à craindre encore est la crise dite “économique” qui ne s’en distingue en rien : la crise sanitaire est d’emblée une crise économique.

2/16. Crise économique, par le manque de biens de base susceptibles de la freiner, par le manque de moyens matériels et humains, par le fossé entre classes comme entre pays riches et pauvres, par les problèmes qu’elle cause comme par les moyens mis en œuvre pour les résoudre.

3/16. La mise au chômage de masses de travailleurs, le ralentissement de la production et de la circulation des marchandises, tout nous montre que le capitalisme s’identifie absolument à la société, que les rapports dits économiques sont l’ensemble de la vie sociale.

4/16. La circulation de la valeur n’est rien d’autre que l’ensemble de nos interactions sociales, et tout le télétravail du monde ne remplace pas la production, la circulation et la vente de marchandises par des travailleurs physiquement incarnés, et qui tombent malades.

5/16. La gestion de la crise par l’Etat souligne à quel point il est un élément indispensable à la bonne marche du capital : comme en 2008, ses capacités de centralisation et de planification peuvent à tout moment sortir le capitalisme des “lois” du marché et de la concurrence.

6/16. Sans l’Etat, le capital s’effondrerait, mais l’Etat lui-même n’est que l’objectivation des rapports de classes du capital. Le prolétariat est sans cesse ballotté entre les deux : un jour chômeur, parfois électeur, un autre intérimaire, un prêt à rembourser, des allocations.

7/16. L’Etat va rationaliser un temps – selon les raisons communes à l’Etat et au capital – l’activité économique afin de préserver cette même activité. “Rien ne sera plus comme avant” signifie : “Tout sera pareil, mais pire”.

8/16. Il va planifier et injecter des liquidités, sans qu’à gauche on se demande quel lien ont ces liquidités avec la fameuse “économie réelle”, si faire tourner la planche à billets est une solution, et quelle est la différence entre une banque centrale et une banque tout court.

9/16. L’argent, un temps, peut redevenir magique, et quand il s’agit de sauver le capital, on brandit le fétiche absolu : l’intérêt général, la communauté, voire l’humanité. “L’Humanité”, c’est le baiser de la mort de la bourgeoisie.

10/16.  Mais il ne faut pas l’oublier, en bonne théorie keynésienne, cette prise en charge par l’Etat n’a pas vocation à durer toujours, les Etats ne se sont pas brusquement convertis au socialisme – si ce n’est en ce que le “socialisme” n’est qu’une modalité de l’exploitation.

11/16. Les nationalisations sont un moyen parmi d’autres de faire absorber les déficits des groupes privés par l’ensemble de l’activité économique, sous la tutelle de l’Etat. Privé ou public, en temps d’optimisme ou sous la garantie de l’Etat, il faut que le capital circule.

12/16. On connaît l’adage : “Socialiser les pertes, privatiser les profits.” Mais ici, “socialiser” signifie simplement qu’un segment de la bourgeoisie vient au secours d’un autre, et l’argent avancé est comme toujours adossé à la promesse de bénéfices futurs .

13/16. Il n’y a aucune contradiction entre ce qui se passe actuellement et le retour aux lois “normales” du marché et de la concurrence, les “lois” économiques s’appliqueront de nouveau, et les dettes devront être remboursées, on sait comment et par qui.

14/16. Nous paierons cette crise, parce que comme crise sociale, elle est aussi la nôtre. Nous avons déjà commencé à payer.

15/16. La crise économique ne suivra pas la crise sanitaire, elle a déjà commencé et ne s’achèvera pas avec la fin de la pandémie, pas plus que les émeutes et les révoltes qui en sont la conséquence logique, et ne font elles aussi que commencer. Confiner la misère est impossible.

16/16. Faire que cette crise ne soit plus la nôtre mais celle du capital est la seule issue pour sortir du cycle infernal des crises. La révolution mondiale est tout aussi possible que la crise mondiale, et comme elle, elle se présente sous l’aspect d’une catastrophe.

 

 

 

DDT 21 : « Les Petites recensions »

29/03/2020 Aucun commentaire

Dans la série « Les Petites recensions », le blog ddt21 propose un article de Lola Miesseroff, « Salman, le divin blasphémateur »


« Salman Rushdie est un fabuleux conteur dont les livres nous embarquent simultanément ou tour à tour dans des aventures loufoques et truculentes où le surnaturel se mêle au quotidien, le passé lointain à l’actualité récente, la fantaisie au rire. Mais ce n’est malheureusement pas pour ces qualités que « Les Versets sataniques » est le plus connu de ses livres depuis sa parution en 1988. Et les ressorts de cette funeste célébrité sont toujours à l’œuvre aujourd’hui. »

Pour lire la suite, c’est ici : https://ddt21.noblogs.org/?page_id=2701

Et en PDF là :
https://ddt21.noblogs.org/files/2020/03/Salman-le-divin-blasph%C3%A9mateur.Lola-Miesseroff.pdf

Italie : “Nous craignons les protestations sociales”. Les supermarchés sous escorte”.

