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Archives pour la catégorie ‘Du coté de la théorie/Around theory’

Revue Chuang : “Ajouter  l’outrage à la blessure: les expulsions de Pékin et le discours sur la «population bas de gamme»

23/03/2018 Aucun commentaire

Article paru sur la revue chinoise Chuang à propos des expulsions des migrants dans les grandes villes, comme Pékin
Nous avons traduit uniquement le commentaire

Commentaire de Chuǎng

Après l’incendie mortel du 18 novembre et le dégagement de masse subséquent des quartiers satellites de Pékin, le terme «population bas de gamme»  est devenu le centre d’un débat national sur la place des migrants des zones rurales vivant dans les  centres urbains chinois. Bien que ce terme soit à l’origine utilisé par l’État, il est devenu si populaire et de connotation si critique que les censeurs sont intervenus sur plusieurs plates-formes de réseaux sociaux pour en limiter l’utilisation. L’objectif était de faire échanger les réseaux sociaux sur le caractère des relations entre les différentes strates dans les zones urbaines et la direction des projets de développement dans les plus grandes villes de Chine.
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Carbure : « Questions et réponses sur le prolétariat, l’alternative et la communisation « ici et maintenant »

17/03/2018 Aucun commentaire

Dernier texte mis en ligne sur le site Carbure Lutte des classes / Guerre civile / Communisation

Ce qui suit est extrait d’un échange de mails avec un lecteur de ce blog.

TF : (…) Si je partage vos remarques à propos des limites des alternatives, je ne comprends pas vraiment ce que signifie « c’est le prolétariat qui fait la révolution qui abolit des classes ». Qui est donc ce prolétariat ?

Si votre citation (1) à propos du rapport de production signifie que c’est ne rien avoir compris des dynamiques dans lesquelles nous sommes pris que de croire qu’on peut décréter en un lieu restreint un nouveau rapport social voire une nouvelle ontologie, alors je crois que nous sommes d’accord. Nous n’avons nullement cette prétention. Mais si toute action issue de ce monde hériterait forcément des travers de sa filiation (le sujet, le rapport social, etc) alors de quelles extériorités pourraient bien provenir si immédiatement, si globalement cette communisation ? Le prolétariat lui-même où en tout cas ceux qui le constituent,  est-il extérieur au capitalisme ?

La communisation ne pourrait-elle pas être une, la, pratique qui détruirait le capitalisme ? (Reste encore à en définir précisément les contours car la plupart du temps toute communisation partielle n’en est pas vraiment une puisque évidemment elle est absorbée.) Lire la suite…

Hic Salta – Communisation : « Ménage à trois dans la lutte de classes : Episode 7 – Tunisie 2011 : entre révolte fiscale et droit au développement

12/03/2018 Aucun commentaire

Episode 7 – Tunisie 2011 : entre révolte fiscale et droit au développement

Nous abordons maintenant le cas de la Tunisie, pays où la « révolution de jasmin » éclate en décembre 2010. Elle ouvre la période dite des printemps arabes. Par rapport aux cas que nous avons traités jusqu’à présent, elle présente la caractéristique d’être franchement interclassiste. Rappelons quelques dates : en décembre 2010, la révolte éclate à Sidi Bouzid après le suicide par le feu de Mohamed Bouazizi. Elle se répand rapidement dans les villes avoisinantes, puis dans tout le pays jusqu’à Tunis même. Le 14 janvier, Ben Ali s’enfuit. Son premier ministre, Mohamed Ghannouchi1, le remplace provisoirement. Il reste premier ministre de deux gouvernement successifs (14-17 janvier 2011 ; 17 janvier-27 février 2011). Il est contraint de démissionner par des manifestations massives et le deuxième sit-in de la Kasbah (place du centre de Tunis où se trouve le siège du gouvernement). La situation ne s’est jamais stabilisée depuis 2011. Les gouvernements qui se sont succédés, d’abord dominés par les islamistes d’Ennahda, puis contrôlés par les « sécularistes » de Nidaa Tounès (parti qui regroupe beaucoup d’anciens ben-alistes) ne sont jamais parvenus à une formule de gestion unifiant les fractions socio-régionales antagoniques du capitalisme tunisien, Tunis et le Sahel d’un côté, l’intérieur et le Sud de l’autre. Ce blocage a provoqué de multiples émeutes, manifestations, grèves et sit-ins dans tout le pays, et a finalement abouti à l’explosion générale de janvier 2018. Lire la suite…

Il Lato Cattivo : “Photos à travers la vitre “(première partie)

09/03/2018 Aucun commentaire

En septembre dernier nous avons publié l’introduction du texte des camarades de « Il Lato Cattivo ».

