
Le catastrophisme a le vent en poupe, teinté parfois de marxisme comme on l’a vu au chapitre précédent :
un monde en voie d’effondrement nous emporte avec lui, il est urgent d’agir… ou peut-être pas, s’il est déjà trop tard.
Mais de quel effondrement s’agit-il ?
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Second texte du camarade grec

Le 22 mars, deux articles[i] sur la grève de la faim de Dimitris Koufontinas ont été publiés dans lundi.am. Les deux articles développent un raisonnement qui est, à tout le moins, valide et qui aide à comprendre la situation récente ; en même temps, cependant, l’absence de certaines références nécessaires est tout aussi importante et doit donc être soulignée comme telle.
Comme il s’agit d’articles dont la cohérence interne s’est accrue et qui ont une corrélation valable avec l’histoire de la lutte des classes en Grèce, afin de décoder leur contenu, nous les mettrons en contact avec d’autres textes, dont la lecture est de toute façon recommandée par nous. Lire la suite…

« Nous sommes issus de la mouvance anarcho-marxiste-autonome. Nous avions pour projet de créer une revue où il aurait été question de la crise de reproduction du capital. Ajournée, cette revue est devenue un blog.
On trouvera ici des analyses de la forme socio-économique capitaliste dans sa phase actuelle, mais aussi d’autres écrits qui ne s’inscrivent pas directement dans le champ cloisonné de la « théorie » : de la fiction, des documents historiques, de l’introspection, d’autres choses peut-être.
Nous pensons que la crise s’approfondit, mais nous n’en déduisons aucune téléologie. À défaut de traquer la vieille taupe, nous avons choisi de nourrir des serpents de mer. »
Harry Cover & John Duff
Un camarade nous a envoyé ses quelques réflexions sur la situation actuelle en Grèce

La fente de Nea Smyrni
Il y a de nombreux obstacles à surmonter si l’on veut parler de la signification des récentes émeutes à Nea Smyrni, surtout si l’on s’adresse à un public étranger (français), aussi agréable que soit le cadre de la discussion.
Tout d’abord, il faut mettre de côté les positions superficielles comme celles de Youlountas, qui continue à lier sa carrière (journalistique ? artistique ?) à la reproduction du mythe de la place Exarchia, supposée être en état de rébellion perpétuelle, et à cajoler les gestionnaires politiques contemporains de ce mythe, en cherchant à s’y inclure. Ce qui s’est passé dans Nea Smyrni n’a heureusement rien à voir avec les incidents récurrents habituels qui avaient lieu dans la région jusqu’à récemment, par exemple après la fin d’une manifestation. En projetant Exarchia comme la matrice supposée de l’imaginaire insurrectionnel en général, et comme le passage obligé pour comprendre les événements récents en particulier, Youlountas et compagnie, par inadvertance, à travers ce sophisme, avouent autre chose : Les médiations politiques basées sur la place Exarchia sont en crise de représentation, car le contrôle qu’elles étaient capables d’exercer sur les secteurs agités de la société, en particulier les jeunes, s’est affaibli, ces derniers étant de moins en moins capables de se reconnaître en elles. Lire la suite…

« Site de diffusion de marxologie et de théorie critique matérialiste ayant pour but la mise à disposition d’un aperçu des publications, aussi complet et actuel que possible sur: les éditions de Marx et Engels, les publications sur les aspects politiques, philosophiques, économiques, entre autres, des travaux de Marx et Engels, des recherches biographiques sur Marx et Engels ainsi que du matériel permettant la lecture de ces auteurs. »
Un camarade nous a fait parvenir la traduction d’un texte de Aaron Benanav et John Clegg ( de la revue anglophone « Endnotes ) qui n’est pas très récent (il est d’avant-Covid), mais qui résume de manière simple leur position par rapport au marxisme en général tiré d’un bouquin qui s’appelle:
« The Sage Handbook of Frankfurt School critical Theory »