28/03/2020 Aucun commentaire

“Nous craignons les protestations sociales”. Les supermarchés sous escorte”.

L’urgence coronavirus a des conséquences dramatiques d’un point de vue humain et économique. L’édition d’aujourd’hui de “La Repubblica” fait le point sur la situation concernant une éventuelle révolte dans le sud de l’Italie, des protestations sociales sont à craindre. Cette vidéo n’est qu’une des nombreuses qui ont été contaminées en quelques heures. Père et fille mordant une tranche de pain et du Nutella, il s’adresse de manière menaçante au premier ministre Conte et au maire de Palerme Leoluca Orlando : “Si ma fille ne peut plus manger un morceau de pain, nous irons à l’assaut des supermarchés. Lire la suite…

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TPTG : “Rapport sur la réalité dystopique du corona-virus en Grèce”

23/03/2020 un commentaire

Traduction d’un article du groupe TPTG

Rapport  sur la réalité dystopique du corona-virus en Grèce

Alors qu’en Grèce, les “états d’exception” ne sont pas rares – au contraire, nous sommes plus ou moins dans un régime d’urgence extraordinaire d’extrême austérité et de répression en raison de la “crise de la dette” depuis 2010 – la récente gestion biopolitique de la pandémie de SRAS-CoV-2 par le gouvernement semble être de plus en plus autoritaire.

Au départ, fin février et début mars, lorsque les premiers cas de personnes infectées ont été signalés – ironiquement, la plupart d’entre eux étaient des pèlerins revenant d’Israël et de Jérusalem et ramenant non seulement la Sainte Grâce – les seules mesures prises ont été l’annulation des manifestations du carnaval et la fermeture des écoles, universités, théâtres et cinémas dans certaines régions touchées où la plupart des cas ont été détectés. Comme d’autres devaient suivre, tous les établissements d’enseignement ont été fermés pendant 14 jours le 11 mars, puis ont suivi les cafés, bars, centres commerciaux, restaurants, gymnases, musées, sites archéologiques, à l’exception des supermarchés, des pharmacies et des points de vente de nourriture à livrer et à emporter uniquement. Les nouvelles sont devenues de plus en plus terrifiantes, à commencer par le nombre de décès dans le pays et les pays voisins, et le slogan du gouvernement “Nous restons à l’intérieur” a commencé à envahir la sphère publique. Le 11 mars, une agence gouvernementale a envoyé à tous les smartphones un message diffusé par téléphone portable, censé informer les gens sur le virus mais causant plus d’anxiété et de confusion, et un autre message a suivi une semaine plus tard, soulignant à nouveau la nécessité de “rester à l’intérieur”. En fait, beaucoup de gens ont ignoré l’appel du gouvernement à des restrictions de mouvement et de rassemblement en plein air et sont allés sur les plages et dans des lieux en plein air. Les jours suivants, toutes les plages et stations touristiques organisées ont été fermées, le trafic aérien avec l’Italie et l’Espagne a été interdit et quelques jours plus tard, les frontières avec l’Albanie et la Macédoine du Nord ont été fermées.

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« Classe moyenne salariée et crise : lignes de démarcation »

10/03/2020 4 commentaires

« Classe moyenne salariée et crise : lignes de démarcation »

Le texte qui suit est une version modifiée et rallongée de Classi medie e parole in libertà[1] – une réponse à la recension que Dino Erba[2] (dorénavant DE) a consacré au livre de Bruno Astarian et moi-même, Le ménage à trois de la lutte des classes, sorti en France au milieu de décembre 2019  (Editions de l’Asymétrie), et actuellement en cours de traduction en italien. Suite à plusieurs sollicitations, il m’a paru opportun de revenir sur le premier jet de ce texte-là, d’abord pour le rendre intelligible à un lectorat plus ample, étant donné que la recension de DE a circulé uniquement parmi ses contacts personnels et n’est pas, à l’heure actuelle, disponible sur internet. En deuxième lieu, le compte-rendu de Le ménage à trois… donné par DE a été repris par Michele Castaldo (dorénavant MC), qui s’en est saisi pour un texte ultérieur, Ceto medio e suo movimento in questa fase[3], sur lequel il m’a paru nécessaire m’étendre un peu plus. Lire la suite…

