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Un squatter perd un œil lors d’un affrontement avec la police

Membre d’un réseau militant d’extrême gauche, il a été blessé à l’œil droit lors d’une altercation avec la police. Un tir de flashball pourrait être en cause.
Un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui occupait, avec d’autres personnes, un squatt évacué mercredi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a perdu un oeil après un affrontement avec la police.[print_link]

Le jeune homme, Joachim Gatti, faisait partie d’un groupe d’une quinzaine de squatters qui avaient été expulsés mercredi matin des locaux d’une ancienne clinique. Ils avaient tenté de réinvestir les lieux un peu plus tard dans la soirée mais s’étaient heurtés aux forces de l’ordre après que la préfecture ait donné l’ordre d’évacuer. Les squatters avaient alors tiré des projectiles sur les policiers, qui avaient riposté en faisant usage de flashball.

«Nous avons bien eu connaissance qu’un jeune homme a perdu son oeil mais pour le moment il n’y a pas de lien établi de manière certaine entre la perte de l’oeil et le tir de flashball», a déclaré ce vendredi la préfecture. D’après la mairie, le commissaire de police local a fait savoir qu’il allait saisir l’Inspection générale des services (IGS) afin que la «lumière soit faite sur les circonstances» de l’affrontement entre la police et les squatters.

«La ville a demandé une explication et salue la décision du commissaire de saisir l’IGS. Mais je constate que le travail de restauration d’une police républicaine n’est pas encore achevé à Montreuil», a déclaré Dominique Voynet, la sénatrice-maire (Verts) de Montreuil.

D’après la mairie, Joachim Gatti fait partie du mouvement autonome –un réseau militant d’extrême-gauche– qui dénonce notamment la cherté des loyers à Paris et dans certaines banlieues parisiennes.

Un rassemblement en soutien au jeune homme est prévu dimanche vers 15 heures. 10/07/09

(source AFP)

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  1. Patlotch
    11/07/2009 à 01:23 | #1

    « le travail de restauration d’une police républicaine n’est pas encore achevé à Montreuil », a déclaré Dominique Voynet

    Tout y est : le travail, la restauration, la police, la république… On se croirait en 48 et après (“Luttes de classes en France” etc.). Manque plus que La Commune de Montreuil…

  2. Harold
    11/07/2009 à 09:14 | #2

    Cela veut dire poliment que Voynet, qui aime bien Coupat ( et son inoffensive théologie révolutionnaire ), n’est pas responsable des sequelles du Brardisme ( ndrl Brard, l’ex-maire de Montreuil )…

  3. A.D.
    11/07/2009 à 17:48 | #3

    EUHH,
    Je ne suis pas parisienne : le squatt/les affrontements ENCORE Coupat?
    Le comité est vraiment partout, je veux dire du Limousin à Montreuil, la diagonale du fou, en sorte…
    ENCORE un coup des supplétifs schyzoïdes de la démocrassie capitalisse et de la petite bourgeoisie privilégiée, alliée aux classes moyennes des bobos en tout genre, vite quelques vrais de vrais pour assainir Montreuil de cette racaille romatique!

  4. Arnaud
    13/07/2009 à 08:26 | #4

    Bonjour,
    un souci avec cette info, c’est quelle est basée sur un mensonge. En fait :

    “Joachim n’a pas 20 ans mais 34 ans.
    Il n’habitait pas au squat, mais il participait activement aux nombreuses activités de la clinique.
    Il est cameraman.
    Il fabrique des expositions et réalise des films.
    Le premier film qu’il a réalisé s’appelle « Magume ». Il l’a réalisé dans un séminaire au Burundi sur la question du génocide. Aujourd’hui, il participe à la réalisation d » un projet dans deux foyers Emmaüs dans un cadre collectif.”

    vous trouverez une explication ici : http://www.rue89.com/2009/07/12/a-montreuil-la-police-vise-les-manifestants-a-la-tete

  5. pepe
    13/07/2009 à 08:55 | #5

    Bon, on a maintenant l’info et son complément. Rien de bien extraordinaire cependant….

