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Archives pour 09/2016

“Solitude de la théorie communiste” de Bruno Astarian

25/09/2016 3 commentaires

Dernier texte mis en liste sur le blog de Bruno Astarian

 http://www.hicsalta-communisation.com/

Solitude de la théorie communiste

Dans le texte qui suit, je cherche à comprendre la situation d’isolement sévère où se trouve la théorie communiste à notre époque. Il est difficile pour les théoriciens de ne pas voir à quel point le langage qu’ils tiennent, qu’ils doivent tenir, est incompréhensible pour la plupart des prolétaires, même de bonne volonté. Cela est vrai quelles que soient les options théoriques retenues. Parmi les groupes ou individus qui réfléchissent théoriquement à la situation actuelle de la société capitaliste et à son dépassement possible, aucun n’a trouvé le langage et/ou le point de vue qui lui permettraient de sortir d’un petit milieu qui tourne en vase clos. Cette situation remet-elle en question la théorie communiste dans sa spécificité historique ? Ou bien la remet-elle plus simplement à sa place ?

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“Pour en finir avec la critique du travail”

19/09/2016 Aucun commentaire

En contrepoint du texte de la Banquise, publié ci-dessous, il nous a paru pertinent de proposer à la réflexion ce texte de Théorie Communiste N°17, sorti en septembre 2001.

“Pour en finir avec la critique du travail” 

La critique du travail ne peut avoir d’objet et se justifier elle-même que si elle construit son objet antérieurement aux rapports sociaux, mais alors elle devient purement spéculative ; inversement si ce sont les rapports sociaux historiquement déterminés qu’elle se met à critiquer, elle entre alors en contradiction avec son premier moment de formalisation abstraite de son objet. La critique du travail voudrait le travail comme rapport social antérieurement à tout rapport social. La critique du travail est une impasse. Premièrement, elle construit un objet d’analyse qui est le travail en soi ; deuxièmement, elle veut déduire de l’analyse de cette activité, qui telle qu’elle l’a posée est une abstraction spéculative, les rapports sociaux contradictoires dans lesquels évoluent les hommes. Cela, soit par un développement contradictoire interne de cette activité, soit de par un caractère irréductible à l’aliénation que, par nature, cette activité possèderait. Les modulations particulières de cette impasse générale aboutissent toutes à la transformation de la critique de la société capitaliste et de son rapport social fondamental, l’exploitation, en critique du travail, critique de l’activité.

              Le sujet abordé ici est en conséquence un peu paradoxal. Il s’agit de définir le travail pour dire que le travail n’est pas un objet de la critique théorique. Cela pour deux raisons : la “critique du travail” est comme théorie une impasse ;  l’abolition du travail ne passe pas par la “critique du travail”. Notre démarche est cependant nécessaire, car, si le travail n’est pas un objet de la critique théorique et si sa critique ne mène à rien, la critique théorique ne peut en revanche faire l’impasse sur les idéologies de la “critique du travail”. C’est donc comme un moment de la critique de ces idéologies, qu’il est nécessaire de critiquer la notion de travail en tant qu’objet de cette critique et parce que cette notion de travail joue un rôle actif, pratique, de mise en forme des luttes dans les courants les plus radicaux du démocratisme radical. Lire la suite…

“Sous le travail, l’activité ” réédition

13/09/2016 2 commentaires

Publié initialement à l’été 1986 dans la revue n° 4 « La Banquise »

http://archivesautonomies.org/spip.php?article306

Collectif. Sous le travail, l’activité (Under the work, the activity)  

(Réédition, Postface de Gilles Dauvé).

(Republication, Gilles Dauvé’s afterword).

8 € TTC – 11 x 17,8 cm – 96 p.

ISBN : 979-10-96441-01-3 

Collection Réverbération.

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Sortie le 8 septembre 2016.

 Le travail n’est pas la liberté, c’est certain. Pour autant, si le travail implique effectivement coercition et soumission, cela ne suffit pas à le définir. Le travail animé par un collectif de producteurs associés reste du travail, tant que l’activité ainsi autogérée demeure séparée de l’ensemble de la vie.

Plus que jamais un renouveau de la critique du travail s’impose, et c’est pourquoi nous republions dans la collection « Réverbération », ce texte vieux de trente ans qui n’a pas pris une ride. Ce texte est suivi d’une postface de Gilles Dauvé.

« le Monde ou rien » remarques sur l’agitation sociale en France au printemps 2016

05/09/2016 2 commentaires

« le Monde ou rien » remarques sur l’agitation sociale en France au printemps 2016

Alèssi Dell’ Umbria est l’auteur entre autres d’une Histoire universelle de Marseille, De l’an mil à l’an deux mille (Agone, 2006) et de C’est de la racaille ? Eh bien, j’en suis ! À propos de la révolte de l’automne 2005(L’Échappée, 2006). Sollicité par des amis latino-américains, il a rédigé à leur attention une analyse de la situation politique française.

(Ce texte a été écrit à l’intention de camarades latino-américains qui, du Mexique à l’Argentine, me demandent des éléments d’information et d’analyse sur l’agitation en France. Ce qui explique que beaucoup de précisions y soient formulées qui n’ont évidemment pas raison d’être pour des camarades français.)

« Le confort est la pire chose qui puisse arriver à un mouvement social, et c’est ce qui a accablé l’insurrection de Gezi. Pour qu’un mouvement reste en mouvement, il faut que quelque chose d’insupportable continue de le démanger, jour et nuit. Si rien ne vous gêne, si au contraire vous commencez à prendre vos aises, vous allez vous arrêter, et c’est normal ; le besoin de repères, de stabilité, est naturel. Or, se révolter, c’est être prêts à lutter contre ses propres besoins naturels. Pour se révolter, il faut se sentir fort mais démuni, démuni mais fort. L’inconfort est la seule force qui nous incitera à aller de l’avant. » 
Kenan Görgün, Rebellion Park. Lire la suite…

Septembre gris

05/09/2016 Aucun commentaire

Pour mémoire, c’est 2 200 salariés à la porte de l’usine et 6 000 en tenant compte des sous traitants

Belgique Caterpillar: les syndicats invitent les ouvriers à respecter leurs contrats de travail

Un millier de travailleurs assistaient selon les syndicats à la première assemblée générale lundi matin, depuis l’annonce de la fermeture de l’usine Caterpillar à Gosselies.

D’autres rencontres de ce type sont prévues durant la journée au moment des pauses de travail

 http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/caterpillar-les-syndicats-invitent-les-ouvriers-a-respecter-leurs-contrats-de-travail-57cd05d635709333b7f9990d

Les syndicats de l’entreprise Caterpillar Belgium ont invité les travailleurs du site de Gosselies à se présenter chaque jour à l’usine durant la période de la procédure Renault.

Il n’est pas question de se mettre en porte-à-faux par rapport au contrat de travail”, a indiqué Ivan Del Percio, président de la délégation syndicale ouvrière (FGTB), à l’issue de la première assemblée générale qui s’est tenue lundi matin à Gosselies (Charleroi). Le représentant syndical a toutefois précisé que se présenter au travail ne signifiait pas travailler tout le temps.

Selon ce dernier, depuis vendredi, la colère est montée chez les travailleurs mais «  nous ne voulons pas apparaître comme des terroristes  ».

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