Edité par les éditions Entremonde, il sera dans les librairies à la mi-mai
Ce livre propose une histoire du concept de communisation, et pour cela parcourt l’histoire de la lutte des classes de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui. Parler de communisation, c’est affirmer que, dès ses débuts, et donc sans « période de transition », une révolution future commencera à transformer les rapports sociaux capitalistes en rapports sociaux communistes : destruction du travail salarié, du travail en tant que tel, de la propriété privée, de l’État, de l’échange marchand, des classes et de la domination masculine… La communisation, c’est une insurrection créatrice qui ne crée pas les bases d’un communisme à venir, mais qui, dès le premier jour, commence à le réaliser.
Best-seller aux Etats-Unis, «la Couleur de la justice» vient d’être traduit en français et publié par les Éditions Syllepse . Le livre démontre qu’avec l’incarcération de masse, les Etats-Unis n’ont pas mis fin à la ségrégation raciale, ils l’ont remodelée.
« Il y a plus d’adultes africains-américains sous main de justice aujourd’hui – en prison, en mise à l’épreuve ou en liberté conditionnelle – qu’il n’y en avait réduits en esclavage en 1850. L’incarcération en masse des personnes de couleur est, pour une grande part, la raison pour laquelle un enfant noir qui naît aujourd’hui a moins de chances d’être élevé par ses deux parents qu’un enfant noir né à l’époque de l’esclavage. »
Nous donnons en traduction automatique et en vrac les informations sur les émeutes en Egypte
« Les émeutes sont des luttes sur le prix des marchandises, les grèves sont des luttes sur le prix de la force de travail. » Joshua Clover / 25 Avril 2016
Émeutes du pain en Égypte
«Plusieurs manifestations ont éclaté en Egypte mardi, notamment à Alexandrie, après que le ministre de la consommation ait décidé de limiter l’approvisionnement de pain et la réduction des subventions», note le site d’information Egyptian Streets.
Des centaines de citoyens sont descendus dans les rues d’Alexandrie dans ce qu’on appelle «Intifada de fournitures» et ont bloqué les routes vitales pour protester contre la décision. Ils ont refusé de rouvrir les routes et plusieurs affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de sécurité alors que les manifestants ont refusé de se disperser
« Nous sommes paraît-il « en guerre ». Dans ces rues de Paris où a résonné le tac-tac caractéristique de l’AK47, les militaires déambulent paisiblement. La guerre – civile, continentale ou mondiale – refait progressivement surface dans le champ des possibles des Européens. L’habitude en a été perdue, elle se retrouvera.
Mais, pour ce qui est de comprendre ou d’analyser la période, les patrouilles de soldats ont un effet déformant ; elles font resurgir fantasmes, imprécations et caricatures datés : complot, kaki, contrôle, coup d’État, dictature, encasernement de la société, etc. La rhétorique de tract, comme celle des médias, est en ce domaine faite de clichés et de surenchère. Tout devient militarisme comme tout peut être fascisme. L’armée serait partout, mais reste un corps étrange et mal connu. Si elle n’est plus ce lieu de passage obligé pour des générations de jeunes hommes, elle n’est pas pour autant un corps isolé du reste de la société – elle en est un des reflets. La comprendre, ou du moins ne pas trop se méprendre à son sujet, ne nous paraît pas inutile, y compris pour penser la révolution. »
Le 28 février, des affrontements massifs ont éclaté entre les travailleurs vietnamiens et les gardes de sécurité sud-coréens à Yen Phong, Bac Ninh, à environ une heure de route de Hanoi, Après que les gardes de sécurité ont assommé un travailleur vietnamien, le rendant inconscient.
La victime faisait partie des quelque 5 000 à 6 000 travailleurs qui ont dû attendre dans les longues files d’attente pour retourner au travail après le déjeuner, car les agents de sécurité vérifiaient les ID individuels en raison de dysfonctionnements du lecteur d’empreintes digitales.
Bientôt, environ 2.000 ouvriers enragés se sont révoltés, ont repoussé les gardes de sécurité et ont mis les tourniquets en feu. Une centaine de policiers ont été amenés sur les lieux pour désamorcer la situation. La police a dispersé la foule, après des renforts venus d’ autres districts
« … le sujet abstrait, hypostase de l’individu isolé de la société bourgeoise. Nous avons là le « défaut » majeur de toutes les philosophies : leur incapacité à s’émanciper des apparences immédiates de la société marchande qui les fonde et qu’elles acceptent comme l’unique réalité. C’est à partir de l’acceptation non critique de la situation de l’individu dans la société bourgeoisie que va se nouer l’essentiel de la problématique philosophique»
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