  6. harold
    13/07/2009 à 13:04 | #6

    “vite quelques vrais de vrais pour assainir Montreuil de cette racaille romantique!”
    1) Chère AD, vous vous trompez de problème : “les vrais de vrais” ça n’existe pas, il y a les gosses de riches et les autres, tous aussi “vrais” les uns que les autres, dans la crapulerie et les bons sentiments, etc. Le vrai, là-dedans, est partout, même chez les enfants gâtés d’occident. Les pauvres n’ont pas le monopole de la vérité de leur situation.

    2) on travaille objectivement pour tel ou tel mouvement, quand bien même on croit s’y opposer ou faire tout le contraire. La vie est faite de ce genre de déconvenue : hétérolétique, finalité déviée, résultat contraire à nos attentes.

    3)Le frontisme est le socle historique de la politique classique, bourgeoise, la politique des élites. Toute la critique anti-bureaucratique n’était qu’une critique de classe, interne au mouvement révolutionnaire.

    4) Les comités de soutien aux inculpés du 11 nov, pratiquent le frontisme. C’est un fait, et un choix discutable.

  7. A.D.
    15/07/2009 à 16:40 | #7

    UNO:
    “Bon, on a maintenant l’info et son complément. Rien de bien extraordinaire cependant….”(pepe, le 13 juillet) Non, justement, RIEN d’extraordinaire, c’est même devenu banal d’avoir la tête arrachée pour un oui & surtout pour un NON. Puis on a pas” l’information et son complément” ; on en a une autre version : de 20 ans et squatter, à 34 ans et pas squatter, etc.. ce n’est pas complémentaire, c’est autre chose. Mais Rien d’extraordinaire, le commentaire encore moins.
    DEUZIO:
    Harold ( je ne suis pas parisienne, c’était une chanson des années contre-révolution prolétarienne, pas d’hier, mais moi en fait” je suis un homme'(bis) rien de plus naturel en somme, celle-là elle est de Polnareff, l’autre pas parisienne, je ne sais plus)
    Donc : les gosses de riches et ceux des pôvres ; exemples : Un certain K. MARX, fils de la bourgeoisie trévoise( fréquente les universités, de son temps, c’est un signe INDISCUTABLE d’appartenance à la classe bourgeoise) ; un tel F. ENGELS : fils d’un industriel du textile ; K. LIEBKNECHT dont le père avait appris des métiers manuels en vue d’émigrer aux Amériques, bourgeoisie de robe- avocat- ; R. LUXEMBOURG famille de commerçants…..Des enfant gâtés d’occident?
    On travaille OBJECTIVEMENT pour tel ou tel mouvement… Une rhétorique que ne désavoueraient pas les partis staliniens( ou trotsko-stalinien), par exemple : les anarchistes de la FAI- CNT faisaient OBJECTIVEMENT le jeu des fascistes, idem pour les POUMistes… On peut s’en servir toujours et contre n’importe qui, même contre Harold, qui croit de bonne foi,etc…mais qui EN FAIT etc…Car c’est la vie qui est ainsi faite, et surtout la réthorique inusable- dirait-on -que les partis et les fractions de toutes espèces se jettent à la figure depuis que”la vie” est la vie(des fractions et des partis)
    TERCIO : La critique de la bureaucratie sous sa forme critique du “totalitarisme” n’a pas été l’apanage du “mouvement révolutionnaire”, ad contrario, cette critique a constitué un point de jonction entre d’une part les anti-staliniens de gauche( interne au mouvement révolutionnaire) et, d’autre part les franges bourgeoises, artistes, humanistes, etc…Il suffit de penser au Mouvement SOLIDARNOSC, aux répercussions des interventions Soviétiques et Socialistes aussi bien en Hongrie qu’en Tchécoslovaquie, pour s’en rendre compte.
    Si le comité pratique le frontisme- et que ce choix soit critiquable-, oui, c’est discutable, cependant il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’un comité de soutien contre la répression, et dont le but, très limité est de soutenir quelques inculpés dans l’affaire dite de Tarnac. L’idée même de comité de soutien ne peut que comporter cet aspect” frontiste”.