En raison de nos modestes forces de traduction, nous continuons la traduction de ce long texte de 18 pages sous la forme d’épisode apériodique.

Merci à Amparo pour la traduction et Robert pour la relecture

Introduction

Au cours des quatre rencontres consacrées à la présentation du deuxième numéro de « Il Lato Cattivo », nous avons tenté d’esquisser les contenus de la revue, ainsi que son orientation générale sous-jacente, de la façon la plus synthétique et adéquate à l’exposition orale. La forme même de la rencontre publique imposait un travail d’écrémage sur les matériaux de départ ; il en est ressorti un digest sûrement schématique et assez appauvri : pour dire tout ce qu’on aurait voulu dire, il nous aurait fallu une journée entière ; et pour le dire de la façon la plus satisfaisante, il aurait fallu de nouveau avoir recours à la parole écrite – qui a certainement beaucoup de défauts, mais permet une marge de réflexion et une recherche de la bonne formule que la parole parlée ne concède pas. L’exercice s’est révélé tout de même stimulant. Il en a été ainsi pour ceux qui se sont préparés et ont exposé, et – on l’espère – également pour ceux qui ont eu la patience d’écouter. Quoi qu’il en soit, le brouillon initial a été ultérieurement retravaillé en tenant compte, d’une part, des évolutions les plus récentes intervenues à différents niveaux et, d’autre part, des interventions faites par certains camarades au cours des rencontres – questions et remarques qui nous ont parues justifier des éclaircissements et des précisions ultérieures, ou tout simplement la reformulation écrite des réponses déjà fournies à l’occasion des présentations. Ce qui suit est donc un petit condensé des rencontres de novembre 2016 (Turin et Milan) et mars 2017 (Rome et Viterbe), de ce qui y a été dit et des réactions suscitées. Nous espérons qu’il s’avère utile, aussi bien pour ce ceux qui étaient là que pour ceux n’y étaient pas. Lire la suite…

Trésor de guerre

24/02/2018 Aucun commentaire

DDT 21 : « A propos de l’agression de l’armée turque sur le canton d’Afrin »

22/02/2018 Aucun commentaire

Texte paru sur le site des camarades de DDT 21

Depuis le 20 janvier la Turquie a lancé l’opération « Rameau d’olivier » contre l’enclave kurde d’Afrin avec l’appuie de plusieurs milices islamistes syriennes (dont certaines portant l’étiquette ASL). L’offensive turque n’est pas une surprise : les accrochages entre YPG et pro-Turcs étaient monnaie courante depuis des mois, et depuis plusieurs semaines l’armée turque déployait des troupes et du matériel autour de l’enclave. De leur côté les YPG s’y préparaient en construisant fortifications et tunnels sur leurs frontières. Lire la suite…

Revue CHUANG : « L’Ermite et l’Empire: la Chine après l’effondrement du régime de développement »

15/02/2018 Aucun commentaire

La revue CHUANG continue sa très intéressante analyse de l’intégration de la Chine dans le cycle mondial du Capital.

L’article ci-dessous est un extrait du deuxième numéro de Chuǎng, “Red Dust”, dont la sortie est prévue pour 2018. Il s’agit d’une version légèrement modifiée de l’introduction de la deuxième des trois parties de notre histoire économique de  la Chine, la première ayant exploré la montée du régime de développement socialiste. Seront également inclus dans le numéro d’autres articles originaux, des interviews, des traductions et des articles sur le territoire frontalier de la Chine et la région large.


L’Ermite et l’Empire
La Chine après l’effondrement du régime de développement

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Vient de paraître : “MAI-68 À LYON”

11/02/2018 Aucun commentaire

« Nous avons bien été battus, mais nous ne voulions pas non plus “gagner” ; ce que nous voulions, c’était tout renverser … ».


Ni témoignage ni travail d’historien, Mai-68 à Lyon est le récit circonstancié et argumenté de ce mouvement par l’un de ses protagonistes, alors membre du Mouvement du 22 mars lyonnais et actuellement co-directeur de la revue Temps Critiques.

