Nous avons reçu la réponse du camarade Minassian au commentaire de RS de la revue « Théorie Communiste » dans « Gaza 204 ». dndf

« Ouaip. Des choses dans le texte du camarade RS me semblent bien vues et d’autres me laissent plus perplexe (aux endroits où son texte commente le mien).
Je reconnais qu’il y a du normatif qui traîne dans la manière que j’ai (que j’ai eue) de me figurer les choses, en particulier dans la mise en avant d’un “il n’y a pas” (de lutte prolétarienne). C’est vrai que cette manière de penser ne va pas, et je suis d’autant plus reconnaissant au camarade RS de souligner la chose que ses remarques, quelque part, aident à combler un écart (si si) de positionnement dont je ne sais souvent que faire (un ultragauche franchouillard face à ce qu’il perçoit comme une forme de mystique nationale des “gens” là-bas).
Là où je pense être en porte-à-faux, c’est dans la manière dont RS pointe comme problématique “il y a” (des luttes autonomes). Là, c’est lui qui me semble poser quelque chose de normatif, de l’ordre de “tant que les prolétaires ne se suppriment pas leurs luttes reproduisent le rapport social”. Lire la suite…

Dans notre série (très rare!) « dndf, le Télérama de la communisation« , nous signalons la série d’émissions, sur France Culture, consacrée cette semaine, à 10h, à Karl Marx. L’écoute du premier épisode nous a rassuré et justifie ce relai sur notre site: pas trop « people », pas trop intello et surtout moins « leçons d’histoire » que « lutte des classes ».
Ce lien permet d’enregistrer les émissions en podcast, sur l’application de Radio France
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie
Un texte sur Gaza suivi de « Commentaires sur l’entretien avec Emilio Minassian » du 30 octobre 2023 publié sur Dndf le 2 novembre 2023
Gaza 2024
Dans un texte publié sur « Lundi matin » on parle de Gaza mais on ne trouve rien sur Gaza, les Palestiniens, etc., on y trouve la boite aux outils dont l’utilisation est préconisée en toute circonstance, quels que soient les lieux, les sujets, les conflits, les classes ou fractions de classes en présence : l’occupation (il faut croire que cela les occupe). Et surtout, l’injonction de tout bon théoricien cultivé et dissident des classes dominantes, à être du « bon côté de l’histoire ». Toujours « l’Histoire » comme le totem de ceux qui s’imaginent en être les représentants en chair et en os. Mais ceux qui sont dans le coup, qui sont embarqués dans les entrelacs de toutes les luttes et des guerres se foutent complètement du bon et du mauvais côté de l’Histoire et de l’Histoire elle-même. Il n’y a que ceux qui s’imaginent, parce que c’est leur raison d’être, être, en toutes circonstances, l’incarnation de l’Histoire et donc de son « sens » qui se soucient d’une telle chose : être du bon côté ou non Lire la suite…
Traduction DeepL du dernier texte mis en ligne par les camarades de la revue Endnotes.
« Pourtant, certains affirment que si l’on se promène seul dans les rues du centre de Lisbonne à l’aube, lorsque la rosée de l’hiver rencontre le soleil du début du printemps, on peut encore parfois entendre un grondement faible et fantomatique, la puissance plébéienne méconnue des derniers révolutionnaires du XXe siècle, le spectre gémissant de l’impossible révolution. »
Portugal 1974/1975 La dernière révolution
par Luhuna Carvalho
La singularité de la période révolutionnaire portugaise est évidente dans l’un de ses nombreux épisodes anecdotiques. Les exercices « Locked Gate » de l’OTAN au large de Lisbonne, fin janvier 1975, étaient prévus depuis le début de 1974, juste avant la révolution du 25 avril, mais étaient de plus en plus considérés comme une provocation flagrante à l’encontre du processus révolutionnaire en cours. L’USS Saratoga stationné dans le Tage et les permissions à terre de ses soldats inquiétaient tout le monde. L’ambassadeur américain Frank Carlucci, tout juste arrivé après avoir aidé à organiser l’assassinat de Lumumba au Congo et le coup d’État militaire au Brésil, a tenté de rassurer le gouvernement et les médias en affirmant que les exercices avaient été planifiés bien à l’avance et concernaient principalement la guerre sous-marine, et n’avaient donc pas grand-chose à voir avec les récents bouleversements politiques du pays, mais les câbles diplomatiques montrent également ses préoccupations concernant la présence de personnel de la marine américaine dans une ville qui n’était autre qu’une commune révolutionnaire sans foi ni loi. Le Parti communiste portugais (PCP) partageait ses inquiétudes. La présence de l’OTAN est une provocation évidente et tout le monde doit donc s’abstenir de protester, de peur que les conflits ne servent de prétexte à la répression. La tension est à son comble : quelques jours auparavant, à Porto, une foule immense avait assiégé le congrès d’un nouveau parti de droite, brûlant leurs voitures et affrontant la police pendant près de douze heures. Le gouvernement militaire en place, chargé de la transition démocratique, a répondu aux deux appels : les manifestations ont été interdites pour la durée des exercices et des congés. Lire la suite…
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