  8. pepe
    16/07/2009 à 16:18 | #8

    Pour ceux avec qui il ne faut vraiment pas “se manquer”, le ” rien de bien extraordinaire” concernait le fait qu’il y ait deux infos..pas sur le fond des infos, bien sur! Ca fait plaisir d’être lu et commenté par des gens si rigoureux et qui, eux, sont toujours très lisibles!

  9. A.D.
    16/07/2009 à 16:47 | #9

    De rien, j’ai un peu hésité, mais…l’ambigüité était possible.
    Je ne prétends pas à la rigueur rigoureusement. Je ne crainds pas l’ironie contenue( me semble-t-il) dans la dernière phrase, si je manque de clarté c’est que mes lumières sont telles, et je ne suis pas un- encore moins des(plutôt névro que schizo) gens…
    Seulement, toujours encore: A.D.
    pour vous servir, et pour la CAUSE

  10. Henri
    16/07/2009 à 19:16 | #10

    AD, s’il te plaît, surveille ton écriture. Elle reste trop évasive comme, en général, ta lecture des interventions. Cela peut devient lassant. On dirait que tu ne sais pas lire.

  11. A.D.
    16/07/2009 à 19:43 | #11

    “Cela peut devient lassant.””On dirait que tu ne sais pas lire.”
    Henri, tu n’es pas obligé de lire, et rien ne m’oblige à écrire ; du reste ce tien pseudo ne me dit rien,je n’ai pas remarqué tes posts, non plus, Si tu as des commentaires d’une clarté resplendissante, vas-y, fais-nous lire cela, je tenterai de m’alphabétiser à tes dives lumières et, en général, à ta prose rigoureuse…
    Evasivement :
    A.D.
    Pour la Cause toujours (Henri)

  12. Patlotch
    17/07/2009 à 01:51 | #12

    A.D.,

    Si je prends la remarque d’Harold (« 2) on travaille objectivement pour tel ou tel mouvement, quand bien même on croit s’y opposer ou faire tout le contraire. La vie est faite de ce genre de déconvenue : hétérolétique, finalité déviée, résultat contraire à nos attentes. »), elle est somme toute de bon sens, que tu le prennes historiquement, socialement, psychologiquement ou variantes ad lib. Toi, tu balances ça d’une pichenette “évasive” comme dit le suivant (moi aussi je m’appelle Henri ;-).
    Il se trouve que nous sommes ici, à ce stade, davantage pour comprendre, saisir ce qui se passe (ce que nous avons “sous les yeux”) que pour y véritablement prendre parti, juger, approuver, dénoncer. Les bavasseries sur Internet ne feront pas bouger d’un micron la ligne de partage des classes, alors… quoi ?

    Nous cherchons ici une certaine objectalité du rapport de classe. Ce qui n’empêche évidemment d’avoir nos sympathies évidentes, de classe évidemment, in fine, du moins j’espère. Même si c’est pour détruire les classes, l’appartenance de classe demeure un critère, mi-sociologique (hé oui, quand même), mi-, de fait, subjectif, car dépendant des actes et des mots, que nous cherchons à mettre en relation avec l’objectalité de ce paradoxe, la classe appelée à s’autodétruire en détruisant ce qui la défont comme telle, que tend à définir la théorie. Ce labeur(‘travail’ étant tabou), labeur sans l’argent du beurre, même s’il est difficile et périlleux, on l’a vu, de l’entreprendre publiquement au virtuel, est incontournable et nécessaire maintenant. Voilà, c’est comme ça, et DNDF est un des seuls lieux ‘publics’ où cela relève d’une exigence fondatrice (du blog).

    Alors tu peux passer beaucoup de temps en Don Quichotte du pour ou contre, à compter les points et discerner des médailles aux courageux frontistes, en attendant la fin des frontières variées et avariées… et quoi, au bout du compte ?

    On a le front qu’on mérite.

