« J’ai reçu un appel téléphonique de Manuel Valls, samedi matin. C’est plutôt mieux quand le Premier ministre n’est plus dans une posture et qu’on se parle, alors que nous n’avions pas de nouvelles depuis deux mois », a déclaré Philippe Martinez, sur sur BMFTV, dimanche soir.
Le dialogue semble renoué mais le secrétaire général de la CGT n’a toutefois pas voulu révéler la teneur de cet entretien téléphonique avec le Premier ministre, samedi 28 mai.
maintenant on sait
CGT«aucun préalable pour retourner à la table des négociations »
De son côté, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a assuré, sur RTL, ne plus vouloir « faire sauter » l’article 2, lors d’un débat avec son homologue de la CFDT, Laurent Berger, sur le projet de loi travail. Il a affirmé qu’il n’y avait «aucun préalable pour retourner à la table des négociations »: « La balle est dans le camp du gouvernement. »
En finir avec le SMIC
« Le salaire minimum pourrait être différencié en fonction de l’âge ou du territoire, ou selon les branches. »
La perspective d’ « épuisement » du mouvement a retenu l’attention de quelques lecteurs du petit texte, publié sur Dndf, De débordements en imbordements jusqu’à l’épuisement. Quelques événements récents, blocages, grèves plus ou moins reconductibles et reconduites, paraissent infirmer cette perspective de l’épuisement. C’est exact, le mouvement rebondit, mais comment ? Il était normal que cet « épuisement » retienne l’attention car finalement ce qui compte ce sont les pratiques, les enjeux, l’action et les perspectives que l’on a et/ou que l’on crée et dans lesquelles on agit. Cependant, cette perspective de l’ « épuisement », si elle a retenu l’attention n’était pas la « thèse centrale » de ce texte.
Le thème central de ces quelques lignes était l’illégitimité de la revendication salariale qui d’une simple situation subie (le ministre Sapin vient à nouveau de déclarer expressément que « les revendications n’étaient pas légitimes ») devient de façon partielle, balbutiante et spasmodique la propre compréhension du mouvement. La limite très problématique de cela était que ce contenu « flottait comme une conscience s’émancipant de ses limites », comme si cette conscience « devançait ses propres conditions de production ». C’était le fameux « plancher de verre » de la production auquel se sont heurtées de nombreuses luttes générales actuelles, les maintenant dans les instances de la reproduction.
D’après Le Monde [1], la CGT et certaines sections FO appellent à une grève des travailleurs du nucléaire pour jeudi. Ils appellent à une baisse de charge et à des coupures sur le réseau électrique. Les propos du responsable de la CGT énergie sont étonnants :
A la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube), le personnel réuni en assemblée générale a voté dès mardi après-midi le principe d’une action forte à partir de mercredi à 22 heures. « La baisse de charge pourrait conduire à l’arrêt des deux réacteurs », précise Arnaud Pacot, secrétaire général de la CGT-Energie de l’Aube.
Ça a l’air si simple d’éteindre cette machine de mort, pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? Une pensée pour les sous-prols du nucléaire que sont les intérimaires (à vie, ou plutôt à mort) pour qui la loi El Khomri s’applique déjà de fait.
La CGT Elengy (filliale de Engie (ex Gaz de France (ex GdF-Suez (ex GDF) – vous suivez ?)) exploitant les terminaux méthaniers – c’est à dire le gaz naturel – appelle à une grève reconductible à partir de ce soir, mardi 24, et jusqu’au 26 mai (et après ?). Elengy exploite 3 des 4 terminaux méthaniers de France (un près de Saint-Nazaire, et deux à Fos-sur-mer).
Nous publions ci-dessous les endroits ou vous trouverez d’ores et déjà TC 25.
Vous pouvez également la commander à cette adresse: theoriecommuniste2016@gmail.com
A la manifestation à Paris le 19 mai, plein de banderoles parmi laquelle « On m’a ordonné de perdre mais j’ai choisi de mordre » citation d’une chanson de Casey
Je veux mordre car tout m’emmerde,
I want to bite because everything annoys me, me porte à croire qu’on me pousse à perdre.
leads me to believe that pushes me to lose. Seul m’importent le verbe et ma horde.
Only important to me and my word horde. Je suis à vie l’ennemi de l’ordre.
I am the enemy of life order.
En Belgique, la loi « travail » s’appelle Loi Peeters. Le projet de loi du Ministre de L’Emploi Kris Peeters permettrait entre autres d’augmenter le temps de travail hebdomadaire à 45 heures, instaurer un contrat zéro heures ou créer un contrat intérimaire à durée indéterminée.