Revue Chuang : Contagion sociale Guerre de classe microbiologique en Chine

01/03/2020 71 commentaires

Traduction du texte de la revue Chuang, et comme l’écrit un camarade du Québec à qui nous empruntons la présentation  « Un article aussi long qu’intéressant sur l’histoire des liens entre épidémies et production, sur la réponse actuelle de l’Etat chinois et sur le coronavirus comme symptôme des logiques contemporaines d’accumulation du capital. Faut s’accrocher, ça se lit en plusieurs fois mais ça vaut vraiment le coup. »

Contagion sociale

Guerre de classe microbiologique en Chine

Le four

Wuhan est familièrement connue comme l’un des “quatre fours” de Chine pour son été humide et étouffant, partagé avec Chongqing, Nanjing et alternativement Nanchang ou Changsha, toutes des villes animées avec une longue histoire le long ou à proximité de la vallée du Yangzi. Sur les quatre, Wuhan est cependant aussi parsemée de fours au sens littéral: l’énorme complexe urbain agit comme une sorte de noyau pour les industries de l’acier, du béton et autres industries liées à la construction en Chine, son paysage est parsemé de hauts-fourneaux à refroidissement lent des dernières fonderies d’acier et de fer appartenant à l’État, maintenant en proie à une surproduction et forcée à un nouveau cycle controversé de réduction des effectifs, de privatisation et de restructuration générale, qui a lui-même donné lieu à plusieurs grandes grèves et manifestations au cours des cinq dernières années. La ville est essentiellement la capitale de la construction en Chine, ce qui signifie qu’elle a joué un rôle particulièrement important dans la période qui a suivi la crise économique mondiale, puisque ce sont les années où la croissance chinoise a été stimulée par l’acheminement de fonds d’investissement dans des projets d’infrastructure et d’immobilier. Wuhan a non seulement alimenté cette bulle avec son offre excédentaire de matériaux de construction et d’ingénieurs civils, mais elle est aussi devenue, ce faisant, une ville en plein essor immobilier à part entière. Selon nos propres calculs, en 2018-2019, la superficie totale consacrée aux chantiers de construction à Wuhan était équivalente à la taille de l’île de Hong Kong dans son ensemble. Lire la suite…

Troploin : “Révolution en Iran ?”

22/02/2020 un commentaire

Article publié sur le blog « Troploin » à propos du livre de Tristan Leoni dans « La Révolution iranienne. Notes sur l’islam, les femmes et le prolétariat » (Éditions Entremonde, 2019).

Révolution en Iran ?

 

Si l’on appelle révolution un profond changement des formes politiques, un renouvellement des élites et des idéologies, associées à une mobilisation et un contrôle de la population spécifiques, l’Iran a bien vécu une révolution en 1979. Mais si elle est généralement qualifiée d’« islamique », c’est plus pour ses conséquences, l’instauration d’une théocratie, que pour son déroulement. Or, pourquoi grèves sauvages massives et émeutes urbaines n’ont-elles débouché ni sur une tentative de révolution sociale, ni sur un pouvoir laïc comme en Turquie, en Égypte, en Syrie et en Irak ? Comment la religion chiite, transformée en idéologie politique moderne adoptée par une partie de la classe moyenne et intellectuelle, a-t-elle pu canaliser l’une des plus grandes révoltes ouvrières du 20e siècle, instaurer un régime théocratique, triompher ensuite d’une seconde vague de grèves et d’un mouvement des femmes d’ampleur historiquement inédite, et mettre en place le système de gouvernement d’un pays resté depuis quarante ans l’une des principales puissances de la région ?

Telles sont les questions posées par Tristan Leoni dans La Révolution iranienne. Notes sur l’islam, les femmes et le prolétariat (Éditions Entremonde, 2019). Lire la suite…

Interlude

13/02/2020 un commentaire

En attendant les publications à venir….

« Le ménage à trois de la lutte des classes »

19/01/2020 un commentaire

Un oubli que nous réparons, la sortie en décembre dernier chez nos camarades des éditions de l’Asymétrie du livre « Le ménage à trois de la lutte des classes »

De Oaxaca à Tel Aviv et Manhattan, de Téhéran à Paris, en Tunisie, en Égypte et plus récemment en Algérie, la classe moyenne salariée développe depuis quelques années des luttes massives, parfois violentes, contre l’État capitaliste. Alliée au prolétariat ou seule, elle fait la grève, manifeste, dresse des barricades, occupe des places pour défendre sa position et ses privilèges dans la société. Ces luttes ont rendu visible le fait qu’elle est une vraie classe, pas une vague couche intermédiaire entre prolétariat et bourgeoisie. C’est une classe qui incarne le travail intellectuel tel que le taylorisme et le fordisme l’ont historiquement séparé du travail manuel, lui donnant simultanément une fonction d’exécution et d’encadrement. Bénéficiaire d’un sursalaire qui lui permet de surconsommer et d’avoir des réserves, la classe moyenne salariée n’est pas destinée à se fondre spontanément dans le prolétariat sous l’effet de la crise, débarrassant ainsi la théorie d’une épineuse question. Car l’existence de cette classe, que Marx n’avait pas vraiment prévue, implique de préciser notre vision des rapports sociaux dans les pays développés et émergents : il faut passer du face à face prolétariat/capital à un ménage à trois… classes qui s’affrontent dans un ballet plus compliqué, où l’interclassisme est une figure récurrente. Le présent ouvrage fait une première exploration de cette complexité, et cherche à dégager la perspective communiste du maelström des luttes interclassistes qui se multiplient en ce début de 21° siècle.