« Crise et paupérisation »
« Nous ne voulons pas être incompris : en proposant ces tâches pour la théorie, nous n’annonçons pas un rôle particulier pour les théoriciens. À notre avis, la meilleure façon de voir la théorie est de la considérer comme une thérapie face au désespoir qui accompagne toujours les temps morts dans la lutte de classe, qui durent souvent pendant des années. C’est un mode de réflexion explicite sur la production théorique implicite dans la lutte, qui porte son attention aux limites inhérentes aux luttes. Celles-ci, dans leur formalisation comme limites, peuvent donner naissance à un mouvement communiste. Ce désespoir n’attend même pas toujours les temps morts de la lutte pour se manifester. Les militants désespèrent souvent des luttes dans leur déroulement même. On observe un clivage entre les militants d’une part, qui agissent sans réfléchir, et les théoriciens critiques d’autre part, qui pensent sans agir. La théorie doit permettre une pensée en action, une pensée qui connaît les limites de l’action, mais qui agit malgré tout. »
le texte en pdf
Crise et paupérisation
Traduction de la présentation d’un essai de Jasper Bernes sur la valeur, le capitalisme et le communisme.
Illustration de dndf.

Le test du communisme
Jasper Bernes- 7 mars
Voici la première partie d’un essai qui reprend une grande partie des éléments abordés dans ma série sur la communisation. J’ai l’intention de poursuivre cette série prochainement. (Lien vers l’essai complet au bas du texte)
Le communisme est une vieille idée dans le monde. Appelons-la ancienne, elle pourrait aussi bien être notre antiquité. Nous n’avons pas besoin de chercher ses origines dans les ruelles de l’insurrection, mais seulement de savoir que des millions de personnes ont lutté et sont mortes en son nom. En ce sens, elle n’est pas seulement une idée, mais une véritable force dans l’histoire, produit et facteur d’un mouvement prolétarien qui, depuis au moins deux siècles, pose le dépassement du capitalisme par une société sans classe, sans État et sans argent. En fait, ce qui est remarquable dans l’histoire du mouvement ouvrier de ces deux derniers siècles, c’est que ce véritable idéal a semblé jusqu’à récemment non seulement inévitable mais évident. Même lorsqu’ils ne s’entendaient pas, violemment, sur la manière de parvenir à un tel état de choses, les anarchistes, les communistes, les socialistes, les marxistes, les syndicalistes et même certains libéraux, étaient tous unis par une vision commune d’une future société sans classes.
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Traduction du texte italien.
Merci aux camarades pour la relecture
Il Lato Cattivo : « Encore à propos du Covid-19 et au-delà. Une mise à jour »

«Rien de vraiment décisif, ni dans le domaine de l’affrontement entre fractions opposées du capital ni dans celui de l’affrontement entre classes, ne s’est encore produit dans cette première phase de la crise. Cependant, les lignes de démarcation déjà existantes entre classes et fractions de classe s’approfondissent, tandis que d’autres se dessinent de manière à peine plus visible. En outre, les nœuds non résolus de tout un cycle d’accumulation en voie d’épuisement (cf. ci-dessus, la question noire aux États-Unis, la question allemande en Europe, la question paysanne en Inde et en Chine) font surface, rendant le tableau d’ensemble plus complexe et plus déchiqueté. Une aggravation de la crise aura lieu, bien qu’il soit difficile de dire sous quelle forme et sous quelles impulsions. Après la mise en veille de la mondialisation entre les crises de 2008 et 2020, il convient de se préparer – ne serait-ce qu’« intellectuellement » – à une phase de fragmentation du cycle mondial du capital, avec l’apparition d’un ou plusieurs rideaux de fer. Cela ne signifie pas que les blocs et sous-blocs actuellement en gestation deviendront des compartiments étanches du jour au lendemain. La démondialisation est un processus, et tout processus d’une telle envergure implique des accélérations, des coups d’arrêt et des reculs suivis de nouvelles accélérations. »
le texte en pdf
ILC – encore à propos de Covid-19
« Écologie / 05 / De l’anthropocène au capitalocène »

L’idée d’anthropocène voulait exprimer la venue d’une époque où les activités humaines modifient désormais toute la vie sur Terre. Mais la responsabilité indéniable du système capitaliste dans la crise écologique rendait cette notion trop visiblement réductrice, sinon carrément fausse. D’où la montée d’une nouveauté critique, le capitalocène qui, tout en se référant explicitement à un « capitalisme », aboutit à escamoter ce qu’il est au fond, et ne propose finalement que des perspectives politiques le plus souvent fades, en tout cas fort loin d’une révolution sociale et écologique. LIRE LA SUITE.
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