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Notes sur le nationalisme grec et la Macédoine

24/01/2018 un commentaire

Traduction d’un texte publié sur le site ami grec « ALERTA COMUNISTA »

Notes sur le nationalisme grec et la Macédoine

Le dimanche 21 janvier 2018, environ 30.000 personnes ont manifesté à Thessalonique, en Grèce, contre le fait d’appeler «  Macédoine » la République de Macédoine. Sur la banderole de tête de la  manifestation : “la Grèce n’est pas à vendre parce que c’est la propriété de Jésus”. Pendant la manifestation, les nationalistes ont attaqué deux squats à Thessalonique, brûlant complètement l’un d’entre eux (heureusement, personne n’était à l’intérieur). Ils ont également mis une bombe la veille dans un autre squat, causant seulement des dommages mineurs à la porte. Dans l’attaque qui a conduit à l’incendie du squat, ont participé certains hooligans du PAOK FC, dont les fans se décrivent généralement comme des antifascistes. Quelques mois avant ces événements, des hooligans du PAOK avaient également attaqué des immigrés pakistanais à Athènes, en Grèce.

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Hic Salta – Communisation : « Ménage à trois dans la lutte de classes Episode 5 »

22/01/2018 Aucun commentaire

Episode 5 : Iran 2009 – Faux printemps

Nous abordons maintenant un premier cas de révolte où la classe moyenne salariée se trouve pratiquement seule face à l’État. Bien que bref, le Mouvement Vert du printemps 2009 en Iran a été massif, déterminé, et très coûteux pour la CMS, en termes de tués, de prisonniers, de torturés. La rage et la détermination des enfants de la classe moyenne de Téhéran (principalement) n’ont cependant pas produit de grand changement dans la société iranienne. Au moment où nous finissons cet épisode, une nouvelle révolte éclate en Iran (décembre-janvier 2017-18). Il est trop tôt pour évaluer son impact, mais on peut dire tout de suite que les révoltés ne sont pas les mêmes qu’en 2009. Le soulèvement d’aujourd’hui est qualitativement différent de celui de 2009 (on y reviendra).

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« Pour une critique de l’« homosexualité », le dernier épisode de la série « Homo»

20/01/2018 Aucun commentaire

« Pour une critique de l’« homosexualité », le dernier épisode de la série « Homo », est en ligne sur le blog DDT21.

« Dans la présentation de cette série, nous demandions pourquoi le capitalisme, au lieu de voir seulement dans les amours entre hommes etentre femmes des pratiques sexuelles (auparavant souvent réprimées et toujours marginales), avait inventé l’« homosexualité » comme réalité à part, ensuite comme question à résoudre. Notre but n’était pas d’écrire une nouvelle histoire de l’homosexualité, mais d’éclairer quelques moments significatifs dans le développement d’une « construction sociale ». Au terme de ce voyage dans le temps et dans l’espace, nous verrons comment, vers la fin du XXe siècle, l’homosexualité a pu devenir une source d’identités imaginaires, un enjeu social et politique capable de mobiliser des opinions, des gouvernements, des militants et parfois même des foules. »

 

La suite ici : https://ddt21.noblogs.org/?page_id=1935

Le texte en PDF ici :
https://ddt21.noblogs.org/files/2017/12/Pour-une-critique-de-l%E2%80%99%C2%AB-homosexualit%C3%A9-%C2%BB.pdf

Une petite recension du livre de Jan Makhaïski, « Le socialisme des intellectuels »

26/12/2017 4 commentaires

Une petite recension du livre de Jan Makhaïski, « Le socialisme des intellectuels » par Lola Miesseroff est en ligne sur le blog DDT21. 

« À la jonction entre les XIXe et XXe siècles, le révolutionnaire polonais Jan Makhaïski (1866-1926) entendait démontrer que les « travailleurs intellectuels », ceux qui sont rétribués pour penser (ingénieurs, gestionnaires, comptables, professeurs, journalistes, écrivains…), constituent une fraction de la bourgeoisie aux intérêts de classe opposés à ceux des ouvriers. Grâce à leurs études, payées par une partie des dividendes du travail des ouvriers, ils acquièrent un capital de connaissance qu’ils vont mettre au service de l’entreprise ou de l’État. Les diverses fonctions de gestion, de contrôle, d’encadrement, de « dressage » du prolétariat qu’ils occupent ensuite les situent du côté de la classe dirigeante. C’est aussi cette intelligentsia qui fournit au capital l’idéologie du progrès nécessaire à sa croissance, d’où naît une « nouvelle classe moyenne » bénéficiant d’une partie du « profit national net… ».

LIRE LA SUITE ICI : https://ddt21.noblogs.org/?page_id=1885

DDT21 : « Califat et barbarie : la lutte finale ? »

19/12/2017 un commentaire

Nouvel article de Tristan Leoni sur l’État islamique et le conflit syro-irakien avec au programme la fin de Daech, la reconstruction de la Syrie, la rivalité russo-américaine, l’expansion militaire du Rojava, etc.