« QUELQUES ÉVIDENCES LARGEMENT PARTAGÉES, ET D’AUTRES QUI LE SONT MOINS »

15/01/2020 Aucun commentaire

Pécho sur le compte twitter de nos camarades de « Carbure »

« QUELQUES ÉVIDENCES LARGEMENT PARTAGÉES, ET D’AUTRES QUI LE SONT MOINS »

1/14.Tout le monde l’a bien compris : la réforme des retraites vise moins à l’allongement du temps de travail qu’au raccourcissement de la période de versement des retraites.

2/14.Ici encore, la question économique, réputée abstraite, est une question de vie et de mort, et dans ce cas particulier, une spéculation sur la mort.

3/14.Et il faudrait ajouter : sur la mort des ouvriers, dont l’espérance de vie est la première concernée par les espérances de mort des serviteurs de l’équilibre budgétaire. Pour les autres : qu’ils vivent, s’ils peuvent se le payer.

4/14.Autre évidence : il n’y a non seulement pas d’égalité possible dans une société de classe, mais la notion d’égalité elle-même devient une arme contre les pauvres. Marx l’a dit, il y a longtemps.

5/14.La société capitaliste, à son stade le plus avancé, devient identique à l’entreprise capitaliste. Tout ce qui n’y concourt pas d’une manière ou d’une autre à l’accumulation de valeur est un coût superflu qui gêne l’optimisation des profits, et doit être supprimé.

6/14.L’effondrement historique définitif de la perspective socialiste, même sous l’aspect simplement fonctionnel du keynésianisme social, pose une situation où chaque conflit social, même le plus anodin, ne semble plus avoir comme horizon que la guerre civile, ou l’écrasement.

7/14.C’est que structurellement, la reproduction de la force de travail des prolétaires n’est plus intégrée au cycle de la valorisation, comme le posait le compromis fordiste. Cette époque est révolue.

8/14.Ceci n’est pas une simple décision politique, mais s’incarne dans l’appareil productif lui-même. L’usine de 2020 n’est plus celle de 1928. Par conséquent, la société, c’est-à-dire les rapports de classes, non plus.

9/14.Dans le cycle de lutte actuel, la bataille autour de la reproduction de la force de travail qu’a toujours été la lutte des classes se livre sans la possibilité d’une “victoire” pour les prolétaires.

10/14.Les victoires du prolétariat – ce que les syndicats, qui sont eux-mêmes une survivance de cette époque révolue, appellent “acquis sociaux” – étaient le résultat de l’intégration (toujours contradictoire) de la force de travail et de sa reproduction à la création de valeur.

11/14.L’époque des victoires prolétariennes est révolue, pas celle des luttes. Ce que posent les luttes de la période où nous sommes, ce n’est pas la domination du prolétariat sur l’économie, mais l’abolition de l’économie.

12/14.Ce que posent les luttes de la période où nous sommes, ce n’est pas la victoire du prolétariat, mais son abolition, c’est-à-dire l’abolition des classes, c’est immédiatement le communisme.

13/14.L’élévation actuelle des niveaux de répression partout dans le monde reflète la radicalité de ces enjeux, qui dépasse la conscience qu’en ont les acteurs. Partout et de plus en plus, ceux qui luttent devront s’attendre à être traités en criminels.

14/14.L’idéologie s’enracine dans les limites des luttes, elle se fixe autour de leur légitimité au sein des rapports capitalistes existants. La théorie doit au contraire poser la possibilité du dépassement, à partir de ces rapports eux-mêmes. Ça n’est pas gagné d’avance.

A la radio : « Révolutions, contre-révolutions et guerres de l’Algérie à l’Iran et de Syrie au Yémen (2011-2019) »

11/01/2020 Aucun commentaire

Une discussion d’Armand Paris de Sortir du capitalisme et de Guillaume Deloison autour des révolutions, des contre-révolutions et des guerres de l’Algérie à l’Iran et de Syrie au Yémen des premiers « Printemps arabes » à nos jours.

