Autour de la brochure « Le mouvement des piqueteros en Argentine (1994-2006)» de Bruno Astarian. Dans « Les Dépossédés » (1974), Ursula Le Guin nous invitait à ne pas faire la révolution mais d’être la révolution. Dans une société fétichiste, il n’y a pas de palais d’Hiver à prendre, pas de coeur institutionnel à conquérir d’où le château de cartes pourrait s’effondrer (pour une argumentation sur ce point, voir ce texte sur la forme historiquement spécifique des institutions modernes). Ce sont l’ensemble des rapports sociaux capitalistes que nous constituons tous et toutes, structurés par le travail socialement médiatisant, l’argent et le mouvement fétichiste de la valeur que nos milliards d’action constituent, qui doivent être l’objet de la transformation vers l’émancipation. Lire la suite…
«Dans la situation actuelle, les gens ne descendront dans la rue que quand ils auront peur. Et ils descendront d’un coup, tous ensemble… A ce moment-là on va leur mettre le KKE ( PC grec) en travers , pour qu’il les arrête». Ce pronostic étonnamment exact a été émis en 2007 par un vieux trotskiste dans une discussion de café. Dans ce texte nous allons nous efforcer de comprendre ce que signifie cette apparition ouverte du KKE (PCG) en tant que police – cet événement important du 20 octobre – pour l’évolution de la lutte des classes en Grèce et quel est son rapport avec le cours de la crise. Lire la suite…
LE CAIRE (Reuters) – Des manifestants continuaient dimanche de s’opposer aux forces de l’ordre sur la place Tahrir du Caire, au lendemain d’une journée d’affrontements ayant fait deux morts et près de 800 blessés.
Dans des scènes qui n’étaient pas sans rappeler la révolution de février qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir, des centaines de jeunes Egyptiens ont scandé « le peuple veut la chute du régime », réclamant à l’armée un transfert rapide des pouvoirs. Lire la suite…
Ils étaient des milliers à manifester jeudi, deux jour après le démantèlement du camp de Zuccotti Park.
Le mouvement anti-Wall Street a marqué jeudi son deuxième mois d’existence par une série d’actions dans plusieurs villes américaines, principalement à New York, berceau de la contestation. Des milliers de manifestants s’y sont rassemblés et au moins 200 ont été arrêtés.
En début de soirée, plusieurs milliers de manifestants, défilaient sur le pont de Brooklyn à New York, deux jours après le démantèlement du campement d’Occupy Wall Street du square Zuccotti, près de la Bourse. Lire la suite…
Le lobby patronal surgit dans la campagne présidentielle. L’Association française des entreprises privées (Afep), et le Medef ont soumis à chaque candidat des pistes en matière de politique économique. Plusieurs propositions ne manqueront pas de faire polémique.
L’Afep, dont le rapport est relayé par Le Figaro et Les Echos, suggère notamment de supprimer les 35 heures, afin de diminuer le coût du travail. L’idée serait d’engager les négociations entre pouvoirs publics et partenaires sociaux, afin d’harmoniser les durées de travail avec les autres pays développés. Lire la suite…
Cette revue se propose d’être le lieu où se déploie la problématique de la communisation. Elle est la rencontre de quatre groupes-revues existants qui, conjointement à la publication de SIC, continuent leur vie propre : Endnotes au Royaume-Uni ; Blaumachen en Grèce ; Théorie communiste en France ; Riff-Raff en Suède. S’y retrouvent également des groupes théoriques plus ou moins informels aux États-Unis (New York et San Francisco), ainsi que de nombreux individus en France, en Allemagne, ou ailleurs, engagés dans d’autres activités et se retrouvant dans la démarche théorique entreprise ici. SIC est aussi le dépassement (continuité et rupture) de la revue Meeting (quatre numéros en français de septembre 2004 à juin 2008) qui avait organisé durant l’été 2008 une rencontre internationale d’où est partiellement sorti le projet SIC comme publication réellement internationale explorant la problématique de la communisation dans la conjoncture nouvelle de la crise ouverte en 2008. Aucun des participants à ce projet ne considère sa participation comme exclusive ou permanente et SIC peut naturellement accueillir des participations théoriques extérieures. Lire la suite…
Ce texte est paru d’abord en commentaire à la suite de l’article « de quoi l’indignation est-elle le nom? ». L’interêt de ce texte nous amène à le publier en tant que tel ici.
