Endnotes : « Portugal 1974/1975 La dernière révolution »
Traduction DeepL du dernier texte mis en ligne par les camarades de la revue Endnotes.
« Pourtant, certains affirment que si l’on se promène seul dans les rues du centre de Lisbonne à l’aube, lorsque la rosée de l’hiver rencontre le soleil du début du printemps, on peut encore parfois entendre un grondement faible et fantomatique, la puissance plébéienne méconnue des derniers révolutionnaires du XXe siècle, le spectre gémissant de l’impossible révolution. »
Portugal 1974/1975 La dernière révolution
par Luhuna Carvalho
La singularité de la période révolutionnaire portugaise est évidente dans l’un de ses nombreux épisodes anecdotiques. Les exercices “Locked Gate” de l’OTAN au large de Lisbonne, fin janvier 1975, étaient prévus depuis le début de 1974, juste avant la révolution du 25 avril, mais étaient de plus en plus considérés comme une provocation flagrante à l’encontre du processus révolutionnaire en cours. L’USS Saratoga stationné dans le Tage et les permissions à terre de ses soldats inquiétaient tout le monde. L’ambassadeur américain Frank Carlucci, tout juste arrivé après avoir aidé à organiser l’assassinat de Lumumba au Congo et le coup d’État militaire au Brésil, a tenté de rassurer le gouvernement et les médias en affirmant que les exercices avaient été planifiés bien à l’avance et concernaient principalement la guerre sous-marine, et n’avaient donc pas grand-chose à voir avec les récents bouleversements politiques du pays, mais les câbles diplomatiques montrent également ses préoccupations concernant la présence de personnel de la marine américaine dans une ville qui n’était autre qu’une commune révolutionnaire sans foi ni loi. Le Parti communiste portugais (PCP) partageait ses inquiétudes. La présence de l’OTAN est une provocation évidente et tout le monde doit donc s’abstenir de protester, de peur que les conflits ne servent de prétexte à la répression. La tension est à son comble : quelques jours auparavant, à Porto, une foule immense avait assiégé le congrès d’un nouveau parti de droite, brûlant leurs voitures et affrontant la police pendant près de douze heures. Le gouvernement militaire en place, chargé de la transition démocratique, a répondu aux deux appels : les manifestations ont été interdites pour la durée des exercices et des congés. Lire la suite…
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