extraits
« La plupart de ces rendus invisibles sont chômeurs, vendeurs à la sauvette, ouvriers, travailleurs à la RSTA, et extrêmement jeunes, ils arrivent des banlieues, de Birtouta, de Hadjout, de Tipaza, Zeralda, Badjarah, Aïn-Benian. …..
Le manque de solidarité constaté, la solitude de ces couches sociales qui, quand « elles mangent à midi, ne mangeront pas le soir », déjà exclues économiquement et socialement et aujourd’hui abandonnées à la justice et à la police…
Ces arrestations qui ne sont pas portées politiquement par un Mouvement auquel tous ces jeunes garçons pensaient appartenir et qui les a entraînés à le penser sont destructrices, elles participent par sa périphérie à sa destruction, ne pas le comprendre rend indignes tous ceux qui prétendent aujourd’hui faire de la politique et combattre le système. »
Au tribunal des invisible de la «révolution du sourire»
« Je pense que ce qui peut renverser les rapports de force c’est l’auto-organisation de tous les secteurs. On en est pour le moment loin parce que le gouvernement a imposé une chape de plomb depuis des années en détruisant toutes les structures démocratiques et de représentation qui existaient, notamment les syndicats, chez les étudiants et chez les travailleurs. Maintenant c’est tout un chantier, il faut tout reconstruire et la recomposition de ces structures représentatives et combatives est ce qui peut permettre de renverser les rapports de force. Tout comme l’émergence de la classe ouvrière dans la rue. Pour l’instant la classe ouvrière n’est pas en train d’hégémoniser le mouvement populaire, les travailleurs ne se sont pas mis en avant. Le slogan « grève générale » n’est pas suivi, alors que le processus d’auto-organisation est à des stades encore inégaux.

Par exemple, dans le Sud du pays, là ou se trouvent les secteurs du pétrole et gaz, secteurs névralgiques de l’économie algérienne, les travailleurs n’ont pas fait plus de cinq jours de grève et le processus et d’auto-organisation est quasiment inexistant. La faiblesse actuelle de l’intervention ouvrière peut conditionner le développement et le futur de la mobilisation. »
https://www.revolutionpermanente.fr/Nous-n-allons-pas-nous-arreter-disent-les-etudiant-es-d-Alger
Huitième vendredi de manifestation
« La Révolution du sourire » se crispe !

« Des milliers de jeunes manifestants ont engagé une bataille rangée avec les policiers à la place Audin immédiatement après la salve de répression. Ils ont pris de revers le dispositif de sécurité disposé sur plusieurs centaines de mètres sur le bouvelard Mohamed V qui monte vers le quartier du Telemely ouvrant la voie à El Mouradia et le palais présidentiel à environ 5 km de là.
Une pluie de cailloux est tombée sur les policiers qui ont enregistré plusieurs blessés et ont utilisé également les cailloux pour riposter, en plus des tirs de grenades lacrymogènes. La détermination des jeunes manifestants à rendre coup pour coup et à ne céder aucun territoire a débouché sur le repli précipité de la police.
Plusieurs dizaines de fourgons disposés sur le boulevard ont dû manœuvrer en urgence pour se mettre dans le sens de la montée, charger les effectifs et fuir le centre-ville pour dresser de nouveaux dispositifs de barrage sur les hauteurs. Plusieurs milliers de manifestants se sont ensuite engagés sur le Bouvelard Mohamed V « libéré » selon l’expression des manifestants. Des affrontements ont ensuite éclatés à partir de 17 heures sur les hauteurs du Télemely. A 18 heures la police a engagé une contre-offensive pour la reconquête de la place Audin. La bataille entre jeunes manifestants et policiers se poursuivait à 18 h 40 au moment de la rédaction de cet article. »
https://www.maghrebemergent.info/le-gouvernement-bedoui-engage-dans-une-provocation-criminelle-a-place-audin/?fbclid=IwAR0gzUt5afzq36RkFFn1dPqMr5cBeOC7Yv3qJCK2q64ApKV21hEc0nXe5wg
Nous avons reçu ce texte qui est paru en Grèce lors de l’anniversaire de la révolution d’octobre. dndf

Peut-on vraiment apprendre quelque chose d’Octobre ?
Quelques réflexions sur la dialectique de la révolution
Que devrions-nous faire aujourd’hui, si nous sommes « pour » la révolution ? Devrions-nous accroître nos ressources maintenant ou attendre patiemment la prochaine rupture ? Devrions-nous agir selon des principes révolutionnaires invariants, ou rester flexibles, afin de nous adapter aux nouvelles situations au fur et à mesure qu’elles se présentent ? Toute réponse à ces questions s’inscrit inévitablement dans l’histoire des révolutions du XXe siècle. L’échec de ces révolutions explique le fait que nous soyons encore là à nous poser ces questions. Toutes les tentatives de rendre compte de notre entremise, aujourd’hui, sont hantées par les débâcles du passé. « A History of Separation : the rise and fall of the workers’ movement, 1883-1982 « , notes de fin de texte no 4.
C’est ainsi que commence l’une des approches les plus profondes, à notre avis, de l’histoire du mouvement ouvrier du XXe siècle, et donc du cours des mouvements révolutionnaires eux-mêmes puisque, comme l’a souligné à juste titre Endnotes, le mouvement ouvrier a été la « scène » sur laquelle ces mouvements se sont développés. L’un des faits saillants des vagues de luttes prolétariennes du XXe siècle est la Révolution russe de 1917, une question privilégiée de confrontation entre anarchistes et communistes et, cette année, un objet de remaniement anniversaire. En fait, nous ne parlerons pas de la révolution russe elle-même, mais plutôt des conditions radicalement différentes dans lesquelles nous nous trouvons aujourd’hui et de ce que cela signifie pour la possibilité de la révolution au XXIe siècle. Lire la suite…
Un des derniers textes mis en ligne sur le blog « Agitations »
« Capitalocène, racisme environnemental et écoféminisme »

« il n’y a une « nature » que parce qu’il y a un artifice et une industrie humaine. Les projections techniques marchandes qui sont réalisées afin de sauver la planète, exploitant les imbrications entre domination par le travail, distinction de genre et racisme environnemental, n’ont pas de sens. Elles prennent « la nature » pour un ensemble exploitable immédiatement au même titre que la force de travail naturalisée et objectifiée des travailleurs, femmes et / ou racisés avant tout. »
https://agitationautonome.com/2019/04/07/capitalocene-racisme-environnemental-et-ecofeminisme/?fbclid=IwAR0IhN-4en5Kij1O-zcRAZwqamACQ9TsuDL1AVXZR74s4SuvGPmgZaYgWCY
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