Nous avons reçu cette critique de l’article que nous avons publié ci-dessous. dndf

« Ce qu’ils pensent avoir compris, depuis longtemps, ou depuis toujours, certains l’écrivent pour nous l’enseigner. Mais les seuls textes intéressants sont ceux écrits par nécessité de comprendre, et qui font partager au lecteur cette compréhension. » –« La ligne générale », Troploin, 2007
Le mouvement contre la réforme des retraites a échoué à tous points de vue. Les réformistes n’ont pas eu le retrait de la réforme, et les révolutionnaires n’ont pas eu la révolution. À partir du constat exact « que c’est en partant de l’activité du prolétariat dans les luttes telle qu’elle est que l’on peut véritablement mener la critique de la séquence de luttes contre la réforme des retraites », un article dans la revue Artifices intitulé « Ce fantasme qui n’en finit pas – l’impasse du mouvement des retraites et l’émeute citoyenniste » avance une explication de cet échec « à contre-pied des analyses majoritaires à gauche ainsi que de celles du mouvement autonome ». Malheureusement, à force de chercher à être toujours et à tout prix « à contre-pied » de tout le monde, on se prend les pieds dans le tapis.
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Nouvel article des camarades du blog « Artifices »

Cet article constitue la première partie d’un dossier sur les luttes de classes en 2023, dont la seconde partie sur les émeutes suivant le meurtre de Nahel sera publiée ultérieurement.
Rappelant que c’est en partant de l’activité du prolétariat dans les luttes telle qu’elle est que l’on peut véritablement mener la critique de la séquence de luttes contre la réforme des retraites, cet article se propose alors de déterminer les limites de ce mouvement. À contre-pied des analyses majoritaires à gauche ainsi que de celles du mouvement autonome, il entend montrer l’inscription des mobilisations syndicales, mais aussi des émeutes qui les ont accompagnées, dans la désormais longue tradition des mouvements « citoyennistes » ayant constitué la figure des luttes suivant la dernière restructuration du mode de production capitaliste.
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En traduction DeepL du texte en castillan, relue et corrigée dndf.

Nous vivons une époque de catastrophes qui rendront bientôt insignifiantes celles du XXe siècle, car la civilisation du capital a plongé dans une débâcle socio-écologique qui manifeste dans diverses régions de la planète le caractère de cette nouvelle ère de souffrance socialement exacerbée. À Gaza, on assiste à un génocide où les formes les plus précises de destruction d’êtres humains qu’offre la technologie hypermoderne se mêlent aux méthodes de terreur les plus ataviques : le plus moderne est aussi le plus archaïque, comme l’a si bien dit Guy Debord. Mais le feu de l’effondrement de la civilisation capitaliste se propage non seulement sous la forme de guerres néo-impérialistes et d’escadrons de la mort narcotiques devenus des puissances transnationales, mais aussi dans l’incendie bien réel des forêts dans le cadre d’un réchauffement climatique aggravé qui trouve son origine dans la destruction accélérée de la nature par la production capitaliste de marchandises. C’est pourquoi Gaza est à juste titre appelée le monde, car c’est là que tous les éléments des multiples crises de la débâcle capitaliste se rencontrent, convergent et se juxtaposent, montrant en un point défini de la planète-capital l’image exacte du futur proche de l’effondrement de ce mode de vie socialement aliéné.
Ce n’est donc pas un hasard si l’année 2023 a été à la fois l’année la plus chaude jamais enregistrée et l’année la plus violente depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En effet, le monde s’enfonce également dans une violence exacerbée. Les faibles barrières à la violence déchaînée que la civilisation bourgeoise s’était elle-même fixées après deux guerres mondiales et des processus de décolonisation se sont finalement effondrées, toujours à Gaza. Désormais, le discours creux de la démocratie et des droits de l’homme tenu par les puissances centrales du néo-impérialisme occidental a perdu le peu de sens propagandiste qu’il pouvait avoir, et même ses flagorneurs les plus enthousiastes ne sont plus en mesure de le défendre. Cela signifie que la voie est enfin ouverte vers une guerre mondiale totale – vers une guerre réellement et effectivement mondiale dans le cadre de la crise de la civilisation industrielle tardive – une guerre néo-impérialiste planétaire entre les grands blocs de puissances capitalistes qui s’affrontent aujourd’hui de plus en plus ouvertement dans les différentes régions de la planète. Mais ce n’est pas tout, car la souveraineté de l’État capitaliste est en train de s’éroder.[1] ou là où il tend à s’effondrer – comme c’est le cas en Somalie, au Congo ou en Haïti – l’émancipation n’a pas lieu, mais le vide étatique est comblé par les nouvelles mafias transnationales et leurs escadrons de la mort.
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« VIVRE (SOUS, PENDANT, AVEC, MALGRÉ) GAZA »
« L’enfer est vide. Tous les démons sont ici ». Shakespeare, La Tempête

« Ce qui nous hallucine derrière l’écrasement quotidien des corps des hommes, des femmes et des enfants palestiniens, c’est le soutien inconditionnel et continu des grandes puissances occidentales, un soutien politique, logistique, économique, militaire et idéologique, secondé par une couverture hallucinante des principaux médias qui oscillent entre désinformation de masse et occultation systématique. Ce soutien n’est que le signe d’une solidarité absolue et systémique, de l’appartenance à un même monde dont Biden est actuellement l’un des représentants. Si nous sommes à ce point touchés c’est que nous faisons l’expérience que nous sommes intégralement hostiles avec ce régime hégémonique dont Israël est présentement le nom, à tort, mais qui désigne en vérité ce que nous pourrions nommer ici par commodité la civilisation occidentale, civilisation entre autres du capital, du pillage, du colonialisme et du massacre de masse. Le fondateur du sionisme Théodor Hezl reconnaissait appartenir pleinement à cet espace culturel européen lui qui déclarait : « Pour l’Europe, nous constituerions là-bas un morceau du rempart contre l’Asie, nous serions la sentinelle avancée de la civilisation contre la barbarie. »
Il ne s’agit pas d’une guerre de civilisation mais d’une guerre que mène l’occident. La séquence révèle sous une intensité rarement connue une polarité et une conflictualité qui n’est pas nouvelle, tout comme la violence qui explose actuellement sous sa forme génocidaire se déploie habituellement de façon plus diffuse. Aucune issue heureuse en perspective. »
https://lundi.am/Vivre-sous-pendant-avec-malgre-Gaza
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