L’émission complète

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Revue Chuang : « Enfin notre propre analyse du mouvement à HongKong »(texte complet)

03/01/2020 Aucun commentaire

Le dieu divisé

Une lettre à Hong Kong

 Ce qui suit a été écrit à la demande de Reignite Press. Une version chinoise est en cours de préparation et suivra sous peu. Chuang

Depuis le printemps arabe de 2011, le monde a été rongé par des changements tectoniques abrupts dans le paysage du potentiel politique. La certitude qui brodait autrefois chaque discussion sur l’économie mondiale est devenue, après une décennie de crise, un après-coup risible. Rétrospectivement, on pourrait dire que la “renaissance de l’histoire ” a commencé en Algérie ou en Égypte, mais aujourd’hui l’histoire commence à s’agiter même dans les pays riches, sous les villes tentaculaires et brillantes construites sur des décennies de spéculation. Des lieux autrefois considérés comme stables – ne nécessitant guère plus que des soins périodiques de la part de la direction technocratique des banques centrales et des groupes de réflexion – se révèlent aujourd’hui baties sur des lignes de faille. Lire la suite…

« À venir en 2020. »

01/01/2020 Aucun commentaire

« À venir en 2020. »

Un projet de propagande imprimée ultra-gauche basé à Los Angeles.

Ediciones Inéditas Anthology

Publié: 31 décembre 2019

Anthologie d’essais originaux publiés sous Ediciones Inéditas (projet précédent à celui-ci). Conçu et compilé par post.chicanx.

Lettre d’un rédacteur

Ce qui devait être un petit projet de traduction entre quelques amis est devenu une chose dont la portée s’est répandue d’une manière ou d’une autre à travers les frontières et les langues. Traduire des textes internationaux radicaux qui restent souvent non lus par les lecteurs anglophones en raison d’une barrière linguistique et qui souvent aussi ne sont pas traduits car ils rompent avec l’orthodoxie anarchiste & communiste classique: l’ultra-gauche avec ses positions impossibles.

Ce que ce projet a prouvé, c’est qu’il y a en effet un profond intérêt pour l’ultra-gauche en 2019 et que la vague de révolte prolétarienne ne fera que s’approfondir. Nous recevions souvent des messages exprimant n’avoir jamais entendu parler d’idées telles que l’abolition du travail, une vision de l’anarchie et du communisme au-delà de l’autogestion des travailleurs, l’abolition de l’argent, une critique de la démocratie, de la communisation, une critique de l’art, etc. Lire la suite…

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Tout fout le camp !

25/12/2019 2 commentaires

Et toute la terre qui gronde
Bonne saison pour les volcans
On va faire sauter le monde
Cramponnez-vous, tout fout le camp!

Hic-Salta communisation : “Ménage à trois: Episode 13 – Epilogue”

12/12/2019 Aucun commentaire

Fin du feuilleton qui doit sortir en livre chez nos camarades des éditions de l’Asymétrie 

Épilogue : classes moyennes et théorie communiste

Distinction entre prolétariat et classe moyenne salariée, distinction entre leurs revenus respectifs, distinction entre révolte interclassiste, même radicalisée, et insurrection communisatrice… Dans ce feuilleton, nous nous sommes assignés la tâche de commencer à tracer des lignes de partage. Mais notre ouvrage est loin d’être exhaustif. Et nous ne pouvons qu’espérer qu’il ouvrira la voie à d’autres travaux qui sauront en reprendre l’esprit et en élargir le champ d’investigation. En l’état, de nombreuses questions, théoriques ou empiriques, ont été laissées de côté.

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DDT21 : « Irak, de l’émeute à l’impossible réforme. 2018-2019. 2e partie »

08/12/2019 un commentaire

La seconde partie  plus spécifiquement consacré aux événements qui ont débuté en octobre 2019

« 2019 Réforme politique ou guerre civile ? »

Après les révoltes d’octobre 2018, l’Irak connaît douze mois de relative accalmie ; pourtant, sur le fond, la situation économique et sociale reste globalement la même. Il faut attendre octobre 2019 pour que l’Irak connaisse une nouvelle vague de protestation qui, au départ, s’avère très semblable à la précédente. Mais, ce qui est inédit, c’est l’ampleur et la fulgurance de la mobilisation, le niveau de violence auquel ont recours les manifestants, ainsi que celui de la répression. Après une pause de quelques semaines pour cause de pèlerinage chiite, la contestation, qu’on aurait pu croire éteinte, reprend mais s’avère transformée, tant sur la forme que sur le fond, et tant sur le plan des revendications que sur celui de la sociologie des participants. Malgré les semaines qui passent, les morts, la fatigue et les phases de recul, le mouvement se poursuit dans une quasi-routine faite de manifestations et d’émeutes… mais il ne trouve pas de porte de sortie. LIRE LA SUITE.