« Peut-on lire dans les ruines comme dans les lignes de la main ? La capitale politique de l’État islamique (EI) est tombée le 17 octobre 2017, épilogue annoncé d’une bataille qui a véritablement débuté quatre mois plus tôt. Pourtant, pas de foule en liesse dans les rues pour accueillir les libérateurs, et pour cause. […] L’effondrement de l’EI semble refermer une parenthèse, celle de l’affrontement entre le Mal et le reste du monde ; désormais, l’actualité syrienne sera celle du conflit initial, cette guerre civile qui a mis fin et fait suite à la contestation sociale de 2011. En dépit des années d’un processus de libanisation qui a vu s’affronter des centaines de milices et groupes armés plus ou moins soutenus par des puissances étrangères, le conflit touche à sa fin. Les prolétaires avaient eu le choix entre se faire tout petits, émigrer ou choisir un camp (le métier de soldat, le seul en tension dans la région, ayant l’avantage de fournir un salaire et un repas). Mais, désormais, la normalisation approchant, chacun se prépare à une exploitation plus rationnelle et plus classique de toute cette main-d’œuvre qu’on imagine docilisée par des pluies de bombes et de ruines. »

LA SUITE ICI : https://ddt21.noblogs.org/?page_id=1906

L’ARTICLE EN PDF AU FORMAT A4 :
https://ddt21.noblogs.org/files/2017/12/Califat-et-barbarie-La-Lutte-finale.pdf

Les articles précédents :

« Califat et barbarie » première partie (décembre 2015) :
https://ddt21.noblogs.org/?page_id=667
« Califat et barbarie » deuxième  partie (décembre
2015) :https://ddt21.noblogs.org/?p=727
« Califat et barbarie : En attendant Raqqa » (juillet 2016) :
https://ddt21.noblogs.org/?page_id=1030

 

DDT 21 « Homo : entretiens avec deux prolétaires »

06/12/2017 Aucun commentaire

Dernier texte mis en ligne sur le blog DDT21

L’épisode 13 de la série Homo est composé de deux entretiens ; il est en ligne sur le blog DDT21.

«  Avant d’aborder le chapitre final de la série Homo, il nous a paru utile de publier la transcription d’entretiens réalisés avec une infirmière et un ouvrier qui, tous deux, ont des pratiques homosexuelles. Nés à la fin du XXe siècle, comment ces prolétaires vivent-ils aujourd’hui leur sexualité et, notamment au travail, ces catégories de gay et lesbienne ? Quid du mariage pour tous, de la PMA et de la GPA ? Nous n’avons pas choisi Alix et Fabrice parce qu’ils nous paraîtraient « représentatifs » mais, tout simplement, parce que ce sont des amis. »

La suite du texte ici :

https://ddt21.noblogs.org/?p=1845

Les deux entretiens en PDF ici :

https://ddt21.noblogs.org/files/2017/12/LES-DEUX-ENTRETIENS.pdf

“Principe d’incertitude, lutte des classes et théorie”

23/11/2017 3 commentaires

Dernier texte mis en ligne sur le blog Carbure

CARBURE /Lutte des classes / Guerre civile / Communisation

Aux débuts de la physique contemporaine, Heisenberg formula le fameux « principe d’incertitude », mieux nommé « principe d’indétermination », qui postule qu’on ne peut connaître simultanément la vitesse et la position d’une particule donnée. Si par métaphore nous devions reprendre ces termes, le principe d’indétermination propre à notre démarche théorique pourrait se résumer en ceci qu’il nous est devenu impossible de saisir simultanément la situation objective du prolétariat dans le capital et son devenir révolutionnaire, alors même que c’est la tâche théorique que nous nous sommes assignés. Cette impossibilité est similaire à la situation de la classe elle-même, à son impossibilité propre. La théorie de la communisation est une théorie de la rupture, elle ne peut être scientifique : elle est emportée dans le mouvement de son objet et contient toutes les contradictions et les apories qui lui sont propres. La fin de son objet est sa fin propre. C’est une théorie aussi impossible que l’est le prolétariat, cette impossibilité est l’objet de ce texte.

