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Syrie : « Entre discours réformiste et répression réelle : Comment Hay’at Tahrir al-Sham a géré les manifestations à Idlib »
Pour tenter de réprimer le mouvement dans le nord de la Syrie, les HTS ont eu recours à une violence excessive contre les manifestants et ont procédé à des arrestations arbitraires à grande échelle
Contexte
Le 13 septembre 2024, le gouvernorat d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a connu une vague de manifestations à grande échelle, qui s’est déroulée dans la ville d’Idlib, ainsi qu’à Killi, Binnish, Qurqania, Kafr Takharim et Armanaz, dans la campagne du gouvernorat. Les manifestations se sont étendues à des zones de la campagne occidentale d’Alep.
Ces manifestations s’inscrivent dans la continuité d’un mouvement populaire qui a débuté il y a environ sept mois, plus précisément fin février 2024, contre Hay’at Tahrir al-Sham (HTS) et son chef Abu Muhammad al-Jawlani, tous deux inscrits sur des listes de terroristes, exigeant le renversement d’al-Jawlani.
HTS a été fondé sous la direction d’al-Jawlani en janvier 2012 sous le nom de Front al-Nusra pour le peuple du Levant, affilié à l’organisation djihadiste mondiale al-Qaïda.
Le HTS contrôle de vastes zones dans le nord-ouest de la Syrie, réparties entre Idlib et des zones situées dans la campagne d’Alep et de Lattaquié. Plus de 4,5 millions de personnes vivent dans la seule région d’Idlib, dont la plupart sont déplacées, selon Médecins sans frontières.
À Idlib, le HTS contrôle la situation militaire et sécuritaire par l’intermédiaire de son aile militaire et du service de sécurité générale (GSS). Il contrôle également les aspects liés aux services et à l’administration, par l’intermédiaire du Gouvernement syrien du salut (SSG), sa façade civile. Le HTS a atteint cet état de contrôle en 2019, après avoir éliminé la concurence des autres factions militaires de la région.
Cet état de domination s’est accompagné de restrictions sécuritaires, administratives et juridiques à Idlib, au milieu de plusieurs violations des droits de l’homme à l’encontre de la population qui n’ont pas été comptabilisées. La réponse à ces restrictions s’est limitée à quelques manifestations de civils au cours des dernières années, dont la principale revendication était que les HTS quittent Idlib, sans que cela ne porte préjudice à al-Jawlani. Les HTS y ont répondu en arrêtant certains des participants sans mandat judiciaire, arrêtant ceux qui les critiquaient sur les médias sociaux ou ouvrant le feu pour disperser la foule. Lire la suite…
Henri Simon a tiré sa révérence
L’infatigable animateur de la revue « Echanges et mouvement » est décédé ce lundi à plus de 102 ans.
Nous renvoyons à l’entretien qu’il avait donné au site « Sortir du capitalisme » .dndf
Henri Simon, de « Socialisme ou barbarie » au refus du travail et du syndicalisme bureaucratique 9 octobre 2020
Un entretien autour de sa vie, de son œuvre et de ses engagements politiques, et donc notamment au sujet de Socialisme ou barbarie, du refus du travail et des luttes de classe en France, en Pologne, en Espagne et Angleterre au cours des années 1950-1970 avec Henri Simon, communiste de conseils, notamment auteur de « Le 25 juin 1976 en Pologne : travailleurs contre capital », Spartacus, 1977 ; « Pologne 1980-82, lutte de classes et crise du capital », Spartacus, 1982 et de « To the bitter end ». Grève des mineurs en Grande-Bretagne (mars 1984-mars 1985), Acratie, 1987 ; et co-auteur avec Cajo Brendel de « De l’anti-franquisme à l’après-franquisme. Illusions politiques et lutte de classe », Spartacus, 1979. Lire la suite…
« Palestine : peuple ou classe ? » (1ère partie)
Dans le contexte des échanges qui ont eu lieu ici et là et sur dndf suite à notre publication d’une première interview du camarade Minassian, Gaza : “une militarisation extrême de la guerre de classe en Israël-Palestine”,nous relayons l’entretien en deux temps qu’il a donné il y a quelques mois à Courant Alternatif. dndf.
En poursuite et approfondissement du débat qui a eu lieu avec Emilio Minassian aux rencontres libertaires du Quercy de cet été, afin de défendre une lecture et une perspective de classe de la situation en Palestine-Israël, nous lui avons posé quelques questions. Dans une première partie, nous discuterons de l’intégration de la région Israël/Palestine dans le capitalisme mondial et la composition de classe en Palestine. Dans le numéro suivant, nous en aborderons les implications pour les luttes prolétariennes et la lutte de libération nationale.
En guise d’introduction du propos
D’abord un mot sur « d’où je parle », comme on dit. Je ne suis pas palestinien, j’ai passé régulièrement quelques mois en Cisjordanie ces vingt dernières années en jouant des casquettes habituelles des Occidentaux de gauche qui se rendent dans les Territoires : activités de solidarité, petits documentaires, recherche universitaire sans suite. Sans doute que ça a relevé à plein d’endroits d’une forme de tourisme militant, à la sauce marxiste-toto. Lire la suite…





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