Détaillons un peu : au cœur de la loi Peeters il y a l’annualisation généralisée du temps de travail et l’imposition de 100 heures supplémentaires non-récupérables et sans négociations préalables. Ces mesures feraient bondir la semaine travaillée de 38 heures aujourd’hui, à 45 heures demain. Autour de cette matrice on trouve une succession de régressions sociales. Distinguons en deux : une version belge du « zero-hour contract » britannique avec l’instauration de contrats à temps partiel sans indications d’horaires de travail, pour des salarié.e.s « à la demande » ; un contrat intérimaire à durée indéterminé, pour une précarité à vie………….
Extrait à chaud d’un texte en cours d’écriture, provisoirement intitulé “Nuit debout dans le mouvement contre la loi Travail”.
Le 10 mai 2016, alors que le gouvernement annonce le recours au 49-3 pour faire passer son texte, la Nuit debout parisienne joue pleinement son rôle politique d’encadrement citoyen en appelant à un rassemblement « spontané » (terme utilisé en remplacement de « sauvage », trop connoté), pacifique et « à visage découvert », devant l’Assemblée nationale. L’encadrement n’est pas une structure autoritaire : il se contente de placer les luttes à leur point le plus bas, là où elles finissent de toute façon quand elles échouent, il saisit la tendance et s’en empare, il l’exprime et la valorise, il fait de l’échec un programme.
Appeler le mouvement à un rassemblement devant l’Assemblée, pour contester le recours «antidémocratique» au 49-3, c’est créer une fixation autour de la démocratie dans sa critique interne : les députés, de droite comme de gauche, sont alors requalifiés en dignes représentants du peuple, bâillonnés par un exécutif totalitaire. Dénoncer le recours au 49-3 comme un « déni de démocratie », c’est affirmer le caractère démocratique du mouvement, c’est l’enfermer dans les formes de la revendication citoyenne. C’est l’amener à répéter les propos de Hollande contre le recours au 49-3 en 2006, en pensant pointer une contradiction interne, là où il n’y a que critique interne, sans que personne ne se pose la question : comment en arrive-t-on à faire siennes les paroles de l’ennemi ? Lire la suite…
Image d’une jeune personne sur un vélo BMX, le 27 Avril 2015, les bras pleins de boîtes de céréales pillées. Les commentaires sur Instagram ont été le plus souvent expurgés. Ce qui reste : «merde de Baltimore», «haïssez les tous » La personne qui a redirigé cette image sur Twitter se demande « Pourquoi prendre des céréales ? » et poste une série d’émoticônes indiquant une incrédulité mortelle. Cela semble être une bonne question. Pourquoi ne pas prendre quelque chose de plus précieux, peut-être revendable? Ou pourquoi pas quelque chose qui exprime l’état d’exception de l’émeute, sa joie sans couvre-feu – quelque chose comme les pots de crème glacée avec lesquels certains de mes amis se sont retrouvés à Hackney, en l’été 2011? Ici, une erreur a été commise. Lire la suite…
Les « débordements » de « manifestations revendicatrices » sont devenus leur cours même, la violence n’est plus une question, un extérieur ou un après, le « débordement » est la nature même du mouvement, le débord entre dans la chose même jusqu’à en être la nature connue, attendue, un « imbordement » pourrait-on dire. La question de la violence est absente, elle est, de fait, évacuée comme question. Il n’y a plus que les journaux de la télévision pour dire « les manifestants » et les « casseurs », même les flics et leurs porte-parole ne s’expriment plus ainsi.
« Ni loi, ni travail ». Une chose relie les manifestations contre la « loi travail » et les « Nuits debout » : l’illégitimité de la revendication salariale. Si elle les travaille de façon différente, c’est simplement parce que cette illégitimité travaille de façon différente l’ensemble de la société et cela ne peut pas aller sans conflits. La « convergence » ne se décrète pas, elle n’est même pas un objectif, la segmentation de la force de travail, les clivages raciaux et de genre ne se surajoutent pas à l’appartenance de classe, c’est la façon même dont celle-ci est concrètement vécue et, sur une même situation, les divergences ne sont pas que de point de vue, elles peuvent être réellement antagoniques. Il est impossible de faire l’économie des conflits réels et de la multiplicité des contradictions par leur pure reconnaissance et addition. Lire la suite…
Hazan dit: « il ne faut pas dire « tout le monde déteste la police » » (Emission « Arrêt sur image » Nuit debout, 39 mn 20s) Ca va être difficile, quand même….
« … le sujet abstrait, hypostase de l’individu isolé de la société bourgeoise. Nous avons là le « défaut » majeur de toutes les philosophies : leur incapacité à s’émanciper des apparences immédiates de la société marchande qui les fonde et qu’elles acceptent comme l’unique réalité. C’est à partir de l’acceptation non critique de la situation de l’individu dans la société bourgeoisie que va se nouer l’essentiel de la problématique philosophique»
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