    DNDF, CQFaudraD

  13. A.D.
    17/07/2009 à 11:24 | #13

    “Les bavasseries sur Internet ne feront pas bouger d’un micron la ligne de partage des classes, alors… quoi ?”en attendant la fin des frontières variées et avariées… et quoi, au bout du compte ?”
    OUI, comme Don Quijote “Vivio loco y murio sano”…
    Je n’ai pas expédié d’aucune pichenette ce ” bon sens” de : “hétérolétique, finalité déviée, résultat contraire à nos attentes. »),” elle est somme toute de bon sens, que tu le prennes historiquement, socialement, psychologiquement ou variantes ad lib. Toi, tu balances ça d’une pichenette “évasive” comme dit le suivant (moi aussi je m’appelle Henri ;-)”.
    J’ai fait remarquer que cela s’applique EGALEMENT à TOUS, idem les bavasseries, dont tu n’es pas exempté, Patlotch, ni personne…
    Qui a dit que le MOT travail était tabou? Et même, cela t’impressionne-t-il au point de t’y plier à cet affreux tabou? Je ne te pensais pas si impressionable. Du reste, depuis un moment que je te lis et quelques fois t’écoute, j’ai saisi un louvoiement entre ce que tu dis et ce que tu écris, tu penses que cela ne m’a pas frappé, autrement qu’une pichenette, Henri.

  14. Patlotch
    17/07/2009 à 13:22 | #14

    Je m’incluais naturellement dans les “bavasseries”… puisque sur Internet, je les considère par définition du virtuel sans effet sur le front de classes. Et puis hein, ce ne sont pas les idées qui changent les choses, mais etc… A part ça, chacun son « emploi luxueux de la vie ». Je me sens très inutile, mais je sais pas quoi faire d’autre.

    Non, le fait que les effets produits ne tiennent pas aux intentions ne s’applique pas “également à tous”. Il ne suffit plus de le constater. Cela pose un énorme problème de stratégie. En tout état de cause, on ne peut pas forcer les choses, accélérer le cours de la contradiction, de la crise, l’affrontement des classes s’imbriquant de façon complexe et non maîtrisable dans le mouvement de l’économie politique. A mon avis, on est encore à un stade où l’on ne peut effectivement, du point de vue affirmé ici qu’a rappelé PP, qu’effectuer une veille préparatoire.

    J’ai dit le mot travail “tabou”, le terme est mal choisi. Mais “travail” est selon moi inadéquat pour qualifier les activités, les efforts qu’exigent la pensée, la création, l’art, la théorie… Personnellement, et surtout dans ce contexte, où l’ambiguité existe entre concept et sens commun, je préfère le réserver à signification d’activité exploitée, ou aliénée.

    Quant au “louvoiement” entre ce que je dis et ce que j’écris, je suppose que tu fais allusion à des échanges personnels, mais peu importe. Je ne confonds pas ce qui relève de désaccords relatifs aux discussions en cours avec dégâts psychologiques collatéraux, notamment avec TC – ces polémiques apparaissent subalternes avec le temps -, avec ce qui donne à ces discussions un fondement et un intérêt, à savoir ce que nous partageons : l’essentialité de l’affrontement de classe sur la ligne de l’exploitation (du travail).

    Il nous appartient donc ici de maintenir cette exigence de fonds pour les débats, en évitant les vaines surcharges polémiques qui rendent parfois les échanges confus voire incomréhensibles.

    PS : L’état civil (sic) m’a prénommé Henri, en second.

  15. AD
    18/07/2009 à 16:37 | #15

    “Non, le fait que les effets produits ne tiennent pas aux intentions ne s’applique pas “également à tous”. Il ne suffit plus de le constater. Cela pose un énorme problème de stratégie.”
    J’aimerai bien que cette assertion soit expliquée, sinon on ne voit pas pourquoi certains y échapperaient, et pourquoi et comment.

