Les camarades de la revue Temps Libre, à Montréal, nous ont demandé de relayer ce qui suit. dndf
Cinquante ans après la dernière analyse systématique des classes sociales de la société québécoise, le troisième numéro de Temps Libre, paru cet automne, propose un portrait des classes sociales du Québec qui tente de rendre compte des transformations structurelles subies par le capitalisme lors des dernières décennies. L’extrait qui suit représente le quatrième et dernier texte de ce numéro et tente de mesurer l’effet du passage au cycle néolibéral sur la manière dont se jouent les conflits entre les classes.
TC annonce pour dans quelques semaines la sortie de son N° 28!
En parallèle, le N° 26, « le kaléidoscope du prolétariat », a été réimprimé pour répondre à une demande récurrente de lecteurs. On le trouve à nouveau dans les librairies parisiennes suivantes :
– Librairie La Brèche, 27 rue Taine, 75012
– L’odeur du Book, 60 rue Hermel, 75018
– Librairie Le point du jour, 58 rue Gay Lussac,
Enfin, le changement d’adresse Internet de « La soute »est l’occasion de publier les notes de lecture produites dans la perspective de la sortie d’un ouvrage autour de « Etats-nation et capitalisme ». Vous en trouverez le sommaire ci-dessous.
« Mais que faire avec les Arabes ? Les Juifs vont-ils accepter d’être des étrangers parmi les Arabes, ou bien voudront-ils faire des Arabes des étrangers chez eux ? » (Ilya Rubanovich, 1886)
« La guerre de Gaza sera suivie de nouvelles violences jusqu’à ce qu’Israéliens et Palestiniens créent un État appelé Isratine où ils pourront vivre ensemble en paix, a déclaré le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi dans des propos rendus publics jeudi. » (Agence Reuters, 22 janvier 2009)
Quelques notes supplémentaires sur la théorie des classes
La relation de classe n’apparaît pas immédiatement dans les catégories utilisées par l’entendement sociologique pour regrouper la population en diverses strates sur la base de divers critères ; lorsque de tels groupes se sont affirmés par le passé dans le langage de la classe, la dynamique négative de la relation de classe a disparu dans l’apparition d’une (quasi-)caste particulière existant positivement, du type de celle qui constituait la structure sociale des modes de production précapitalistes basés sur la domination directe et des formes matérielles et stables de richesse. La “bourgeoisie” et le “prolétariat”, tels qu’ils étaient traditionnellement compris, étaient des formes politiques d’apparition de la relation de classe sous forme de caste, avec leurs propres cultures, styles, institutions, etc.
On a reçu ça, qui nous paraît bien intéressant ….dndf
CONTRE-FEU
À propos de la cata du 10 septembre
Le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre 2025, comme on s’en doutait, n’a été qu’un médiocre revival du mouvement contre la réforme des retraites de 2023 en accéléré. La différence, c’est un encadrement encore plus parfait prenant en charge les moindres aspects du mouvement avant même qu’il n’existe. En dehors de ça, c’est toujours la même chose : beaucoup de monde dans les manifestations en ville, des actions grand spectacle assez peu suivies et peu efficaces, des réunions d’organisation tenues par des militants, quasi aucune Assemblée Générale sur les lieux de travail, des petites grèves isolées un peu partout sans rapport de force, des dates qui s’égrènent en suivant un calendrier politique et syndical… Pourtant les appels à la mobilisation avaient d’abord émergé loin de ces cadres bien connus. Ils s’opposaient en premier lieu au très impopulaire plan d’austérité de Bayrou annoncé le 15 juillet. Celui-ci prévoyait tout simplement une redistribution des richesses vers le haut, en coupant drastiquement dans le budget du social afin de financer les investissements dans l’économie et la défense. Autrement dit, une attaque directe contre les conditions de vie matérielles de tous les exploités. Mais la mobilisation du 10 n’a pas vu émerger de lutte sur ce terrain ; au contraire, ce à quoi nous avons assisté, c’est à l’évanouissement de la colère sociale dans les méandres d’une mobilisation impuissante de la gauche. Si nous faisons ce constat amer c’est bien que cette date était la seule perspective intéressante du moment et qu’il nous semble nécessaire d’en tirer le bilan critique.
Après cette débâcle, l’avenir semble bien sombre. Combien de temps avant qu’un nouveau mouvement puisse émerger si les dernières tentatives de lutte ressemblent à de la défaite en barre ?
« Dans ce troisième épisode de notre série sur la France, nous verrons comment l’internationalisation singulière du grand capital français que nous avons examinée dans l’épisode précédent s’est répercutée sur le tissu socio-économique domestique au cours des dernières décennies. Il ne s’agit pas seulement de prendre la mesure de ce que ce tissu a perdu – en complexité économique, en emplois industriels, etc. – mais de comprendre comment il s’est reconfiguré en conséquence et d’en tirer des indications utiles dans une double optique : être capables de mener des recherches plus ciblées sur des contextes locaux ou sectoriels et, si l’occasion s’en présente, y intervenir en connaissance de cause. »
« … le sujet abstrait, hypostase de l’individu isolé de la société bourgeoise. Nous avons là le « défaut » majeur de toutes les philosophies : leur incapacité à s’émanciper des apparences immédiates de la société marchande qui les fonde et qu’elles acceptent comme l’unique réalité. C’est à partir de l’acceptation non critique de la situation de l’individu dans la société bourgeoisie que va se nouer l’essentiel de la problématique philosophique»
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