Dernier texte mis en ligne sur le blog « Carbure/Lutte des classes / Guerre civile / Communisation »
« Repas de famille » : radicalité, politique et théorie de la révolution »
« II – La question de savoir s’il y a lieu de reconnaître à la pensée humaine une vérité objective n’est pas une question théorique, mais une question pratique. C’est dans la pratique qu’il faut que l’homme prouve la vérité, c’est-à-dire la réalité, et la puissance de sa pensée, dans ce monde et pour notre temps. La discussion sur la réalité ou l’irréalité d’une pensée qui s’isole de la pratique, est purement scolastique.
III – La doctrine matérialiste qui veut que les hommes soient des produits des circonstances et de l’éducation, que, par conséquent, des hommes transformés soient des produits d’autres circonstances et d’une éducation modifiée, oublie que ce sont précisément les hommes qui transforment les circonstances et que l’éducateur a lui-même besoin d’être éduqué. C’est pourquoi elle tend inévitablement à diviser la société en deux parties dont l’une est au-dessus de la société (par exemple chez Robert Owen).
La coïncidence du changement des circonstances et de l’activité humaine ou auto-changement ne peut être considérée et comprise rationnellement qu’en tant que pratique révolutionnaire. »(Marx, Thèses sur Feuerbach)
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Dernier texte mis en ligne sur DDT21
On trouveras ici les deux premiers épisodes d’un « feuilleton » consacré au mouvement des Gilets jaunes :

01 / Une saison et des actes
(Rapide retour sur les grandes étapes du mouvement.)
02 / Gilets jaunes, quel est votre métier ?
(La carte et le territoire / Composition de classe / Un mouvement interclassiste ? / Gilets jaunes femmes / Évolution sociologique)
La révolte des Gilets jaunes est un mouvement complexe et polymorphe qui a évolué au fil des semaines et des mois, que ce soit dans sa composition, ses méthodes ou ses exigences. D’un côté, cela ne facilite pas son appréhension mais, de l’autre, cela permet à chacun d’y voir, trouver, dénoncer ou mettre en valeur ce qui lui plaît, quitte à tomber dans la facilité ou la caricature. On verra que notre analyse porte une plus grande attention à la première phase du mouvement qui, pour nous, s’achève fin décembre, celle qui nous paraît la plus riche, foisonnante et subversive. Si nous pensons qu’il est possible d’en tirer des conclusions positives, voire réjouissantes, nous y percevons également des tendances à l’œuvre qui, si elles se confirmaient, n’aboutiraient à rien de très sympathique. Le mouvement porte en effet en lui, dans sa dynamique et ses contradictions, des éléments négatifs, potentiellement dangereux, que nous n’éluderons pas, d’autant que l’une de ses caractéristiques aura bien été, tout au long de ces semaines, de plonger les participants et les observateurs dans la perplexité et la plus grande incertitude. Les derniers (?) feux de cette révolte brûlant encore au moment où nous publions ces pages, nous nous garderons donc de trop prophétiser. ACCÈS AU SOMMAIRE
Publié sur la page facebook https://blogs.mediapart.fr/carbure

On s’est récemment agacé, dans les milieux d’extrême-gauche, d’entendre critiquer les Branco, Lordon, Ruffin et autres radicaux-médiatiques, en imputant à ces critiques un supposé élitisme qui serait responsable du fait que nos idées – les idées communistes et anarchistes, en gros – ne « passent » pas dans la population et ne sont discutées que dans des petits cercles. Mais il faut le dire clairement : si ces gens-là occupent le haut de l’affiche médiatique, c’est précisément parce qu’ils ne sont pas révolutionnaires. Ce n’est pas que, bien que pas très radicaux, ils sont tout de même accessibles, et aident « les gens » à réfléchir, ce qui devrait amener « les gens » vers des idées plus radicales : dès qu’ils sont présents, la question révolutionnaire est écartée d’emblée, le pas-très-radical est la condition de l’accès au débat public. Lire la suite…
Les manifestants humiliés dans la cours de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris le 1er mai avant d’être enfermés en cellule, alors qu’ils n’ont rien fait.

Des manifestants, jeunes et vieux, femmes et hommes, tétanisés, encerclés, dans la cours d’un lieu de soin, et allongés au sol, après plusieurs heures d’une extrême violence policière. Une image aussi grave que les lycéens de Mantes-la-Jolie les mains sur la tête en décembre dernier.
Dernière parution du blog DDT 21

« Je fais un boulot à la con… » De l’expression d’une réaction spontanée contre une situation invivable, le sociologue a le pouvoir de faire un concept qui se veut explicatif.
Dans un livre récent (voir « Lectures »), David Graeber théorise la part d’inutilité et même de vacuité dans le travail : temps employé à ne rien faire, littéralement, ou à des tâches qui ne servent qu’à remplir artificiellement des heures de présence, ou à des occupations sans rapport avec ce qu’est censée être son activité, et qui nuisent à cette activité. Mais à mettre ainsi sur le même plan l’avocat fiscaliste et sa réceptionniste, que peut-on comprendre ? Au bout du compte, l’analyse obscurcit plus qu’elle n’éclaire la réalité du travail.
https://ddt21.noblogs.org/?page_id=2193
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