    “En tout état de cause, on ne peut pas forcer les choses, accélérer le….”A mon avis, on est encore à un stade où l’on ne peut effectivement, du point de vue affirmé ici qu’a rappelé PP, qu’effectuer une veille préparatoire.”
    Qui a parlé d’accélerer le mouvement? Forcer les choses, l’expression est, en elle même péjorative : il faut être jobard pour vouloir “forcer les CHOSES”, forcément…

    Quant au “louvoiement” entre ce que je dis et ce que j’écris, je suppose que tu fais allusion à des échanges personnels, mais peu importe. Je ne confonds pas ce qui relève de désaccords relatifs aux discussions en cours avec dégâts psychologiques collatéraux, notamment avec TC – ces polémiques apparaissent subalternes avec le temps -, avec ce qui donne à ces discussions un fondement et un intérêt, à savoir ce que nous partageons : l’essentialité de l’affrontement de classe sur la ligne de l’exploitation (du travail).
    Non, il ne s’agit pas spécialement d’échanges personnels, c’est plutôt qu’un louvoiement( le terme est malheureux) d’un balancement, d’un aternoiement que je voulais parler.
    D’un côté : une critique, selon moi fondée, sur l’impasse théorique propre à TC au sujet de l’individu et de l’immédiateté sociale de celui-ci ; de l’autre une position “tcéiste” autour de ” l’essentialité de l’affrontement de classe sur la ligne de l’exploitation (du travail).” qui est la base de la conception inaboutie au sujet du communisme- communauté-individu(e)s. En effet, c’est bien parceque tc considère que “le contenu de la lutte des classes” est le communisme que celui ne peut être défini positivement d’une part, et d’autre part la conception étroite du “prolétariat”( en fait le prolétariat ouvrier)” la ligne de l’exploitation” comme tu dis, constitue une entrave à la compréhension des luttes en général, et du mode de production capitaliste dans sa spécificité et son intégration dans l’arc historique du dévellopement des sociétés de classes.
    A.D.

  16. Patlotch
    18/07/2009 à 18:29 | #16

    Je ne réagis que sur mon supposé « balancement / aternoiement »

    AD « D’un côté : une critique, selon moi fondée, sur l’impasse théorique propre à TC au sujet de l’individu et de l’immédiateté sociale de celui-ci »

    Je ne vois pas là d’« impasse théorique », plutôt une question qui n’a pas encore été approfondie. On en est demeuré au principe, l'”immédiateté sociale”, ce qui resterait, par défaut, une fois supprimées les médiations étatiques, sociétales et par échanges marchands.

    AD « de l’autre une position “tcéiste” autour de ” l’essentialité de l’affrontement de classe sur la ligne de l’exploitation (du travail) ” qui est la base de la conception inaboutie au sujet du communisme- communauté-individu(e)s »

    La conception n’est pas en soi “inaboutie”. TC considère simplement qu’on ne peut rien dire de plus du communisme (cf TC 13, des extraits là : http://patlotch.free.fr/text/1e9b5431-864.html ). Effectivement, le capitalisme est équivalent à la lutte de classe, en tant que mode de production fondé sur l’exploitation d’une classe par une autre. C’est quasi tautologique. Par voie de conséquence, il ne peut contenir du communisme qu’en tant que sa négativité, son contraire, sur la base de ce qui le définit essentiellement. TC ne prétend pas définir le communisme comme ça, mais constate qu’on ne peut rien en dire de plus, avec ce qu’on a sous les yeux, le capital.

    On est donc à peu près d’accord là-dessus :

    AD « c’est bien parce que tc considère que “le contenu de la lutte des classes” est le communisme que celui ne peut être défini positivement d’une part »

    Mais pas là-dessous :

    AD «, et d’autre part la conception étroite du “prolétariat” (en fait le prolétariat ouvrier)” la ligne de l’exploitation” comme tu dis, constitue une entrave à la compréhension des luttes en général, et du mode de production capitaliste dans sa spécificité et son intégration dans l’arc historique du dévellopement des sociétés de classes.»

    Passons sur les nuances ou le flou dans la définition du prolétariat vs classe ouvrière, puisqu’elles tendent à s’effacer au fur et à mesure de l’évolution de la subsomption réelle, avec l’exploitation globalisée de la classe et la prolétarisation généralisée dans la restructuration mondiale du capitalisme. Cela dit le capitalisme ne fonctionne, je dirais par définition, que sur la base du travail productif avec extorsion de plus-value, et dans le cadre de la loi de la valeur.