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Nouvelles notes de lecture sur “Théorie Communiste, la soute”

27/10/2017 Aucun commentaire

Notes sur les Marches

1983 et 1984

  • Christian Delorme : La Marche, éd. Bayard
  • Salika Amara : La Marche de 1983, éd. FFR (Filles et Fils de la République)
  • Michelle Zancarini–Fournel : Les luttes et les rêves, éd. La Découverte, pp. 871 à 878.
  • Collectif : Convergences 84, la ruée vers l’égalité, éd. Mélanges
  • Catherine Wihtol de Wenden : Ruptures postcoloniales, p. 258, éd. La Découverte (la réapparition de la citoyenneté)
  • Ahmed Boubeker : Ruptures …, Les Minguettes et la Marche, pp. 268 et sq, éd. La découverte.
  • Houria Bouteldja : Les Blancs, les Juifs et nous, pp.110 et sq., éd. La Fabrique et Sadri Khiari : La contre- révolution coloniale en France, pp.105-111, éd. La Fabrique

Les Marches (malgré leurs différences) entérinent le passage du travailleur immigré à l’immigré comme autre culturel (mais un « autre » paradoxal : une « reconnaissance » – et un enfermement – d’une altérité essentielle à l’intérieur de la négation de l’altérité au nom « l’universalisme républicain », « l’autre » est perdant à tous les coups). Lire la suite…

La Catalogne dans le moment populiste

11/10/2017 un commentaire

le dernier texte mis en ligne sur le blog “Carbure”

La Catalogne dans le moment populiste

Le 1er octobre 2017, en Catalogne, des masses de gens ont bravé la police afin d’aller voter, et se sont trouvés confrontés à la répression pour avoir participé à un référendum organisé par leur gouvernement, et déclaré inconstitutionnel par l’Etat espagnol. L’image de personnes pacifiques, traînées au sol et battues par la Guardia civil dans le cadre familier d’une école servant de bureau de vote a en effet de quoi choquer. Ce référendum a dès lors pris l’aspect d’un « soulèvement démocratique » au cœur de l’Europe (quoi de plus démocratique qu’un référendum ? et qu’un pays européen ?) plongeant dans l’embarras y compris ceux qui y étaient opposés, de Podemos aux instances de l’Union européenne. On peut facilement condamner des politiciens ou des partis extrémistes, mais l’organisation du référendum est parvenue à donner l’image d’un peuple allant pacifiquement voter, ce qui est au fondement idéologique de l’Etat moderne, et brutalement réprimé par son propre Etat.

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Ménage à trois dans la lutte de classes : Episode 4

10/10/2017 Aucun commentaire

 La « commune » de Oaxaca

Après avoir examiné le mouvement de 2016 contre la Loi Travail, il convient d’élargir notre regard à l’international. Il nous faudra reconstruire, au moins partiellement, la mosaïque des luttes les plus significatives qui ont eu lieu un peu partout dans le monde après la crise de 2008. Selon les cas, et à peu d’exceptions près, ces luttes ont été interclassistes ou n’ont concerné que la CMS. Elles ont touché les aires centrales de l’accumulation aussi bien que les aires semi-périphériques et périphériques, mais c’est dans ces aires semi-périphériques qu’elles ont été les plus dures et les plus massives. On en retrouve une puissante anticipation dans un mouvement qui s’est déroulé peu avant le tournant de la dernière crise, dans l’état de Oaxaca (Mexique) en 2006. C’est donc par la «commune» de Oaxaca que nous commençons cet aperçu international. lire la suite…

 

A propos de l’article CATALOGNE : PRENDRE PARTI DANS UNE SITUATION ÉTRANGE

02/10/2017 un commentaire

Une critique publiée sur la page facebook d’AC d’un texte paru sur le site https://lundi.am/

“C’est ce “n’importe quoi peut arriver” avec lequel nous ne serons jamais d’accord. Dans une situation, aussi confuse soit-elle, il peut arriver beaucoup de choses, et même des choses imprévisibles, mais jamais “n’importe quoi”, ou alors on se met à croire aux miracles. En l’occurrence, ce qui se produit en Catalogne produira peut-être rien, peut-être un tournant autoritaire en Espagne, peut-être un État catalan libéral qui comprendra peut-être, à la faveur des recompositions politiques à l’œuvre, un volet “social”, mais sûrement pas, dans l’état actuel des choses, une mouvement tendant à abolir les rapports sociaux capitalistes. Ca n’est tout simplement pas ce qui est en jeu, car ce qui est en jeu, c’est bel et bien l’indépendance de la Catalogne, et les espoirs et les oppositions qu’elle suscite. Que cette indépendance ait des contenus divers selon les acteurs, c’est-à-dire qu’elle reflète les luttes de classes en Espagne et en Catalogne, c’est évident. Mais on ne peut pas, à la faveur d’une sorte de “matérialisme aléatoire” venu de nulle part, se noyer dans un supposé infini des possibles. On peut descendre dans la rue si on considère que là est notre place, mais ça n’implique pas forcément de se bercer d’illusions (surtout dès lors que l’on sait que ” le plus probable est que chaque opposant réalise ce qu’on attend de lui”), et encore moins de considérer que par magie, le vote en faveur d’un État puisse aboutir à autre chose qu’un État. Prendre les luttes au sérieux, c’est aussi éviter de leur faire dire ce qu’elles ne disent pas. La bourgeoisie fournit assez d’idéologues dont c’est le métier de faire mourir les révoltes dans les urnes pour venir y ajouter des contributions bénévoles.”