Blog Carbure : « Blocage »

01/12/2019 Aucun commentaire

Texte publié sur https://blogs.mediapart.fr/carbure

BLOCAGE

Peut-on envisager le blocage comme une stratégie efficace dans les rapports de force actuels ? Quel est le rapport entre le mouvement qui va débuter le 5 décembre et ceux qui secouent le Moyen-Orient et l’Amérique latine ? Une tentative de qualification très générale des formes que peut prendre une crise mondiale du capital.

D’une certaine façon, le Comité invisible a raison sur une chose : le pouvoir est logistique, et c’est une plate tautologie, puisque le pouvoir, c’est le pouvoir de faire des choses. Mais ce dont le fait de pointer cela rend surtout compte, c’est que “le pouvoir” ne négocie plus, qu’en temps de crise il renonce à même apparaître comme la synthèse neutre des différents intérêts de classes, pour apparaître comme ce qu’il est : la domination d’une classe. La fable de l’intérêt général – la démocratie sous ses différentes formes – s’évanouit alors devant la réalité de l’intérêt supérieur de l’économie (qui serait alors la véritable synthèse sociale), cet autre fétiche de la domination de classe. La gestion de la grève devient alors une question de maintien de l’ordre, et, en effet, une question de logistique. Dès lors, ceux qui contestent ne sont plus des adversaires avec qui l’on dialogue, mais des contrevenants : des radicalisés. Il ne faut plus négocier, il faut “débloquer”, physiquement. La répression est le corollaire obligé de l’absence de dialogue, elle la justifie en même temps qu’elle la manifeste. Lire la suite…

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DDT21 “« Émeutes et manifestations en Irak 2018-2019 »

28/11/2019 Aucun commentaire

Le blog ddt21 vient de publier la première partie d’un article de Tristan Leoni sur les émeutes et manifestations qui secouent l’Irak depuis  plusieurs mois :

 « Irak, de l’émeute à l’impossible réforme. 2018-2019 ».

Ce premier texte revient sur les origines de la crise sociale actuelle et sur les émeutes de l’année 2018.

« Depuis l’écrasement de l’État islamique à l’automne 2017, l’actualité irakienne est régulièrement ponctuée d’épisodes de manifestations et d’émeutes sur fond de revendications sociales de base (pour l’accès à l’électricité et à l’eau potable, et des emplois) et de dénonciation de la corruption du personnel politique.

Ce contexte de paix et de concorde nationale enfin retrouvées ouvrait pourtant une période particulièrement favorable pour amorcer des réformes et tenter de répondre à l’immense attente sociale de la population. Un précieux capital politique que le gouvernement a dilapidé en quelques mois par une inaction intense. Colère et frustration des populations sont, une fois de plus, sans bornes ; les efforts et sacrifices consentis pendant la guerre contre le califat ont été vains.

Au fil des mois, les vagues de mobilisation, la violence et la détermination des manifestants semblent croissantes ; émeutes, incendies et affrontements avec les forces de l’ordre secouent toujours davantage le pays. Jusqu’à ce mois d’octobre 2019, où le mouvement de protestation entre dans une nouvelle phase, d’une plus grande ampleur, mais avec des pratiques différentes. Si le gouvernement est plus que jamais sur la sellette, on sait en revanche que l’État, lui, sera préservé. »

LIEN VERS L’ARTICLE : https://ddt21.noblogs.org/?page_id=2517

AU FORMAT PDF :
https://ddt21.noblogs.org/files/2019/11/Irak.-2018-2019.01.pdf

La seconde partie de cet article, plus spécifiquement consacré aux
événements qui ont débuté en octobre 2019, sera prochainement mise en ligne.

« Notes sur l’Iran »

25/11/2019 2 commentaires

« Notes sur l’Iran »

Un camarade nous a fait parvenir ce texte que nous publions tel quel.

Je ne vais pas lister tout ce qui se passe actuellement en Iran. Vous êtes certainement déjà au courant des événements. Je signale juste quelques points qui me semblent dignes d’intérêt:

D’abord quelques points de repère:

Il faut savoir que le salaire minimum est depuis plusieurs années autour de 1.500.000 Tomans ce qui d’après le cours d’il y a 2 ans  correspondait à 405 dollars. Aujourd’hui ce même montant ne correspond plus qu’à 125 dollars.

Officiellement le taux d’inflation est plus de 42 %. Vu que la production intérieure est quasiment à l’arrêt, tous les produits, mêmes de consommation courante sont importés et donc ils ont un prix mondial. Cette augmentation de tarif semble même affecter le peu de denrées produites sur place.