Le fétichisme comme illusion
Le problème avec ce texte, c’est qu’il prend le fétichisme comme origine de tous les torts particuliers et donc du tort général. Les formes fétichistes dont parle l’auteur semblent exister par et pour elles-mêmes. Plus rien ne relie ces fétichismes entre eux et ne permet de comprendre leur raison d’être. Je suis d’accord avec l’auteur pour dire que le fétichisme n’est pas « une sorte de voile, de manipulation, de mensonge, une erreur de jugement », en revanche, le fétichisme n’est pas un mode de production sociale ayant sa propre dynamique permettant de transformer les anciens rapports sociaux selon ses propres règles. Les formes fétichistes telles que marchandise, argent, capital ne sont que les formes nécessaires que prend la valeur dans son procès de valorisation; les fétichismes dont il est question ici n’existent pas en soi, ils sont le produit du rapport d’exploitation capitaliste qui a besoin, pour relancer à chaque fois les bases de cette exploitation, de faire circuler la valeur au travers différents supports qui prennent la forme fétichiste parce qu’ils sont les points fixes ou coagulés de cette valeur en mouvement. Lire la suite…
De violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre à des villageois en colère contre la vente de terres hier dans le sud de la Chine, a indiqué la police.
Des milliers de personnes armées de batons, de pierres et de cocktails Molotov ont participé aux heurts, qui auraient fait trois morts, selon le quotidien de Hong Kong, l’Oriental Daily News. La police de la préfecture de Zhongshan, dans la province du Guangdong (sud), a indiqué sur un compte Weibo, le Twitter chinois, que les habitants du village de Yilong avaient envahi un parc industriel où ils « ont cassé, pillé et brûlé ». Lire la suite…
OAKLAND, Californie – Au cours des derniers jours, l’occupation d’Oakland a reçu une série d’avis d’expulsion, ainsi que des informations privilégiées que le raid aurait lieu ce matin (lundi). Les occupants ont monté la garde toute la nuit , en attente de la police. Quelques minutes avant trois heures, ils ont appris que la police, regroupée près du Colisée d’Oakland, était sur la route d’ Oscar Grant Plaza. Autour de six heures, la police a commencé le raid sur le campement. Environ 32 personnes ont été arrêtées, y compris les personnes d’une tente interreligieuse. A sept heures, il ne restait plus personne sur la place, [sauf pour une personne seule avec un masque à gaz sur, assise dans une cabane de bois faite de palettes]. La police de Hayward, Santa Clara et San Jose ont été repérée aidant la police d’Oakland. Lire la suite…
Une information judiciaire pour faux et usage de faux en écriture a été ouverte dans l’affaire dite du groupe de Tarnac, accusé en 2008 d’avoir saboté une ligne TGV.
Ce groupe de dix personnes, arrêtées à grand bruit dans leur village corrézien, avait porté plainte contre sous-direction antiterroriste de la Police judiciaire.
Une information judiciaire ouverte contre la police antiterroriste dans l’Affaire Tarnac.
Elle vise une pièce essentielle de la procédure, que la défense considère comme un faux. Les explications d’Anne Lamotte.La vapeur judiciaire s’inverse dans l’affaire de Tarnac, et cette fois, c’est la police qui est visée par une enquête. Un juge a en effet été nommé à la suite de l’ouverture d’une information judiciaire à Nanterre pour faux et usage de faux en écriture. La procédure vise la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la Police judiciaire, qui enquêtait sur le sabotage d’une ligne de TGV, dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, à Dhuisy, en Seine-et-Marne. Lire la suite…
Au cœur de la société capitaliste, une nécessaire rupture
Depuis plusieurs mois en Europe sur la place de la « Puerta del Sol » à Madrid comme aux Etats-Unis avec le mouvement « Occuper Wall Street », des dizaines de milliers de gens qualifiés d’ « indignés » descendent dans les rues, mais l’on s’indigne de quoi au juste ? Pour s’indigner à un moment de l’histoire de la forme de vie capitaliste, il faut qu’auparavant l’on ait pu se sentir sinon fier du moins digne – en l’ayant accepté sans trop savoir et sans trop choisir (on s’y est fait doucement en échange d’un certain confort – le niveau de vie) d’avoir vécu de manière simple et honnête, et avec le sentiment du « travail bien fait », dans une telle forme de vie sociale que l’on nous présente comme naturelle, évidente, transhistorique, c’est-à-dire indépassable. Dans un premier temps nous pourrions donc dire que la forme de conscience contemporaine s’indigne aujourd’hui de l’évolution « pas très agréable » et « finalement pas si terrible » de la dynamique absurde de la forme de vie capitaliste. Lire la suite…
L’opposition violence-non-violence est un infâme produit tout à fait idéologique, élastique au point d’être utilisé suivant les convenances. Dans la nature, elle n’existe pas. Il existe par contre des événements, des causes et des effets, des processus et des interactions. Les molécules d’un gaz surchauffé s’agitent. On découvre comment, on en trace une théorie, on fait des calculs. Il ne vient à l’idée de personne de porter un jugement moral sur leur agitation.