AC

CATALOGNE : PRENDRE PARTI DANS UNE SITUATION ÉTRANGE

https://lundi.am/PRENDRE-PARTI-DANS-UNE-SITUATION-ETRANGE

Brésil « la vie quotidienne prend les contours de la guerre asymétrique »

01/10/2017 Aucun commentaire

Texte publié dans le  LARB Print Quarterly Journal

https://lareviewofbooks.org/article/heliopolis-and-helipad#

traduction dndf

Je pense souvent à Daslu, le grand magasin de São Paulo qui, dit-on, n’a pas de portes. On y entre par le garage ou en hélicoptère, par le toit. On dirait un putain de film de James Bond! Quand j’en ai entendu parler, cela m’a évoqué une occasion manquée pour Fredric Jameson, qui fonde «Le postmodernisme, ou la Logique culturelle du capitalisme tardif » sur L’hôtel Bonaventure de Los Angeles et en particulier sur son “non-accès”, une caractéristique qui commence par le défi d’entrer dans l’hôtel depuis la rue. Vous désirez ne pas être identifié? Vous désirez éviter le trafic piéton? Vous devez vraiment voir Daslu.

Mais ce n’est pas tout à fait vrai. A certains égards, le magasin correspond à la description de Jameson. Il se distingue de la ville qui l’entoure, une caractéristique que Jameson identifie de différentes façons au modernisme et postmodernisme. Son intérieur est conçu de façon extravagante. Et pourtant, construit dans la carapace d’un ancien manoir, il ne caractérise pas vraiment l’hyperespace postmoderne que Jameson a pris comme allégorie du « grand réseau multinational de communications internationales et décentrées dans lequel nous nous trouvons pris individuellement». On ne force pas les analogies pour la simple raison que toute personne intelligente peut le faire. J’ai donc cessé de m’inquiéter du postmodernisme et de l’occasion manquée de Jameson.

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Renouer avec l’Histoire. À propos de quelques propositions pour « aller au-delà du cortège de tête » et du regard porté sur nos actions.

23/09/2017 Aucun commentaire

texte trouve sur http://paris-luttes.info/renouer-avec-l-histoire-a-propos-8740

Renouer avec l’Histoire. À propos de quelques propositions pour « aller au-delà du cortège de tête » et du regard porté sur nos actions.

Pourquoi le mouvement contre la loi travail 2 ferait-il mieux que le précédent ? Que s’est-il vraiment passé au printemps 2016 ? Comment peut-on inscrire ces réflexions dans la situation actuelle, et comment définir cette situation ? Autant de questions dont les conclusions pourraient nous aider à formuler quelques réflexions stratégiques pour dépasser le cortège de tête autrement que par de belles formules…

La situation actuelle

Nous pensons que la question de savoir comment s’organiser est en elle-même dépassée. Si des formes d’organisations traversent nos luttes, les problématiques qu’elles peuvent impliquer ne deviennent réellement perceptibles que lorsqu’éclate ce que Bruno Astarian nomme « l’activité de crise » [1]. Alors, du moins pour le « mouvement réel » et pas pour la contre-révolution générée, l’organisation ne peut plus être que celle des tâches, « des mesures communistes » [2], que la lutte contraint d’elle-même et qui seront seules à même de parvenir, ou non, à générer à un niveau de masse de nouvelles formes de vies, de nouvelles manières de produire et de distribuer nos activités. Lire la suite…

Il Lato Catttivo : « Foto dal finestrino”

19/09/2017 Aucun commentaire

Il Lato Catttivo : « Foto dal finestrino”

Dernier texte mis en ligne par les camarades italiens

Seule l’’introduction a été traduite

Nous recherchons une/un camarade pour traduire les 18 pages du texte

 