Avec les sanctions économiques il est extrêmement dur de trouver du travail; les chiffres officiels de l’année dernière  parlent de 30 % de chômage des jeunes ce qui est tout à fait invérifiable et de toute façon le chômage a explosé depuis l’année dernière. Lire la suite…

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« Autocritique d’une participation « militante » aux Gilets jaunes »

25/11/2019 Aucun commentaire

Lu sur le site https://paris-luttes.info/autocritique-d-une-participation-12811

« Autocritique d’une participation « militante » aux Gilets jaunes »

L’explosion Gilet jaune entre le 17 novembre et la fin de l’année 2018 a placé l’ensemble de nos luttes quotidiennes dans une perspective renouvelée. Près d’un an après le début du mouvement, il nous paraît l’heure de faire un bilan. Pour rendre intelligible ce qui s’est produit, certes, mais sans se lancer dans une analyse exhaustive ou détaillée de l’évènement, qui serait bien trop longue. Surtout, ce texte se donne pour objectif de comprendre tant nos manques ou nos ratés, que nos illusions et nos aveuglements, pour essayer d’envisager la suite avec clairvoyance. Autant d’ambitions que nous ne tiendrons surement pas, mais qui amèneront, nous l’espérons, de nombreuses discussions. Lire la suite…

IRAN : “Nous n’avons plus rien à perdre, à l’exception de nos chaînes”

21/11/2019 3 commentaires

« Aujourd’hui, il y a plus de 200 morts, environ 3 000 blessés et plus de 5 000 arrestations. En ces temps de manifestations, une inscription est apparue sur un mur qui contient tout le sentiment que la population iranienne vit depuis 40 ans: “Nous n’avons plus rien à perdre, à l’exception de nos chaînes”, pour paraphraser une phrase du Manifeste du Parti communiste du Marx »(T. Ciavardini, Il Fatto Quotidiano). »

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“Après Debord, le Spectacle à la dérive”

14/11/2019 2 commentaires

Lu sur le blog « Agitations »

« Après Debord, le Spectacle à la dérive »

« Les désillusions du stalinisme ont provoqué un regain d’intérêt pour les marxismes hétérodoxes dans les années 1960, et les théories situationnistes sont le produit de l’effervescence des luttes sociales de la période. Si elles ont pu mettre en lumière des pans jusque là inexplorés de la critique sociale, elles restent prisonnières de leur époque et se situent à l’intersection de deux cycles de lutte, traversées de multiples contradictions qu’elles n’ont jamais pu résoudre. Le déclin final du programmatisme achèvera d’entériner leur obsolescence, et leurs apports théoriques seront repris, discutés, critiqués et dépassés par la suite. »

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A propos de la dernière manifestation contre l’islamophobie

12/11/2019 33 commentaires

Fil publié sur la page twitter d’AC le 12 novembre

La gauche demande quand même aux “musulmans” une sacrée dose de patience, à exiger d’eux qu’ils continuent à se réclamer d’une République qui ne veut manifestement pas d’eux, et le prouve encore à l’occasion de cette manifestation conspuée de toutes parts. Jusqu’à quand ?

Mais en réalité, la République et le Capital adorent les “musulmans” : 1) comme boucs émissaires 2) comme force de travail précaire, et qui doit le rester. Pour le reste, toutes les “Marseillaises” du monde ne sont qu’hypocrisie.

Et maintenant, le comble, on demande aux “musulmans” d’aimer la laïcité, qui aujourd’hui est le principal outil idéologique du véritable racisme d’Etat qui s’abat sur eux. Lire la suite…

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Extractos del Prólogo «Mai 68, année théorique, etc.» de Histoire critique de l’ultragauche

28/10/2019 Aucun commentaire

Extraits traduits par Fédérico Corriente de la Préface “Mai 68, année théorique, etc.” de Histoire critique de l’ultragauche »

Extractos del Prólogo «Mai 68, année théorique, etc.» de Histoire critique de l’ultragauche

El programatismo y su caducidad

Bajo el impulso de la huelga de masas de mayo-junio de 1968, después de que el otoño caliente italiano de 1969 y el levantamiento polaco de diciembre de 1970 sucedieran a la primavera francesa, que conflictos a menudo violentos y sin reivindicaciones se multiplicasen en los Estados Unidos y que todas las instancias de la reproducción de la fuerza de trabajo y de la necesidad de renovar su relación con el capital se ponían en tela de juicio, cabía pensar que al reformismo obrero, al control de los partidos comunistas y de los sindicatos sobre la clase y al bombo izquierdista les quedaba ya poca cuerda, y que todas esas luchas, aun siendo limitadas, anunciaban un nuevo «asalto proletario» que iba a desembocar a corto plazo en la lucha final. Sin embargo, los límites de las luchas de la época fueron apareciendo a medida que éstas se desarrollaban, y hubo que formular preguntas decisivas tanto sobre los resultados de las revoluciones pasadas como sobre el análisis de las luchas en curso, las perspectivas de desarrollo del modo de producción capitalista y la concepción general del comunismo. Lire la suite…