Il y a des organismes unicellulaires qui, bien que ne possédant pas de système nerveux, font apparaître une série de comportements “intelligents”, par exemple dans la recherche de nourriture. Mais ils commencent à s’agiter de manière chaotique dès que celle-ci diminue : au lieu de se calmer pour ne pas dissiper trop d’énergie, ils font exactement le contraire. Cherchant désespérément à s’alimenter pour survivre, ils consomment à la hâte le peu qu’il y a. Lire la suite…
La Grèce a annoncé mardi un changement de tout son état-major militaire, au milieu d’une crise politique qui pourrait entraîner la chute du gouvernement après la décision surprise d’organiser un référendum en Grèce sur le plan de sauvetage européen du pays.
Un conseil de sécurité de l’Etat, réuni sous la présidence du Premier ministre Georges Papandréou, a remplacé les quatre têtes de l’armée, le chef d’état-major des armées, les chefs d’état-major de l’armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’air, et a déchargé de leurs fonctions une douzaine d’officiers de l’Armée et de la Marine, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué publié dans la soirée. Lire la suite…
Les cercles sont proportionnels au nombre de gens vivant dans des zones de pauvreté extrême pour la période 2005-2009, et les couleurs symbolisent la variation de ces chiffres depuis l’an 2000 : rouge pour une hausse, gris pour un status quo, bleu foncé pour la baisse.
Dans la manif d'Oakland, un sombre bloc, une banderole très classe. Si on ne peut pas vivre, on travaillera pas non plus !
Une manifestation de contestataires du mouvement « Occupy Wall Street » a entraîné des dizaines d’arrestations, ont indiqué les autorités de la ville d’Oakland, en Californie.
Pendant la nuit, quelques dizaines de manifestants masqués ont jeté des pierres et des bouteilles, occupé un bâtiment vide et mis le feu à une barricade. Des policiers en tenue antiémeute ont alors utilisé des gaz lacrymogènes et arrêté près d’une quarantaine de personnes.
Comme dans plusieurs autres villes du monde, les manifestants d’Oakland protestent depuis quelques semaines contre les inégalités économiques et le système financier qui ne profitent, soutiennent-ils, qu’à une infime partie de la population. Lire la suite…
Alors que la colère des Égyptien-nes grandit face aux méthodes du régime militaire en place, et de la police, qui rappellent les pires moments du régime de Moubarak, une grosse manif sauvage a soudainement envahi les rues bondées du Caire hier soir.
Plusieurs milliers de personnes (difficile d’estimer le nombre exact, je dirais entre 5 et 10’000, en tout cas la plus grosse manif que j’aie vue depuis Maspero), comptant des familles de martyres (Mina Daniel et les morts de Maspero, Essam Atta…), des proches de détenu-es, la campagne de soutien à Alaa Abdelfattah, les socialistes révolutionnaires, très visibles, et des milliers de personnes vénères contre la contre-révolution en cours, ont pris la rue, depuis la place Talaat Harb, puis Tahrir, en direction de la Direction centrale de la sécurite du Caire, et de la prison où Alaa Abdelfattah est emprisonné. Lire la suite…
Shenzhen (Chine) – Il aura fallu que les 1 178 salariés de l’usine chinoise produisant les montres Citizen tiennent tête dix jours à leurs patrons pour obtenir un geste. La direction japonaise de l’établissement a cédé, jeudi 27 octobre, sur leur revendication principale : le paiement de quarante minutes de présence quotidienne sur le lieu de travail, imposée depuis 2005 mais non rémunérée car présentée comme une pause pour utiliser les sanitaires. Lire la suite…
« … le sujet abstrait, hypostase de l’individu isolé de la société bourgeoise. Nous avons là le « défaut » majeur de toutes les philosophies : leur incapacité à s’émanciper des apparences immédiates de la société marchande qui les fonde et qu’elles acceptent comme l’unique réalité. C’est à partir de l’acceptation non critique de la situation de l’individu dans la société bourgeoisie que va se nouer l’essentiel de la problématique philosophique»
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