” Au cours des quatre rencontres consacrées à la présentation du deuxième numéro de ” Il latto cattivo “, nous avons tenté de dégager à larges traits le contenu du magazine, ainsi que l’orientation générale dont ils dérivent, de la manière la plus concise possible et adaptée à l’exposition orale. La forme même de la rencontre publique a imposé un travail d’écrémage sur les matériaux de départ ; il en a résulté un digest sans doute schématique et très appauvri : pour dire tout ce qu’on aurait voulu, il aurait fallu un jour entier, et pour le dire de la manière la plus satisfaisante, nous aurions dû recourir, une fois de plus, à la parole écrite, qui aura beaucoup de défauts, mais qui permet une marge de réflexion et une recherche de la bonne formulation, que le mot parlé ne donne pas. L’exercice s’est toujours révélé stimulant. Il l’a certainement été pour ceux qui l’ont préparé et exposé, et – espérons-le, même pour ceux qui ont eu la patience d’écouter. En tout état de cause, la piste initiale a été encore réélaborée en tenant compte, d’une part, des évolutions les plus récentes intervenues à différents niveaux et, d’autre part, des interventions faites par certains camarades au cours des rencontres – questions et observations pour lesquelles il a été estimé qu’il fallait apporter des éclaircissements et des précisions supplémentaires, ou simplement répéter par écrit les réponses déjà données lors de la présentation. Ce qui suit est donc un petit condensé des rencontres de novembre 2016 (Turin et Milan) et mars 2017 (Rome et Viterbo), de ce qui vous a été dit et des réactions suscitées. En fin de compte, nous espérons qu’il sera utilisable pour ceux qui y étaient, comme pour ceux qui n’étaient pas là.”

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“Ménage à trois dans la lutte de classes”, une réponse d’Hic Salta

12/09/2017 3 commentaires

 

Nous répondons ici au deuxième commentaire de Ben Malacki. Il soulève des réserves au sujet de nos thèses sur la classe moyenne salariée (CMS) qui sont destinées à être les plus courantes.

1) «La question est : comment différencier le sursalaire et marchandage de la force de travail pratiquement lorsque l’on décompose le salaire ? Poser théoriquement une césure nette entre sursalaire d’un côté et travail nécessaire de l’autre ça passe, dans la réalité définir cette frontière est plus difficile». Lire la suite…

Un livre : du capitalisme à la communauté humaine…

08/09/2017 3 commentaires

On ne nous a pas fait parvenir mais on informe

Un livre : du capitalisme à la communauté humaine UNE CLASSE pour LA RÉVOLUTION théorie communiste des luttes ouvrières, féministes, décoloniales et écologistes

pour qui ça intéresse, texte complet en ligne

http://civilisation-change.forumactif.org/t478-7-du-capitalisme-a-la-communaute-humaine-une-classe-pour-la-revolution-un-livre-en-quete-d-editeur

sommaire ci-dessous

remarques bienvenues par courriel à ici, ou sur mon compte tweeter par message privé : https://twitter.com/patlotch

transferts souhaités, on peu en faire une brochure, une version html et un PDF viendront. Je cherche aussi un éditeur…

merci et bons courages à toussétoutes,

Patlotch

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La valeur et son abolition. Entretien avec Bruno Astarian

06/09/2017 2 commentaires

Texte mis en ligne sur le site DDT21

 

Dans quelques semaines, les éditions Entremonde publieront un nouveau livre de Bruno Astarian, L’abolition de la valeur1, occasion pour une brève discussion avec l’auteur. Loin d’être une affaire de marxologues ou de spécialistes, la question de la valeur a des enjeux directs, pour la compréhension de la société capitaliste comme pour celle d’une révolution communiste 2.

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A paraître : Le « salaire du Blanc »

05/09/2017 un commentaire

Le « salaire du Blanc »

Sylvain Syllepse

Parution février 2018

Après les événements révélateurs de Charlottesville, un livre lumineux pour éclairer la capacité du racisme à façonner la vie politique des États-Unis.

(couverture provisoire)

Si, comme le soutient l’auteur, la jeune classe ouvrière américaine du 19e siècle a revendiqué une identité blanche, la blanchité, en réponse aux peurs générées par la discipline capitaliste, la résurgence du suprématisme blanc qui saisit les États-Unis d’aujourd’hui n’est-il pas le produit des peurs nées de la spirale infernale de la mondialisation, du déclassement et de l’immigration économique ?