CHILI : “Nous sommes des prolétaires, pas des citoyens”

26/10/2019 un commentaire

“Commentaires sur la Catalogne”

21/10/2019 Aucun commentaire

Présentation et traduction par Fédérico Corriente d’un texte publié sur la page facebook de Jose Sagasti

Voici ce qu’on pourrait appeler l’avis « libertaire » standard sur les contradictions de la mouvance independantiste et les événements des dernières jours á Catalogne : dans ce texte on combine une description bien précis des faits (depourvu, néanmoins, de toute spéculation sur, par exemple, qui pourrait être à l’origine du Tsunami Democrátic ou sur la niveau d’ « autonomie » réel des CDR), auquel on ajoute une dose d’espoir pas exempte de circonspection de que la situation actuelle pouvait prendre une autre direction du seul fait —évident— que les ingredients nécessaires pour une telle eventualité sont, ils-aussi, largement présents.

FC

Commentaires sur la Catalogne

Ce qui a arrivé ces jours-là á Barcelona, Girona, Lleida y Tarragona démontre qu’ici se passe quelque chose de semblable a ce qui se passe a Hong Kong : une protestation qui commence avec des objetifs démocrates et nationalistes provoque aussi une révolte contre la répression et l’injustice. Lire la suite…

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CHILI : “Santiago brûle”

19/10/2019 un commentaire

« Les troubles sociaux ont rapidement cessé de désigner uniquement la dernière hausse des transports publics. Il ne s’agit plus d’environ 30 pesos de plus pour le billet aux heures de pointe. Ou les moqueries du ministre de l’Economie, Juan Andrés Fontaine, qui, après l’annonce, a appelé les gens à se lever plus tôt pour profiter du taux réduit. »

https://www.biobiochile.cl/noticias/nacional/chile/2019/10/18/santiago-en-llamas-incendios-y-saqueos-extienden-jornada-de-incidentes-en-la-capital.shtml

Chili : état d’urgence après de violentes manifestations dues à la hausse du prix du métro Lire la suite…

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HIC-SALTA : « Ménage à trois: Episode 12 – Le ménage à trois dans la crise qui vient (deuxième partie) »

13/10/2019 Aucun commentaire

la suite du feuilleton publié sur le blog “Hic-Salta communisation”

« Ménage à trois: Episode 12 – Le ménage à trois dans la crise qui vient (deuxième partie) »

Dans l’épisode précédent, nous avons entamé une réflexion prospective sur ce qu’il pourrait advenir au ménage à trois de la lutte des classes dans la prochaine crise du capital. Après avoir envisagé la question du point de vue du capital et des capitalistes, nous l’abordons maintenant de celui des classes salariées, d’abord ensemble (interclassisme radicalisé), puis pour le seul prolétariat (insurrection?). Nous suivrons le plan suivant :

2 – La CMS et le prolétariat dans la crise qui vient 

2.1 – Introduction : restructuration et/ou insurrection

2.2 – Radicalisation des luttes interclassistes dans la prochaine crise

2.2.1 – Devenir de la CMS dans la crise

2.2.1.1 – Paupérisation et prolétarisation de la CMS

2.2.1.2 – Scission de la CMS

2.2.2 – Caractéristiques générales de l’interclassisme radicalisé

2.2.2.1 – Engagement croissant du prolétariat

2.2.2.2 – Objectifs des luttes

2.2.2.3 – Pratiques de lutte de l’interclassisme radicalisé

2.2.2.4 – Du nationalisme à l’ultra-nationalisme

2.2.4 – Conclusion provisoire

3 – Insurrection

3.1 – Définition de l’insurrection

3.1.1 – Saisie de moyens de production

3.1.2 – Armement

3.2 – Facteurs de déclenchement d’une insurrection dans les zones centrales à notre époque

3.2.1 – Destructuration des circuits de la reproduction prolétarienne

3.2.2 – Dénationalisation de la négociation et de la législation sociales

3.2.3 – Défaite militaire ?

3.3 – Hypothèses sur une insurrection à venir

3.3.1 – Déclenchement de l’insurrection

3.3.2 – Devenir de la CMS durant la phase insurrectionnelle

3.3.3 – Nécessité historique de l’insurrection prolétarienne

3.3.4 – Attaque du capital

3.4 – Communisation et dépassement du ménage à trois

3.4.1 – Travail manuel et travail intellectuel

3.4.2 – La production comme bricolage

3.4.3 – Nécessité, liberté, conscience

4 – Conclusion

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