    Alors on ne comprend pas bien ce que tu entends par « conception étroite du prolétariat », et encore moins ce que serait, ailleurs que dans l’exploitation, la « spécificité du mode de production capitaliste ».

    Loin d’y voir une « entrave à la compréhension des luttes en général », je considère que c’est un éclairage indispensable, qui permet justement de saisir la nature de telle lutte, sa dynamique et ses limites relativement à l’enjeu de classe, demeurer ou sortir du jeu inégal de l’affrontement sur le curseur de la plus-value. La vie et la mort du capital sont là, dans la fin de ce jeu, pas ailleurs. Celles du prolétariat aussi. Jusque-là je suis effectivement técéiste.

    Quant à « l’intégration [du mode de production capitaliste] dans l’arc historique du développement des sociétés de classes » elle n’autorise en rien à penser qu’on puisse sortir du capital lui-même – dernier stade de cet arc historique – sans détruire ce qu’il est, c’est-à-dire précisément « dans sa spécificité ». C’est bien pourquoi il ne s’agit pas de remettre en cause ce point dur de TC. C’est pourtant ce qui se passe chez la plupart de ceux qui tentent de trouver la faille. Sauf moi ;-), parce que je ne prends pas comme les autres la tangeante cherchant ailleurs un sujet révolutionnaire non prolétarien ou une révolution à titre humain.

    La position de TC est très logique, la mienne aussi, et le problème n’est pas coincé dans une impasse théorique, il demeure ouvert : c’est en remontant dans l’arc historique de l’histoire humaine que l’on trouve les caractères intéressants qu’il s’agira de renverser – autrement des contradictions qui devront se résoudre -, dans le procès de comunisation, pour aller au-delà de la négation du capital, c’est-à-dire d’un communisme défini entièrement négativement par rapport au capital. On en a eu une idée avec les discussions sur l’abolition des genres, ou dans la question du rapport humains – milieu ‘naturel’.

    J’avais esquissé (assez mal et plutôt intuitivement) cette idée dans mon texte “Communisation, troisième courant”, et j’y étais effectivement revenu en engageant une réflexion sur la question de l’individualité, puisque là aussi, il y a matière révolutionnaire à renverser le concept capitaliste d’individu, en son contraire, qui ne saurait être “immédiatement social”, expression qui est une contradiction dans les termes (dossier commencé ici http://patlotch.free.fr/text/1e9b5431-1298.html )

    Autrement dit, je ne “louvoie”, ni ne “balance” ni n'”alternoie”. Le minimum vital de la théorie révolutionnaire est dans TC, et rien n’empêche personne, técéiste ou pas, de la mener plus loin.

  17. Harold
    20/07/2009 à 12:38 | #17

    Donc récapitulatif des échanges avec AD :

    1) nous avions commencé par commenter la réaction de Voynet, à propos de l’intervention des flics contre la Clinique, en ces termes :”Voynet, qui aime bien Coupat ( et son inoffensive théologie révolutionnaire ), n’est pas responsable des séquelles du Brardisme ( ndrl Brard, l’ex-maire de Montreuil )…”

    Et ce commentaire n’avait rien de faux puisque, oui, Voynet a visité Coupat pendant la détention de ce dernier et celui-ci a même daigné lui adresser la parole ( ce qu’il pourrait vous confirmer ). Montreuil est aussi le lieu de sa résidence ( information publique depuis sa libération ) et d’une activité politique collective très liée aux associations et partis de gauche. Montreuil est un laboratoire du frontisme.

    Réponse d’AD :
    “EUHH, je ne suis pas parisienne : le squatt/les affrontements ENCORE Coupat?
    Le comité est vraiment partout, je veux dire du Limousin à Montreuil, la diagonale du fou, en sorte… ENCORE un coup des supplétifs schyzoïdes de la démocrassie capitalisse et de la petite bourgeoisie privilégiée, alliée aux classes moyennes des bobos en tout genre, vite quelques vrais de vrais pour assainir Montreuil de cette racaille romantique!”