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TropLoin : « Se défaire du travail »

03/09/2017 Aucun commentaire

On lira ici, légèrement modifié, le chapitre 3 du livre De la crise à la communisation, publié en 2017 par les éditions Entremonde.

http://www.troploin.fr/node/91

 

Faux chantiers

     En 1997, dans la Sarthe, une vingtaine d’ouvriers construisent un tronçon d’autoroute sous la direction d’un ingénieur employé par un grand groupe du BTP. Au bout de deux mois, l’homme est arrêté : personne n’avait commandé l’ouvrage en partie réalisé, avec d’ailleurs un début de financement, le faux directeur de chantier ayant réussi à convaincre des banques et des organismes publics. Entre 1983 et 1996, Philippe Berre avait été condamné quatorze fois pour mise en œuvre de faux chantiers. A l’Origine, film inspiré de cette aventure sorti en 2009, montre une population frappée par le chômage retrouvant brièvement emploi et espoir. Philippe Berre n’est pas motivé par le gain, plutôt par le besoin de faire, de se rendre utile, d’animer un collectif de travail. En 2010, à nouveau, il a repris ce rôle dans l’aide aux sinistrés de la tempête Xynthia.

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Des nouvelles de “Théorie Communiste, la soute”

31/08/2017 3 commentaires

Pour rappel, il y a quelques années, la revue Théorie Communiste mettait en ligne un blog qui rendait public une partie des éléments et textes internes de leur travail en cours: “Théorie Communiste, la soute”

A la suite d’un article critique, “Ou t’es? TC ou t’es?”, un certain nombre d’éléments étaient ainsi proposés en illustration de la réflexion de TC.

Aujourd’hui, “la soute” nous propose trois notes de lecture qui “s’inscrivent dans le travail en cours pour un texte portant sur la segmentation du prolétariat et la mécanique des assignations raciales dans le mode de production capitaliste en général et dans son histoire récente en particulier. Texte qui constituera l’essentiel du prochain n° de Théorie Communiste.”

Les trois bouquins étudiés sont les suivants: Lire la suite…

A la radio “Entre Macron et Mélenchon, les classes moyennes salariées”

26/08/2017 Aucun commentaire

“Entre Macron et Mélenchon, les classes moyennes salariées”

http://sortirducapitalisme.fr/231-entre-macron-et-melenchon-les-classes-moyennes-salariees

Les classes moyennes salariées peuvent parier sur un cheval néolibéral (Macron) ou un cheval altercapitaliste (Mélenchon), elles n’en sont pas moins globalement des défenseuses du capitalisme, du compromis capital-travail, de l’Etat et de sa classe politique, et cela alors même qu’elles se prétendent des représentants des classes populaires lorsqu’elles mènent leurs luttes soi-disant anticapitalistes (Occupy, Nuit Debout, etc.). Cette position structurellement contre-révolutionnaire n’est pas un effet du hasard, mais découle de leur rôle d’encadrement du prolétariat et du procès de production capitaliste, ce qui leur confère un sursalaire et une autorité, assurant leur fidélité au capital et son Etat en même temps que leur séparation d’avec l’ensemble du prolétariat. Loin de se contenter d’une dénonciation rituelle de l’interclassisme, cette émission vise à une analyse radicale des classes moyennes salariées et son rôle contre-révolutionnaire en tant que classe, mais dont des membres peuvent devenir révolutionnaires – avec Alain de Carbure.

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Hic-Salta communisation : “Ménage à trois de la lutte de classe: Episode 3”

21/07/2017 Aucun commentaire

La suite du feuilleton sur les classes moyennes salariées publié sur le blog Hic-Salta communisation

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Episode 3: Le mouvement contre la «Loi Travail» en France (2016)

Depuis les années 1990, la France a connu un certain nombre de mouvements sociaux – contre le plan-Juppé en 1995, contre la suppression des fonds sociaux des ASSEDIC en 1997-1998 (mouvement des chômeurs et précaires), contre la réforme des retraites en 2003, encore contre la réforme des retraites en 2010. Ces mouvements sont habituellement retenus comme les temps forts de la lutte des classes en France au cours des dernières décennies.

1 – Particularité du cas français

Malgré les différences de mobiles et d’acteurs, ces mouvements ont en commun d’avoir tous contesté des projets de loi visant à éliminer tel ou tel aspect des conditions sociales du fordisme. Les acquis sociaux (retraites, santé, indemnisation du chômage, service public, etc.) étaient visés, dans un pays où leur rôle reste considérable. Ces mouvements ont tous tenté de faire reculer le gouvernement en place, mais avec un succès décroissant au fil des années. Par la force des choses, l’instance qui leur faisait face n’était pas tel ou tel patron ou le patronat dans son ensemble (bien que la pression du patronat ait été à l’origine des réformes), mais l’État. Le contenu même de ces projets de loi engageait de vastes portions du salariat en généralconvoquées au rendez-vous des réformes selon un découpage traditionnel (secteur public/secteur privé, emploi/chômage, etc.) dont la rigidité est elle-même un héritage du «compromis fordiste».

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