    2) Je répondais alors dans l’échange suivant :
    ““vite quelques vrais de vrais pour assainir Montreuil de cette racaille romantique!”
    1) Chère AD, vous vous trompez de problème : “les vrais de vrais” ça n’existe pas, il y a les gosses de riches et les autres, tous aussi “vrais” les uns que les autres, dans la crapulerie et les bons sentiments, etc. Le vrai, là-dedans, est partout, même chez les enfants gâtés d’occident. Les pauvres n’ont pas le monopole de la vérité de leur situation.”

    Et j’ajoutais aussitôt une précision sur la question du “vrai” :

    “On travaille objectivement pour tel ou tel mouvement, quand bien même on croit s’y opposer ou faire tout le contraire. La vie est faite de ce genre de déconvenue : hétérolétique, finalité déviée, résultat contraire à nos attentes.

    Pour revenir à des réalités plus prosaïques, où ce “vrai” se manifeste selon des intérêts bien concrets :

    “Le frontisme est le socle historique de la politique classique, bourgeoise, la politique des élites. Toute la critique anti-bureaucratique n’était qu’une critique de classe, interne au mouvement révolutionnaire. Les comités de soutien aux inculpés du 11 nov, pratiquent le frontisme. C’est un fait, et un choix discutable.”

    Réponse d’AD :
    “Harold ( je ne suis pas parisienne, c’était une chanson des années contre-révolution prolétarienne, pas d’hier, mais moi en fait” je suis un homme’(bis) rien de plus naturel en somme, celle-là elle est de Polnareff, l’autre pas parisienne, je ne sais plus)

    Donc : les gosses de riches et ceux des pôvres ; exemples : Un certain K. MARX, fils de la bourgeoisie trévoise( fréquente les universités, de son temps, c’est un signe INDISCUTABLE d’appartenance à la classe bourgeoise) ; un tel F. ENGELS : fils d’un industriel du textile ; K. LIEBKNECHT dont le père avait appris des métiers manuels en vue d’émigrer aux Amériques, bourgeoisie de robe- avocat- ; R. LUXEMBOURG famille de commerçants…..Des enfant gâtés d’occident?”

    AD ne comprend rien aux classes. En citant quelques célébrités il croit défier la réalité des classes elles-mêmes et leur objectivité tendancielle ( le fait qu’elles forment la sensibilité, la pensée, l’intelligence historique, qu’elles s’incarnent dans des jugements de valeurs ). Oui, Marx et les autres cités étaient des “enfants gâtés d’Occident”, cela paraît évident, en comparaison de la condition prolétarienne. Non ? Mais le fait qu’ils furent des enfants gâtés d’Occident n’est pas un problème moral mais historique. Cela n’en fait pas une vérité morale ( bien ou mal ) mais historique. Et c’est ainsi que Marx l’a posée, et que nous l’a posons. Mais quel est le sens des railleries de AD ? AD voudrait nous faire croire que la réalités des classes ne dit rien sur les motivations des individus. Un individu issus de la bourgeoisie ou du prolétariat, c’est égal pour AD. Toute notre société le prouve. Quand des ouvriers licenciés se battent pour obtenir une indemnité de licenciement, ils le font pour passer le temps. Quand un gosse de bourge bénéficie du patrimoine, c’est vraiment parce qu’on le force. ETC.

    Certes il n’y a pas de lien de cause à effet entre origine sociale et prise de parti. Mais y-a-t-il encore un lien de cause à effet entre “prise de parti” et moyens employés. Les bourgeois révolutionnaires d’aujourd’hui démontrent, par leur pratique, qu’ils sont incapables de dépasser le frontisme, qui est leur véritable élément, le plus accordé à leurs intérêts vitaux.

    “On travaille OBJECTIVEMENT pour tel ou tel mouvement… Une rhétorique que ne désavoueraient pas les partis staliniens( ou trotsko-stalinien)”

    L’objectivité n’a pas été inventée par les staliniens et encore moins par le capitalisme. Que des ennemis fassent leur, telle ou telle approche de la réalité, en prétendant à l’objectivité, cela n’infirme en rien l’objectivité elle-même. Arrête de dire des conneries.

    “Par exemple : les anarchistes de la FAI- CNT faisaient OBJECTIVEMENT le jeu des fascistes, idem pour les POUMistes… On peut s’en servir toujours et contre n’importe qui, même contre Harold, qui croit de bonne foi,etc…mais qui EN FAIT etc…”

    Bravo, pour la découverte de l’eau tiède. Oui, tout peut être utilisé contre nous, etc. Et alors ? Tu découvres que la réalité est parfois violente ? Tu t’attends à ce que l’ennemi reste les bras croisés, qu’il progresse à ton rythme ? L’objectivité est elle-même objet de luttes, et pourquoi ne le serait-elle pas ? Quand les prolétaires du XIX ème siècle réussirent à faire reconnaitre leur condition d’existence, par des luttes, des écrits, des chansons, leurs ennemis n’en niaient pas moins l’objectivité, la réalité substantielle.

    Et AD de conclure : “Car c’est la vie qui est ainsi faite, et surtout la réthorique inusable- dirait-on -que les partis et les fractions de toutes espèces se jettent à la figure depuis que”la vie” est la vie(des fractions et des partis)”

    Ou comment bavasser pour ne rien dire…de substantiellement différent.

    Perle suivante :

    “TERCIO : La critique de la bureaucratie sous sa forme critique du “totalitarisme” n’a pas été l’apanage du “mouvement révolutionnaire”, ad contrario, cette critique a constitué un point de jonction entre d’une part les anti-staliniens de gauche( interne au mouvement révolutionnaire) et, d’autre part les franges bourgeoises, artistes, humanistes, etc…”

    Merci du rappel. Mais je remontais à la cause sociale initiale de la critique anti-bureaucratique. Pour les prolos la critique de la bureaucratie était une critique de classe, une critique contre la classe dirigeante au pouvoir, contre les nouveaux exploiteurs d’alors. Que cette critique ait dérivée en critique du totalitarisme, c’est un fait mais qui n’enlève rien au sens originel de la révolte des prolos contre les bourges.
    Et ce sens c’était, une fois encore, la révolte contre l’imposture bourgeoise révolutionnaire.

    “Il suffit de penser au Mouvement SOLIDARNOSC, aux répercussions des interventions Soviétiques et Socialistes aussi bien en Hongrie qu’en Tchécoslovaquie, pour s’en rendre compte.”

    Cela, nous le savions. Mais on est loin de la critique de classe du mouvement révolutionnaire. Entre celle-ci et ses avatars libéraux, on doit y reconnaître l’échec d’une conception de la révolution, la forme-parti.
    La critique de classe du mouvement est le seul moyen de combattre ouvertement les élites qui se constituent en son sein. Les prolétaires en font usage, dès qu’ils savent qu’on les arnaque ou que les inégalités sociales subsistent au sein même du mouvement. Quoi de plus logique ? Qui aime se faire arnaquer ?

    “Si le comité pratique le frontisme- et que ce choix soit critiquable-, oui, c’est discutable, cependant il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’un comité de soutien contre la répression, et dont le but, très limité est de soutenir quelques inculpés dans l’affaire dite de Tarnac. L’idée même de comité de soutien ne peut que comporter cet aspect” frontiste”.

    Erreur de jugement. Le frontisme est déjà une composante de L’Appel et de l’insurrection qui vient. Et ce frontisme à comme base idéologique l’anti-sarkozysme. Les comités avaient certes pour but de mener une lutte très frontiste contre l’horrible répression qui s’est abattue sur des jeunes sans défense, mais aussi de permettre une jonction pour d’autres luttes à venir. Cela, il suffit d’aller sur le site du comité pour le constater. Le comité de soutien a été pensé par certains comme un tremplin en vue d’une politique, somme toute, très classique.

    Au final : AD ne nous apprends rien. Et une centaine de lignes, il n’a rien produit de substantiel. Niveau analyse, 2 sur 20. La suite aux prochains épisodes.

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